Welcome Guest! To enable all features please Connexion ou Inscription.

Notification

Icon
Error

Options
Aller au dernier message Aller au dernier message non-lu
Offline crysania  
#1 Envoyé le : lundi 9 mai 2016 13:48:55(UTC)
crysania
Rang : Habitué
Inscrit le : 22/04/2016(UTC)
Messages : 605
Les cris des barbares retentissent dans la brume matinale : ils vont charger.
Ils sont prêts : les haches et lances brillent de l'orange caractéristique de l'aurore, les armures sont bien sanglées, les regards sont perçants et dirigés vers l'entrée de la grotte.
La rage est présente, les muscles saillants sont contractés et prêts à fournir l'effort nécessaire. C'est le moment, leur moment. Ils ont mis des semaines à préparer cet assaut, à se préparer au pire, à ce qui les attend dans cette grotte.
L'air est empli du brouillard de leur respiration dans le froid de ce matin d'automne.
Le chef de la horde se présente devant eux et s’écrie :
« Frères, soeurs, nous y voilà ! Il est temps de chasser cette créature et de s'emparer de son trésor !
Souvenez vous de votre entraînement ! Enragez vous, faites ... »

A ce moment, le ciel devient sombre, et une gerbe de feu tombe soudainement sur le chef de la Horde du Contrevent, qui carbonise instantanément dans un cri de douleur effrayant. Le dragon est sorti de sa caverne, grand et majestueux. Il est doré, avec des reflets pourpres, et des flammes sortaient de sa bouche telles celles d’une torche. Ses ailes sont déployées et masquent le soleil levant à l’horizon. Son corps recouvert d’écaille est imposant, révèle une musculature puissante. Les griffes de ses deux pattes arrières sont enfoncées dans le sol, comme si il voulait s’ancrer sur sa position actuelle.
La horde se met à bouillir de rage en voyant leur chef balayé de la sorte, mais avant même qu’ils n’aient le temps de se réorganiser, les yeux perçants du dragon balayent la horde et sa voix roque retentit…
« Pitoyables humains, je suis Crysarian.Fuyez tant que vous le pouvez, ou vous subirez le même sort! »
La menace est d’autant plus galvanisante que son echo retentit plusieurs fois. Mais la horde ne s’en soucie pas, et tous serrent leurs armes en grognant. La rage est parmi eux.
Comme une seule entité, le tsunami barbare déferle soudain vers le dragon. La bataille fait rage pendant des heures, et un nombre conséquent de guerriers et guerrières succombe sous les flammes et griffes de Crysarian. Mais, suite à un ultime assaut, la bête tombe. Son sang noir commence à recouvrir le sol lorsqu’il souffle son dernier soupir. Crysarian est vaincu. Les barbares n’exultent pas : la scène est en effet désolante, et des dizaines de frères et soeurs d’armes sont au sol, brûlés, éventrés, mutilés. Les Chamans s’affairent à soigner ceux qui peuvent encore l’être, pendant que la horde désigne ses meilleur(e)s éléments restants pour partir explorer la grotte du dragon. Trois hommes et trois femmes sont choisis, et ils s’engagent dans l’entrée sombre, torches et armes à la main,

La caverne est large mais sinueuse. Elle semble creusée régulièrement tant ses parois sont lisses.
Le couloir continue en descendant et le groupe marche sur plusieurs minutes avant que le couloir ne débouche sur une énorme porte en pierre donnant sur la pièce principale. En l’ouvrant, les barbares sont éblouis par la rayonnante richesse illuminée par un trou au sommet de la salle gigantesque. Il y a là des pièces d’or à foison, des grimoires et parchemins anciens, des armes et équipements magiques. Tous crient leur allégresse lorsqu’ils entendent un cri strident résonnant dans la salle. La joie s’effaça de leur visage pour laisser une méfiance apparente surgir. Sur leur garde, ils se dirigent vers la source du bruit, lorsque, derrière un énorme coffre, ils en trouvent l’origine.
Dans un panier, recouvert d’une couverture, il se trouvait là, criant et hurlant, un bébé. Quelle stupéfiante découverte. Comment un dragon peut il posséder un bébé..?
Un débat fait donc rage : que doit on faire de ce bébé ? Le tuer ? Le garder ?
Les hommes veulent le tuer, et ainsi éviter tout problème éventuel. Les femmes, par contre, veulent le garder et l’élever. Comme personne n’arrive à trancher, le conflit se tranchera par un duel entre les deux plus forts de chaque coté. Les femmes décident de faire combattre celle qui n’avait que peu combattu quand les hommes, par fierté et orgueil, choisissent celui qui parrait le plus fort mais aussi le plus fatigué par le combat.
Il n’y eu aucun match, car 30 secondes suffisent à la barbare pour trancher dans la jambe du barbare, puis pour enfoncer son épée dans l’épaule du guerrier agenouillé. Il s’effondre dans un gargouillis étouffant, une gerbe de sang sortant de la plaie béante.
La décision ést donc prise, et le bébé sera gardé par les femmes barbares, étant de sexe féminin.
Il est confié à Varania Knuraag, une des barbares qui ne pouvait pas engendrer. Elle pris ce bébé comme une offrande des dieux, et s’en occupe comme sa fille. Sur la serviette dans laquelle la petite était emmitouflée était marqué son nom : Crysania. C’est ainsi qu’elle la nomma.

Voici comment Crysania a été trouvée. Elle fut élevée dans la plus pure tradition barbare, apprenant le maniement des armes de guerre, des armures légères et intermédiaires, comment canaliser et utiliser sa rage. Elle fut vite reconnue comme une combattante d’exeption.
Cependant, et depuis son plus jeune âge, Crysania était imprégnée d’une magie qu’elle pouvait sentir sans jamais réussir à la canaliser. La horde interdisait la magie, considérée comme de la lâcheté, mais Crysania savait qu’un jour, elle saurait l’utiliser.
A ses 18 ans, l’épreuve de la maturité était arrivée. Crysania fut envoyée dans la lointaine ville de Melkyra, où le tournoi du seigneur Tharn est organisé. La horde a eu vent de ce tournoi, et a envoyé ses plus valeureux guerriers pour gagner ce tournoi. Le retour sera victorieux, ou il n’y aura pas de retour.
Crysania partit seule, au contraire des autres guerriers qui partirent en groupe. Elle parcouru les centaines de kilomètres seule, allant de l’extrême nord du royaume où sa horde se trouve pour arriver dans la ville de Melkyra, le matin même du tournoi, après avoir passé sa dernière nuit aux alentours, à se reposer.

Modifié par un modérateur mercredi 25 janvier 2017 12:00:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

Annonce
Offline Duck Gauthier  
#2 Envoyé le : lundi 9 mai 2016 17:02:05(UTC)
Duck_Gauthier
Rang : Habitué
Inscrit le : 13/07/2015(UTC)
Messages : 3,405
Localisation : Etang de la Ferme en folie, 666° roseau en partant du distributeur de chips.
Puisqu'il faut s'y soumettre...

Juan Esperensa




uan est un homme à la face buriné, le corps sculpté par l’effort. Un teint de cuivre recouvre sa peau noyée par le soleil brûlant. Son regard porte aux loin prêt à voire l’ennemi de loin. C’est un homme attaché aux grands espaces, au vent soufflant dans son cou et tirant sa cape au loin alors qu’il avance vers sa destination, destination choisie seulement quelques jours auparavant. Cela se comprend, Juan est aventurier de métier. La seule marque de son origine hors du commun reste son accent exotique, évoquant mer et pays lointains. Tellement lointains...

Peu de gens dans ce monde savent grand-chose de Juan. En fait, si peu de personnes que Juan lui-même ne sait pas grand-chose. Tout commença par cette exploration. Une aventure avec des amis, l’exploration d’un désert aride. Pourquoi se lancer dans ce projet ? Pour le plaisir de la découverte. Juan n’a jamais trouvé ses limites, ses frontières et passe sa vie à les chercher. Voilà pourquoi il était sur ce chameau, se dépatouillant du mieux possible pour rester en selle sous les rires de ses amis. Quand la première balle a fusé. Une horde d’homme enrubannés avait déferlé sur eux, maîtres de leur terrain, se camouflant derrière le grain de sable volant dans le vent. La bataille a rugi. Les pistolets fumaient et chauffaient alors que les guerriers tombaient sous le plomb et l’acier volant. La bataille était égale, Juan profitant de sa grande maitrise du tir pour abattre un à un les bandits. Mais à la guerre, la plus grande qualité reste la chance. Or, c’est à ce moment qu’il en manqua. Un pas de côté qu’il n’aurait pas dû. La balle volait vers le vide, destiné à se perdre quand elle trouva sa cuisse. L’aventurier s’écroula au sol. Les chameaux paniqués courraient dans tous les sens et il ne put éviter le coup de sabot qu’il reçut dans le front. Quand il se réveilla, il était entouré de camarades morts. Il était seul survivant et les bandits avaient fui, emportant leur matériel. Il ne retrouva qu’un seul pistolet usagé et abîmé. Il le rangea tout de même sur lui, bien qu’il n’eût pas de munitions. Qui sait, cela peut servir. Alors, sans eau ni chameau, la jambe blessée, il marcha vers le soleil levant avec l’énergie du désespoir, espérant trouver quelque cité ou oasis. Mais il ne trouvait que désolation et sable. Alors, ce qui devait arriver arriva. Il s’écroula. L’heure de la Camargue avait sonné. Il ferma les yeux, songeant qu’il avait enfin trouvait ses frontières. Mais qu’il avait tenté de les traverser.

Pourtant, il rouvrit les yeux. Il était allongé dans la salle commune d’une maison, un linge sur le front. Une femme, étrange, aux yeux en amande était affairé à panser sa blessure à la jambe. Aux mouvements du blessé, elle le regarda dans les yeux et Juan pu ainsi constater sa grande particularité, ses oreilles pointues. Elle se présenta, disant qu’elle se nommait Lalil. Elle questionna alors Juan sur son identité, lui expliquant qu’elle l’avait trouvé derrière sa maison, à moitié mort et qu’elle l’avait soigné. Mais le blessé ne put conter grand-chose, hormis son nom et le fait qu’il se souvenait avoir été dans un désert avant de s’évanouir. La jeune elfe en fut interloquée, mais plus encore lorsqu’il lui posa la question de la raison de ses oreilles anormales. Elle lui expliqua alors, surprise, que ses oreilles étaient, on ne peut plus, normales pour une elfe. Juan écarquilla les yeux en entendant ce mot. Une elfe ? Cela n’existe que dans les contes de fées, voyons. Choquée, son infirmière de fortune lui fit savoir sa surprise d’une telle réponse. Après moult échanges, Juan dut se rendre à l’évidence. Il semblait qu’il se trouvait dans un autre monde, où les créatures des histoires existaient. Aux dires de Lalil, gnomes, elfes, halfelins, orques, gobelins et magie étaient monnaie courante dans ces terres. Au grand dam de Juan, se demandant où il pouvait bien se trouver.

Peu à peu, les blessures de Juan guérirent et il accepta le fait de se trouver dans cet étrange monde. Il put se lever et finit sa convalescence à réparer son arme qui l’avait étrangement suivi dans ce monde. Il put alors montrer à son hôte qu’il n’était pas fou et qu’il venait d’un autre monde grâce à son pistolet à nouveau en état de marche. Elle n’avait jamais rien vu de tel et une fois dehors, jamais rien entendu de tel. Le crépitement de l’arme lui arracha un grincement de dents et l’obligea à se couvrir les oreilles alors que ce même bruit dessina un large sourire à Juan qui retrouvait une partie du monde oublié. Il passa quelque temps dans cette maison au milieu de la forêt, mais le besoin d’aventure devient trop grand et il quitta finalement Lalil, prêt à repartir à l’aventure.

L’aventure l’amena dans de nombreux lieux dont des temples, des montagnes, des contrées hostiles. Il s’était habitué à ce monde merveilleux, mais son grand but restait tout de même de rentrer à la maison. Du moins, dans son monde. Partout où il allait, il ne passait pas inaperçu et encore moins grâce au raffut que provoquait son arme quand il tirait. Mais peu importe, l’aventure le faisait quitter rapidement chaque endroit. Aujourd’hui, le panneau de signalisation de bois vermoulue semble indiquer un nouveau territoire… Syldarys. Cela conviendra. Le holster tenant son arme à la hanche, la cape fouettant au vent matinal, il avance vers un nouveau lieu, un nouveau jour, une nouvelle page du récit de son aventure au pays des créatures d’enfance.

Modifié par un utilisateur lundi 9 mai 2016 17:08:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Duck Gauthier, émissaire du peuple des canards de l'espace envoyé sur terre pour guider les canards de la planète à prendre le pouvoir et à maitriser le theorycrafting et la préparation de sauce au jambon.
Offline Dasai  
#3 Envoyé le : lundi 9 mai 2016 17:16:29(UTC)
dasai
Rang : Habitué
Inscrit le : 27/04/2016(UTC)
Messages : 2,830
Zszaufein est le fils de l’union politiquement incorrecte mais néanmoins courante à Ched Nassad de Llora’fei de la maison Sheld’nar et d’un servant male de cette maison nommé Korgiss. Comme beaucoup de mâles elfes noirs, Korgiss a dû prouver son utilité très tôt et a vite appris que le meilleur moyen de satisfaire les nobles de la maison était d’éliminer les soucis qui se présentaient à eux. Guerrier compétent, stratège efficace et maitre empoisonneur, l’aura de mort dont il s’était entouré n’a pas manqué de séduire Llora’fei. Lorsqu’elle fit part de son désir, l’assassin ne put que maudire son sort, car il avait un choix très simple : les ennuis liés à cette relation ou le sacrifice à la déesse araignée !

La naissance imprévue de Zszaufein n’a pas été accueillie avec grand plaisir par sa génitrice car en sa qualité de bâtard il ne pouvait aspirer à aucune position importante. Durant tout son enfance il fut ignoré par sa mère, brimé par ses demi sœurs et traité comme un moins que rien par le reste de la maison. Alors qu’elle espérait qu’il aurait les même qualités que son père et que la maison pourrait bénéficier des services d’un second maitre assassin, il manifesta très jeune un certain talent pour la magie, faisant léviter des petits objets et hébétant ses geôliers pour éviter les punitions, plus encore, il tirait une profonde jouissance de sa capacité à manipuler l’énergie, à tisser les fils de la toile pour matérialiser sa volonté. Bien qu’incapable de montrer une quelconque joie à son fils, Llora’fei jouissait intérieurement, un mage puissant dans la famille (même un bâtard !) serait un atout majeur et assurerait la position de sa maison ! Après tout la magie était forte dans sa famille depuis des générations, il n’y avait aucune raison que Zszaufein n’atteigne pas des sommets…

Il était peu orthodoxe de faire admettre un roturier à l’académie des mages, il fallut menacer et séduire mais au final, personne n’osa contrarier une matrone de la maison Sheld’nar et sa formation de magicien débuta finalement à l’académie de Ched Nassad lors de sa vingtième année. Zszaufein accueilli cette nouvelle avec la plus grande joie, enfin son statut allait s’améliorer, enfin il prendrait sa revanche sur tous ces idiots qui avaient osé s’en prendre à lui, enfin il pourrait affiner son art et devenir un magicien redoutable.
Malheureusement ses espoirs furent vite éteints par la dure réalité. Ses maitres s’escrimaient à lui apprendre les rudiments de la magie, à lui faire comprendre la subtilité des sorts et de leur inscriptions sur un parchemin et à lui inculquer la rigueur nécessaire à tout magicien, rien n’y faisait ! Il n’était pas capable de combler leurs attentes…. Devant la pression de sa mère, les maitres continuait d’essayer, augmentaient l’intensité de l’enseignement et les exercices, augmentant par la même le nombre d’échecs et avec eux, de châtiments… Après une dizaine d’année de formation, il fallait se rendre à l’évidence ; Zszaufein ne serait jamais un grand magicien…
Les maitres se disputèrent alors pour savoir qui aurait le malheur d’annoncer la nouvelle à sa mère. Llora’fei entra dans une rage noire en l’apprenant, ses plans s’envolaient, cette génération ne compterait pas de grand magicien et sa maison ne triompherait pas de ses adversaire grâce à elle ! Elle fit écarteler le messager et, de frustration mais aussi par simple sadisme, passa un jour complet à fouetter son fils. Elle le laissa attaché, à moitié mort et s’en fut sans un mot. Une semaine plus tard elle revint le voir avec un nouveau plan. Peut-être tout n’était pas perdu, peut-être avait-il hérité des talents de son père, peut être deviendrait-il un guerrier compétant et un assassin utile. Elle décida alors qu’il était temps de commencer une formation de guerrier…

Zszaufein apprit le maniement de la rapière, de l’épée courte et de l’arbalète de poing comme tous ses congénères guerriers mais il n’y montrait que peu de talent, sans être un échec total, il n’était pas assez fort, pas assez habile, pas assez robuste. Même s’il était toujours amusant de s’entrainer contre un duegar avec une arme en bois, il n’était pas particulièrement intéressé par le maniement des armes, il pensait toujours à son échec à l’académie de magiciens et espérait toujours parvenir à maitriser l’art. Le destin en voulut autrement et lors de son 50ème anniversaire on lui assigna mission de routine : aller éliminer une patrouille de svirfneblins qui s’était approché trop près de Ched Nassad. Il fallait faire un exemple ! Zszaufein se réjouit de cette opportunité de se racheter, il allait envoyer d’autres drow massacrer ces misérables gnomes et en tirer tout le profit ! Sa mère allait être ravie et tous ces idiots ne pourraient que reconnaitre son talent. Les scouts de Ched Nassad furent pendus ce jour, car la patrouille de svirfneblins était en fait un leurre mis en place par un groupe de flagelleurs mentaux pour capturer des esclaves drows. La patrouille fut annihilé, ses compagnons furent tous immobilisés et capturé, il dut fuir dès les premières minutes du combat et rentra en ville la queue entre les jambes.

S’en fut trop pour sa mère qui, après l’avoir fouetté de nouveau, abandonna tout espoir à son sujet et le relégua au rang d’esclave. Il apprit vite qu’il n’avait aucun statut et dû user de son magnétisme et de manipulation pour naviguer entre les colères de sa famille et les brimades de ses responsables. Il ne se passait cependant pas une semaine sans qu’un châtiment corporel tome, si bien que la seule façon qu’il connaissait de s’échapper – tout du moins mentalement – était d’utiliser ses maigres pouvoirs magiques pour se distraire. Au fil des années, il commença à pouvoir canaliser de mieux en mieux son pouvoir, et un jour lors de sa 77ème année, lorsque sa sœur vint le tourmenter une énième fois il laissa exploser sa colère au travers un flux brut d’énergie, la tuant sur le coup. Conscient que sa famille ne pardonnerait jamais cet incident, il décida de fuir.

Il erra dans les tunnels d’ombreterre pendant de nombreuses années, survivant en se cachant des prédateurs et en volant ou intimidant les marchands duegars qu’il croisait. Au bout d’un moment, lassé de cette vie misérable, il prit une décision qui changea sa vie à jamais, il faudrait éviter les elfes ; qui le haïssaient autant qu’il les haïssait, il faudrait faire attention à ce maudit soleil, Il y aurait des hordes d’humains stupides mais aucune de ces races inférieures de la surface ne pourraient lui poser plus de problèmes que les dangers de l’outreterre ! Sa décision était prise ! Il se mit en quête d’une sortie, le voyage fut long et périlleux mais Zszaufein parvint à éviter les dangers et, par un agréable matin de la saison du renouveau, il se retrouva à la surface.
L’agression oculaire fut telle qu’il hésita instantanément à retourner à Ched Nassad, il resta dans la grotte pendant 3 jours avant d’oser s’aventurer dans la forêt, toujours gêné par la lumière. Il vécut de chasse et d’errance pendant un temps indéterminé mais ses yeux s’habituaient peu à peu à la luminosité de la surface. Il tomba sur un village humain qui l’accueillit avec méfiance mais sans agressivité, n’ayant jamais vu ni même entendu parler de drow. Grâce à ses quelques tours de passe-passe il parvint à se faire passer pour un puissant mage elfe des lointaines contrées du sud, il bluffa et mentit comme jamais, convainquant le maire du village de lui céder une maison et, bien qu’il n’aida jamais un seul humain, parvint à se forger une réputation correcte au fil des années. Il continuait à grande peine à essayer de pratiquer son art de la magie, il parvenait à accumuler de l’énergie et à la manipuler dans une certaine mesure mais il ne parvenait pas à concrétiser ses souhaits en sorts, même aussi simples qu’un missile magique. Malgré sa frustration et sa soif de connaissance, la vie s’écoulait paisiblement pour la première fois de sa vie.

Tout changea le jour ou Tirwell, un ensorceleur elfe itinérant arriva dans le village. Ayant entendu parler d’un puissant mage elfe résidant dans le village, il décida de lui rendre une visite de courtoisie. On annonça sa venue à Zszaufein qui partagé entre la honte au sujet de ses maigres pouvoirs, la panique de se faire démasquer et sa haine des elfes et la réaction qu’on la plupart des animaux surpris et accepta la visite. Cependant à peine fut-il entré que sa haine culturelle reprit le dessus, il lui lança une vague d’énergie qu’il pensait être d’une puissance phénoménale ! Tirwell dissipa l’énergie magique d’un geste et l’observa avec une profonde empathie, il comprit instantanément la situation, ce puissant mage elfique n’était autre qu’un jeune elfe noir aux pouvoirs balbutiants, partagé entre son éducation et sa difficulté à survivre à la surface, sans doute chassé par ses pairs. L’ensorceleur elfe avait, quelques siècles plus tôt, voué sa vie à aider son prochain et, pris de pitié, décida de rester dans le village et d’enseigner son art à Zszaufein, il pensait que son influence lui serait bénéfique et qu’il parviendrait à le mettre sur le chemin de la droiture et de l’altruisme.
L’elfe noir quant à lui ne supportait pas qu’une race inférieure fasse preuve de condescendance avec lui mais l’attrait pour la connaissance était trop forte, il usa à nouveau de sa force de persuasion pour convaincre Tirwell de sa repentance et celui-ci resta dans le village pendant plusieurs années. A la manière elfique, il lui apprit l’art de la poésie, de la cuisine, de la philosophie et de la morale ainsi que l’art de la manipulation de l’énergie magique. Il lui expliqua que comme lui, Zszaufein était un ensorceleur, que la magie coulait en lui naturellement et qu’il n’avait pas besoin de concrétiser ses sorts dans des grimoires ou des parchemins à la manière des magiciens. Il le mit cependant en garde contre l’arrogance, lui expliquant bien que cette facilité dans l’utilisation de la magie était à double tranchants et que de nombreux magiciens atteignaient des sommets de puissance dépassant tout ce que pourrait accomplir un ensorceleur.
Zszaufein rongea son frein pendant de nombreuses années, acceptant les inepties de son maitre pour faire progresser son art, jusqu’au jour ou persuadé d’en savoir autant que son maitre et d’être bien plus puissant que lui, il le confronta dans un duel magique. L’elfe refusa mais fut obligé de réagir à la première attaque de son disciple. Le combat fut bref et Zszaufein se retrouva sombra dans l’inconscience en ayant à peine le temps de voir les yeux pleins de tristesse et de compassion de son maitre. Lorsqu’il se réveilla, la douleur de l’humiliation fut trop forte, il en avait assez subit ! Tirwell avait été chanceux et ne méritait pas sa victoire, il était temps de prendre sa revanche et de voler de ses propres ailes, au diable ses inepties d’elfe ! Il empoisonna donc tout naturellement les repas de son maitre, se félicitant au passage de son éducation drow. Son méfait accomplit, il réalisa que sa couverture auprès de ces humains était détruite et décida à nouveau de prendre la fuite. Il erra de nombreuses années, manipulant les hommes naïfs et fuyant les méfiants, à la recherche de connaissances sur son pouvoir.
Alors qu’il approchait de sa 120ème année, il réfléchit à sa situation et dut se rendre à l’évidence : il était toujours un ensorceleur médiocre et les informations sur son pouvoir se faisaient rares! Il avait toujours évité les grandes villes, de peur de se faire reconnaitre et traquer, mais il réalisa qu’il ne progresserait pas en vivant ainsi. Il regretta pendant quelques secondes d’avoir assassiné son mentor, chassa cette pensée de son esprit et se mit en route pour la grande ville la plus proche : Melkyra

Modifié par un utilisateur mardi 10 mai 2016 14:48:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Bapt-Man  
#4 Envoyé le : lundi 9 mai 2016 20:30:01(UTC)
Bapt-Man
Rang : Habitué
Inscrit le : 26/09/2010(UTC)
Messages : 690
C'est par une journée embruinée, en visite dans la petite mais prospère ville fortifiée d'Ingel située sur des terres lointaines de Syldarya et appartenant à Père que je rencontrait mon "Sanglier", où mon mentor dans la tradition druidique. Leïla.

Alors que mon frère cadet était chargé de vérifier les comptes, les états de naissances, la logistique, pour ma part je devais faire la "présence officielle" du suzerain mais également acquérir des informations auprès de la populace. Après tout j'étais celui qui avait toujours eu le meilleur relationnel avec le peuple, et ce dès ma naissance. Nous œuvrions tous deux, heureux d'être loin des manigances de notre frère aîné, et procédions à la bonne mise en œuvre pour affermir la poigne de Père sur ces terres aux cultes que d'aucuns qualifiaient de païens.

Comment vouloir tisser des liens avec les habitants du village sans passer par Leïla ?

Notre "sénéchal", exécutant les ordres de mon père me pria poliment de trôner pour l'audience auprès du peuple. Je fut surpris de ne trouver personne dans la salle prévue à cet effet, d'usuel les paysans, villageois, artisans avaient toujours des revendications. Il s'avère que le soir de notre arrivée se voyait célébrer une fête des plus sacrée pour le village : la commémoration des esprits. Alors que je m'apprêtait à m'éclipser pour me dégourdir les jambes dans la belle nature qui s'offrait dans les environs qu'Elle entra. Relativement grande pour une femme, ses cheveux d'un noir obsidienne étaient trempés par la fine mais pénétrante bruine s'écoulant à l'extérieur. Les quelques fourrures et morceau de tissus cachaient à peine ses formes généreuses. Troisième fils du seigneur, j'étais habitué aux soirées mondaines, aux courtisanes et leurs tenues sophistiquées ... délicieusement provocantes. Mais cette femme la dégageait quelque chose ... d'animal, d'où l'origine de mon désir bestial s'éveillant, ainsi que le léger pourpre sur mes joues, à mon grand désarroi. Les quelques secondes s'écoulant de son entrée jusqu'à la table furent intenses, mais rien cependant en comparaison lorsque nos regards se croisèrent une fois face à face.

Ma première impression lorsque je plongeait mes yeux noisettes dans ses yeux bleus sombres, c'est que plus d'un homme avait dû s'y noyer. Si mes pupilles devaient être bien dilatées avec l'excitation qui montait, jamais je n'avais vu de pupilles aussi dilatées que celles de cette femme et l'éclat brillant dans le blanc de ses yeux me confirmait qu'elle avait dû ingérer quelques substances, à l'instar de bon nombre de jeunes nobles lors des festivités. Elle était cependant totalement maîtresse d'Elle même et le sourire qu'Elle me gratifia à la vue de mes joues ne fit qu'augmenter d'un cran la teinte de pourpre. Puis quelque chose d'inconnu survint, des sensations de picotements tout d'abord, un engourdissement de mon corps, avant que je ne plonge littéralement dans les yeux de cette femme, perdant le fil du temps.

Les sensations étaient très étranges, bien qu'agréables. Je me sentait lié d'une manière très intime, très puissante, mais inexplicable par les mots avec cette étrangère, cette ... femme-sauvage.
En revenant à moi, je ne me rappelait pas qu'elle s'était approché, nos deux visages se frôlaient désormais. Sa voix susurra chaudement.


Vous êtes invités avec votre frère pour célébrer notre commémoration des esprits de la nature ce soir. Qui sait, peut être que des révélations pourraient vous survenir ... milord.

Un sourire malicieux et elle s'en fut, j'en restait fébrile longtemps après son départ et les heures passèrent d'un trait. Mon frère de cacha pas son dédain pour l'invitation, allant jusqu'à qualifier de rites barbares de païens à peine tolérés par Père pour leur artisanat de grand renom.
La nuit était tombée à l'instar de la bruine. Désireux de faire un tour avant le début des festivités, je partais en solitaire explorer les lieux éclairés par la pleine lune par ci et plongés dans la pénombre par là. Un magnifique chêne trônait à la sortie du village et j'étais désireux d'admirer la lueurs de la lune sur son relief d'écorce.

Une fois sur place, je me rendit compte que je n'était pas tout seul, elle était là, à nouveau.


Mon marcassin, milord, vous tombez bien j'ai besoin d'un assistant.

Elle rit, longuement, un vrai rire venant du fond du ventre. Sans relever ce qu'elle entendait par "marcassin", la croyant dans un délire, je l'ai aidé à sa demande, ficelant des brins d'herbes, des morceaux de racines et elle m'expliquant qu'elle avait tout coupé avec une lame d'argent sous l'éclat béni de la lune.

De retour en ville, le centre était particulièrement animé et je ne pris pas attention tout d'abord que l'on me dévisageait. Cela devait avoir un lien avec le fait que je portait une bonne partie du matériel de la femme. Je me rendis compte ne pas lui avoir demandé son prénom ... et ainsi je me suis retrouvé à introduire les balots de végétaux au chaudron au beau centre de la place. J'étais envoyé pour attirer l'attention de la populace ? Je l'avais désormais.

Les vapeurs parfumées dégagées par le chaudrons étaient délicieuses, et après une heure j'étais dans une ivresse exquise sans avoir bu rien d'autre qu'un crû local, intéressant quoique banal. C'est alors qu'Elle me proposa de goûter au breuvage.


Vous n'aurez plus jamais la même perception des choses milord. C'est la votre première initiation.

Étrangement je la croyais dans tout ce qu'Elle me racontait. Et puis surtout parce que j'étais désinhibé et que son sourire envoûtant m'y invitait, je but le breuvage. Curieux.

Et ce fut partis pour une nuit magique. Partout la transe s'installait, les danses frénétiques autour du feu, les chants des cœurs de matrones sur les bancs de pierres, la douceur et l'amour dans les recoins de végétation...

Pour ma part, je partit sur un chemin coloré, vers la nature à l'extérieur de la ville. Les verrous de ma psyché volaient en éclat et les visions montrés par les esprits de la nature me parlèrent toute la nuit. A l'aube je contemplais pensif la cascade que je surplombait. Puis Elle vint, se présentant à moi, Leïla la druide. Mon mentor, mais cela elle n'eu pas besoin de le dire, nous nous étions trouvés.

Durant les quelques semaines je fréquentait assidûment Leïla, en tout bien tout honneur et chaperonnés à toute heures, apprenant à connaître et comprendre la culture locale, les gens, les lieux. Il me manquait quelque chose d'autre, d'ordre spirituel, mais c'était impossible de me faire initier car je devais repartir. Vint le jour du départ et après mon retour à Syldarya, plus rien n'était similaire. Le breuvage avait fait son effet, de manière spectaculaire, car tous les animaux de la villa étaient en transe en ma présence. D'étranges événements dans le jardin amenèrent finalement mon père à conclure que je devais devenir prêtre.

Mais je ne suis pas allé au temple et aidé de la nature je suis reparti sur les terres lointaines vers mon mentor. L'initiation dans la voie des druides débuta et même Père qui vint en personne, furieux, fut forcé de constater que la nature était ma voie, entourés de loups et d'êtres végétaux que j'étais.


Il est hors de question que tu passes ta vie à vagabonder dans la nature !

Jamais il n'a été question de partir, père. Avec moi ici à l'appui de vos intérêts, jamais vous n'aurez de soucis avec le peuple des terres d'Ingaal, nous pourrons même augmenter les rendements des productions locales, et éviter toute pénurie à l'avenir, comme celle qui nous as frappé avant de nous envoyer Richard et moi pour régler la situation.


Après son départ et son accord, mon initiation se poursuivit à merveille et au bout de neuf ans, j'étais druide. Ma promesse était tenue, jamais les productions dans tous les secteurs ne furent aussi florissantes. Mon paternel amplement satisfait et ma formation achevée, je dut partir pour surveiller les intérêts de la famille à Melkyra. Il s'avère que lors de mon rituel final, les visions montrées m'indiquaient de partir pour Melkyra. Concordant parfaitement d'un point de vue familial et spirituel, j'officie à Melkyra en tant que druide et représentant officiel de la famille Aubépine depuis un an.

Mon prénom est Timothee. Officiellement je m'appelle Sir Timothee Henrick Aubépine mais puisque vous connaissez mon histoire, je vous en prie, en privé appelez moi Tim.

Modifié par un utilisateur lundi 9 mai 2016 23:18:53(UTC)  | Raison: korection fote dortograf relues

" - Come to the dark side, we have candy
- Yes, but do you have cofee ?
- Sure we have coffee, hmm, how do you take it ?
- Black, like my soul
- Wooooh ! "

¥ + Ninji = <3
Offline danselune  
#5 Envoyé le : mardi 10 mai 2016 19:15:56(UTC)
danselune
Rang : Habitué
Inscrit le : 15/05/2013(UTC)
Messages : 3,116
Hugo, de son vrai nom Hogass Hulanëk , n’était semble-t-il pas destiné à être un simple homme du peuple, bien que ses parents fussent juste des gens du commun tout ce qu’il y a de plus courant, propriétaires d’une petite maison en bordure de ville et exploitant un champ qu’ils louaient au duché de Skabross, une ville d’importance mineure située au-delà des mers, sur un autre continent.
La venue au monde de la progéniture fût un drame pour ce jeune couple. Cet enfant chérie qu’ils attendaient avec impatience, futur héritier de leur maigres bien s’ils avaient la chance d’avoir un garçon, est un sujet de discussion des plus tabous pour ces modestes fermiers.
Tous deux bruns aux yeux foncés, la peau mate typique de la région, virent sortir du ventre de la femme un bébé qui ne tenait pas d’eux : peau plus pâle comme telle celle d’autres peuplade, oreilles légèrement pointus et yeux verts perçants semblant les interroger du regard dès son premier jour sur terre, bien évidemment ces différences furent relayées au second plan : le fait que le bébé soit doté au bas de ses reins d’une fine queue écailleuse était le sujet de réflexion principal. La sage-femme fût choquée d’une telle anatomie mais eu la correction de ne pas faire de réflexion, surtout que ce petit être chétif la dévisageait méchamment et l’effrayait.
Passant jour et nuits ensemble le mari faisait confiance à se femme lorsqu’elle jurait sur les Dieux lui avoir été fidèle et leur enfant si différent était un mystère pour eux. Lorsqu’à peine âgé de 6 mois celui-ci commençait déjà à s’exprimer comme un enfant de deux ans, les appelants par leur prénom et n’usant jamais les qualificatifs « papa, maman » le couple commença à s’inquiéter mais lorsque leur enfant, à son premier anniversaire, plongea la pièce dans de profondes ténèbres en criant : « Vouloir Partir ! Vouloir Partir !! » Ce fût trop pour ce couple qui décida d’emmener leur enfant en ville et de l’y abandonner en pleine nuit devant le premier bâtiment potable venue. Ce bâtiment, un magasin de prêteur sur gage, était en fait la devanture du temple de Mask, à croire qu'un Dieu se cache derrière la plupart des coïncidences.

Le temple en question servait de guilde de voleur, d’espions, d'assassins et autres personnes peu fréquentable, et c’est dans ce lieu que Hugo, rebaptisé très vite Hogass Hulanëk, poursuivit sa croissance, apprenant les préceptes de cette divinités, initié à la religion ainsi qu’à de nombreux autres domaines. Baba Hougas, un humain ventripotent, fidèle serviteur de Mask et gérant du magasin prit ce jeune homme particulier sous son aile bien que ses particularités magiques le laisse souvent sans voix ; après tout son Dieu avait daigné s’adresser directement à lui en lui demandant de l’éduquer comme son propre fils.
Hogass Hulanëk fut formé pendant de nombreuses années sur différents domaines, décevant parfois son mentor par ses actes altruistes mais gardant toujours les faveurs de celui qui l’avait choisit. Agissant tant dans le monde des ombres qu'en plein jour sous l’apparence d’un marchand, il accomplit avec plus ou moins de succès les missions qui lui furent confié, s’approprier de nuit un parchemin d’acte de propriété pour qu'un membre de la guilde aille le lendemain réclamer à haute voix la possession du lieux, prétextant retour d'un long voyage, ou tout simplement éliminer un nouveau venu empiétant sur les plates-bandes du culte sans vouloir verser sa dîme.

Agé de 30 ans, une moitié de vie pour un humain mais une période presque négligeable pour un Tiefflin, Hogass eut un entretien avec le prêtre vieillissant :«  Mon fils » dit-il d’une voix chevrotante « je pensais que tu prendrais ma place dans quelques années quand je passerais de vie à trépas mais Mask en a décidé autrement. Il souhaite étendre son royaume et demande à ce que tu te rendre à Melkyra afin d’y développer notre activité, tu seras accompagné par Ilgriss qui t’aidera du mieux possible. Prends tes marques, fonds toi dans la société, ouvre un commerce respectable pour cacher les apparences et rends gloire à notre bien aimé Dieu.  »
Le vieux prêtre était peiné d’envoyer son fils adoptifs dans cette aventure, il aurait apprécié garder Hogass a ses cotés jusqu’à son dernier souffle mais son amour pour le Dieux masqué prévalait. Confiant un petit coffre bien remplit à Ilgriss il continua : « Un bateau vous attends dans 2 jours au port de Myrk, ne trainez pas en route et faites nous honneur  »
Malheureusement une terrible tempête éclata, les vagues gigantesques s'amusaient à essayer de renverser le navire, sous les applaudissement des éclairs zébrant un ciel devenu aussi noire que de l'encre. Une partie de l'équipage était déjà passé par dessus bord, avalée par l'océan ravagé, lorsque la coque, soumise à de trop fortes tensions depuis deux jours se disloqua, emmenant petit à petit le restant des hommes par le fond. Seul son esprit affuté sauva Hogass, mettant quelques affaires dans deux tonneau vide il s'attacha à eux, ce qui lui permis de flotter plutôt que d'être engloutit.
Après avoir dérivé quelques jours il finit par s'échouer sur une plage inconnue, près d'un village de pécheur.

Deux semaines lui furent nécessaire pour se remettre de sa traversé, souffrant du manque d'eau et de nourriture de ces derniers jours, mais il mit à profit ce temps pour étudier les habitants, apprenant les coutumes locales et perdant petit à petit son accent d'étranger. Une fois requinqué il reprit la route, direction Melkyra, munit de maigres mais précieuses informations: un tournoi aurait bientôt lieu, peut être le meilleur moment pour entrer en ville et qui sait? Peut-être se faire un peu d'argent.

Si loin de son cocon protecteur le Tiefflin se rendait compte que la mission qui lui avait été confié serait très difficile, il avait beau avoir été formé à des missions d'infiltrations il manquait encore expérience, n'avait plus de refuge et surtout Hilgriss et le précieux argent étaient perdus à tout jamais, néanmoins il restait confiant dans l'avenir.
Offline Elfenduil  
#6 Envoyé le : mardi 10 mai 2016 19:19:54(UTC)
Elfenduil
Rang : Habitué
Inscrit le : 11/02/2012(UTC)
Messages : 1,198
Snirff est un homme-rat peu commun et sa vie ne fut pas facile. Sa communauté vivait dans une ancienne galerie abandonnée par les nains, nous étions une cinquantaine homme-rat et vivions tranquillement dans notre coin. Notre communauté faisait du commerce avec une petite ville humaine tolérante situé à une journée de marche. Peu de gens connaissant réellement les hommes-rats, mais c'est un peuple érudit et commerciale. Ma famille avait en charge les connaissances de la communauté, la gestion de la magie.

Tout naturellement, mes parents m'éduquèrent intellectuellement, j'avais hérité de leur don exceptionnel pour la mémoire, les connaissances et l'apprentissage des langues. Notre possédions une exceptionnelle bibliothèque, acquise après des décennies de marchandages avec les humains, dont j'ai puisé toutes mes connaissances. Auprès de mon ami Strutch dont ses parents étaient maîtres chimistes de la communauté, je développais ma plus grande passion, la chimie. Je passais des journées à apprendre des formules chimiques à en perdre la tête, à boire des potions autant délicieuses qu'un vin exceptionnel qu'un cocktail de bouses de troll.

Ma vie bascula voilà huit années, un groupe d'humains, des aventuriers, découvrirent notre communauté. Sans aucun pourparlers ni sans vouloir nous comprendre, ils commencèrent notre massacre. La moitié de la communauté péri rapidement avant qu'une défense puisse s'établir. Rapidement, nous comprimes qu'ils désiraient notre richesse magique. Après une semaine où nous tentions de survivre en se cachant et fuyant les combats, le groupe d'humain parti avec la quasi-totalité de notre richesse magique et intellectuelle. Nous n'étions plus que six survivants, j'étais les plus âgés et je n'avais aucune idée de comment survivre ni de m'occuper des gens hommes-rats survivants.

Le premier mois, nous restâmes dans les souterrains vivant des restes de la tribu et lorsque nous n'eûmes plus rien à manger, nous nous résolûmes à explorer l'extérieur. Ce fut un vrai cauchemar pendant plusieurs semaines, j'avais les connaissances théoriques mais les appliquer s'avérer bien plus compliqué que prévu. Aucun de nous ne savait réellement se battre, chasser, suivre une piste, éviter les dangers. Chaque sortie pour trouver de la nourriture était un défi. J'avais appris à fabriquer des fioles exposants à leur destruction mais leur utilisation fut très dangereuse. Après deux mois, trois d'autres nous étaient mort. Une autre s'écoula avant qu'un autre compagnon meurt sous les coups d'une troupe de loup. La nuit, les deux derniers membres de ma communauté s'enfuirent de notre terrier maudit, j'étais seul au milieu d'immense galerie, sans argent, sans nourriture, sans avenir. Il ne restait que peu de chose de notre communauté, la bibliothèque était pratiquement resté intact, les livres sont peu intéressant pour les non érudits.

Je voulais me laisser mourir en espérant rejoindre ma communauté dans l’au-delà. Je ne mangeais plus, je ne buvais pratiquement plus et j’entrais dans un état second de délire. Je revis ce terrible jour où les aventuriers nous massacrèrent, je vomis le peu de chose que contenait mon estomac, cela me réveilla de mon sommeil délirant et une chose me frappa : un croissant de lune entouré de hache. Ce symbole était arboré par les humains, cela devait signifier une chose. Jusque-là, je n’avais eu aucun sentiment de vengeance, je n’ai pas pris ma vie en main, je m’étais laisser faire et je perdais.

Je pris la décision de me venger, je voulais en savoir plus sur ce symbole et seuls les humains pouvaient m’aider.
La seule richesse, qui me restait, était cette bibliothèque, je savais qu’une ville humaine était à une ou deux jours de voyage. Je choisis quelques livres d’importances pour les vendre à la ville, j’en tirais un prix bien en dessous de leur valeur mais je pus manger, reprendre des forces pendant une bonne semaine.
Je commençais pendant des mois à vendre des livres, avec l’argent, je pus me nourrir et apprendre à me défendre, apprendre le vrai métier d’alchimiste auprès d’érudit.
Les mois se transformèrent en année jusqu’au moment où je n’avais plus rien à vendre.

Mais j’étais prêt à commencer ma quête de vengeance, je n’avais rien appris auprès de cette petite ville et l’on me conseilla d’aller à Melkyra.

Caractère de Snirfff : Il préfère raser les murs discrètement que d’affronter les regards moqueurs de ces interlocuteurs. Snirfff parait inoffensif et insignifiant vu sa petite taille et sa musculature dérisoire. Il ne prendra rarement la parole sauf si cela concerne son domaine des connaissances. Son apparence dérange souvent les humains car peu de gens ont eu l’occasion de rencontrer un homme-rat. Snirfff est habitué à être maltraité verbale et lorsqu’il sent que cela s’envenime plus, il parvient très souvent à s’éclipser en usant de discrétion.

Snirfff ne connait pas l’amitié ni l’amour, il n’a pas de notion de mal ou de bien même s’il connait leur définition.
Utilisateurs actuellement sur ce sujet
Guest (Masquer)
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum.
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets de ce forum.
Vous ne pouvez pas effacer vos messages dans ce forum.
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum.
Vous ne pouvez pas créer des sondages dans ce forum.
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum.

| Pathfinder-fr v2 Theme by Styx31, with some icons from fugue
Propulsé par YAF.NET | YAF.NET © 2003-2024, Yet Another Forum.NET