De par sa position de vraie forteresse guerrière en amont de la porte nord, le bercail a progressivement rendu celle-ci complètement désertée des voyageurs et des commerçants. Aussi c'est en passant par une porte non gardée et sur une route déserte que tu parcoursles quelques toises qui te séparent de la porte principale.

La patrouille de garde t'aillant aperçu tu trouves une porte déjà ouverte et un écuyer s'occupe de ton cheval. Il n'y en a certes plus assez pour tous les chevaliers mais te par ta position tu bénéficies des services de ce jeune garçon pas encore peigné à plein temps.

Docile, ton cheval se laisse guide vers la promesse des soins dans les écuries et tu te diriges vers le champ d'entraînement où se trouve Briskal avec la troupe régulière à cette heure ci.

Comme à son habitude, le vieux capitaine est au milieu du combat. Même si les armes sont émoussés la ferveur des hommes n'est pas amoindri et chaque coup est porté sinon pour tuer pour vaincre son adversaire. Briskal est un vrai guerrier et au milieu du combat il semble rajeuni de quinze ans et sait donner son reste à la jeune garde.

Capturant ta présence du coin de l'œil il te charge sans ménagement. « Alors, mon petit fleuri, on se joint aux entraînements de la piétaille maintenant ? »

Si tu veux participer au combat. Fais quelques jets d'avance histoire que ça traine pas trop ;)

Le défi du capitaine n'a rien de futile. Si le temps des joutes héroïques où l'ont s'étripait entre amis pour se disputer une place d'honneur lors d'un banquet ou pour laver un affront (réel ou imaginaire) fait à une belle dame a depuis longtemps été refoulé dans les lointaines traditions barbares de Broämel, le combat reste, dans la caste guerrière des chevaliers du Sacre, bien plus qu'un simple exutoire le véritable moteur de la hiérarchie. Cela est d'autant plus clair chez le capitaine : il s'est construit par le combat et mourra au sein de ses hommes.

Toutefois s'il a le sang chaud, il n'en reste pas moins un expert du combat et bien conscient du désavantage tactique que lui procure l'allonge du patrice il arrête sa charge, bas sur ses appuis, prêt à esquiver le choc. Le combat se jouera à l'impact. Si le capitaine parvient à esquiver la lance et à venir surprendre son adversaire en cassant l'allonge il pourra frapper. S'il laisse prendre alors il sera à la merci des coups longs.

Alors que Bartolomeo arrive à portée, le capitaine fait mine de partir à gauche, utilise cette impulsion du genou pour se précipiter épée en avant sur le flanc droit du chevalier laissé ouvert par sa prise à deux mains. Loin de se laisser surprendre le ciudalien contre d'un mouvement circulaire remontant vers son adversaire. Le capitaine donne une dernière impulsion pour échapper à la haste.

Le saut arrive juste à temps pour éviter au capitaine se retrouve emporté au sol. Il réceptionne sa courte course au côté du chevalier mais avant qu'il ne puisse frapper ce dernier se recule d'un pas et porte deux coups. Le premier coup le touche au bras, sans gravité, et le deuxième glisse sur l'armure. Profitant de cette ouverture le capitaine se glisse à nouveau au contact et porte un coup mal ajusté. Alors que le poids du corps du capitaine est encore en avant le chevalier retournant sa garde vient taper le bas du talon. Le capitaine doit mettre un genou à terre et resserrer sa garde pour encaisser le coup lorsqu'il se relève. Utilisant son impulsion il envoie un coup circulaire sur Bartolomeo qui lui coupe le souffle et l'empêche de riposter correctement.

Les deux combattants semblent d'une force égale. Dans un combat à mort, peut-être l'un des deux auraient pris le risque de briser le statu quo mais ici vous vous contentez de continuer à déployer les passes précises et techniques.

Ces quelques dizaines de secondes d'une rare intensité ont scotché une partie de la troupe.
« C'est ça qui s'appelle se battre avec force et conviction. Que ça vous serve d'exemple et n'oubliez jamais que le feu du resplendissant nourrira vos coups.

Bon et toi tu ne t'es sans doute pas joint à nous pour le simple plaisir d'essayer de me botter le cul. Marchons un peu et raconte moi ce que tu as à me dire. »

Briskal répond aimablement aux compliments de Bartoleomeo en lui faisant remarquer de ne pas trop compter sur les avantages apparents et de toujours se battre comme si on était acculé.

Une fois éloigné des hommes il écoute la demande de celui qu'il voit comme un espion en ne laissant rien paraître. Quand tu as fini, il lâche
« Bigre fils je ne sais pas qui de toi ou de ce merdier précède l'autre mais depuis que tu es là les emmerdements nous collent aux basques. Et les sœurs doivent en avoir jusqu'au cou pour te demander de jouer les entremetteurs avec moi... enfin c'est ton rôle d'agent diplomatique.

Ce que tu demandes est contraire à tous les usages. Certes nous avons le devoir de garantir l'intégrité des autorités religieuses. Mais là tu me demandes de mentir à mes hommes pour les plonger dans une situation qui ne sent rien qui vaille. Nous sommes des combattants du front et je n'aime guère ces faux-pas de chuchoteurs mais tu m'es sympathique et je te crois quand tu me dis que le danger est réel.

Aussi je vais accéder à ta requête Bartolomeo à une seule condition : que tu sois responsable pour les hommes à qui tu demandes de quitter leur rôle soldats. Je ne sais pas trop dans quoi tu les envoies mais une fois cette affaire retombée, si ce danger potentiel s'avérait bien réel et que j'y perdais des hommes je pourrais te demander le prix du sang. »

Le prix du sang est un tribut versé en réparation d'un crime de sang. Il peut être monétaire, symbolique, patrimonial, humain etc. Dans un cas comme celui-là où les parties se mettent d'accord avant que le crime ne soit commis le montant du tribut n'est fixé que, si nécessaire, après que le sang n'ait été versé. Si les deux parties n'arrivent pas à se mettre d'accord un partie tiers pourrait juger de l'affaire.

Diplomatie DC de base 20. Modif : -4 (Briskal est un allié de Bartolomeo mais si le capitaine se méfie des intrigues de palais, le capitaine lui fait globalement confiance et le respecte ainsi que l’autorité de Sacralia) + 10 (Bartolomeo demande au capitaine d'éloigner ses hommes du champ de bataille pour les exposer à un péril inconnu).
Total : 26 => Échec de moins de 5 donc Briskal renégocie la situation.

Modifié par un utilisateur vendredi 24 mars 2017 15:33:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Une fois arrivé, tout en menant son destrier aux écuries du temple (ou ce qui peut en faire office), Bartolomeo est songeur Bourg-Preux... Une ville bien sournoise, sous des apparences trompeuse de lieu consacré, de petite ville bourgeoise et boueuse, elle est pourrie par le mal tapi dans ses fondations même. Et dire que je craignais la sinécure...J'en viendrai presque à regretter le service à Ressine... Bah, e cosi !

Et Clarissima... à vouloir me débaucher alors que le danger est si proche. Elle m'amuse, la friponne...Bartolomeo, tu ne dois pas la laisser t'égayer ! La vie de ces hommes est ta responsabilité, dorénavant. Et elle est trop jeune et trop gâtée pour en prendre la mesure ; mais toi, si !

Bartolomeo salue les hommes que lui a affrétés Briskal : « Soldats, l'Ordre du Sacre a pour mission de protéger les cultes. Et ce temple est en danger. Cette nuit et pour les jours à venir, et jusqu'à la fête de la déesse, nous le veilleront. Je serai avec vous chaque nuit. La journée, vous pourrez profiter du temple et vous vous reposerez. Restez tout de même vigilants. Les sœurs s'occuperont du gîte et du couvert. »

Une fois la situation exposée, le ton de Bartolomeo devient martial : « La nuit : garde par quart, en patrouille dans le cloître et les alentours du temple. Ormund (le soldat qui parait le moins expérimenté ou le plus fatigué), vous prenez le premier quart avec moi. Ensuite Sigmurd et Oswald ensembles. On ne se quitte pas des yeux : on patrouille ensemble, on pisse ensemble. Au moindre signe de grabuge, vous me réveillez. »

Puis Bartolomeo conclut avec le serment des chevaliers du sacre : « Fidèle et fraternel, pour le vrai Roi à jamais mon armure resplendira ! »

Bartolomeo aide les soldats à quitter leur armure et s’installer pour la nuit. Puis il entame son tour de garde avec Ormund.

Pour bien entamer la veillée, Bartolomeo cherche Lutisse ou sœur Mélia. Il lui/leur chuchote : « Je suppose que les pèlerins sont toujours dans le sanctuaire ? Ne faudrait-il pas les en sortir ? Ou pourrions-nous nous en débarrasser ? »
- Si oui, Bartolomeo met Ormund (et les autres au passage de relais) au parfum.Avec l'aide du soldat, le chevalier sort les corps du sanctuaire. Bartolomeo récupère alors tous les médaillons d'ivoire.
- Si les sœurs préfèrent que non, Bartolomeo jette un œil dans le sanctuaire régulièrement lors de ses patrouilles mais laisse les corps sur place.

Au cas où ce soit nécessaire, un jet d'intimidation (pour l'autorité) :

• Intimidation : 1d20+2 donne [5] + 2 = 7

En espérant que les soldats ne prennent pas trop Bartolomeo pour un pignouf...

Modifié par un utilisateur vendredi 7 avril 2017 16:30:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant ses tours de garde avec Ormund, Bartolomeo tourne et retourne les mots la Déesse Vieille, à la mission qu'Elle lui a ordonné. Même lors de son quart de repos, il a du mal à trouver le sommeil.

Lorsqu'un peu avant l'aurore, Bartolomeo se lève pour aller prier, le manque de sommeil pèse sur ses épaules. Le chevalier briffe les soldats pendant la dernière relève : « Soldats, je dois vous laisser pour mener à bien mon enquête. Mais je ne serai jamais très loin : Fatalina restera au Sanctuaire avec vous. Ma grive est spécialement dressée : s'il y avait du grabuge, criez son nom et elle volera jusqu'à moi. Je saurai alors que vous avez besoin de moi et viendrai aussitôt. Enseigne Sigmurd, en mon absence, vous prenez le commandement. Profitez de la journée pour vous reposer : la nuit a venir sera longue. Mais restez vigilants : le danger rôde. »

Bartolomeo est néanmoins à l'heure dans les jardins d'Anséa pour accueillir les premiers rayons du soleil. Et cela le revigore, allège son esprit. Comme à son habitude, le jeune homme adresse ses dévotions au Resplendissant mais aussi à Anséa et à la Vieille Déesse. Le chevalier profite de l'intimité des jardins encore déserts pour narrer à voix basse sa vision à son petit émissaire divin.

« Trrr, trrr, trrr... Bartolomeo, ce cercle est le disque de la connaissance. La connaissance appartient à la Vieille Déesse... Mais je ne peux t'en dire plus : le moment venu, tu sauras pourquoi. Tiens-toi prêt, Bartolomeo, tiens-toi prêt !... Trrr, trrrr... »

« Ainsi, cette marque me permettra de reconnaître les vrais oracles. Évidemment, tu ne vas pas me révéler comment la voir ? »

« Trrr, trrr, trrr... Bartolomeo, tiens-toi prêt !... Trrr, trrrr... »

Fatalina, il y a vraiment des moment où j'ai l'impression que tu te paies ma tête... Une émissaire divine pour me guider vers un grand destin ? Tu parles... Bah... E cosi !... « Fatalina, aujourd'hui, reste à veiller sur le sanctuaire et les soldats, s'il te plaît. Viens me chercher s'il arrive quelque chose. Et gardes-toi du mal. »

La grive s'envole alors pour le sanctuaire : « Si fait, chevalier ! Trrr, trrr, trrr... Et toi, Bartolomeo, tiens-toi prêt !... Trrr, trrrr... »

Bartolomeo prends le temps de griffonner sur son carnet ce symbole de la connaissance, tant que son souvenir en est encore frais (Faire 20 en artisanat possible ?). Puis, l'air contrarié, le chevalier s'en va récupérer Cornetto pour rejoindre ses compagnons d'infortune, au manoir du pêcheur.

Modifié par un utilisateur lundi 10 avril 2017 15:56:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après avoir quitter ces dames tu rejoins le temple du resplendissant fier et chargé de ton butin. De par ton armure, ta position et la nature de ta mission tu n'as aucun mal à ce que les miliciens resplendissants te laissent entrer.

Même si ces trois plantons en armures légères et armés de simple piques font pâle figure face à un paladin du Sacre, ils semblent déterminés et formés au combat et ce peut-être même plus que certains miliciens que tu as eu l'occasion de croiser.

Une fois à l'intérieur tu vois que le temple n'a ni la splendeur ni l'importance de ceux de Ressine ou Ciudalia. A la différence des temples résinniens au plafond en forme de dôme doré qui se termine par un trou qui laisse entrer le soleil un peu comme le plafond du Panthéon de Rome, le clergé de Leomance à adopté une architecture plus adaptée au climat continental. Un plafond plus ou moins travaillé ferme l'édifice et reflète et coloré la lumière.

Alors que certains temples ciudaliens sont de véritables corolles de lumière, ici on a fait au plus simple. Une simple voûte en verre transparent au motif nid d'abeilles. On y trouve tout de même les dorures et les luminaires de rigueur dans un tel lieu mais en l'absence de fidèle la plupart sont laissés éteints.

Le temple est clairement pauvre (concurrencé sur le plan religieux par la présence de la Sophonte, politique par les échevins qui eux aussi jouent un rôle de protection et historique sur le fait que certains preussois considèrent les anciens rois de Leomàce comme responsables de la décadence du royaume) et le butin que rapporte leur sera sans doute précieux.

Tu connais mal le temple et ses prêtres aussi tu hésites sur la personne à qui t'adresser.
« Bonjour, chevalier il est bien rare de voir l'un des vôtres dans la modeste demeure de notre roi. Nous souffrons déjà de nombreux maux et j'espère que vous nous apportez la bonne nouvelle. Dans tous les cas soyez le bienvenu. Je suis le frère Julius que puis-je pour vous ? »