Joignant le geste à la parole, donc, Erok ouvre grand les bras, et enlace Keliss en une étreinte passablement nauséabonde, le nez de la jolie jeune femme arrivant tout juste au niveau de l'aisselle du rustre personnage. Ses grandes paluches encore grasses des agapes passées frictionnent avec autant de vigueur que d'affection le cuir chevelu de la demoiselle, lorsque Bertanos intervient pour se présenter.
Ecartant alors la jeune femme, Erok lui empoigne les épaules pour la tenir à bout de bras face à lui, lui lance un clin d'œil entendu, puis la relâche d'une bourrade qui se veut affectueuse, reportant son attention vers le prêtre.
«  ... "Madame Keliss"... hu hu... » glousse t'il bêtement, ponctuant la présentation de Bertanos. Puis le prêtre ayant terminé de se présenter, le grand malotru enchaîne :
«  Moi j'chuis z'un... Comment qu'on dit, déjà ? Un...  » il gratte sa tête hirsute du bout de ses ongles sales «  ...un pérégrinateur ! C'est ca ! Un pérégrinateur... Je pérégrine. C'est comme ça, qu'on dit dans les auberges par chez vous, n'est ce pas ?  »
Plein d'emphase, il écarte ses grands bras démesurés, comme pour prendre son envol, et déploie ainsi son tabard rouge et jaune, retenu à la taille par une fine ceinture en cuir :
« Mais j'sais aussi m'servir d'mes dix doigts, pour sûr !  » dit-il en dévoilant sous le tabard la poignée d'une rapière plus vraiment fraîche, et ponctue son geste d'un nouveau clin d'œil entendu.

Erok est un homme mal dégrossi, celà se voit, et celà s'entend dès qu'il ouvre la bouche pour parler.
Ses manières sont assurément celles de la campagne, mais sa corpulence détonne quelque peu.
Il est en effet plutôt grand pour un humain, peut-être pas loin des deux mètres, mais il est d'une maigreur toute aussi impressionnante. Peut-être est-ce ce qui l'aura obligé à abandonner les travaux des champs ?
Toutefois, cette carrure filiforme cache, Keliss aura pu s'en rendre compte lors de l'étreinte, une poigne solide et vigoureuse. L'homme semble tout en nerfs et en tendons.
Son visage egalement est étonnant. Son regard avec de petits yeux sombres, est profondément enfoncé sous des arcades sourcilières proéminentes. Son nez tout cassé, vestige de nombreuses bagarres passées, s'accorde à merveille avec son menton en galoche et ses chicots plantés de travers dans une bouche aux lèvres trop fines.
Bref, Erok est loin d'être au bénéfice d'un physique avantageux, et dans certaines chaumières, l'on aurait même pu menacer les jeunes enfants du passage de celui-ci, pour ceux qui n'auraient pas voulu terminer leur soupe...

D'un air parfaitement ravi, Erok s'essuie du revers de la manche de son tabard une goutte qui commence à poindre au bout de son nez :
«  Et puis j'sais p'têt aussi ouvrir les trucs, là, comme vot' ami bizarre, là... »
Son regard se tourne vers la créature à la fourrure soyeuse, et l'assemblée remarque aussitôt l'expression d'Erok se durcir, et son sourire disparaître...
Puis il marmonne pour lui-même, juste assez fort pour que les personnes à proximité puissent l'entendre : « Puis faudra p'têt aussi vérifier qu'toutes les pièces elles sont bien là, vérole de moine ! C'est qu'on sait jamais avec ces gens là... »

Modifié par un utilisateur lundi 26 septembre 2016 10:41:47(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'attention d'Erok fut attiré par les mots de la jolie Keliss :
C'est qu'elle est jolie, pour sûr ! Et j'pense bien qu'elle en pince pour moi, la p'tite... Y'a qu'à voir comment qu'è m'regarde, là... Elle pourrait bien remplacer cette sotte de Petronille qu'a point voulu d'moi, vérole de moine ! Et je s'ra enfin plus seul et j'pourra avoir des p'tits...
Il se rapprocha d'elle, alors qu'elle se présentait, et lui donna une pichenette du coude...
«  Mam'zelle, hu hu ! C't'entendu !  »

« Pourquoi ça ? Vous vous attendiez à ce que ça se passe mal ? »
Au passage, Soléas n'oublie pas d'empocher 50 pièces d'or, pas une de plus, mais pas une de moins, pour lui et Tempérance. Décidément, c'est une journée qui commence bien, des gens qui vous payent généreusement pour venir prendre un déjeuner, ça ne se trouve pas tous les jours.

Modifié par un utilisateur lundi 26 septembre 2016 22:33:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Comment on a fait ? Oh, et ben disons que nous lui avons demandé gentiment de s'ouvrir...à ma façon. »dit Sélina, un sourire en coin.
« Par contre, vous auriez pas un fouet ou une cravache qui traine quelque part par là ? Non parce que l'autre zigoto là... » ajouta-t-elle en montrant Erok d'un signe de tête.
« ...s'il commence à vouloir faire des câlins à toutes les femmes qu'il voit, va falloir lui apprendre les bonnes manières. »

Modifié par un utilisateur mardi 27 septembre 2016 00:36:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

" C'est pour ça que j'avais discrètement évacué une partie de la loge, au cas où un accident n'arrive . Ca m'arrange de ne pas avoir à payer de travaux supplémentaires, mais je l'aurais fait . Autant qu'un entraînement à munitions réelles soit fait dans des conditions contrôlées plutôt que de vous lâcher dans la nature sans aucun filet de sécurité .

Pour la cravache dont vous avez besoin, vous en trouverez bien une qui traîne sur une table, le reste vous le gérez entre vous, hein ? Dans tous les cas vous avez bien droit à quelque chose de plus . Vous en faites ce que vous voulez, mais ça me ferait un peu mal de savoir que ce genre de don aurait été gaspillé n'importe comment . Et une telle chance ne se reproduira pas tous les jours . "

Elle sort de sa besace plusieurs potions, une targe bien faite ainsi qu'un anneau, et elle décrit les propriétés rapidement .

A noter dans le butin :
- 5 potions de soins légers (250 po)
- anneau de natation (+5 de bonus de compétence sur ces jets, 2500 po)
- Targe de maître (301 po)

Modifié par un utilisateur mercredi 28 septembre 2016 01:37:24(UTC)  | Raison: Non indiquée

Erok, l'air parfaitement détaché, semble n'accorder aucun intérêt aux propos des ses collègues féminines. Tout au moins, l'inspection en profondeur de sa narine gauche à l'aide de son auriculaire droit, paraît l'inspirer plus intensément, et requérir toute sa concentration...




Une fois que tout le monde semble s'être servi, et si d'éventuels guérisseurs plus aguérris qu'Erok sont d'accord, celui-ci prélève sa part de potion.
«  Je prends celle-ci, mais si y'en a un d'nous qu'en a b'soin d'urgence, elle sera dans mon sac, dans ce chiffon »
Et Erok de présenter un vieux mouchoir crasseux, qu'il enroule autour de la fiole, avant de la ranger dans un des compartiments de son sac.
Puis, enchaînant sur la question de Soleas :
« Oui... J'suppose qu'si on est là, c'est qu'vous z'avez du boulot pour nous. Pi p'têt que vous nous direz comment qu'vous nous z'avez trouvés... »
Tout en terminant sa phrase, il jette un regard amusé vers sa collègue velue, qui garde les yeux rivés sur l'anneau dévoilé par leur nouvel employeur.
z'ont dit une breloque pour nager... On aura bien tout vu ! Un matou qui nage...!

Modifié par un utilisateur jeudi 29 septembre 2016 07:58:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Erok ne parvient pas à voir ce qu'il est en train de chercher . Quelqu'un semble être déjà passé devant pour récupérer l'objet qu'il aimerait ne pas voir entre d'autres mains, mais il est certain que ce ne sont pas les femmes du groupe qui l'ont fait . Il imagine par contre que des collègues vont s'arranger pour que ce bizutage doublé d'une sympathique revanche ait lieu .

Plus généralement tout le monde se répartit le butin de la meilleure façon au possible . Quand c'est terminé, Sheila Heidmarch reprend la parole, mais elle fait court :

" Prenez quelques heures pour vous reposer, car ce que je vous demanderai peu après ne va pas être une sinécure . Ou faites ce que vous voulez, c'est selon . Ce n'est pas à moi de vous dire que faire de votre temps libre . "

Soléas avait scruté le butin attentivement, et tout le monde avait dédaigné l'anneau. Jusqu'à ce que Sélina commence à s'y intéresser de très près.
« Hum, habituellement un anneau ça se met au doigt, ou ailleurs à l'occasion. Le regarder en bavant ne te servira pas à grand chose, en tout cas pas à nager. L'anneau serait utile à beaucoup d'entre nous, mais comme c'est toi qui a ouvert le coffret, dans le doute je dirais qu'il te revient légitimement... »

Modifié par un utilisateur lundi 3 octobre 2016 07:13:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le père Bertanos avait regardé les participants prendre les objets proposés par l'hôte. Il vit donc la femme chat prendre l'or et la potion tout en subtilisant l'anneau... Il approcha alors pour prendre un potion puis prit la parole.
« Et bien je vois comme l'esprit de groupe commence bien... Déjà on se sert sans demander aux autres leurs avis. N'est ce pas madame la femme chat... Il va falloir changer d'attitude, sinon je sens que ma bonne Déesse Iomédae ne me permettra pas de vous aider comme je le pourrais... Et pour terminer vous êtes la seule à ne pas avoir eu l'amabilité de vous présenter. J'ai l'impression que nous ne partons pas du bon pied dans cette aventure. »
Après ces mots il accrocha la potion à se ceinture puis reprit la parole.
« Je pense que je vais rester ici me reposer le temps d'avoir plus d'informations sur la mission. »

À la remarque pertinente de Keliss, Erok s'était placé derrière cette dernière, les bras croisés, fermement campé sur ses jambes, le buste droit, et le regard rivé vers leur nouvel employeur, d'un air aussi inflexible que possible. À chaque mot de la jeune femme, il hochait le menton de manière impérieuse, tel un marteau voulant enfoncer chaque mot dans l'esprit de Sheila.
Puis son regard se tourna successivement vers le prêtre et l'humanoïde velu.
Décidemment, j'l'aime bien, le prêtre, là... Euh... Mais comment qu'y s'appelle, déjà ? Bertinious, Bretindus... Berti kêk chose ?
Puis il grogna une moue dédaigneuse à l'attention de la femme chat.
«  Et comment qu'y s'nomme, le matou nageur ? Quitte à lui s'couer les puces, autant savoir comment qu'on l'appelle... » Et fier de sa plaisanterie douteuse, Erok manqua de s'étouffer dans un rire rauque.
Se reprennant, il ajouta :« On verra qui fait quoi le moment venu. Moi j'ai pas pour habitude d'faire des trucs avec des z'autres... Mais l'boulot, c'est l'boulot. Et si j'chuis payé pour ca, vérole de moine, je l'frai comme qui doit êt' fait, même avec vous z'aut'... Et la breloque, y peut s'la garder ! J'aime pas l'eau. Ça sent trop mauvais ! »
Puis il posa sa lyre sur son épaule, gratouillant du bout de l'ongle une note dissonante, l'autre main posée sur la poignée de sa rapière, et adressa un sourire entendu à la féline.

Modifié par un utilisateur lundi 3 octobre 2016 09:30:52(UTC)  | Raison: Non indiquée