Celaren a vécu ses années d’enfance au Kyonin. Désireux d’échapper à la tradition familiale, et parce qu'il ressentait de la curiosité et un besoin de ne pas rester longtemps au même endroit, il a décidé d’entreprendre un périple au travers du monde.

Il avait senti qu'il s'encroûterait s'il ne se risquait pas en dehors du Kyonin et trouvait la société traditionnelle elfique tournée vers le passé et le maintien de traditions dont les peuples jeunes et plus remuants s’affranchissaient.

Après son départ, il a eu la possibilité de prendre plusieurs directions et d’entreprendre bien des professions. Après avoir bourlingué dans plusieurs pays, s’essayant au passage à toutes sortes de métiers, il a fini par choisir de voyager jusqu’en Varisie, après avoir entendu les rumeurs concernant la relative liberté dont chacun pouvait jouir.

L'ouverture d'esprit à l’égard des elfes et de leur volonté de prendre le temps nécessaire n'était cependant pas une vertu très répandue et, en dépit de ses compétences et de la conscience mise à accomplir chaque tâche, il avait fini par se faire exclure plus souvent qu’à son tour par les humains qui l’avaient embauché, souvent parce qu’il ne suivait pas le rythme des races à vie courte et qu'il aimait prendre son temps pour bien faire les choses qui lui étaient confiées. Combattre les préjugés avait fini par l'endurcir et lui avait permis de comprendre que ces erreurs ne seraient pas facilement pardonnées.

Après avoir passé plusieurs années à voyager à l'intérieur de cette région, au gré de ses nombreux engagements, il avait donc fini par choisir la ville de Korvosa et l’enclave elfique située au sud de la ville pour souffler. Il avait entendu dire que des représentants de la Forêt de Miérani avaient fondé sur place une ambassade et choisi de s’y présenter, sentant qu'il pourrait trouver là, en cas de besoin, le soutien d’autres elfes sans revenir pour autant à la société elfique qu’il avait quittée en gardant un pied dans une civilisation urbaine.

Il y a été accueilli par Emudiel, un vieil elfe qui l’a accueilli comme un enfant perdu et logé, le temps de permettre à Celaren de réfléchir à sa situation. À force de discussion avec cet elfe sage, il avait fini par comprendre ses frustrations de ne pas trouver une voie qui lui plaise et avait été convaincu de revenir aux premières études passées dans sa prime enfance auprès des magiciens elfes du Kyonin. Sa famille fournissait une partie du contingent elfique des abjurateurs depuis plusieurs générations même s'il avait pour sa part préféré exercer son adresse davantage que sa vivacité d’esprit.

Convaincu par ce dernier de la nécessité de diversifier ses talents et de reprendre ses études magiques, c'est ainsi qu'il a frappé à la porte de l'Académie de magie de Korvosa, avec une lettre d’introduction de l’ambassadeur elfe lui-même.

L’académie accueille en principe toujours les étudiants, à condition qu'ils paient. Comme il n'en avait pas les moyens, soucieux de ne pas indisposer l’ambassadeur, l’administration de l'Académie lui a proposé une solution médiane : travailler comme sujet d’expérience pour des tentatives d’invocation tout en suivant les cours d'abjuration. Celaren a accepté et il a jusqu’à présent, grâce à sa dextérité, réussi à échapper suffisamment longtemps aux diables et autres démons invoqués par d'autres étudiants, pour avoir le temps de permettre aux professeurs de venir à bout des créatures qui échappaient à leur contrôle. Il s'en est souvent fallu de peu

Pendant les cours, il s’avérait souvent bien meilleur que les étudiants et ses connaissances magiques acquises dans sa jeunesse lui avaient rapidement permis de comprendre les rudiments de la magie et de lancer rapidement ses premiers sorts.

C’est au moment où il a décroché le titre d’apprenti abjurateur et à s’attacher un familier qu’il a appris la mort du roi.

Avec les suspicions de régicide entourant la reine Iléosa, la colère de la foule a rapidement grondé et chacun s’est mis à voir ses voisins et les étrangers, elfes compris comme de potentiels responsables. Les professeurs ont commencé à être absents et fautes d’élèves, les cours n’ont pas tous été assurés.

Sur le chemin du retour vers l'enclave elfique, Celaren a été assez effrayé de voir la ville en proie aussi rapidement au chaos, mais il est parvenu à relativiser, dédramatisant la situation sociale locale par ce que lui-même a vécu depuis plusieurs décennies dans les différents royaumes humains qu’il a traversés. Il n'a pas vraiment été directement discriminé en tant qu'elfe, mais les passants se sont fréquemment retournés sur son passage.

Il a décidé à son tour de ne pas revenir à l'Académie, le temps que les citoyens de Korvosa fassent la transition entre deux pouvoirs contestés.

Mais à son arrivée à l'ambassade, loin de trouver le calme et la sécurité, il a appris qu'un drame avait eu lieu. Un groupe d’elfes avait été pris à parti u milieu d’une violente rixe et tandis que ses compagnons refluaient à leur tour vers l’ambassade, Emudiel a disparu. Revenus armés, le corps du vieil elfe n’a pas été retrouvé.

Celaren s'est porté volontaire pour enquêter et s’est rendu à l’évêché de Pharasma pour vérifier si le corps de son vieil ami y avait été rapporté. Là, il a entendu dire que si l’elfe était mort, son corps avait pu être récupéré par un nécromancien connu pour assurer des rituels impies et qu’un groupe était à la recherche d’un corps d'un shoanti livré au même homme. Suivant les pas de ces individus, il s’était retrouvé devant l’entrée des catacombes des morts...

Modifié par un modérateur dimanche 29 juin 2014 11:39:34(UTC)  | Raison: Non indiquée