Dans un premier temps, Kar'Uz et Arlandeth étudièrent les divers objets récupérés sur le corps de la prêtresse sombre et dans le socle de la statue.

• Les bâtons d'encens magiques conservèrent tous leurs secrets pour l'instant…

• Les deux lanceurs de sorts tombèrent cependant d'accord sur la nature de la magie qui enchantait la baguette magique en os sculpté : il s'agissait d'une baguette de soins importants (3d8+5) contenant encore quelque 37 charges.

• L'autre baguette, quant à elle, contenant 8 charges de soins des maladies.

• Ils s'intéressèrent ensuite à la cape, que Kar'Uz identifia comme une cape de résistance +2.

• Se rappelant de l'effet que la faux avait eue sur Abbaër, Kar'Uz put déchiffrer les enchantements qui affectaient la faux de dame Andraisin ; il s'agissait d'une faux vicieuse +1 (inflige +2d6 points de dégâts à la victime et +1d6 points de dégâts à l'utilisateur), une arme incarnant les plaisirs sado-mazochistes qu'on associait souvent avec la foi d'Urgathoa.

• C'est Arlandeth qui, pendant ce temps-là, identifia les enchantements portant sur la cuirasse que la prêtresse portait sous sa robe sombre ; il s'agissait d'une cuirasse +1.

• Finalement, les deux lanceurs de sorts tombèrent rapidement d'accord sur l'utilité du cerclet de métal : celui-ci conférait à son porteur une plus grande ouverture d'esprit et une sagesse accrue (Sagesse +2).

Le Shoanti s'adressa à Grau dès que le groupe fut remonté. Peut-être avait-il eu le temps de se calmer un peu et de mieux comprendre les arguments que le sergent avait avancés au sujet de la prudence dont il fallait faire preuve avant de libérer la nouvelle dans la population. Grau fit une sombre mine quand Kar'Uz lui parla des recherches réalisées au sous-sol et de la souche variante dont ils avaient pu constater les effets. « Et cette nouvelle souche, a-t-elle été déjà utilisée sur le peuple ? Doit-on redouter que certaines des personnes atteintes par la maladie se relèvent sous la forme de morts-vivants ? » demanda le sergent tout en jetant un coup d'œil inquiet sur la salle où se trouvaient les dizaines de malades alités.

Puis la conversation porta sur les Vierges grises et leur implication dans ce complot. Grau se mordit une lèvre et répliqua « Je vous crois quand vous dites que les Vierges grises que vous avez rencontrées étaient au courant de ce qui se tramait ici… mais peut-on être certain que c'était le cas de toutes les Vierges grises ou s'agissait-il seulement d'un groupe infiltré dans les Vierges grises ? » avant de soupirer et de préciser « Je suppose qu'il est impossible d'en être certain maintenant… »

Une fois de plus, le sergent se tourna vers la salle où se trouvaient encore plusieurs dizaines de malades. Il jeta également un coup d'œil vers l'étage où les prisonniers et les malades trouvés au sous-sol avaient été conduits. « Vous vous faites le porte-parole du bon sens, Kar'Uz. Et vous avez également raison, Arlandeth : nous ne pouvons pas savoir exactement de qui nous devons nous méfier. Plutôt que de nous demander ce qui va se passer quand la relève arrivera au petit matin, nous devrions profiter de ce qu'il reste de la nuit pour déplacer tous ces malades vers un endroit sûr, et mettre à l'abri les documents qui pourront guider de plus savants que moi vers un antidote… »

Grau se gratta la tête et soupira ; clairement, on lui demandait ici de parler de choses dont les implications dépassaient de très loin les responsabilités qu'il était habituées à assumer. « Avec la mort de Devaulus et d'un bon nombre de ces faux docteurs, il y a fort à parier que le reste du complot tombe à l'eau…mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée d'annoncer tout de go au peuple de Korvosa que ceux que le gouvernement avait présenté comme ses sauveurs faisaient partie de la cause du problème, ni que des Vierges grises étaient impliquées. Ce serait la révolte, les émeutes… un chaos incontrôlable. La Maréchale sera sans doute plus à-même de prendre les décisions qui s'imposent quant à ce qu'il faut rendre public et ce qu'il vaut mieux taire pour le moment… » ajouta-t-il, mais son ton suggérait plus la suggestion que la certitude inébranlable.

Fergus avait observé avec intérêt les deux maîtres de la magie - profane et divine - tenter de percer les mystères des objets que la défunte prêtresse conservait avec elle. Il attendait leurs conclusions avec fébrilité. Lorsqu'ils en eurent terminé, l'alchimiste les aida à ranger les divers objets, remplissant la place disponible dans son havresac. Puis il remonta pour rejoindre Abbaër.

La discussion entre le roublard et le sergent était déjà entamée, et Fergus n'entendit que les derniers mots du discours du militaire. « Il parle de bon sens Abbaër. Nous ne pouvons nous permettre de mettre la ville à feu et à sang par une trop grande précipitation. »

Puis alors qu'il songeait à nouveau aux objets récupérés sur la prêtresse, il ajouta. « Je vais peut-être dire une bêtise, mais si nous avons déjà réussi à nous libérer nous-même de la maladie avec la baguette de Kar'Uz, peut-être pourrions tenter de faire la même chose avec les pauvres gens qui ont servi de cobayes ? Si cela pouvait soulager leurs maux, nous aurions tout à y gagner. Et nous gagnerions même quelques précieux alliés lorsque nous devrons prouver notre bonne foi. »

Théobald avait suivi le mouvement de très loin, toujours handicapé par sa vision qu’il n’avait pas retrouvé. Jusqu’à maintenant il avait plus écouté qu’autre chose.
Le moment était venu ou tous ils étaient remontés vers le sergent Grau et ou les discussions et les désaccords se faisaient entendre. Depuis le début l’inquisiteur avait son avis et même si jusqu’à présent il n’avait rien dit, il était temps qu’il donne son avis.
« Attendez !! Nous ne pouvons pas transférer les malades comme ça ! Il nous faut trouver une solution pour tous les laisser ici !!

Abbaër, je suis d’accord pour rester, ici, enfin si j’ai pas retrouvé la vue d’ici là, je ferais mieux d’aller m’installer avec les malades la haut !!! »

L’inquisiteur tâtonna pour trouver une place ou se poser !! Puis reprit, « pour demain matin, il nous faut nous déguiser, en docteur voir en Davaulus, de manière à tenter de bluffer les vierges grises qui viendront pour la relève, de même, elles vont continuer à nous amener des victimes !!
Comme tu dis, si tous ne sont pas corrompu, ça va aller, si elles le sont toutes, on a vraiment pas gagner !!!

Il va falloir les persuader qu’il n’y aura plus de relève ici, on peut même pousser le vice à leur dire, que leur supérieur leur donnera l’information, et tenter de les suivre pour voir qui c’est, s’il y en a un ??? »