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Offline mdadd  
#1 Envoyé le : mardi 5 avril 2016 23:14:28(UTC)
mdadd
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Localisation : Charente Aquatique (17)
Heaume, 3ème jour de Calistril – A l'aube.


e matin-là il faisait froid, très froid dans la petite cour intérieure de la septième porte. Les jeunes nains avaient encore les yeux plissés par le sommeil et la faible clarté de l’aube qui venait nuancer le ciel nocturne de ses couleurs violacées avant de virer vers les lueurs du jour. Le plafond bas ne présageait pas un ciel bleu et ensoleillé, mais plutôt une chape grise vomissant ses flocons fins et cinglants que le vent charriait presque à l’horizontale durant les rafales les plus fortes. Le moindre interstice non couvert devenait rapidement un gouffre aux petits pics de glaces qui venaient darder la peau de piqûres gelées saisissantes. La cour n’était pas grande, une escouade d’une cinquantaine de guerriers pouvait à peine s’y aligner en bloc, en se serrant les épaules. Les remparts aussi hauts qu’épais donnaient une impression de sécurité, ainsi que sa barbacane aux tours carrées impressionnantes qui devaient dominer la passe entre les montagnes qui permettait d’accéder à Heaume par ce chemin. Sur le chemin de ronde, plusieurs échauguettes permettaient aux gardes de se mettre à l’abri des intempéries et de se réchauffer à des petits braseros tout en restant vigilants sur les éventuels dangers extérieurs. La barbacane formait aussi le Corps de Garde avec probablement la tour du capitaine, celle des officiers, celle des soldats et enfin l’armurerie et sa petite forge. Les quatre tours formaient ainsi un sas à deux doubles portes massives en bois épais renforcé d’acier et de clous pointant vers l’extérieur ainsi que de herses hérissées de pointes en bon acier forgé par les meilleurs forgerons de Heaume. Une poignée de guerriers suffisait à tenir un assaut de plusieurs centaines d’assaillants, bien-sûr si la magie ne s’en mêlait pas… Ou les créatures de très grande taille, mais alors vraiment de très grande taille et d’une force colossale.

L’écurie était un petit bâtiment qui flanquait le côté droit de la cour. Une construction peu large et toute en longueur qui suivait tout le côté avec plusieurs entrées qui devait certainement diviser le bâtiment en plusieurs sections. Mais les jeunes héros du Kangreddin n’auront pas à venir visiter les écuries. Dans la cour s’alignaient des poneys robustes d’environ 770 livres, d’une taille avoisinant les 4 pieds + 4 pouces à l’encolure courte et forte, le dos plutôt long au thorax large, au crin très long et abondant. Leur pelage noir était long et fourni, le rendant imperméable et permettant de mieux résister aux froids les plus extrêmes. Certains voyaient pour la première fois ces poneys rustiques, robustes, travailleurs et très endurants. D’autres savaient qu’ils étaient utilisés dans les mines pour tirer les lourds chariots chargés de charbon, de fer ou de minerais, lorsqu’ils n’étaient pas utilisés pour les labours par les fermiers nains des montagnes. Ces poneys dociles, énergiques, vifs et généreux s’adaptaient idéalement pour la vie en montagne dans des conditions difficiles. Les Pottock étaient probablement les seuls équidés que les nains pouvaient et aimaient monter. Encore fallait-il avoir quelques notions d’équitation…

Gulkrik

Deux-Lames

Tandis que les cavaliers-soigneurs préparaient les montures de leurs selles, harnachements et d’une paire de fontes en cuir aussi larges que des malles et visiblement bien remplies, Gulkrik Deux-Lames et les Jumeaux, les frères Vodhkka, vérifiaient leurs montures respectives ainsi que le sanglage avant de venir saluer nos jeunes héros. Ils revêtaient d’épais manteaux de voyage à capuche, doublés de fourrure qu’ils refermaient par-dessus leur armure et leur casque, fendus sur les côtés afin de pouvoir glisser les mains dessous et saisir les armes accrochées au ceinturon. Les armes plus encombrantes comme les armes à deux mains ou les arbalètes lourdes quant à elles étaient passées par-dessus le manteau, mais dans l’ensemble, ils étaient bien couverts ainsi que leurs mains rentrés dans des moufles fourrées afin de bien résister au froid. Ils retirèrent ceux-ci afin de saluer les derniers arrivants. Visiblement ils étaient fin prêts et le tocsin des Laudes n’allait pas tarder à résonner – « En selle les amis ! Prochaine étape : Le Massepin Doré au village d’Alkar. Il ne faut pas traîner. » – Comme pour répondre à sa requête, une cloche au son grave résonna longtemps en écho dans la montagne, suivit d’un tocsin qui sonnait le réveil de Heaume. Les lourdes portes de la barbacane s’ouvraient dans le même élan et les herses remontaient grâce à des mécanismes impressionnants de rouages, palans et contrepoids que les gardes actionnaient. Les poneys commençaient à renâcler et frapper le sol de leurs sabots durs, attendant leurs cavaliers.

Pour chacun, un test d’endurance et d’équitation svp.

Modifié par un modérateur lundi 22 octobre 2018 10:36:45(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Thoulkas  
#2 Envoyé le : mercredi 6 avril 2016 09:06:59(UTC)
thoulkas
Rang : Habitué
Inscrit le : 04/08/2015(UTC)
Messages : 2,963

Aragrim
Poingdanel
Projectiles de feu: 8/8
Magie locale: 8/8
Mains brûlantes: 1/1
CA : 20

20 / 20


Aragrim était assez silencieux lors du départ. Il avait acheté quelques parchemins avant de partir, et se rendit vite compte qu’il avait bien fait. Lui qui d’habitude ne souffrait pas trop du froid claqua assez vite des dents. Il regardait les autres pour voir si eux aussi étaient confrontés aux mêmes problèmes.

Il était surpris, peut-être à cause du froid et des raideurs dans ses jambes, à quel point il lui était aisé de monter sur le cheval.

Il ne connaissait pas le village en question. Une chose est sûre c’est que sur le trajet il fallait qu’il soit vigilant, une embuscade est si vite arrivée.

  • Perception : 1d20+10 donne [1] + 10 = 11

Le ridicule ne tue pas et ce qui ne tue pas rend plus fort, donc le ridicule rend plus fort Laugh
Les blagues faut toutes les faire on ne sait jamais qu'il y ait une bonne. Laugh
Offline Guyde  
#3 Envoyé le : mercredi 6 avril 2016 14:11:58(UTC)
Guyde
Rang : Habitué
Inscrit le : 09/09/2013(UTC)
Messages : 4,818

Eldrick
Rage runique 7/7
Sorts 1 : 2+1 Pacte 1
CA : 15

23 / 23
Eldrick se maudit dès qu'il arriva sur la place pour le départ. Il avait pensé aux raquettes pour se déplacer dans la neige, mais n'avait pas pris de chauds vêtements de voyage. Il serra sa cape trop fine et entreprit d'enfiler son armure de cuir clouté pour se protéger un peu mieux des rigueurs du climat. Cela faisait longtemps qu'il n'était pas sorti à l'extérieur, aussi avait-il oublié à quel point le climat était rude dans les montagnes.

Le nain fit néanmoins bonne figure et tapa du pied pour se réchauffer le temps que les équidés soient parés.
A la remarque de Gulkrik, le mage sourit :
« Aucune envie de traîner par ce temps !  »

Lorsque l'un des nains lui remit un chaud manteau de laine et des moufles fourrés, il souri et remercia chaleureusement la prévoyance de leurs futurs hôtes et la bonté du Grand Forgeron d'avoir appris aux nains les secrets de l'artisanat.

Se plaçant non loin de Gulkrik, Eldrick tenta de faire la conversation pour en apprendre plus sur la politique interne du Royaume nain de Kadrin et les diverses factions qui le composaient. Il souhaitait arriver et commencer leur enquête en étant capable de comprendre un peu les rouages internes du Royaume.

  • équitation : 1d20+2-1 donne [4] + 2 - 1 = 5
  • Vigueur : 1d20+5 donne [13] + 5 = 18

Ajouter un bonus en vigueur en fonction des vêtements qu'on nous donne du coup...

Modifié par un utilisateur jeudi 7 avril 2016 08:34:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Pyrrho  
#4 Envoyé le : vendredi 8 avril 2016 08:35:43(UTC)
Pyrrho
Rang : Habitué
Inscrit le : 20/01/2014(UTC)
Messages : 1,835
Localisation : France

Dwallin
Angridson
-
CA : 17

23 / 23
Dwallin avait hâte de parcourir les routes, de découvrir de nouvelles choses et malgré la fatigue il avait eu du mal à dormir. Après s'être chaudement vêtu, c'est donc un Dwallin couvert des pieds à la tête de cuir et de fourrure qui alla avec entrain saluer ses compagnons à l'aube avant de rejoindre les écuries.

« Vous avez raison ne trainons pas »

Ajouta Dwallin d'une voix enthousiaste, avant néanmoins de vérifier si il pouvait dégainer ses armes facilement au cas ou.

Modifié par un utilisateur vendredi 8 avril 2016 08:55:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline rone  
#5 Envoyé le : vendredi 8 avril 2016 14:06:03(UTC)
rone
Rang : Habitué
Inscrit le : 13/04/2014(UTC)
Messages : 1,264
Othair rejoignit l'équipée ivre d'excitation. La proximité d'une nouveau voyage à la rescousse de la civilisation naine surpassait l'anxiété des dangers potentiels. Quand le prêtre arriva aux écuries, il comprit que les moyens déployés pour cette aventure était bien supérieurs à ceux qu'il avait connu pour son Kanggreddin : poneys majestueusement harnachés, vivres et matériel de première nécessité et vêtements pour lutter contre le froid (dont Othair avait déjà subit la morsure). Aussi ne rechignait il pas à un peu de confort.

Dans la solennité du silence qui se doit d'entourer tout début d'une grande épopée, Othair s'emmitoufla dans les épaisses fourrures qu'on lui avait réservées, s'installa sur sa monture et se mit en route. Il n'était pas familier avec les équidés mais au rythme simple du trot, il parvint à se maintenir en place.

Juste après le départ il se mit au niveau de leurs guides et les avisa de sa trouvaille de la nuit dernière: « En fouillant dans les archives du temple, j'ai découvert un ancien rituel dit du Souffle de la Forge. Il aide le sujet à se focaliser sur son Feu Primordial et le ravive. Ainsi il est protégé des conditions climatiques extérieures pour presque une journée. Malheureusement je n'ai pu me procurer qu'un seul exemplaire de ce parchemin qui perd son pouvoir après utilisation. J'envisage bien sur de l'employer sur le plus faible d'entre nous mais je sais que le voyage sera long. Si vous m'indiquez l'endroit le plus propice à son utilisation je saurai faire bon usage de vos conseils. »
Offline mdadd  
#6 Envoyé le : mercredi 13 avril 2016 21:46:23(UTC)
mdadd
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Localisation : Charente Aquatique (17)
e tocsin des Laudes sonnait encore lorsque les poneys s’élancèrent sur le chemin surélevé étroit et sinueux qui enjambait le profond fossé creusé par des générations de nains. La largeur du sentier permettait tout juste le passage d’un Fer de Lances nains ce qui rendait l’endroit plus facilement défendable et très difficile d’assaut pour les assaillants. Un écart et la victime était précipitée plusieurs dizaines de mètres plus bas sur des pieux en pierre qui ne laissaient aucune chance de survie. Ensuite le sentier rejoignait une ravine encaissée entre deux monts escarpés qui s’élevaient bien au-delà des nuages. Le passage aujourd’hui recouvert de neige de la haute altitude était encombré par des rochers saillants qui nécessitaient une progression au mieux au trot et en slalomant entre les obstacles naturels sur un sol irrégulier qui pouvait briser à tout moment la patte d’un lourd destrier au moindre faux pas. Par contre les poneys des nains, les pottocks, étaient parfaitement à l’aise dans ce milieu et progressaient rapidement. On en pouvait s’empêcher d’imaginer aussi d’autres montures qui sauraient s’accommoder de ce genre de terrain : les grands loups que les Gobelins et les Orques montaient…

L’émissaire du royaume de Kadrin chevauchait en tête, suivit de près par les jumeaux Vodhkka, puis nos jeunes barbouzes héros d’un jour tentaient tant bien que mal de tenir l’allure qui bien que modérée nécessitait quelques notions d’équitation s’ils ne voulaient pas être mis à bas lors d’un mouvement de tête de leur monture dans les moments où elle s’élançait ou virait. Dans l’ensemble ils étaient assez dociles et suivaient le cavalier de tête, ce qui leur permettait de se concentrer davantage sur leur technique de monte et tenter de l’améliorer pour les plus fébriles. Le décor montagnard de ravines profondes où ils devaient adopter une allure modérée, de défilés en pente raide où ils devaient freiner leur monture afin de ne pas se laisser emporter par l’élan, de corniches étroites où ils devaient marcher au pas avec le vide d’un côté, un paysage varié qui se succéda et défila durant toute la matinée. Dans l’ensemble le groupe descendait de la montagne pour se diriger vers la vallée des hommes, enfin la région de collines qui bordait les Montagnes des Cinq Rois et qui déterminait la zone frontalière avec le Druma. Othair ne put s’empêcher de repenser à cette chevauchée effrénée effectuée à peine deux jours plus tôt alors qu’il faisait à peine jour, en compagnie de ce sympathique géant humain plus que serviable et ses robustes poneys des montagnes. Le brave Ilan était sans doute retourné seul avec ses montures jusqu’à sa modeste ferme, pour retrouver son acariâtre paternel dont il s’occupait avec grande patience. Il leur avait rendu un fier service et n’avait rien demandé en retour et s’en était sans doute retourné heureux du devoir accompli vers l’anonymat et l’oubli.

Les nains progressèrent ainsi 6 heures durant sans jamais s’arrêter mais sans oublier d’admirer chaque pan de roche qui les entourait sachant qu’à chaque heure passée, le soleil se reflétait différemment et donnait des couleurs et des formes changeantes. Le vent soufflait tantôt par rafales, soulevant la neige légère qui venait caresser les visages et les barbes, tantôt par une brise légère mais glacée qui sifflait entre les roches et sonnait comme un gémissement lugubre, mais dans l’ensemble, il faisait relativement beau et à mesure que les nains descendaient, ils se rapprochaient de la zone nuageuse qu’ils allaient devoir traverser. Ce passage était toujours difficile et risqué. Les nuages représentaient une zone de turbulences à l’intérieur desquels la visibilité était très réduite et des orages pouvaient éclater à tout moment. Un orage en montagne était toujours beaucoup plus violent qu’en plaine, par ailleurs, il y aurait sans aucun doute des vents violents, une forte pluie, des chocs thermiques, bref un passage à ne pas effectuer en fin de course et fatigués. Sur un geste de Gulkrik Deux-Lames, les Jumeaux poussèrent le galop et disparurent rapidement en prenant les devants. Quelques minutes plus tard, le groupe les retrouvait arrêtés et pieds à terre sur une large corniche qui surplombait la vallée qu’on apercevait à travers une trouée des nuages. Le temps devait être pas trop mauvais en dessous, la couche nuageuse ne semblait pas très épaisse et dense. Tandis que le groupe les rejoignait et mettait pieds à terre, l’un des frères Vodhkka pris les rênes des poneys, et les entraîna vers un petit ruisselet qui cascadait depuis les hauteurs le long de la roche. Ils pouvaient ainsi s’abreuver d’eau de source à satiété et ils ne s’en privèrent pas. L’autre jumeau faisait un tour de la corniche et ses environs proches, arbalète chargée en main, cherchant de potentiels dangers. Gulkrik, quant à lui invita les nains à marquer une pause, à se restaurer, s’abreuver et profiter d’une petite heure de repos avant de repartir jusqu’à la nuit tombée où ils devraient atteindre le Massepin Doré au village humain d’Alkar.

Cette pause était providentielle. Les nains n’étaient guère habitués à de longues chevauchées. Pour certains c’était même une première et très vite courbatures et douleurs musculaires rappelèrent à certains qu’ils n’avaient peut-être pas exploré tous les muscles de leur corps. Les Jumeaux se relevaient entre le tour de garde pour l’un et le soin des poneys pour l’autre. Celui qui s’occupait des montures pouvait profiter d’un peu de repos et se restaurait par la même occasion tandis que le guetteur arpentait la corniche arme en main et prêt à s’en servir à chaque instant. Gulkrik quant à lui tenait compagnie aux jeunes barbouzes, répondant aisément aux questions des uns et des autres. Il était clair que non seulement il semblait être un bon guerrier, comme tous les nains en fait, il avait aussi une bonne érudition et parlait plutôt bien. Il était connu que les émissaires étaient souvent des nains appartenant à la classe noble des clans, souvent des frères cadets des héritiers du clan ou des fils aînés de clans moins importants. L’étiquette voudrait que des nains de rang inférieur l’appellent seigneur Gulkrik, mais visiblement ce n’était pas ainsi qu’il s’était présenté et les Jumeaux ne semblaient pas se plier à cette marque protocolaire. Par ailleurs il n’avait aucunement marqué de déférence ou du moindre signe de condescendance, traitant les jeunes barbouzes tout comme les frères Vodhkka d’égal à égal, comme tous les guerriers. Le respect se gagnait par les exploits guerriers et non pas par des titres de noblesse. Il partageait donc le repas avec eux et restait à l’écoute, apportant tout en répondant au mieux afin de satisfaire la curiosité de chacun.
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Offline Thoulkas  
#7 Envoyé le : vendredi 15 avril 2016 09:01:49(UTC)
thoulkas
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Aragrim
Poingdanel
Projectiles de feu: 8/8
Magie locale: 8/8
Mains brûlantes: 1/1
CA : 20

20 / 20


Aragrim semblait frigorifié. Il regardait chacun des autres nains et se rendit compte qu’il souffrait le plus.
Gardons le sortilège tant que cela n’est pas trop grave.

Il était aux anges lors de la pause, en profitant pour se dégourdir un peu les jambes mais surtout pour se réchauffer.

«  Est-ce que tout le monde va bien ? Personne ne souffre trop du froid ?  »

Il s’adressa à Gulkrik.

«  Excusez-moi m… Gulkrik, j’aimerais profiter des pauses pour certaines questions. Pourriez-vous nous parler un peu plus de la ville, de ses représentants, de son mode de fonctionnement en matière politique ?

Et plus important, avez-vous des soupçons sur certains membres, que ce soit du conseil, une famille de la ville ou autre, qui pourraient avoir une soif de pouvoir qui lui ferait perdre la raison ?  »


Il préférait parler en toute franchise, et en espérait autant de Gulkrik.
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Offline rone  
#8 Envoyé le : samedi 16 avril 2016 19:32:48(UTC)
rone
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Othair
Canalisation 3/3
CA : 18

18 / 18

Othair restait prudent et à la pause il garda son armure et ses armes à portée de main. Il vérifia rapidement que l'équipement et les harnais d chacun etait fonctionnel et répara ce qui devait l'être. Ensuite il se mit à proximite du seigneur Gulkrik et etait près à écouter ses réponses.
Offline mdadd  
#9 Envoyé le : dimanche 17 avril 2016 16:39:58(UTC)
mdadd
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Gulkrik

Deux-Lames

ulkrik s’assit sur une pierre, sortant une pipe au foyer ventru et au tirage courbe lui donnant l’allure d’un saxophone. Après l’avoir bourrée et allumée, il tira quelques longues bouffées, les yeux mi-clos comme pour apprécier la saveur du tabac. Le filet de fumée qui s’échappait par la commissure de ses lèvres s’éparpillait dans sa barbe avant de parvenir à s’échapper, donnant l’impression que toute la barbe elle-même fumait. Puis il commença à raconter dans les grandes lignes l’histoire de sa contrée.

« Le royaume de Kadrin fut partagé jadis par trois clans issus du Premier Père Bârald Poing-d’Argent. Bârald fut le roi qui guida son peuple lors de la Quête vers le Ciel et il arriva au cœur de cette vallée entourée de Montagnes qu’il appela dans un premier temps le Petit Pays Sûr, une fois qu’il en eut chassé tous les Orcs et les Monstres qui infestaient la moindre caverne, ravine ou crevasse. Ce fut une guerre qui dura plus d’un siècle, le temps de construire les premières fortifications de ce qui deviendra plus tard la forteresse de Karz-a-Karak dans les Collines Hurlantes. Le fortin servait de Pilier de pont pour lancer des raids contre les Orques, les Gobelins et les Monstres et ainsi ils furent repoussés petit à petit aux confins des Monts Crochus, laissant la vallée et les collines aux nains. D’une manière assez exceptionnelle, Bârald n’avait pas de descendance masculine, mais avait trois filles, ce qui dans l’histoire naine et d’une rareté extraordinaire. Bien-sûr les filles étaient très convoitées par les chefs de clans les plus fiers et dignes et Bârald mourut avant d’avoir accordé la moindre faveur à l’un ou à l’autre. Il est à noter que le Premier Père, le roi Bârald Poing-d’Argent, tomba lors d’une embuscade tendue par les Orques dans les Monts Crochus et qu’il a fait front seul à l’entrée d’une ravine afin de permettre à l’escouade qui l’accompagnait de rentrer à la forteresse. Sans ce sacrifice, des centaines de nains seraient morts et peut-être que la bataille contre les Peaux Vertes n’aurait jamais trouvé une issue favorable. »

« Le Conseil des Anciens a décidé de nommer Balyndilis Doigts-de-Fer, la fille aînée de Bârald, reine de Kadrin, ce qui je vous l’accorde n’a pas vraiment plu au frère cadet de feu le roi, Xamtor Frontdur qui accusa la jeune reine de lui spolier le trône. Par la suite, le Conseil divisa le royaume entre les trois sœurs. La reine gardait les Collines Hurlantes, l’autorité sur tout le Royaume de Kadrin et les nains qui vivaient là formèrent le clan des Premiers. Le Petit Pays d’Hirn fut quant à lui partagé par les deux autres sœurs. La cadette, Narméa Brûle-Audace, forma le clan des Seconds à l’Ouest du lac et de la rivière de Marv'Pograv et la benjamine, Sanda Pierre-Grise, forma le clan des Troisièmes à l’Est du lac et de la rivière de Marv'Pograv. Le conseil des Anciens trouva un mari digne de leur lignée et étrangement, Xamtor Frontdur fut celui qui épousa la troisième sœur, devenant ainsi roi des Troisièmes. Il y eut certains soupçons de jeux politiques entre les chefs de clans et le Conseil des Anciens, des soupçons de pressions plus ou moins physiques, verbales ou pots de vins, mais jamais rien n’a pu être prouvé. Durant des générations, la légitimité du roi des Premiers, Roi des Rois, puisque le roi des Seconds et le roi des Troisièmes lui devaient allégeance, fut contestée par les Troisièmes, prétextant que le sang du Premier Père était plus fort dans cette lignée car issu de l’alliance de la fille de Bârald et de son frère, que dans les autres clans. Mais les lois naines ne reviennent pas sur une décision du Conseil des Anciens et le clan des Premiers garda la suprématie du Royaume de Kadrin. »

Gulkrik prit un air sombre, un vent froid semblant souffler d’un seul coup pour abaisser encore la température extérieure si tant était que ce fut possible. Il reprit son récit d’une voix sinistre - « Après la Déchirure, les nains sombrèrent dans la décadence et nombreux furent ceux qui se sont tournés vers le Sombre Forgeron… Le clan des Troisièmes revendiqua le trône de Kadrin et se mit en guerre contre les Premiers et les Seconds eux-mêmes extrêmement fragilisés par les trahisons de ceux qui s'étaient tournés vers le Désespoir et la mise en place des théocrates de Droskar. Par ailleurs, les Orcs choisirent ce moment pour de nouveau entrer en guerre et tenter de récupérer les territoires qu’ils possédaient jadis avant que les nains ne les en chassent. Les Troisièmes ouvrirent les passages aux Orcs ainsi que les Portes du Bouts pour les créatures de l’En-Dessous. Ce fut une période sombre et terrible qui manqua d’exterminer tous les nains du Royaume. Dehors les monstres étaient redevenus les maîtres, guidés par les traitres du clan des Troisièmes. Les Seconds s’étaient retranchés au plus profonds des tunnels et des mines de leur forteresse de Karak-Hirn, de même que les Premiers dans leur forteresse de Karz-a-Karak. Assauts après assauts, les Orcs et leurs alliés des profondeurs, drows, duergars, Gobelins de la Nuit et bien d’autres horreurs encore, ont tout tenté pour éliminer les nains restés fidèles à Torag, mais essuyant de trop grandes pertes, ils se sont retournés contre les Troisièmes les accusant de faire leur sale travail puisque le contrat consistait à conquérir le royaume pour eux avec pour récompense d’immenses trésors, la moitié du royaume et des accès à la Surface pour l’En-Dessous. Le clan des Troisièmes fut exterminé. Les résistants nains petit à petit retrouvèrent l’espoir et le Roi des Rois, le jeune et vaillant guerrier Thorgrim Marak-le-Bon brandit le Poing-d’Argent du Premier Père, redonnant confiance à son peuple et mena une percée depuis les profondeurs de la forteresse de Karz-a-Karak vers l’extérieur avant de traverser les Collines Hurlantes puis le Petit Pays d’Hirn jusqu’à atteindre la forteresse de Karak-Hirn et rejoindre ce qui restait du clan des Seconds, menés par le Roi Rognor Coup-Fatal. »

« En deux siècles, les Premiers et les Seconds parvinrent à repousser les Orques et leurs alliés, à refermer les Portes du Bout et à reconstruire ce qui avait été détruit, mais tout cela est bien fragile. Et aujourd’hui voilà que de nouveau les Orques et les Gobelins de la Nuit se rassemblent et attaquent le Petit Pays d’Hirn. Beaucoup voient là un présage de mauvais augure et le retour à une période très sombre. Voilà plus de deux siècles maintenant que les nains sont en guerre et aujourd’hui la victoire est plutôt incertaine et cette fois nous ne pouvons en imputer la trahison aux Troisièmes. Ils ont tous été exterminés et rien que d’évoquer leur nom est synonyme de malédiction… » - Gulkrik avait pris une intonation farouche en décrivant dans les grandes lignes les plus grandes batailles menées par Thorgrim Marak-le-Bon, le Roi de Kadrin et la victoire sur les monstres. Il avait fini sa pipe et la tapota contre sa main pour en vider le foyer et bien récurer la pipe de tirage. Il se releva, se tournant vers Othair – « Je ne pense pas qu’il faille utiliser la magie des dieux pour le voyage. Nous n’en avons pas eu nécessité à l’aller, nous n’en aurons pas besoin au retour. Ce que nous portons sur le dos devrait suffire. Bien-sûr l’histoire du Royaume est bien plus étendu que ce que je viens de vous exposer, mais vous connaissez à présent les grandes lignes. Avez-vous d’autres questions ? Nous pourrons en parler durant le voyage une fois que nous aurons traversé la couche nuageuse. La chevauchée sera plus aisée et nous pourront parler en même temps. »
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Offline Thoulkas  
#10 Envoyé le : mardi 19 avril 2016 09:38:17(UTC)
thoulkas
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Aragrim
Poingdanel
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Magie locale: 8/8
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CA : 20

20 / 20


Si à un moment un feu est à faire, Aragrim s’en chargera, et s’il est difficile à faire utilise la magie.

Aragrim écouta les paroles de Gulrik avec un grand intérêt. Il pensait à de nombreuses possibilités.

«  Et comment est dirigée la ville ? Qui compose le conseil ?

Etes-vous certains qu’aucun n’auraient survécus, que le dernier roi du troisième aurait eu un enfant caché ?  »


Il aurait même pu en avoir avec un de ces peuples monstrueux, quelqu’un pour rallier nains de ce clan et peuple des monstres.

«  En tous cas merci pour cette leçon d’histoire, votre peuple a déjà beaucoup souffert et nous ferons tout pour éviter que cela arrive à nouveau, même si nous ne sommes que des jeunes adultes. Sans vouloir vous vexer évidemment.  »

Il regarda alors les autres jeunes Barbouzes…
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Offline rone  
#11 Envoyé le : mercredi 20 avril 2016 00:48:12(UTC)
rone
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Othair
Canalisation 3/3
CA : 18

18 / 18

Durant l'explication de Gulrik, l'oreille du prêtre retrouva le temps, pas si éloigné, où il était un simple Polisseur dans les Grandes Forges d'Heaume. Il passait alors ces journées à polir les fers et les aciers qui sortaient des fours en écoutant un Maitre de Forge (ou un autre érudit) raconter les histoires et l'Histoire des nains. Othair croyait alors que la tradition naine était purement orale et que cet exercice consistait à faire travailler la mémoire des apprentis tout en les rendant utiles.

Bien vite le jeune prêtre comprit que, au contraire, la mythologie naine se gravait, non pas comme chez les humains par le travail de la plume sur le fragile parchemin, non pas comme chez les elfes par le travail de la voix sur les intangibles noeuds telluriques mais bien sur un acier dur que travaille le marteau. Aussi ne lui demandait-on pas de lisser la pièce de métal mais, à l'aide d'un instrument aussi grossier qu'une pierre, de faire prendre au metal la forme et l'intonation de l'histoire que l'interlocuteur donnait.

Ce fut le premier et le plus important enseignement de l'armurier en devenir. Le seul que partagent tous les fidèles de Torag, qu'ils se spécialisent ensuite comme Othair dans la voix guerrière ou qu'ils préfèrent la gloire spectaculaire de l'architecture ou l'ésotérisme des mystiques. Et c'est à cet enseignement si simple mais si puissant que faisait appel aujourd'hui Othair. Presque mécaniquement il métallographiait sur une bille d'acier les grandes lignes de l'histoire de Kadrin.

Pas de fioriture, il allait à l'essentiel. Trois lignes qui partent du même noeud pour les trois clans. Une légère fracture pour représenter les tensions etc. Grâce à cette technique, Othair eu bientôt en permanence à portée de doigt un mémo de la grande histoire de la vallée. Il n'avait pas grand chose à ajouter au discours de leur guide même s'il appuya de la tete la question de Aragrim sur une éventuelle descendance cachée des Troisième.

Une fois que les réponses furent données, il ajouta une question plus guidée par sa curiosité d'artisan que par un intérêt réel pour la mission. « Quels sont les principales ressources de Kadrin ? Je n'ai pu qu'admirer vos armes et celles de vos guerriers. Elles doivent avoir été taillée dans un acier exceptionnel. »
Offline Pyrrho  
#12 Envoyé le : mardi 26 avril 2016 22:04:33(UTC)
Pyrrho
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Dwallin
Angridson
-
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23 / 23
Malgré ses fourrures la journée avait été rude pour Dwallin qui maudissait son manque de préparation et de repos avant le départ pour cette importante mission. Il accueilli avec bonheur l'annonce de Gulkrik d'une pause bienvenue. Dwallin écoutait les questions de ses compagnons sur la ville attendant les réponses afin de pouvoir se forger une idée plus précise de la situation qu'ils allaient rencontrer une fois sur place. Les forces en présence et comment elles risquaient de réagir à ce qui pourrait passer pour une intrusion dans la politique intérieure de la ville.Il écouta patiemment le discours Gulkrik tentant de graver dans sa mémoire les informations que Gulkrik leurs donnaient. Celles-ci pourraient se révéler vitales dans le futur pour la réussite de leur mission voir leurs survie tout simplement.

C'est avec encore plus d'intérêt que Dwallin écouta quand leur compagnon fit mention des dangers en provenance de l'ombreterre, on pouvait clairement voir sur le visage du nain l'intérêt qu'il portait à ce sujet. Dwallin se demandait si c'était pour les liens qui pourraient exister entre l'ombreterre et les problèmes de la cité qu'il avait été choisi pour cette délicate mission.

« A moins que je ne fasse erreur je suppose que peu de gens sont au courant des véritables raisons de notre venue. Y aura il une autre raison plus officielle à notre présence escorté par vous et vos compagnons?

Quelles seraient les réactions en ville et de la part des grandes familles si l'on apprenait que le roi a fait appel à des étrangers pour enquêter dans le royaume de Kadrin? »

Modifié par un utilisateur mardi 26 avril 2016 22:15:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Guyde  
#13 Envoyé le : mercredi 27 avril 2016 14:53:00(UTC)
Guyde
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Eldrick
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23 / 23
Eldrick avait le fondement fourbu et douloureux. Chevaucher, fussent de telles montures, ne lui était pas naturel. Habitué à passer des heures debout pour le travail de la forge et l'apprentissage des secrets du clan, ou pour s'entrainer au combat et à la course, le mage n'avait jamais eu à utiliser de telles montures. Pour lui, les poneys n'étaient que des animaux de bas robustes et utiles mais fort odorants.
Aussi resta-t'il debout pour reposer son postérieur endolori lorsque la pause bienvenue fut ordonnée. Appuyé sur son épée restée au fourrau, il écoutait attentivement les dires de Gulkrik Deux-Lames et approuva de la tête les questions de ses pairs. Tout survivant du clan des Troisièmes pouvait nourrir une haine viscérale à l'encontre des autres clans et chercher leur perte. Néanmoins, des traîtres à leur race pouvaient se trouvaient dans chaque clan comme l'histoire de ce Royaume l'avait déjà montré.

Une fois les discours terminés il ajouta à l'attention de tous : « Je peux créer un lien vocal entre moi et deux d'entre nous pendant une vingtaine de minutes. Cela peut s'avérer utile pour la traversée des nuages en cas de problème. Je vous propose d'intégrer l'éventuel éclaireur de notre groupe ainsi que vous-même Gulkrik. Ainsi même en cas de problème, nous devrions pouvoir rester en contact et nous retrouver malgré une visibilité réduite. »

Eldrick propose de lancer Message sur lui-même, Gulkrik et l'un des frères Vodhka s'ils partent en éclaireur ou sinon sur Othair.
Offline mdadd  
#14 Envoyé le : samedi 30 avril 2016 18:22:52(UTC)
mdadd
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Gulkrik

Deux-Lames

l était temps de repartir. Les nains se rassemblèrent autour des poneys sous la bonne garde vigilante des Jumeaux Vodhkka toujours prêts à bondir avec leur arme sur d’éventuels indésirables. Gulkrik vérifia chaque monture, ainsi que chaque partie de leur harnachement, sangles, boucles, selle, couverture, sacoche, brides, mors, une vérification minutieuse de quelqu’un visiblement habitué à s’occuper de montures et à les chevaucher. Il resserra les sangles et réajusta les étriers, cela ne lui prit que quelques minutes pendant lesquelles il répondit aux dernières questions – « Personne ne peut dire véritablement si il n’y a pas eu un rescapé du clan des troisièmes. Si c’est le cas il est devenu maître dans l’art de se fondre avec les autres. Nous étions en guerre à l’époque. Ce sont leurs alliés du moment qui se sont retournés contre eux. Il ne reste qu’à supposer que les Orcs, les Gobelins de la Nuits, les Duergars et les Drows ont fait correctement leur travail, usant de leur sombre magie si besoin afin de débusquer jusqu’au dernier survivant. Si les premiers sont plutôt bestiaux et pas très malins, on peut supposer que les drows par exemples craindraient bien trop des représailles de la part d’une éventuelle descendance pour laisser un Troisième derrière lui. Maintenant effectivement, nous n’avons aucune preuve tangible que tous ont été tués et il n’est pas impossible que l’un d’eux se cache parmi nous. »

Il marqua une pause afin de passer à un autre sujet – « Chaque forteresse possède son Conseil des Anciens. Ses membres sont les plus sages et les plus respectés, choisis parmi les membres des différents clans et faisant office de hauts conseillers du Roi. Une reine, pour le cas où le Roi aurait une épouse, siègera au Conseil. Son rôle sera plutôt celui d’une modératrice, sa voix ne comptant pas beaucoup dans les sujets d’importance, comme la désignation d’un héritier au trône ou les affaires de guerre. Mais on pense que les nains mâles sont moins enclins à se disputer en présence d’une femme, ils sont plus pondérés. En l’absence d’une Reine, cette tâche reviendra à la matriarche de la forteresse, autrement dit la plus ancienne femme naine. C’est le cas du Conseil des Anciens de Karz-a-Karak, Thorgrim Marak-le-Bon ayant perdu son épouse… Les autres Nains dont le statut permette de siéger au conseil sont les Longues Barbes des clans, mais seulement les plus vieux et les plus riches. Les ancêtres vivants, le Haut Prêtre de Torag, le Maître Ingénieur de la forteresse, le Seigneur des Runes, le Maître Intendant et le Maître Administrateur font également partie des siégeants. Lorsqu’il s’agit de discuter de faits d’importance nécessitant le rassemblement du Conseil des Anciens, le Roi prend place sur son trône, lequel occupe une position centrale, le reste du conseil est rangé autour de lui, en contrebas, en un demi-cercle respectant les traditions Naines. Le Roi d'une forteresse en est le maître absolu, mais il est rare qu'il aille à l'encontre de son conseil, mais l'inverse est également vrai, un conseil contestera rarement un décret royal. En certaines occasions, les décisions sont prises en totale démocratie et chaque voix est proportionnelle au poids. Par exemple, on décide parfois que le critère pour trancher certains débats soit la richesse ou le poids de chaque camp et que celui vers lequel penchera la balance décidera. Vous noterez qu’il est fréquent que l'un et l'autre de ces critères soient à tel point en faveur du Roi que tous les conseillers réunis ne suffisent pas à emporter la décision face à leur seul souverain. »

Gulkrik monta en selle et donna le départ. Le groupe se mit aussitôt en marche selon une piste sinueuse et étroite longeant un flanc de falaise d’un côté et une profonde ravine de l’autre. Le moindre faux pas était synonyme de catastrophe, mais les robustes poneys ne semblaient pas hésiter, se suivant à la queue-leu-leu avec visiblement une confiance absolue envers le premier. L’un des frères Vodhkka avait pris la tête, son jumeau fermant la marche. Gulkrik avait pris la seconde place, les nains suivaient ensuite. Une longue descente allait commencer à travers la couche brumeuse ondoyante et houleuse qui s’agglutinait contre la falaise et qui était signe de turbulences. Avant de disparaitre dans les brumes, Gulkrik poursuivit ses explications – « Le royaume vit en totale autarcie. Nous possédons nos propres mines, fermes, ateliers et nos échanges commerciaux avec l’Extérieur est des plus restreint. La structure sociale naine est, il me semble, similaire à tout empire nain depuis des millénaires. Dans le royaume de Kadrin, elle est réduite à une plus petite échelle, mais la structure est la même. Elle repose, sur une séparation entre les castes Naines basées non seulement sur les possessions matérielles, mais aussi sur l'honneur et les compétences. Tous les clans ne sont pas égaux. Au plus bas de l'échelle sociale Naine se trouvent les clans qui ont été disgraciés d'une façon ou d'une autre. Ils ne sont plus autorisés à rejoindre une guilde et sont souvent exclus de la forteresse. Ils s’exilent généralement dans les domaines des hommes, ou dans les terres sauvages, à la périphérie du Royaume, menant de pénibles existences en tant que prospecteurs ou rôdeurs. Beaucoup de ces clans méprisés par les autres Nains tentent des siècles durant de restaurer leur honneur, mais la plupart périssent, vaincus par d'anciens ennemis avant d'avoir pu restaurer leur honneur. »

« Au-dessus se trouvent les clans qui n'ont pas de forteresse mais dont le nom n'a jamais été terni. Ces clans expatriés prêtent serment d'allégeance à un nouveau Roi et jurent de combattre pour leur forteresse d'adoption. Néanmoins, aussi souvent qu'un clan émigre, ou aussi longtemps qu’il demeure dans une cité, il préserve son identité et nourrit l'espoir de reconquérir son foyer ancestral. Tout Nain se doit d'avoir une forteresse natale et ceux qui n'en ont pas sont vu comme des vagabonds, et donc des gens sur lesquels on ne peut pas compter. Ce sont des clans respectables, toutefois les Nains font difficilement confiance aux déracinés. Les Nains de ces clans travaillent dans la cité du royaume ou comme marchand itinérant voyageant d'une forteresse à l'autre ou du Royaume de Kadrin à l’Extérieur. Viennent ensuite les clans qui habitent dans ou près des forteresses. Ils font partie d'une des guildes locales moins prestigieuses ou gagne leur vie en tant que hrunki ou skrundi (tailleur de pierre). Ces clans n'ont que peu d'influence sur les affaires du Royaume, mais ont au moins le respect de leurs pairs. En haut de l'échelle sociale se trouvent les clans qui maîtrisent un art ou sont extrêmement riches. Leurs membres font partie des professions les plus prestigieuses telles celles des ingénieurs, des armuriers, des joailliers ou des Maîtres des Runes. Ils sont presque toujours associés aux guildes les plus importantes, et seuls les Nains de ces clans dont les ancêtres ont fondé lesdites guildes des millénaires auparavant ont une place de membre d'honneur en leur sein. Au sommet on trouve les clans liés au Roi, la noblesse des Nains, dominée par la famille royale. Les Rois dont l'ascendance remonte en droite ligne jusqu'aux Père de la Création sont les plus illustres, et c'est parmi ces clans que le Roi des Rois est désigné. Ce régime ne change que lorsqu'une lignée royale s'éteint (ou se discrédite). Quant à nos ressources, maître Othair, elles sont suffisantes en minerais de fer et en charbon pour fabriquer du bon acier selon des procédés de fonte et de forgeage que vous connaissez sans aucun doute. Nous avons eu des maîtres artisans extrêmement doués qui ont développé des techniques assez intéressantes et je suis sûr que vous aurez à cœur de visiter nos Ateliers Sacrés et de vous essayer au marteau et à l’enclume. »

Cette fois le groupe s’était enfoncé dans la brume. Impossible pour le dernier d’apercevoir le premier, impossible même de voir plus loin que les deux personnes devant soi d’ailleurs mais c’était bien suffisant visiblement comparé aux rafales de vent, de pluie glacée lorsque ce n’était pas de grêle ou de neige si fine et dure qu’on aurait dit des pics de glace. Le vent hurlant sa rage contre la roche rugissait et couvrait le bruit des voix et des poneys. Ces derniers semblaient assez bien résister au traitement, leurs longs poils épais et imperméables les protégeaient des attaques d’une météo hostile, tandis que les nains s’emmitouflaient dans leurs manteaux de voyage fourrés, s’en remettant au pas du premier qui était à la fois leur guide et leur salut. La tourmente dura deux bonnes heures pendant lesquelles ils furent ballottés, secoués, agressés sans relâche par cet agglomérat de nuages turbulents qui semblaient être animés d’une hostilité évidente à rendre ce passage insupportable. Mais il en fallait plus pour arrêter un nain et au bout de deux heures affreuses, ils finirent par émerger du brouillard, certes recouverts de givre de la tête aux pieds, des stalactites et stalagmites s’étant formées partout sur eux, mais ce fut surtout avec un grand soulagement qu’il laissèrent la couche nuageuse au-dessus de leur tête pour poursuivre leur route dans un grand défilé pierreux et enneigé qui les emmènerait vers une grande forêt de sapins – « Au-delà de cette forêt, nous entrons dans le royaume des Hommes. Nous pourrons pousser le galop. Il ne faut pas traîner si nous voulons atteindre le relais ce soir. Je crois qu’il me reste encore une question sans réponse : la raison officielle de votre présence ? Comme évoquée durant le conseil à Heaume, vous êtes des émissaires du Haut-Roi afin d’établir un premier contact entre nos deux royaumes. Heaume se veut être beaucoup plus important que Kadrin et nous souhaitons faire un premier pas vers le Haut-Roi afin de consolider la réunification de la Nation Naine. Vous venez donc ici en tant qu’observateurs et émissaires, vous allez côtoyer les personnes les plus importantes du Royaume dont certaines tenteront indubitablement de vous influencer d’une manière ou d’une autre afin de favoriser ou non cette réunification. Bien-sûr vous vous doutez bien que tous ne sont pas pour et qu’il y aura un vote au final. Vous apportez chez nous votre connaissance de Heaume et vous en serez la vitrine et nos Anciens seront très observateurs afin de se faire un jugement. Ceci vous donnera la liberté d’évoluer dans la forteresse car vous êtes censés observer le plus de choses possibles afin de faire un compte-rendu le plus précis possible au Haut-Roi de Heaume.  »
Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline rone  
#15 Envoyé le : lundi 2 mai 2016 23:21:25(UTC)
rone
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Otahir écouta avec attention les explications de leur guide. Dans la tradition naine, rares sont les membres du clergé qui ne choisissent pas la voix séculière, la vie claustrale étant souvent vu par la société au mieux comme un abandon au pire comme une trahison. La tradition d'Heaume ne différant guère de celle Karz-a-Karak, Othair était familier avec les lignes structurelles de la hiérarchie. En revanche, il ignorait presque tout des détails politiques et historiques de la cité aussi n'hésita-t-il pas à demander quelques précisions.

« Que Torag soit remercié d'avoir su vous faire au cœur si vaillant et à la parole si claire. je serai ravi de de me mesurer aux prêtres artisans de la ville. Ce sera l'occasion d'en apprendre sur leur technique et de consulter les archives.
Permettez-moi de vous demander un éclaircissement. Mieux nous pourrons analyser la situation, plus nous serons à même de la démêler et comme vous vous en doutez mes compagnons et moi-même sommes etrangers à la vie civile de votre forteresse. Hormis les premiers et les deuxièmes, y a-t-il d'autres clans illustres (ou maudits) dont nous devrions avoir connaissances ? Des clans qui pèsent beaucoup dans les décisions politiques actuellement ou qui ouvraient chercher à renverser le pouvoir ? »


Puis ayant eu sa reponse, il s'avança en terre inconnu des Hommes.
Offline Thoulkas  
#16 Envoyé le : mardi 3 mai 2016 10:11:22(UTC)
thoulkas
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Aragrim
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20 / 20


Aragrim avançait, écoutant le plus attentivement les paroles de Gulkrik. A certains moments il se sentait un peu somnolent, perdait le fil, avant de continuer à écouter.

La traversée du brouillard semblait amuser Aragrim au début, jusqu'à ce qu'il commence clairement à avoir froid. Après tout, le feu était son élément, et là on en était loin.

Au fur et à mesure du discours, Aragrim avait de moins en moins de questions. Il fut d'ailleurs surpris qu'Othair en aie encore...

«  Et avez vous récemment eu des changements dans le conseil, dans les 5 dernières années par exemple?  »
Le ridicule ne tue pas et ce qui ne tue pas rend plus fort, donc le ridicule rend plus fort Laugh
Les blagues faut toutes les faire on ne sait jamais qu'il y ait une bonne. Laugh
Offline Guyde  
#17 Envoyé le : mardi 3 mai 2016 15:10:33(UTC)
Guyde
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Eldrick
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23 / 23
Eldrick faisait pour la première fois un tel voyage à la surface. Le froid ne lui était pas inconnu, les sombres tunnels qu'il avait arpenté n'étant guère chauffés, mais une telle expérience climatique était nouvelle pour lui. Traverser ainsi un nuage de givre était une expérience non seulement inédite mais également enthousiasmante. Certes le froid devenait pénétrant et douloureux, les doigts pinçaient à leurs extrémités et les pieds devenaient gourds, il fallait sans cesse se secouer et ne jamais perdre de vue celui qui était devant eux sous peine de se perdre à jamais au milieu de la tourmente, mais ils étaient au milieu de nulle part, traversant non pas les ténèbres du sous-sol, mais l'éblouissante froideur d'un nuage. L'endroit état propice à la méditation et à la réflexion sur l'ordre secret du monde et le grand Oeuvre de Torag. Eldrick se força néanmoins à écouter les récits de leur guide, apprenant beaucoup et avec avidité.
Ils semblaient tout à coup comme sortir d'un rêve lorsqu'enfin ils émergèrent du nuage. Tels les personnages de contes enfantins, un monde nouveau leur apparaissait au sortir d'une douce torpeur induite par le froid.
Souriant niaisement, Eldrick se força à se concentrer à nouveau sur la voix de leur guide et celles de ses compagnons. Il écouta patiemment les questions et les réponses de ses compagnons avant de poser la sienne :«  Disposez-vous d'archives sur la période sombre de votre histoire, après la Déchirure, lors de laquelle le clan des Troisième se retourna contre les autres ? Je serai très intéressé par les informations que nous pourrions glâner sur ceux qui se tournèrent vers le Sombre Forgeron...
Il y a-t'il à la Cour ou ailleurs, un puissant nain qui contesterait l'autorité du Roi des Rois ? »
Offline mdadd  
#18 Envoyé le : dimanche 8 mai 2016 22:39:19(UTC)
mdadd
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e silence muselait le conteur tandis que le groupe traversait la forêt. Ce n’était pas sans rappeler à Othair les évènements récents qu’il avait vécu dans ce genre d’environnement. Ils avaient combattus puis avaient été pris en chasse par un clan d’Orcs des Forêts, les Fennecs Blancs, des chasseurs qui avaient bien failli compter des têtes de nain à leur tableau de chasse sans l’intervention du vieux nain de la montagne. Cette forêt était semblable, étagée de sapins immenses qui s’élevaient à plus de cinquante mètres en moyenne, la neige avait formé des congères autour des branches basses formant des monticules de neige durcie en glace qui rendait la traversée difficile. On ne pouvait marcher qu’au pas et en faisant bien attention à ce que la couche neigeuse cachait : des trous, des racines, autant de pièges dans lesquels les poneys des montagnes pouvaient se prendre les pattes et s’abîmer dessus, voire se blesser grièvement. L’heure était donc à la concentration, sans compter qu’en forêt, les nains en général, n’étaient guère à l’aise. Skaldor devait être le seul nain qui se plaisait dans cet environnement, mais le rôdeur des montagnes n’était pas là aujourd’hui et il fallait se fier à leurs guides du moment, les frères Vodhkka et Gulkrik Deux-Lames. Hormis le renâclement des poneys, les bruits des sabots perçant la croute neigeuse durcie en surface, les cliquetis des brides et mors constituant les harnachements des équidés, le silence dominait dans cet univers que les nains considéraient comme chaotique, une mer terrestre verte toujours hostile, imprévisible, changeante. De cet immobilisme apparent pouvait surgir d’un seul coup une bête féroce et sauvage qui n’avait qu’un seul but : la survie. Si par ailleurs elle était éloignée des zones civilisées, elle ne considérait pas l’homme ou le nain comme un prédateur mais comme une proie. Les nombreux obstacles que formaient les arbres et les congères ne permettaient pas de voir le danger avant qu’il ne tombe dessus et les nains n’aimaient pas ce qui était imprévisible. Tendus, les Jumeaux tenaient leur arme en main, se contentant de rester en selle et parfois de guider leur monture par de subtils coups de genoux ou pressions des jambes. Ils étaient des guerriers expérimentés visiblement dans ce genre d’exercice et l’équitation ne représentait aucune difficulté pour eux. Gulkrik Deux-Lames avait sa main sur le pommeau de son épée tandis que de l’autre il tenait les rênes pour guider sa monture. L’instant n’était pas aux échanges verbaux, chacun était tendu, les mâchoires serrées, les sens aux aguets, le bruit soudain d’un écoulement d’eau qui fait sursauter, tressaillement ressenti par la monture qui en général fait une petite embardée qu’il faut vite calmer. La traversée parut durer une éternité, dans le froid, le vent qui s’immisçait entre les troncs dans des filets glacés qui venait mordre la moindre parcelle de peau exposée, les nez coulaient, les chevaux n’étaient pas les seuls à renifler, on aurait dit d’un seul coup que Dohvakrok était parmi eux.

Il fallut plus de 2 heures pour sortir de cet immense océan vert infernal, au plus grand soulagement de tous, poneys compris qui ressentaient la nervosité et la tension que leurs cavaliers leur transmettaient. Puis ils lancèrent un galop afin de dégourdir les montures, dévalant un sentier rocailleux de colline qui les mena jusqu’à une vallée. En contrebas une route que les hommes avaient tracée par les nombreux passages des personnes et des charriots des marchands. Il leur fallut encore une petite heure avant de gagner celle-ci. Cette fois ils étaient en territoire humain, le Druma, une nation marchande et ils purent avancer beaucoup plus vite, alternant les galops, les trots et les marches. Le paysage défilait rapidement, les nains restaient concentrés lors des passages rapides, beaucoup n’étaient guère des cavaliers avertis et ils se cramponnaient comme ils pouvaient afin de rester en selle. Les Pottocks des montagnes ne montraient visiblement aucun signe d’épuisement malgré l’effort continu en charge que leur demandaient les nains, c’était sans aucun conteste les meilleures montures. Ils étaient robustes et endurants, comme leurs maîtres. Le groupe croisa quelques rares personnes sur la route. Souvent des paysans ou des fermiers qui se rendaient d’un champ à un autre ou rentraient chez eux en tirant une charrette à bras chargée de fumier ou de bois. Ces humains prirent le temps de s’arrêter et de regarder ce groupe étrange passer, appuyés sur leur fourche ou leur outil. Ce n’était pas tous les jours qu’on voyait passer 8 cavaliers nains. Mais rapidement les hommes retournaient à leur labeur avant que la nuit ne vienne les surprendre. Car en cette saison hivernale, elle tombait tôt et très vite et par là même la température chutait considérablement. Alors Gulkrik poussa un peu plus souvent les galops afin d’arriver au relais avant la nuit tombée.

Le crépuscule commençait à assombrir le ciel lorsque le groupe arriva en vue d’un petit village montagnard blotti au fond d’une vallée en bordure de rivière. Il devait y avoir tout au plus une trentaine de maisons en comptant celles qui étaient isolées en dehors de la palissade de bois qui protégeait le cœur du hameau. Les maisons étaient en soubassement de moellons en pierre puis en rondins de bois avec des toitures en ardoise. La plupart avaient des chiens assis qui formaient des arrondis dans les toitures, des greniers aménagés pour les réserves en grande partie mais un coin devait être réservé pour une chambre non loin du conduit de cheminée qui en général était construit entièrement en pierre et s’adossait à l’un des murs latéraux des maisons. Les habitations n’étaient pas bien grandes, la plupart du temps partagées en deux au rez, une partie pour un atelier artisanal, une boutique ou une étable, chèvrerie, basse cours ou tout simplement entrepôt de stockage, l’autre devant être la partie vie généralement en une seule pièce avec un coin nuit séparé par un rideau et la zone centrale pour la table commune. L’âtre de cheminée devait être large et haut pouvant accueillir des petits bancs de pierre sur les côtés afin de venir se réchauffer au plus près du feu lors des hivers les plus rudes. Les cheminées fumaient abondamment en cette saison et toutes les maisons semblaient habitées, ce qui était plutôt signe de tranquillité et de paix. Le groupe passa le porche marquant l’entrée du hameau, un porche flanqué de deux tours en bois carrées surmontées de toits carrées à 4 pans. Les tours permettaient de supporter les gonds de grandes portes en bois épais renforcées de barres métalliques cloutées qui pouvaient être fermées en cas de danger ou tout simplement la nuit. Afin de se protéger des indésirables. Une planche arrondie rejoignait le haut des deux tours sur laquelle étaient peintes des lettres que les érudits n’eurent aucune difficulté à lire : Alkar. Les cavaliers entrèrent sans difficulté sans être arrêtés par d’éventuels gardes ou miliciens, dérangeant quelques porcs et poules qui trainaient dans le passage de la rue principale ou plutôt l’unique rue du hameau. Il se faisait tard, les locaux fermaient boutique tandis qu’un groupe de quatre hommes se rapprochaient des portes pour les fermer. Il devait s’agir de la milice locale, des hommes du village qui avaient sans aucun doute d’autres fonctions ou métiers mais qui de temps en temps pouvaient prendre les armes pour défendre la place. Pour faire leur office, ils ne portaient aucune armure, hormis l’un d’eux qui paraissait assez costaud et portait un tablier en cuir moucheté de petites tâches de brûlure. Ce pouvait être une protection bien sommaire, mais équivalente à une armure de cuir. Ils avaient chacun une arme de poing, épée courte, hachette, épieu et morgenstern, mais aucun ne la tenait en main au moment où les nains arrivèrent. L’homme au tablier de cuir s’arrêta au passage du groupe, les regardant un par un avec une grande attention. Le gaillard était assez grand, dans les 6 pieds de haut, très carrés, les muscles saillants évidents, il avoisinait la trentaine avec une épaisse chevelure mi-longue blonde tirant sur le roux. Il portait une barbe fournie qui montrait quelques trous par endroit, les poils roussis. Il regardait les nains avec un mélange d’émerveillement et de respect, les yeux pétillants de joie. Enthousiaste il adressa un salut de sa voix forte en levant la main – « Bienvenu à Alkar messires nains ! Il était temps d’arriver, nous allions fermer les portes pour la nuit ! » – Puis une fois le groupe passé, il reprit son chemin avec ses comparses vers l’entrée où effectivement ils se mirent en besogne pour fermer les grandes portes en bois.

Le groupe parvint quelques instants plus tard devant une bâtisse un peu plus imposante flanquée de pas moins de deux cheminées, qui fumaient abondamment. Elle était un peu plus haute que les autres maisons, bien plus grande, plusieurs chiens-assis venaient déformer la toiture, un grand porche permettait d’accéder à une petite cour où se trouvaient l’étable. Les nains mirent pieds à terre tandis qu’un gamin d’une douzaine d’année sortait des écuries pour venir à la rencontre du groupe. C’était un jeune garçon à la peau pâle mouchetée de taches de rousseur autour du nez, plutôt maigre, les cheveux en bataille formant de multiples mèches hirsutes et indisciplinées, il portait des vêtements chauds et fourrés mais cela ne l’empêchait pas de courir vers les nains – « Bonjour messires. Je m’appelle Jagon. Laissez-moi vos poneys, je vais m’en occuper. Faut-il faire monter vos affaires dans vos chambres ou est-ce que j’entrepose ça à la sellerie ? »
Tu sais ce que c'est, être réduit à l'état de pulpe ?
Offline Thoulkas  
#19 Envoyé le : lundi 9 mai 2016 09:49:44(UTC)
thoulkas
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Aragrim
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Aragrim prit quelques instants en descendant de son cheval. Il remercia les Dieux pour les avoir mené à bonne destination, et Torag pour la chaleur qui l’attendait pour la nuit. Lorsqu’on lui demanda pour ses affaires, Aragrim ne prit que les plus importantes sur lui.

«  Ce n’est pas nécessaire de les monter pour ma part. J’ai tout ce qu’il me faut pour le moment, et si j’ai besoin d’autre chose, je m’en chargerai. Vous êtes bien gentil.  »

Aragrim n’avait pas l’habitude de voir autre chose que des nains. Il ne rêvait que de feu et de chopes pour le moment.

«  J’aimerais pouvoir aller me recueillir quand j’en aurai l’occasion. Si d’autres veulent m’accompagner, cela serait avec plaisir.  »

Mis à part cela, il resta assez silencieux pendant leur installation, ne connaissant pas les coutumes des hommes. Il essayait d’en apprendre un peu plus en observant les autres, qui avaient probablement plus l’habitude que lui pour le voyage autre que souterrain.
Le ridicule ne tue pas et ce qui ne tue pas rend plus fort, donc le ridicule rend plus fort Laugh
Les blagues faut toutes les faire on ne sait jamais qu'il y ait une bonne. Laugh
Offline Guyde  
#20 Envoyé le : mardi 10 mai 2016 15:34:25(UTC)
Guyde
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Eldrick
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Eldrick avait serré les dents sur la dernière partie du trajet, priant régulièrement Torag de l'aider à rester en selle sur les parties de galop.
L'arrivée au village fut un soulagement, mais un soulagement de courte durée. Le nain n'avait jamais quitté les alentours de la forteresse, ce qu'il connaissait du vaste monde il l'avait appris dans les parchemins usés du clan ou de conteurs dans les salles communes de la forteresse.
Il avait déjà vu des hommes et des gnomes et même un elfe, mais le voilà qui se trouvait au beau milieu d'un village peuplé d'humains inconnus.
Après être descendu maladroitement de poney il avait adopté presque sans s'en rendre compte la posture d'attente des guerriers, prêt à réagir à tout danger.

Il scrutait les humains qui venaient de fermer les portes, mais ceux-ci ne semblaient pas agressifs ou dangereux, si ce n'est leur musculeux leader. Conscient de son peu de connaissance du monde et des usages humains, il se tourna vers Othair, mais surtout vers Gulkrik, qui était déjà passé par ici et qui allait sans doute prendre le contrôle de la situation.

  • Perception : 1d20+4 donne [18] + 4 = 22
  • psychologie : 1d20 donne [10] = 10
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