a lame vibra à nouveau doucement de ce rire d'acier qu'Annabeth commençait à connaître :

Ah, pas mal gamine, tu prends l'initiative sur tous les plans hein ? Tu crois que blanchecoiffe va apprécier ? Les cheveux j'en suis sur, le reste à voir, mais il a déjà l'air de te trouver fascinante, ça devrait donc lui plaire ? Dis moi, je n'ai jamais été très versé dans l'art amoureux elfe... Vous faites ça comme les humains ?
La lame vibra un peu moins doucement avant de se taire, Esteban attendant manifestement les réactions des autres.



Karenn Darastrix se tapotait le menton en plissant les yeux pour mieux distinguer les cartes à travers la fumée qui commençait à baigner la pièce :
« Je trouve l'idée plutôt bonne... Les stratèges parlent toujours de la nécessité de rester grouper pour affronter une menace, mais votre attaque est une opération audacieuse et il me semble bon que votre plan soit tout aussi audacieux !
Certes vous serez séparé et l'un des groupes risque de se trouver seul en position délicate, mais dans ce cas, l'intervention de l'autre groupe pourrait fournir une aide ou une diversion utile... Je vais m'assurer que vous disposerez d'un moyen magique pour appeler des chevaux dans l'hypothèse où vous devriez décamper au grand galop, ce à quoi je pense ne durera qu'une heure. Pas de quoi revenir, mais peut-être de quoi distancer vos poursuivants et gagner un abri. Je vais me rapprocher des varisiens, Gnosim a fait du bon boulot et on a de bons contacts avec eux... ils accepteront peut-être d'envoyer une petite escouade s'infiltrer dans la campagne pour installer une zone de repli armée pour vous atteignable à cheval si jamais vous devez fuir. Les camps de forestiers qui n'ont pas été évacués doivent être aux mains des gobelins maintenant, mais ils ne connaissent pas tout dans les environs. Du moins espérons...
Je vais vous laisser peaufiner votre plan et mettre sur pied cette zone de repli. On se revoie demain matin avant votre départ, je vous dirai comment elle s'organise.
Si vous avez besoin de quelque chose d'ici là, envoyez moi un page au camp varisien. »

Sur ce, le gnome descendit lourdement de sa chaise, sourit un peu niaisement, sans doute à cause de la fumée, et sortit de la pièce après avoir salué les prévôts de la main.

Ils étaient seuls, tous les cinq. La nuit était tombée et il commençait à se faire tard, mais l'excitation et l'appréhension les maintenait éveillés. Sauf Prospéro, fidèle à la réputation de ceux de sa race, le halfelin ne semblait guère enclin à l'inquiétude et ronflait doucement, le coude posé sur la table et la tête reposant sur sa main, comme s'il écoutait encore.

Fiche moi la paix avec ça ! Il y a rien entre nous !

Elle hocha la tête au départ du gnome et l'interpela au dernier moment. «  Au fait, vous pourriez passez au magasin de parchemin et vous y procurer deux parchemins ? Demandez deux parchemins de patte d'araignée. Pour la puissance, le minimum suffira. » Est ce que je peux les considérer comme achetés ? Deux parchemins nls 3 suffisent soit 300 PO

Elle fit un signe de la main polie à Krajazig quand celui ci partit puis se tournat vers ceux qui restaient. « Bien, si on part sur ça, il reste encore un problème. Une fois sur le pic, il faudra que Kriss et moi piégions le terrain pour empêcher le gobelours de sortir en renfort. Avez vous des suggestions ? J'ai pensé à installer des piéges à ours et autres chausses trappes dans la zone et tout recouvrir de brume mais je crains que ça ne suffise pas. Vous avez des idées ? »

Sur le pas de la porte, le géant marque un arrêt et se retourne, les bras chargés du semi-homme. Et, séduit par la simplicité du plan proposé, « Ouais, pas mal ça, simple, direct, j'aime ! » déclare-t-il en forçant sur sa voix pour couvrir le ronflement assourdissant du prêtre.

« Et pis on peut garder le reste, en cas de souci pour s'sortir d'affaire si ça chie, bien ... a demain ...  » et le sang mêlé de tourner les talons...

Après avoir approuvé la solution de Kriss et avoir négocier avec lui son matériel d'escalade (elle n'avait que de courte bases en escalade), elle quitta le reste du groupe pour rejoindre sa chambre à l'auberge. Elle finit la soirée par un bain bienvenu et en recopiant un nouveau sort dans son grimoire, celui du parchemin qu'elle avait acheté il y avait peu. Celui de feuille morte La nuit coula doucement pour elle.

Au petit matin, elle ouvrit les yeux. Et les referma. Sa tête cognait. Le crane lourd, elle s'assit sur le matelas. Foutue migraine, pourquoi elle devait endurer ça ? Si elle avait bu, elle aurait compris mais là... Elle s'habilla, se bagarra avec ses cheveux un temps, douta de sa tenu, se maudit de n'avoir aucun rechange, voulu sortir en acheter une autre, se ressaisit et se rappela qu'elle n'était pas là pour ça, modifia sa chevelure, pesta contre la migraine... En bref, il lui fallut une bonne heure pour enfin parvenir à sortir de sa chambre. Elle s'assit à une des tables, avala sans y prêter garde une tranche de pain et un verre d'eau et sortit son grimoire. Il faudrait bien qu'elle l'étudie ce fichu livre pour pouvoir tenir tête aux petits hideux. Mais ce mal de crâne... Elle tournât doucement les pages, cherchant l'inspiration et le courage de travailler. Le sort de serviteur ? Non, ça ne servirait pas... Celui d'aspersion acide ? Moui, il y avait surement mieux. Celui ci ne valait pas le coup, celui là non plus...

Elle parvint finalement à en choisir un panel. Elle sentait que son mal passait. L'effort l'en avait distraite et il partait comme il venait. Mais elle subit un autre choc. Il pleuvait à verse.

J'aime pas la pluie, j'aime pas la pluie et j'aime PAS la pluie. Pourquoi ça existe ce truc ?

Il faut vraiment t'expliquer ça ou c'est un question rhétorique ?

Grmbl...

Pourquoi tu n'aime pas ça ? C'est bon pour la peau et c'est poétique pourtant...

Ça mouille, ça plaque les cheveux, ça ruine tes vêtements, ça rend le sol glissant et c'est gris. C'est moche la pluie.

C'est pour ça que c'est l'inverse du BEAU temps ma chère.

Elle se décida finalement à sortir. Heureusement qu'elle n'avait pas opté pour du maquillage, cella aurait été une catastrophe. Là, c'était juste une horreur. Sa tunique lui collait à la peau et devenait transparente. Ses cheveux faisaient des plaques. Ses chausses étaient fichus par la boue. Bref, c'était l'enfer. Elle rejoignit les autres avec un visage fermé. Pas de doute, elle était de mauvais poil. Elle récupéra la commande qu'elle avait passé auprès du garde et salua la nouvelle venue d'un hochement sans fioriture.

Après avoir déposé et bordé Prospero dans son lit, Krajazik alla se coucher. Même si sa vie avait beaucoup changée en très peu de temps,il réalisa qu'il avait toujours été confronté à la violence et à la mort ... le lendemain ne ferait pas exception et il s'endormi, finalement assez facilement.

Au petit matin, une rapide toilette et un solide petit déjeuner suffirent à le remettre sur pieds après quoi il rejoignit ses camarades en partance pour l'enfer de Pic Chardon.

Les poings solidement cramponnés sur ses dagues rangées à sa ceintures, le demi-orc attendait patiemment (passivement ?) que le groupe passe à l'action ...

Bien que ce ne soit pas sa tasse de thé, Annabeth mit la main à la pâte et aida au manœuvre de la barque. Lorsqu'ils arrivèrent à proximité de Pic Chardon, elle pointa du doigt la falaise. « Essaie de t'approcher au plus du coté opposé au pont. Comme c'est la seul voie terrestre, il doit y avoir pas mal de gardes qui surveillent la zone. »

Elle commença alors à s'équiper, vérifiant qu'elle avait tout : les parchemins, le matériel d'escalade de Kriss... Soudain elle nota quelque chose « Kriss, c'est toi qui as la corde à nœuds pour permettre aux autres de monter ? »

Pâle comme un linge (verdâtre) Krajazik avait affronté la tempête. Pour sa première sortie en haute mer, il avait même parfois failli ne plus voir la côte, les éléments ne l'avaient pas épargnés. Le frêle esquif l'avait secoué en tous sens et il s'en était fallut de peu qu'il ne rende à la mer son déjeuner ...

Mais comment donc les autres avaient-ils fait !? Kriss et la Gamine, imperturbables, avaient même souqué ferme sous la houlette de leur capitaine de fortune ... lui, à l'arrière, n'avait put décoller ses mains prises sur les rebords de la barque laissant à ses camarades la lourde tâche, il fallait les entendre souffler, de le conduire à bon port ...

A la vue de Pic Chardon il se détendit enfin et décrispa ses doigts engourdis, laissant de petites rayures sur le bois.

Annabeth et Kriss s'inquiétaient de la logistique cependant qu'il fixait déjà le sommet ... pas tout à fait certain de s'être déjà élevé aussi haut du sol ...

e vent les poussait droit vers l'immense sphère rocheuse légèrement détachée du continent qu'on appelait Pic-Chardon.

Un bref conciliabule permit aux prévôts de confirmer leur tactique et de l'exposer à la milicienne qui manoeuvrait l'embarcation. L'impassible Henrieth ne put retenir un sifflement étonné et admiratif : Foncer à l'abordage du Pic-chardon ? z'en avez des grosses ! ça me va, avant de se concentrer à nouveau sur la navigation du frêle esquif.

A la demande de ses compagnons, Adhuzal se planta à la proue du petit bateau et s'assit afin de ne pas risquer de tomber avant de tirer des étuis qu'il portait l'un de ses parchemins magiques, qu'il parcouru brièvement. Fermant les yeux et faisant appel à la faculté de concentration qu'il avait développée chez son maître, il parvint à prononcer à la perfection la formule inscrite sur le parchemin, qui s'effrita dans ses doigts, disparaissant en poussière, tandis que le navire était soudainement transformé en très gros arbre dérivant. Du moins est-ce ainsi qu'il apparaîtrait à tout observateur depuis le Pic-Chardon. Les prévôts, conscient du sortilège d'illusion pouvaient aisément voir à travers, mais il était peu probable qu'un gobelin puisse deviner que cet arbre dérivant vers le Pic-chardon était en réalité un navire d'assaut portant la mort et la destruction au coeur de leur refuge.

L'approche du Pic-chardon prit du temps, Henrieth manoeuvrait bien, mais le vent étant changeant et leur route ne fut pas droite. Laissant ainsi aux constables la possibilité d'observer le Pic tout leur saoul.
La demi-sphère était pour le moins surprenante : la Côté alentours était déchirée, faite de falaises abruptes et de rochers saillants ; Le Pic chardon était différent des rochers alentours.

D'ailleurs tandis qu'ils se rapprochaient, les prévôts s'aperçurent que la face qui était tournée vers eux ressemblait à un gigantesque visage, comme si tout le Pic-chardon n'était qu'une tête cyclopéenne sculptée et tombée dans la mer.

Adhuzal eu le sentiment qu'il se trouvait face à une antique ruine dégradée par les éléments et dont les proportions le laissèrent bouche bée, à tel point qu'il manqua de peu de perdre sa concentration qui maintenait le sort d'illusion les protégeant tous.

Tandis qu'ils approchaient, les yeux d'elfes d'Annabeth et de Kriss distinguèrent les premiers une mouette qui s'évertuait en vain à s'éloigner de la surface du Pic : elle était manifestement attachée par une patte à une corde reliée à la surface du Pic-chardon et ne pouvait s'échapper (en N14) ; Tous perçurent bientôt des rires cruels de gobelins.

L'approche de leur position d'accostage en contrebas de la surface du Pic-chardon leur permit également d'observer les environs : un feu de camp important dégageait de la fumée depuis l'amas de chardons et de plantes grimpantes emmêlées qui couvrait la côté non loin du pont de corde qu'ils apercevaient. Les deux espèces de tours de bois qui flanquaient les portes de la forteresse face au pont de corde ne semblèrent pas déborder d'activité à leur approche.


Lorsque le bateau arriva à la position souhaitée, Henrieth affala la voile et le maintint par la rame tout en laissant deux ancres couler au fond pour maintenir la position. La roche du Pic-Chardon paraissait étrangement lisse à de nombreux endroits mais le vent, le sel, la mer et la végétation avaient creusés de nombreuses infractuosités de diverses tailles à d'autres, des algues ou de la mousses s'accrochant à la moindre aspérité. L'escalade aurait été délicate sans aide magique.

A la vue de l'ascension qu'il allait devoir réaliser, Prospéro déglutit et parvint à dire de sa petite voix : « Après vous ».

A ceux qui montent par magie juste un jet de discrétion svp.
Les autres pourront faire quatre jets d'escalade DD5 svp
(je considères que quoiqu'il arrive vous parviendrez à accrocher la corde à noeuds en haut)

Modifié par un utilisateur lundi 13 mars 2017 12:52:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Adhuzal maintint son sortilège même lorsqu'ils arrivèrent au pied du grand rocher, au cas où. Bien qu'il soit du côté de l'île opposé au pont, on n'était jamais trop prudent. Maintenir le sort lui demandait une certaine concentration ; s'il avait l'habitude des exercices mentaux et pouvait du coup réfléchir en même temps, il devait reconnaître que ces fonctions motrices-elles fonctionnaient au ralenti. Aussi il laissa passer les autres devant et quand se fut son tour de monter sur la corde à noeuds, il avança lentement. Il devait reconnaître que l'escalade ce n'était pas du tout son truc, enfin une bête corde à noeuds cela devrait être faisable.

Modifié par un utilisateur lundi 13 mars 2017 14:15:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kriss observa la falaise avec confiance. Il commençait à graver dans sa mémoire le parcours qui pourrait être le plus probable pour poser les jalons ou enfoncer les pitons, les lieux de repos. Il voyait déjà ses mains s'accrocher aux anfractuosité de la paroi alors que les muscles de ses cuisses le hisseraient un peu plus haut...

Puis un doux parfum vint le perturber. Pas de doute, la chevelure d'Annabeth s'approchait de lui. Il l'a vit sans aucun baudrier. il l'entendit et la vit faire appel à la magie profane et sentit la paume de ses mains, ses doigts se modifier légèrement.

Annabeth s'élança dans l'escalade sans aucune logique, assurée par la puissance de sa magie. Elle grimpait comme une araignée, tout droit vers le sommet. kriss l'a suivit, cherchant à se concentrer tout de même. Il ne pouvait malgré tout s'empêcher de jeter un regard sur le corps qui se mouvait si gracieusement au dessus de lui.

En peu de temps ils parvinrent pratiquement en haut et sur l'injonction de sa compagne elfe, il se projeta en haut, cherchant un endroit où attacher la corde à nœuds et la laissa tomber vers ceux qui attendait sur le frêle esquif, quelques mètres plus bas.




Patte d'araignée 30 min

Modifié par un utilisateur lundi 13 mars 2017 22:21:57(UTC)  | Raison: Non indiquée