« Aller ! Kof… Debout grand gaillard ! » Dritzalk tapota rapidement l’épaule de Ruadh avant de retourner d’où il venait pour s’emparer de son arbalète, toujours aussi… inspirant pour ses camarades. « Achevez-les ! Répandez leurs entrailles sur le sol ! » … ou peut-être en faisait-il un peu trop…

Je maintiens inspiration vaillante +1, retour en P7, et je ramasse mon arbalète

e gnome ingénieur perché s’intéressa cette fois au cavalier gobelin qui s’était vautré lamentablement en se prenant les pieds dans les racines de surface et s’était fortement cogné la tête au gros tronc de l’arbre sur lequel il se trouvait. Le monstrueux humanoïde venait de se relever et avait tenté de se faire obéir par le molosse bestial qui leur servait de monture et qui venait de perdre son cavalier. Mais cette dernière, sans doute par vengeance, préférait s’en prendre à feu son cavalier qui venait de passer de vie à trépas suite à un magistral coup de rapière d’Haryld, plutôt que de se soumettre à un nouveau tortionnaire, à savoir les cavaliers gobelins qui devaient sans doute user de perfidie et de moyens brutaux pour les mâter plutôt que du dressage et des bons soins animaliers. En toute logique donc, ce cavalier gobelin était donc une menace potentielle pour le gnome mais aussi ses compagnons, aussi décida-t-il de lui envoyer une de ses fameuses aspersions d’acide qui avait pour le moment fait mouche et s’étaient avérées efficaces. Weddwurth s’approcha donc de sa victime, se servant des grosses branches basses comme des sentiers aériens et incanta. Mais cette fois la gerbe de liquide jaunâtre passa loin de sa cible, au grand dam de l’ingénieur gnome…

Détail des actions :
Round 8 :
- Weddwurth : lance aspersion d’acide sur cavalier-gob 1. Touche une CA de contact de 5. Touché. Échec..

Fin du round 8.

Nouveau round : round 9.

Haryld, quant à lui, restait concentré malgré la joie d’avoir trucidé avec panache un de ses deux adversaires. Même s’ils étaient tous mal en point, toujours encouragé par les clameurs de Dritzalk et voyant le colosse en kilt commencer à bouger de nouveau, le varisien s’enhardit et tenta d’en finir avec la bête monstrueuse qui était entrain de réduire en charpie celui qui l’avait sans doute torturé depuis un bon moment pour en faire son repas de minuit… Le bestiau venait d’arracher un bras de sa victime mais il semblerait qu’elle ne se contenterait pas de cet amuse-gueule et donc elle représentait toujours une menace pour Thrill, ses habitants et ses défenseurs. Haryld fit quelques passes d’arme et se fendit, plantant sa lame sur le flanc du monstre qui se défendait. Il provoqua une profonde blessure assez grave, mais visiblement pas suffisante pour l’achever. Comment allait-elle réagir ? Avait-elle seulement une once d’instinct animal ou est-ce que l’appel de la nourriture serait plus forte, auquel cas elle risquait de la défendre coûte que coûte…

Satisfait de sa besogne, toujours mal en point, à la limite de l’évanouissement, le brave érudit gobelin civilisé continuait d’encourager ses compagnons par quelques tirades clamées avec force. Il recula vers l’endroit où il avait laissé tomber son arme favorite dont il avait sans doute manqué tous les cours d’apprentissage, à savoir son arbalète. Alors comment cela fonctionnait ce truc-là ? A sa première tentative il avait tenté de s’en servir comme une arme de distance, mais aucun carreau n’en était parti, puis uen seconde fois comme arme de corps à corps telle une massue ou un piolet mais visiblement ce n’était pas son usage non plus car il avait planté la tête de son arme au sol et s’était brisé quelques cottes en s’enfonçant le manche dans le sternum… Bon l’improvisation était l’apanage des artistes et n’était-il pas un artiste ? Tandis qu’il s’était reculé et avait ramassé son arbalète, le colosse en kilt revenait dans le monde conscient. Il tendit la main vers son épée tombée à ses côtés et se releva avec visiblement de la difficulté. La Fumante faisait -elle encore effet ? Son regard tomba sur le cavalier gobelin contre le tronc d’arbre. Il fit un pas vers lui arme en main tout en le hélant, son cri étant moins fort qu’auparavant mais toujours tout aussi impressionnant. Ruadh était à son contact…

L’interpellé vit le colosse en kilt venir à lui arme en main. Ruadh, le massacreur de gobelins qui criait aussi fort qu’il tapait… Il venait à lui tout en lui intimant un ordre… Même avec le pois chiche qu’il devait avoir à la place du cerveau, le cavalier gobelin sauvage mesura la menace avec toute son ampleur et cessa de vociférer à l’encontre du molosse monstrueux en qui il voyait sans doute son salut. Alors comme tout gobelin discipliné, il obéit à l’ordre intimé et partit donc diamétralement à l’opposé dans un manœuvre élaborée dite de retraite stratégique ou plus communément connues sous le nom de déplacement elfique d’Hérendil. Cette fois même les racines n’empêchèrent pas la créature de mettre une distance entre Ruadh et lui et ce sans que ce dernier puisse réagir.

Quant au molosse monstrueux, il devait peser le pour et le contre entre sa survie qui ne tenait qu’à un fil désormais, vu la grave blessure qu’il avait sur le flanc et la faim qui le taraudait… Il finit par décider que le bras était sans doute suffisant pour le moment, un trophée mais qu’il fallait avant tout survivre pour pouvoir continuer à manger, chasser, se soigner et profiter de cette nouvelle liberté sans le joug de leurs tortionnaires cavaliers. Il tenta de bousculer Haryld afin de se libérer le passage avant de se lancer au triple galop vers le sud… Mais sa tentative échoua aussi il passa près du varisien aussi vite qu’il put mais s’exposant à une riposte réflexe de ce dernier…

Détail des actions :
Round 9 :
- Haryld : Attaque de rapière sur chien-gob2. Touche une CA de 16. Touché. Chien-gob 2 perd 4pv. Blessure grave.
- Dritzalk : déplacement en [P7] et ramasse son arbalète.
- Ruadh : ramasse son épée, se relève et fait un pas de déplacement en [S8].
- Cavalier Gob 1 : action de retraite jusqu’en [AE6], ne provoque pas d’AO pour Ruadh.
- Chien Gob 2 : Bousculade pour passer sur Haryld. Provoque une AO pour Haryld. Test de BMO vs DMD d’Haryld. 1d20+2 donne [4] + 2 = 6. Échec. Si encore en vie, déplacement en [R18]

Attaque d'Opportunité possible pour Haryld sur Chien Gob 2. Puis à Weddwurth de jouer, puis nouveau round, ce sera à Haryld, Dritzalk et Ruadh.

el un toréador, Haryld esquive la charge du molosse sans oublier la mise à mort. il plante la pointe de sa rapière juste derrière la tête et la bête s'effondre tête la première roulant sur elle même dans son élan, finissant dans un râle mais sans lâcher le bras arraché au cavalier gobelin...

Détail des actions :
Round 9 :
- Haryld : Attaque d'opportunité à la rapière sur chien-gob2. Touche une CA de 21. Touché. Chien-gob 2 perd 4pv. Mort.

A Weddwurth de jouer, puis nouveau round, ce sera à Haryld, Dritzalk et Ruadh.

Après avoir trucidé ce chien des enfers, l'adrénaline redescendit et Haryld sentit la douleur physique l’envahir. Il était clairement mal en point. En observant le dernier gobelin s’éloigner, il profita de cette accalmie pour s’agenouiller en tenant ses blessures de la main.

Passe son tour

e danger semblait s’éloigner. Il en restait plus qu’un Gobelin sauvage entrain de battre retraite, aussi l’ingénieur gnome décida qu’il était temps de retrouver le plancher des vaches. Ne voulant pas prendre de risques, il se laissa glisser le long de la corde suspendue qu’il lui avait servie pour aire son balancier à rondin qui malheureusement n’avait pas prouvé son efficacité. Il fallait qu’il améliore le système de déclenchement… Ou qu’il démonte son stratagème afin de ne pas gêner les villageois, ou qu’il le laisse pur que les enfants s’en servent de balançoire… Enfin c’était au prix d’une corde quand même…Il aurait le temps d’y réfléchir, mais pour l’heure, il se laissa glisser au sol sans encombre.

De son côté, le varisien regardait encore la monstrueuse bête qui servait de monture, laissant d’un seul coup la pression descendre et avec elle un afflux de douleurs qui l’envahissait. Il avait été tailladé plusieurs fois par les lames rouillées de Gobelins et même si ces blessures étaient en soi bénignes, l’ensemble l’avait considérablement affaibli et il ne devait pas laisser cela sans rien faire. Mal soignées ou négligées, ces blessures pouvaient s’infecter, voire même gangréner et s’en suivraient des soutions extrêmes come l’amputation d’un membre, etc. Enfin pour l’heure, le réflexe était d’accuser le coup et de presser de la main la blessure qui saignait le plus, espérant une main guérisseuse comme celle qui avait sauvé le colosse en kilt.

Toujours clamant avec courage, le Gobelin bien habillé semblait tout à coup se rappeler de l’usage premier de son arme. Après l’avoir regardée un court instant, il tendit la corde et la bloqua, puis il plaça un carreau sur la rampe et tandis qu’il continuait ses tirades théâtrales, visa le fuyard et déclencha le mécanisme qui propulsa le carreau droit vers sa cible… Une arme simple et légère, accessible à tous et d’une efficacité redoutable qui fit mouche et vont faucher le peu de vie qui restait au malheureux Gobelin qui avait cru l’espace d’un instant qu’il parviendrait à échapper à la mort… Il se tourna vers Dritzalk et prononça quelques tirades antiques – « Caesar ne meurt pas, il quitte juste le monde des hommes ! » – avant de reculer de 3m et trouver un coin tranquille pour mourir et enfin dans un dernier souffle, la main tendue vers son congénère civilisé - « Tu quoque mi fili… » - cette fois il s'effondra et plus rien ne bougea...

Fin du combat.

Dritzalk laissa son arbalète pointer vers le sol et observa d’un air curieux ce gobelin qu’il venait d’abattre et qui alla mourir comme un chien esseulé. Les quelques phrases qu’il avait prononcé laissa le barde perplexe… « Bah… Ce n’est certainement que le fruit de mon imagination… Cela étant ça sonne bien…  »

La peau verte s’en alla ramasser sa dague abandonnée un peu plus tôt et rangea tout son matériel à sa place. Il semblait avoir un peu de mal à se déplacer sans souffrir. Se tenant les côtes, il réprima une nouvelle quinte de toux, avant de répondre à Ruadh.

« Ne me remerciez pas. J’aurais souhaité vous secourir plus tôt, mais l’accès à votre corps était compliqué. Pour vous répondre, je suis déjà ravi que vous appréciez mon art au point qu’il vous inspire, car c’est tout là le but de mes orations ! Quant à son fonctionnement, il y a effectivement une part de magie, mais il y a surtout le talent ! Et je dois bien admettre que sur les derniers instants de ce rude combat, j’ai bien cru que mes oeuvres galvanisantes s’estomperaient ! »

Haryld n'était pas insensible aux mots de son compagnon d'aventure féru d'acide. Il leva la tête et accepta volontiers de s'appuyer sur celui-ci afin de se relever.

« Je te remercie mon cher… Ce combat fût certes épique mais les conséquences sont assez physiquement douloureuses. J'espère que nous aurons l'occasion de tous nous requinquer à l'auberge… »

uelques minutes passèrent, le temps pour tous de se rassembler, de récupérer ses affaires semées ci et là, comme une dague, de ramasser le diable rouge qui gisait au sol avec encore un peu de souffle de vie (guérison naturelle des dégâts non létaux = +1pv par heure) et enfin de se diriger vers la porte de La Fumante, la seule et unique auberge de Thrill. Au ton tonitruant et aux coups répétés du pied contre le battant de porte, répondirent la fermeté bourrue d’un aubergiste buté – « Je vous avais prévenu, je n’ouvrirai pas avant l’aube ! Ça peut être un stratagème de ce sorcier ! je ne prends pas le risque ! » – Mais aussi un battant de porte d’entrée renforcée qui semblait ne pas broncher aux coups de tatane répétés du colosse en kilt…

Cependant de l’autre côté de la porte, il semblerait qu’une discussion opposait plusieurs individus aux opinions divergentes. Par moment on entendait la voix grondante tel le roulement de tonnerre du maître marchand Érig Guthfrithson, appuyée par son frère, contre celle complètement intransigeante du vieil aubergiste qui n’avait guère d’arguments valables à part son opiniâtreté. Il en venait même à menacer les marchands de les mettre à la porte dès le lendemain matin s’ils continuaient. Quant aux frères Guthfrithson, ils ne voulaient visiblement pas en venir aux mains, ce qui aurait pu être facile étant donné deux ulfes vigoureux face à un vieil homme… Ils restaient courtois et tentaient de négocier ou d’amadouer le vieil entêté mais ce dernier ne voulait rien lâcher…

Tandis que la situation semblait dans une impasse en termes de négociation, pourtant le fort des marchands, une voix féminine interpela le groupe sur le côté de la bâtisse, par l’étroit passage entre l’auberge et la grange servant d’écurie mais aussi de lieu de stockage pour les charriots et les marchandises des voyageurs – « Psssst ! Psssst ! Psssst ! » – Faisait la voix avec insistance, tandis qu’une main leur faisait signe de venir… - « Venez par ici… En silence s’il vous plait… » - Souffla-t-elle. La voix était plutôt jeune et clairement féminine. Ils l’avaient déjà entendue quelque part…

D'un mouvement bref de la tête, Weddwuth enjoignait le reste de la troupe à suivre cette voix accueillante. Ils n'allaient pas passer le reste de la nuit blessés et dans le froid après ce combat épique! D'un pas ferme et résolu, il suivit Ruadh.

Sans perdre un instant et sans poser de question ni même ouvrir la bouche pour émettre un commentaire, Ruadh tourna les talons vers le côté de La Fumante, abandonnant la solide porte renforcée d’entrée, l’entêté d’aubergiste derrière et les deux frères marchands qui tentaient vainement de lui faire entendre raison. Maître Osric devait être aussi entêté que les mulets qui servaient de bêtes de bâts aux voyageurs qui voulaient traverser les montagnes et visiblement afin de ne pas créer un incident, les marchands ulfes ne voulaient pas en venir aux menaces de morts et aux armes afin d’obliger l’aubergiste… Alors en file indienne, le groupe emboîta le pas du colosse en kilt qui portait toujours le diable rouge inconscient. Ceci associé à un gobelin érudit et civilisé… Était cela qui rendait l’aubergiste aussi rétif par superstition ?

Lorsque Ruadh tourna au coin de l’auberge, il distingua la silhouette de la jeune fille puis son visage, reconnaissant la personne et ainsi comprenant pourquoi cette voix ne leur était pas inconnue… Une jeune fille de 14-15 printemps assez agréable à regarder, une épaisse chevelure châtain clair coiffées en queue de cheval et en simple chemise de nuit longue en toile de chanvre grisâtre et un châle en laine tricoté sombre sur les épaules, des sabots aux pieds, une simple bougie en main qu’elle protégeait de l’autre pour éviter qu’un courant d’air n’éteigne la flamme, la jeune serveuse de l’auberge entraîna à sa suite le groupe derrière l’établissement puis sans mot dire s’enfonça entre deux buissons sur un étroit sentier forestier qui s’éloignait de La Fumante. A partir de là, les fourrés, les arbres, empêchaient la lumière des étoiles et de la Lune de donner un éclairage ne serait-ce que léger qui permettait de voir où on mettait les pieds. La bougie de la jeune fille éclairait à peine un pas devant elle, ce qui visiblement lui suffisait, Ruadh juste derrière ne distinguait pas tout, Dritzalk et Weddwurth n’avaient pas de difficultés, leurs origines leur permettait de voir par faible luminosité, voire dans le noir, quant à Haryld, ce n’était pas la même chanson et très vite il se retrouva dans une obscurité qui ne lui permettait pas de voir où il mettait les pieds, distinguant plus loin devant la petite lueur vacillante de la bougie…

Le sentier forestier sinueux et jonché d’obstacles naturel mena le groupe quelques instants plus tard à une concrétion de taillis, buissons, plantes qui s’amoncelaient autour d’un énorme tronc d’arbre dont quelques racines en surface étaient si grosses qu’on pouvait les utiliser comme des sièges naturels ou des bancs. Vu de loin, c’était un endroit assez banal de la forêt à proximité du village de Thrill. Pourtant, la jeune serveuse s’arrêta devant et toujours à voix basse – « Attendez-moi là » – Puis elle entra dans l’amalgame végétal comme si un passage existait, sans avoir besoin d’écarter des branches ou des feuillage, elle fut comme absorbée, disparaissant dedans vu qu’il était plus haut qu’un homme debout, la lueur de sa bougie étant elle aussi invisible depuis l’extérieur...

Que faites-vous ?