Vencarlo esquiva tout juste, virevoltant et contre-attaquant. Si sa dextérité avait considérablement souffert de sa blessure, il demeurait remarquablement endurant, et ne montrait pour l'instant pas le moindre signe de fatigue.
Il réussit à prendre Ninaerthil à contrepied, le frappant brutalement aux côtés en se servant de l'amplitude de son coup pour frapper plus durement.



Il ne porte pas d'armure, juste sa chemise.

Modifié par un utilisateur samedi 21 janvier 2017 00:08:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cette fois, Ninaerthil toucha, atteignant Vencarlo aux bras. Il avait frappé fort, suffisamment pour que le maître épéiste lâche son épée. Essouflé, il leva la main.
« Ah...je crois que cette manche est pour toi. »
Il ramassa son épée, prêt à disputer une seconde manche.
« Prêt? »

Plus d'une heure plus tard, ils étaient tous les deux épuisés, mais Vencarlo paraissait satisfait de leur séance d'entraînement. L'épéiste avait dans l'ensemble perdu leurs duels, mais il se défendait avec ardeur, et exploitant son endurance et sa maîtrise de l'arme pour déborder Ninaerthil, qui avait lui l'avantage de la force et de la dextérité. Au final, le maître épéiste et lui s'étaient assis sur l'un des bancs dans la cour d'armes, pour reprendre leur souffle et discuter un peu.
Vencarlo avait retiré son gant, contemplant d'un air absent ses phalanges sectionnées. Il semblait presque se parler à lui même...
« Je me demande si je pourrais trouver une prothèse...? Pas assez pour manier l'épée, mais si je pouvait utiliser ma main à nouveau... »

Vencarlo fit jouer ses doigts blessés.
« Je l'ignore, pour être honnête. Mais si il y a une solution, ce sera une solution magique. Il faudrait que je consulte quelqu'un à ce sujet...en tout cas, dans l'immédiat, je suis heureux de voir que tout n'est pas perdu! Apparemment, l'expérience offre quand même un bel avantage. »
Il soupira.
« Dans l'idéal, j'aimerai bien avoir une solution d'ici au couronnement... »

Vencarlo haussa un sourcil.
« Je ne te l'ai pas dit? Je suis aussi invité à la cérémonie de couronnement de notre chère reine Ileosa... »
L'épéiste n'avait pas particulièrement l'air ravi de cet état de fait.
« Pas que j'apprécie trop ce genre de chose, mais j'aurais de meilleures chances de convaincre les puissants qui y seront qu'ils doivent faire quelque chose pour aider la ville...et si je peux me présenter...au meilleur de ma forme, disons, ça ne me fera pas de mal. »

Vencarlo éclata d'un rire franc.
« Certainement! Ce sera un plaisir de vous accompagner. Mais il commence à se faire tard, et je ne voudrais pas t'accaparer, je suppose que tu as fort à faire. Si tu as le temps, n'hésite pas à repasser! »
Alors que l'épéiste raccompagnait son apprenti jusqu'à la porte de l'école, ils tombèrent, en sortant, sur un visage familier.

Celui d'un garde que Ninaerthil et ses compagnons avaient secouru durant les émeutes, alors qu'il était attaqué par un groupe d'émeutiers. Quelques jours plus tôt, le garde en question était un ivrogne à peine capable de tenir debout, mais il paraissait à présent avoir un peu retrouvé ses esprits. Son uniforme était propre, il était rasé de près et ne sentait pas l'alcool...cependant, son visage arborait une expression stupéfaite.

« Ninaerthil? Qu'est ce que tu fais là? »

Vencarlo paraissait aussi surpris que lui.
« Grau? Je ne pensais pas avoir l'occasion de te recroiser de sitôt! Qu'est ce que tu fais là? »

Grau s'éclaircit la gorge, l'air à la fois peiné et embarassé...
« En fait... »
Il se tourna vers Vencarlo, se tordant les mains dans un effort pour maîtriser leurs tremblements.
« Maître. Je sais que nous nous sommes quitté dans des circonstances difficiles. Je...suis navré pour tout ce qui s'est passé. Je sais que cela ne réparera pas le mal qui a été fait, mais je voulais tout de même que vous sachiez à quel point j'étais désolé. »

Il regarda brièvement Ninaerthil.
« En fait...c'est grâce à Ninaerthil que je suis là. Lui et ses compagnons m'ont aidé lorsque j'en avais besoin, et depuis...et bien, j'ai beaucoup réfléchi. Et j'ai pensé au gâchis que j'étais en train de faire de ma vie, et j'ai décidé de faire ce que je pouvais pour arranger les choses. Je sais que je ne pourrais pas tout changer avec des excuses, mais pour l'instant c'est le mieux que je puisse vous offrir. »

Pour la première fois depuis longtemps, Grau offrit un faible sourire.
« Et je voulais te remercier, Ninaerthil, donc la muzicà fait bien les choses. »


Vencarlo, l'air sérieux, posa la main sur l'épaule de Grau.
« Et j'accepte tes excuses, Grau. Ce jour là, j'ai perdu trois de mes quatre meilleurs élèves. Je suis heureux d'en retrouver au moins un!  »

Grau, cette fois, fut complètement pris par surprise.
« Le roi des araignées...Devargo Barvasi? Non, pas grand chose. La Garde ne s'aventure pas dans l'Impasse de l'Anguille, et il est toujours prudent dans ses affaires pour éviter d'attirer l'attention. Je sais que Cr...la Maréchale Kroft cherche une excuse pour pouvoir le mettre en faillite, mais en dehors de ça, je ne vois pas ce qui pourrait t'être utile. »
Il réfléchit un instant.
« Ah, si! Il paraît qu'il a commencé à marcher sur les plates-bandes de la société céruléenne ces derniers temps. »

18 Pharast - Vieux Kintargo


Sorina était distraite, et il lui fallut une poignée de secondes pour sortir de ses pensées et prêter inattention à ce que lui demandais Ninaerthil. Elle hésita un instant, mais jeta un coup d'oeil agacé à Méry qui essayait à nouveau de prendre la direction des opérations, et Sagacius qui semblait à deux doigts de perdre sa patience.
« Oui Ninaerthil? Qu'est ce que tu veux? »

Sorina hésita.
« Je... »
Elle poussa un profond soupir, tentant de regagner son calme.
« Tu as raison. En fait, je voulais en parler aux autres, mais plutôt demain, pour ce soir, je suis trop épuisée et il faut que je rentre avant la nuit. Est ce que tu accepterais de m'accompagner tout de même demain? Je pense que nous devrions tout de même officialiser notre départ...Mais je peux comprendre si tu préfères ne pas risquer de nouvelles disputes. Dans tous les cas, j'apprécie ton aide, et je sais que j'en aurais besoin. »
Elle lui sourit, même si c'était une tentative assez vaine de dissimuler son inquiétude.
« Et je te remercie. C'est une tâche que je crains de ne pas pouvoir accomplir seule. »

19 Pharast - Jardins du palais, milieu de matinée

Un air de luth.
Zulgar était plongé dans son inspection de la foule. Il n'avait pour l'instant rien remarqué de particulier. Enfin...les conversations étaient globalement des sacs de noeuds, en particulier celles de la noblesse: il était à peu près certain que personne ne disait toute la vérité. Les seuls qui n'avaient pas l'air de se méfier de quoi que ce soit étaient les musiciens et les serviteurs. Mais c'était sans doute peu étonnant dans un rassemblement de toute la noblesse Korvosienne, après tout.
Outre les nobles très occupés à nouer des liens, se renseigner les uns sur les autres, tisser et défaire des intrigues, plusieurs personnes observaient la foule. Parmi elles, une femme vêtue de noir, portant une broche en forme de crâne stylisé pour retenir sa longue robe, et une autre maintenant sa chevelure noire. Elle paraissait presque autant focalisée sur l'observation que le gnome.

Connaissance (géographie/noblesse/local) DD10



Ses réflexions sur la sincérité des nobles et l'identité de cette femme furent interrompues par une autre femme, qui portait une élégante robe rouge et noire, et une broche formant un symbole: une croix dans un cercle, la marque du Chéliax. Sa chevelure était également rouge, mais plus pâle, et ses yeux gris scrutaient Zulgar alors qu'elle lui parlait d'une voix amicale.
« Pardonnez moi messire...seriez vous par hasard l'ambassadeur de Magnimar? Lady Cinnabar, représentante du Chéliax et de son Infernale Majestrix Abrogail IIe du nom de la Trois-Fois Damnée Maison Thrune. Pourrais-je vous parler un instant? »