Gratiano hocha lentement de la tête à la réponse de Razelago. Là, je comprends mieux. Ils s'en sortent bien alors tous ces traîtres finalement. Il s'inclina et se recula d'un pas, attendons le feu vert de ses ainés pour aller chercher sa récompense et qu'ils préparent la soirée du lendemain.

Il sait ce qu'il fait... Dis plutôt qu'il est aux abois ! Ce qu'il a reconnu en nous, ce n'est pas un potentiel, mais ceux qui seront à même de résoudre des problèmes qu'il a lui-même été incapable de gérer.

Lorenzo ne dit rien, et se contenta d'un vague hochement de tête. Il salua leur hôte en quittant la pièce, se gardant bien d'être impoli, mais il n'en pensait pas moins : cette cité avait été abandonnée par son maître, et celui-ci n'avait plus aucun réel pouvoir. C'était cependant une belle occasion pour eux de faire leurs preuves et de se rôder pour leurs propres futurs projets, lorsqu'ils seraient de retour chez eux. Et également un enrichissement... au sens propre du terme ! Il comprenait mieux les largesses de l'arch-baron : les braises de la rébellion rougeoyaient, et il devait de toute urgence trouver un moyen de les éteindre.

Une fois sorti de la salle, il se permit de sourire. Oui, sa famille allait pouvoir s'enrichir considérablement. La seule difficulté allait être de rester en vie...

La créature féline dans son panier de livres déchiquetés et de pages tâchées grogna, sentant certainement la colère retenue qui animait Soredamor et Lorenzo mais elle ne se leva pas.



Le groupe descendit, leurs pas faisant craquer l'escalier, jusqu'à la salle principale où un coffre les attendait sur la table.
A l'intérieur, cinq bourses, chacune contenant 150 pièces d'or.

Une fois la bourse soupesée, un large sourire vint illuminer la face de Cimri.
« Cool ! » Elle se tourna vers Bronto et rajouta « T'vois, j'tavais pas menti que d'v'nir travailler avec moi ça t'rapporterai. »
Elle s'adressa ensuite au groupe dans son ensemble. « J'viendrai vous chercher à vot' auberge demain. Un peu avant l'crépuscule.
On va voir l'Baron en personne, c'te classe ! »

Si vous avez quelque chose ou quelqu'un à voir avant d'aller voir le Baron le lendemain n'hésitez pas.

Gratiano empocha son argent. Il souriait à Cimri. Elle est infernale, mais elle n'a pas menti
Le lendemain, il se reposer, réfléchissant avec les siens à ce qu'ils feraient de cet argent, et de ce que l'archibaron allait leur demander : rester, s'occuper de la ville, la nettoyer, aller sur une autre de ses terres. Il l'ignorait. Il pria Moloch une bonne heure d'apposer sa bénédiction sur cette ville et de lui envoyer le jugement qu'elle méritait plutôt que de rester dans un flou pareil.

Modifié par un utilisateur mercredi 8 février 2017 14:43:37(UTC)  | Raison: Non indiquée

« On brule la ville. »

Le regard impassible, Soredamor regardait ses frères très sérieusement. Ce n'est qu'après de longues secondes qu'un léger sourire cynique fleurit sur ses lèvres, elle reprit d'une voix moins sinistre mais tendue par la frustration.

« Retournons déjà à l'auberge. Demain, il faudra préparer notre visite chez l'arch-baron, nous irons surement chez Magali pour acheter une tenue correcte, il est hors de question qu'on pense que les Salvucci ne sachent pas tenir leur rang.
Mais en attendant... » Elle regarda Bronto et lui sourit. « Ca te dit un petit entrainement ? J'ai besoin de me... défouler un peu. »

Lorenzo fixa sa sœur du regard sans rien dire, cherchant à savoir si elle plaisantait ou si elle était sérieuse. Lorsqu'il vit enfin un sourire se former sur son visage, il sourit à son tour, soulagé. « Oh, j'ai hâte de voir Bronto te mettre une raclée. » s'amusa-t-il à provoquer sa jumelle.

Puis, se tournant vers leur jeune frère, il leva les yeux au ciel, mimant avec une exagération comique l'exaspération. « Je pense qu'ils vont avoir besoin de tes bons soins Gratz ! »

OK pour aller lendemain chez Magali et acheter des habits de cour voire de noble pour Gratiano et Bronto... si elle en a !
Soredamor et Lorenzo en ont déjà par leur trait Chelish Noble.
Par contre, il faudra peut-être acheter des bijoux pour 50 à 100PO, si on ne veut pas "passer pour des parvenus" (si on s'en tient aux règles des vêtements). D'ailleurs, le "signet ring" offert par le trait compte-t-il pour un bijou avec une valeur ?

Enfin, il est temps pour le groupe de partir pour la demeure de l'Archi-Baron, La Couronne de Grenat.

Rejoint par Cimri qui semblait avoir elle aussi trouvé un nouvel habit un peu plus habillé que son pourpoint habituel vous quittez Longacre pour la Couronne de Grenat, le manoir se trouvant au sud-est de Longacre à la périphérie de la ville.

Une paire de cerfs en fer en majesté veille sur la portail d'entrée du chemin menant au manoir. Sur les cornes des cerfs la lumière du soleil couchant se reflète sur leurs bois en verre vermeil, suggérant la source du nom de la demeure des Fex.
Sous les cerfs de pierre, une paire de garde à la mine patibulaire veille, mais à votre vue, l'un d'entre eux s'incline et dit que vous êtes attendus par le Baron et vous admettent dans le parc du manoir.

Des gables pointus, des fenêtres hautes et étroites donne au manoir de l’archi-baron une apparence d'église, comme s'il s'agissait plus d'un lieu d’études et de solennité que de loisirs et de rire. Un motif représentant des cerfs en majesté aux bois sanglants se faisant face revient régulièrement parmi les fleurons de fer sur le toit et sur le blason au-dessus de l’entrée de pierre.

Plusieurs gardes patrouillent le jardin et, arbalète à la main et vous êtes aussi en mesure d'en percevoir plusieurs dissimulé sur les toits. Des esclaves halfelins vont et viennent se dirigeant vers le manoir ou le jardin avec célérité. À la porte du manoir, un majordome halfelin vous accueille et vous escorte jusqu'au bureau de l’archibaron à l’étage.

Le bureau de l’archi-baron pavoisé d'ébène d'un noir d'encre et de teintures en satin pourpre est complétés par des étagères remplies de livres, de créatures empaillés aux yeux de verre et d'alcôves cachées derrière de lourd rideaux. À l’extrémité de la pièce, un grand bureau et une fauteuil à haut dossier, comme un trône, sont visibles sous un blason représentant deux cerfs aux bois sanglants dressés l'un contre l'autre. Derrière, une large fenêtre donne sur le parc du manoir.

Le majordome s'avança, s'inclina profondément devant le Baron et annonça.
« Archi-Baron, vos invités de la famille Salvucci ainsi que Cimri Staelish sont arrivés. Permettez moi de les faire entrer. »






D'un geste du menton, le baron signifia son accord et se leva pour accueillir ses invités.

« Donc, vous êtes les agents que Razelago a recommandé ? Je ne peux pas dire que vous êtes ce que à quoi je m’attendais. Toutefois, cela pourrait être une aubaine dans les jours à venir.
Je suis Darellus Fex, Archibaron de Longacre, je vous souhaite la bienvenu en ma demeure. »
D'une voix neutre il continua « Razelago m’a dit que vous êtes ceux qui ont déclaré que notre prêtresse locale ... manquait de patriotisme et qui avait apposé mes décrets aux endroits convenu. C'est pourquoi, j’ai pensé que vous seriez les plus à même pour mettre un terme aux problèmes qui menacent Longacre et assurer la primauté du droit — mes règles - sur le chaos.
Je suis certain que vous vous posez de nombreuses questions, alors posez les. »

Modifié par un utilisateur jeudi 23 mars 2017 14:11:49(UTC)  | Raison: Non indiquée

Soredamor suivit les essayages de près et ils sortirent de chez Magali que lorsqu'elle fut pleinement satisfaite des tenues choisies. A nouveau, elle apprécia l'efficacité de la boutiquière, elle n'avait eu que très peu de temps, mais le lendemain elle avait accompli des véritables prouesses, les tenues étaient parfaites. Ses frères étaient métamorphosés et ils pouvaient sans rougir se présenter devant l'archi-baron.

Le soir, ils rejoignirent Cimri afin de se rendre chez le seigneur de la ville, elle avait également fait des efforts vestimentaires et rien que la voir fit remonter l'énervement chez Soredamor. Elle claqua la langue de désapprobation lorsqu'elle vit le regard que Bronto lança à la jeune fille. Elle n'aimait pas ce que cela impliquait, il semblait s'intéresser à elle plus qu'il ne fallait, qu'il la trousse dans un coin et qu'il l'oublie.

Arrivés enfin au Manoir, Soredamor salua leur hôte avec grâce et élégance et répondit à l'invitation du noble.

« Salutations à vous, Archi-baron, et merci de nous inviter dans votre demeure, c'est un honneur de vous rencontrer enfin. C'est en effet grâce à Razelago que nous sommes ici, nous avons eu le plaisir d'effectuer les quelques missions qu'il nous a confié en votre nom. »

Elle fit une légère pause et reprit.

« Nous avons eu l'occasion de faire le tour de la ville et de prendre le pouls de la ... fidélité de la population et je vous avoue que de nombreuses choses nous ont étonné, vos villageois ont l'air notamment d'avoir trop la bride sur le cou. Mais nous vous aiderons avec plaisir a rétablir votre autorité comme il se doit. »

Enfin le jour tant attendu se présentait, et c'est avec une certaine impatience qu'il se rendit avec sa fratrie chez Magali. Là, il fut agréablement surpris de trouver un travail de qualité, qui mettait en valeur Gratz et Bronto. Il se laissa même tenter par un pendentif en argent serti de rubis et d'onyx agrémenté du symbole d'Asmodeus. Non pas qu'il fut particulièrement fidèle à celui-ci, mais il espérait que ce petit bijou coûteux aurait un impact positif sur l'archbaron, et plus important encore, qu'il satisferait sa sœur. Il l'assortit d'un anneau fait des mêmes matériaux mais sans symbole. Quant à elle, il lui choisit un joli collier en argent rehaussé d'un rubis qui venait se loger au creux de sa poitrine. L'archbaron était peut-être sensible aux charmes féminins... Des boucles d'oreille serties d'onyx venaient trancher avec sa chevelure platine, complétant ainsi sa panoplie. L'ensemble était assorti aux couleurs des Salvucci, noir et rouge, celles du Prince des Ténèbres.

Leur petit groupe traversa ensuite la ville pour rejoindre Cimri. Il la regarda avec un œil nouveau. Ainsi, la petite rebelle savait se plier au protocole lorsque cela s'avérait nécessaire ? Elle était peut-être moins bête qu'elle ne le laissait croire. En tout cas, il vit avec amusement que ses frères la regardaient également, et reconnaissant la lueur qui luisait dans leurs yeux, il ne put que sourire de constater à quel point cela énervait sa jumelle. En ce qui le concernait, malgré ses efforts, elle n'en demeurait pas moins fade et sans intérêt.

Mais ces considérations furent vite balayées par l'intérêt qu'il porta à la richesse visible de la demeure Fex, et par la quantité de gardes dont il disposait. Se croyait-il à l'abri dans sa place forte, coupé de tout ? Peu importait. Ils allaient pouvoir le rencontrer, et peut-être comprendre comment la ville en était arrivée là. Et s'ils faisaient bonne impression, ils pourraient gagner un peu de pouvoir au sein de la cité. Petit à petit, ils allaient forger leur empire. Patiemment.

Perdu dans ses pensées, il remarqua à peine qu'ils étaient introduits auprès du maître des lieux. Il le salua poliment, et laissa sa sœur, "l'aînée" des Salvucci, les introduire. Il décida de ne pas renchérir sur ses questions et celles de son jeune frère. Il ne désirait pas faire montre d'impatience. Pourtant, il brûlait du désir de connaître toute l'histoire. Mais ils devaient agir prudemment. Patiemment.

Modifié par un utilisateur jeudi 23 mars 2017 18:30:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Somme toute, le baron savait manier le verbe. Son discours sembla bien plus pertinent que ce à quoi Bronto pensait en ayant observer Longacre. Cela n'était que le bienvenu et rassurait. Toutefois, le barbare n'était pas des plus instruits et ne maitrisait pas les finesses de la politique, ni celles de la religion. Il n'avait toujours eu qu'à suivre les ordres.

Contrairement à ce que ressentiraient certains, ne faire que suivre des ordres convenait à Bronto. Cela lui rendait la vie plus simple et légère. Le tout était de bien choisir celui qui les donnait. Le barbare vouait à sa sœur un amour sans faille. Aussi, faire ce qu'elle souhaitait ne lui pesait aucunement. Raison pour laquelle, quand le baron dériva vers un sujet on ne peut plus ambigu pour le barbare, il n'eut qu'à attendre la réponse de Soredamor.

Des notions comme ce Serment de la Flamme Infernale, le parrainage évoqué ou le rôle d'intermédiaire que le baron se proposait de jouer, étaient au-delà de l'entendement du semi-orque. Il en comprenait le sens, bien sûr, mais pas les finesses probablement dissimulées entre les lignes, ni les multiples interprétations qui pouvaient être faites.

Ah qu'il était bon de n'être qu'un loyal sujet ! Voila ce qu'aurait décrypté un mage qui aurait perçu les pensées du barbare alors qu'il tournait son regard vers la femme de caractère qui se trouvait à un mètre de lui.

Modifié par un utilisateur lundi 3 avril 2017 15:07:36(UTC)  | Raison: Non indiquée