Kwurzk avait remercié ceux qui s'étaient assis avec lui : « Merci de votre solidarité, ça me touche. Ces salopards n'ont que faire de la charte ou de l'esprit de celle-ci, ni même de l'intérêt de l'équipage, mais on doit agir avec doigté... Je ferai apparaître de l'eau potable pour nous tous tout à l'heure, nous n'aurons pas le ventre totalement vide... »



Lorsque Sorio et Anne-Charlotte répondirent aux provocations de Fleau à grand coups de provocations et de menaces, il ne put s'empêcher de sourire face à tant de cran et d'audace. Mais il eu aussi peur pour eux. En tout cas, Fléau allait devoir répondre aux provocations et surtout à la contre proposition d'Anne-Charlotte, qui était aussi irréaliste que téméraire : le nain doutait que sur ce navire on puisse ainsi gagner un poste, seul le Capitaine avait ce pouvoir pensait-il...

Mais Ours-Hibou le fascinait : un simplet, doté d'un corps étrange, maltraité par les maîtres de ce navire et sans doute un combattant doué, pour que Fléau lui confie la tâche de mettre la fille la plus séduisante du bord dans son lit. Sans se préoccuper du reste des hommes du bord, le nain s'approcha de l'homme hibou et leva les mains et sourit avant de dire :
« Je suis Kwurzk.... Kwurzk » répéta-t'il en se touchant le poitrine de la main droite, « et toi ? Toi ?  »demanda-t'il l'air interrogateur en pointant l'homme du doigt.

Modifié par un utilisateur lundi 20 mars 2017 19:26:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kwurzk sourit avec bienveillance à la réponse du benêt : il volait voler, le rêve le plus vieux de l'homme... pas de quoi se moquer. Cessez de rire, cet homme a plus de choeur que vous tous réunis. Mais le fouet de Fléau claqua, l'ours-hibou cria et les rires fusèrent. Le nain allait intervenir, mais il ne savait rien de cet ours-hibou... d'un autre côté, vu la bande de crevures qui l'entourai...
Levant haut les mains, il cria de sa voix rauque : « Maître d'équipage, quel est la faute de cet homme pour que vous le fouettiez ? S'il n'en a commis aucune, il vous faut cesser. S'il en a commis une qu'il soit châtié avec justice. Alors quelle est sa faute ? »
Le nain se tenait prêt à intercepter le prochain coup de fouet.

Fléau regarda à peine nain lorsqu'il s'interposa et pris surtout un air agacé. « Dégage de là, nabot. Sinon, tu vas te retrouver couvert de goudron et de plumes toi aussi. J'en ai rien à foutre de c'qu'il a fait ou pas. Pour l'instant, il nous amuse alors viens pas gâcher notre plaisir. »

L'homme, déjà contrarié par l'intervention de Sorio, puis le refus d'Anne-Charlotte, commençait à sentir la moutarde monter. Ce nain allait finir de gâcher sa soirée et il envisagea un moment de sévir. Mais le fait de continuer à étaler son pouvoir aux yeux des autres était trop tentant. L'air ébahi du simplet qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait et le regard craintif, voire respectueux de certains des membres d'équipages qui regardaient la scène de loin le poussa à rester. S'il ne pouvait pas maltraiter les quatre nouveaux, au moins montrerait-il que son pouvoir était resté intact. Armant son prochain coup, il attendit que Kwurzk se pousse. Le coup, dans un cas comme dans l'autre partirait et peu lui importait qui danserait pour lui.

Après s'être contenté de faire un doigt à Fléau qui refusait son défi, Sorio était parti se rasseoir en s'isolant un peu plus loin vers le bastingage. Finalement, cette soirée serait plus reposante qu'affamante vu que la bande de crétins qu'étaient Eyle, Fléau et tous les autres amusés par le spectacle s'étaient trouvés un passe-temps. Lui pouvait profiter de la brise sans avoir à sociabiliser ou risquer une mésaventure l'espace d'un instant.
D'où il était, le médiogaltien apercevait d'un œil le manège provoqué par les coups de fouet à 5 ou 6 mètres.

Non pas que la violence gratuite sur le simplet le gênait... Après tout, de son point de vue, si un homme n'était en mesure de manifester son mécontentement, de se défendre ou de riposter, c'était peut-être qu'il appréciait les coups... Cette réflexion était d'ailleurs d'après lui valable pour tous les membres de l'équipage qui n'avaient pas oser s'interposer pour crier leur colère, comme Cog...
Mais pour l'heure, il regrettait que Fléau y prenne son pied, songeant simplement au moment où il pourrait lui trancher la gorge.


Pour Probe

Modifié par un utilisateur mercredi 22 mars 2017 14:30:40(UTC)  | Raison: Suppression du sort d’hébétement car aucun intérêt.

Kwurzk regarda Ours-hibou regagner la cale avec un regret non dissimulé, le colosse aurait été un fameux allié, mais rien n'était perdu. Il ne perdit pas de vue Maître Fléau et soutint son regard. Ce salaud avait cédé trop facilement pensait le nain.

Pour autant, Kwurzk répondit aux salutations de certains et savoura un instant les félicitations des autres et leur sourit : « J'suis pas un putain de héro » souffla-t'il un peu gêné, « mais ce fumier de maître fléau n'est pas un dieu, c'est qu'un sale con qui se croit plus fort que les autres. Or, ici, l'alpha c'est encore le capitaine, pas ce merdeux sadique...
Ensemble on peut s'opposer à lui, soyez en surs ! Ensemble on pourra faire en sorte que ce navire ne soit pas un défouloir pour ce tortionnaire et ses lèches bottes... une meute solidaire est toujours plus forte qu'un loup solitaire...  »

Cette dernière maxime qu'il avait apprise très tôt dans son apprentissage lui remémora les projets qu'il avait évoqués avec Sorio et il jeta un coup d'oeil vers le médiogaltien. Il l'apreçu en pleine conversation avec Rosie et il ressenti un vague acide au creux de l'estomac. La belle halfeline lui préférait le bel humain ténébreux... rien d'étonnant pensa-t'il en réprimant un sourire amer, l'homme était séduisant et il dégageait un je-ne-sais-quoi de familier que Kwurzk trouvait troublant et que Rosie devait également ressentir pensa-t'il...

Se tournant à nouveau vers Sandara et Cog, il reprit : « Ecoutez, c'est loin d'être fini cette histoire, Fléau c'est pas le genre à plier facilement, faut se serrer les coudes... Est-ce que vous êtes prêts à vous serrer les coudes ?  »

Kwurzk avait en tête un plan comportant deux tactiques, mais il allait falloir user de fourberie et de prudence et compter sur des alliés solides : un plan visible consistant à saper l'autorité de Fléau auprès du second, voir du second auprès du capitaine en s'appuyant sur un maximum de membres d'équipage et un plan d'élimination des soutiens les plus violents de Fléau et du second, ne leur laissant que des sous-fiffres plus timorés ou moins fidèles en apparence... délicat et nécessitant beaucoup de doigté et de prudence, d'autant que ces salauds ne se laisseraient pas faire...
Faut que j'en parle à Sorio et Bessel se promit le nain, Anne-charlotte et Rosie lui semblaient également sûres, Cog aussi sans doute, mais Sandara il hésitait encore... Tous étaient surs concernant la partie visible, politique du plan, mais la partie sombre était la plus dangereuse et pour l'instant il n'avait confiance qu'en Sorio et Bessel, quoiqu'Anne-charlotte sembla du genre à la suivre aussi... Il faudrait trouver un moment pour en parler tranquilles se promit-il... et il nous faut un espion chez Fléau... le barde gnome ?

Modifié par un utilisateur vendredi 24 mars 2017 10:33:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les membres d'équipages qui entouraient Kwurzk jugèrent sa première réplique comme un excès d'humilité et le gratifièrent naturellement d'une tape dans le dos ou d'un sourire complice comme pour l'encourager à pleinement endosser le rôle qu'il avait commencé à adopter. Néanmoins, sa réflexion suivante fit réfléchir Sandara et les autres qui répondirent par l'affirmative à sa question. La première à lui répondre fut celle qui avait failli perdre sa main la veille : « Ouais, je crois que t'as raison. Jusqu'aujourd'hui, je n'en étais pas convaincu mais je crois que si nous sommes assez, nous pourrons au moins nous défendre contre M. Plugg et sa bande. Je suis prêt à nous serrer les coudes. Cog ? » L'homme regarda la prêtresse et le nain avant d'opiner de la tête lui aussi. « Ça marche pour moi aussi. D'toute façon, le premier qui touche à Sandara, j'lui coupe la main et les couilles aussi avant de lui les faire bouffer toutes crues ! »

À côté d'eux, Ratus accueillait aussi les paroles de Bessel avec une conviction un peu plus affirmée. La femme-rat avait trouvé les mots qu'il fallait pour encourager Ratus et le pousser dans la bonne direction. Rapidement, et sur le débit de paroles qui lui était caractéristique, il acquiesça : « Oui, oui, je crois que c'est une manière intéressante d'aborder les choses. Pourquoi ne pas essayer ? Nous éviterions ainsi d'être la cible facile et isolée de ce groupe d'hommes mal intentionnés. Après tout, l'union fait la force. » Puis, songeur, il croisa les bras avant de réfléchir sur la suite des événements qui les attendaient. Autour d'eux, les membres d'équipages curieux qui s'étaient rapprochés pour voir la scène hésitaient sur le comportement à tenir. Certains s'étaient peu à peu éloignés pour profiter des activités du soir qui leur faisait passer le temps, comme ce fut le cas de Samm ou Shivikah. Mais d'autres se rapprochèrent, mû par la curiosité ou l'intérêt. Parmi ceux-là figuraient le jeune Chourave, le vieux Tam au visage marqué par le travail difficile et le séduisant Conchobar.

Si les deux premiers étaient incertains sur la conduite à tenir ou les paroles à prononcer, le malicieux gnome lui se lisait la moustache en même tant qu'il salua le nain pour son action. « Hey l'ami ! Toutes mes félicitations ! Mon sang s'est mis à bouillir lorsque je vous ai vu réagir face au pauvre simplet qui s'est retrouvé la cible d'attaques gratuites et du tout aussi dangereux Maître Fléau. Aviez-vous dès le départ l'intention de lui tenir tête encore une fois ? Votre attitude frôle l'insubordination, et sur ce rafiot, c'est presqu'une faiblesse mortelle. Néanmoins, je salue votre courage. Je ne dis pas que je le soutiens, mais je le comprends. Continuez ainsi, et une fois de retour à terre, je composerai une chanson à votre personne ! »

Se tournant ensuite vers Anne-Charlotte qui se trouvait à sa droite, il ajouta un brin charmeur : « Et peut-être cette dame dansera t'elle alors de nouveau avec moi ? D'ailleurs, je souhaite souligner que votre courage à vous m'a également impressionné, très chère. » Le manant effectua alors un salut sophistiqué tout en retirant son couvre-chef. La manœuvre paraissait artificielle mais étrangement honnête. « Si vous m'aviez dit que celui-ci égalait, que dis-je, dépassait votre grâce, j'y aurai réfléchi à deux fois avant de vous proposer de danser avec moi. Aurais-je eu l'audace de mal placer l'une de mes mains que j'aurai sans doute du répondre d'un duel avec vous ! »

S'il cherchait toujours à marquer des points avec cette belle femme, le barde revint néanmoins vers le principal sujet qui l'occupait. « Enfin, pardonnez-moi, la grâce d'Anne-Charlotte a tendance à me faire perdre le nord, mais si je suis venu vers vous, c'était parce qu'en vous observant, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que votre groupe, quoique hétérocyclique, me semblait prometteur. Vous regarder m'inspire et l'inspiration en tant qu'apprenti boucanier et barde confirmé reste mon principal moteur. Verriez-vous un quelconque inconvénient à me laisser vous cotoyer quelques temps ? » Derrière lui, Chourave et Tam hochèrent la tête, comme si le gnome avait résumé leur pensée à eux aussi.


Un peu plus loin, Rosie attendait toujours la réponse de Sorio avec une certaine impatience. « Bon, t'accouche, oui ou merde ? C'est ma belle gueule qui t'effraie à ce point ? Si c'est qu'ça, dis-toi qu'chui ta mère et qu'j't'en collerai si tu m'réponds pas dans la minute qui vient, vu ? » De plus en plus impatience de savoir pourquoi Sorio avait récupérer son violon, l'halfeline commençait à perdre son calme.

Modifié par un utilisateur lundi 27 mars 2017 19:33:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Accoudé au bastingage, dos à la halfline, Sorio regardait la mer paisible à cette heure avancée de la journée. L'espace d'un instant il ne s'intéressait plus à ce qui pouvait se passer sur l'Absinthe. Mais la voix nasillarde de la semi-femme le tira de ses songes lorsque de ses jurons habituels elle le pria de répondre prestement!

Restant dos à elle, toujours les coudes plantés sur le bois et le bandana au vent, il lui répondit simplement, d'un ton calme :
« Arrête de crier P'tite Tête. J't'ai entendue... Et si j'étais ta mère, y'a longtemps que j't'aurais mis ta fessée pour toutes les grossièretés qui sortent de ta bouche alors estime-toi heureuse que ça soit pas le cas. »

Puis, se retournant lentement pour lui faire face, il arbora un grand sourire. Croisant les bras derrière sa nuque, il s'accroupit de façon à avoir son visage parfaitement à la hauteur de celui de la demoiselle, à seulement quelques centimètres. Dans une telle position, il était complètement à la merci de la moindre gifle de la petite pirate. Pour autant, il gardait une prestance attirante tout en restant respectable. Et enfin il rétorqua :
« J'me demandais juste à quel point tu t'nais à ton bel instrument pour pas être venue plus tôt? Et j'veux pas que tu t'sentes redevable : s'il t'appartient, je te le rendrai quoiqu'il arrive! Un simple "merci" me fera garder le sourire! »

De cette ambiance timorée, Sorio cassa le charme comme s'il fallait nécessairement passer à la suite en se redressant et en tendant à plat sa main droite pour que Rosie la tape (ou y crache?!) :
« Deal P'tite Tête? »

Sorio, qui semblait voir là une opportunité de s'allier Rosie grâce à la restitution de son violon, la mena jusqu'à son casier à l'étage des couchettes afin de satisfaire à sa demande. Celle-ci de cacha pas sa joie lorsqu'il lui tendit le dit-instrument. Mais elle lui fit quand même remarquer que laisser son casier fermé sans cadenas appelait au vol sur ce rafiot. « Ca m'étonne pas que c'foutu connard de M'sieur. Plugg ne t'ait pas filé de cadenas mais zieute-moi ça : tous les autres casiers en portent un lorsqu'ils sont occupés. Si tes potes n'en ont pas non plus, on ira en récupérer un auprès de Grok demain matin. Là, c'est un peu tard. Ca évitera à l'avenir de voir des mecs à bord essayer de venir se servir dans ton casier. Enfin, tes affaires pourront toujours disparaitre dans la nuit. Les vols arrivent toujours, hein. Mais ça sera bien plus difficile avec une serrure que sans. »

Regardant une nouvelle fois son violon alors qu'elle le portait à bout de bras, un large sourire avait pris place sur son joli minois. « Bon, allez. Viens. On va remonter voir les autres. J'veux qu'ils sachent que t'es pas qu'un connard qui crache sur les gens quand tu t'énerves. » Une fois sur le pont auprès du groupe qui chantait avec coeur la nouvelle chanson composée par Conchobar, la petite Rosie se mit à jouer de son instrument pour accompagner les autres. Chourave "Gravure" et Tam "Narval" semblaient s'être intégrés au groupe sans trop de difficultés. Pour autant les choses sérieuses ne furent pas abordées de la soirée et chacun alla se coucher, satisfait mais fatigué par la journée.


Sorio gagne un bonus de +4 à tous ses prochains jets jusqu'à la fin de l'aventure lorsqu'il s'agira d'influencer Rosie.



Les jours se suivaient et se ressemblaient. Le noyau dur d'insoumis avait chacun récupéré un casier ainsi qu'un cadenas auprès de Grok comme Rosie le leur avait recommandé. Chacun y trouva des affaires laissées (?) par le précédent propriétaire. De la même manière, chacun possédait à présent un train-train quotidien au niveau de son post. Et si Fléau et les siens se faisaient un malin plaisir de harceler les membres isolés du groupe, rien n'était assez hostile, ni assez ouvert pour qu'ils puissent franchement réagir. Mais loin de les décourager, cela semblait faire le jeu de Kwurzk et les siens un peu plus chaque jour. Se soudant un peu plus à chaque agression, les membres d'équipage faisait de plus en plus front commun lorsqu'ils le pouvaient.

Perception ou Survie. DD12. Ou profession (marin). DD15.

Kwurzk à force de toujours défendre les cibles du Fléau et de Eyle avait au passage gagné une réputation d'homme fiable, même s'il en faisait régulièrement les frais à l'Heure du Sang, et chacun venait régulièrement le solliciter pour obtenir son aide sur de menues tâches. Bessel, elle, avait aussi continuer à faire profil bas tout en accomplissant son travail du mieux possible et en prenant soin de cet alcoolique d'Ambrose qui buvait jusqu'à plus soif un jour sur deux ou un jour sur trois. Le cuistot, incapable de surmonter pour l'instant ses faiblesses, appréciait néanmoins le traitement que lui faisait son nouveau commis. Se livrant un peu plus chaque jour, ce dernier lui glissa durant l'un de ses jours sobres : « T'sais, C’est un poison, ce navire, mais personne ne doit savoir ce que tu en penses. La coque a des yeux et des oreilles partout, et le capitaine entend tout. Du poison, c’t’Absinthe ! Pourrie jusqu’à la moelle. Tu ne trouveras pas plus fielleux et bestiole plus mauvaise que le capitaine Harrigan, même si tu faisais le tour des océans. Si seulement je n'avais pas perdu ce pari avec le capitaine... Et ses hommes sont pareils. Ils savent que je ne peux rien contre eux, alors ils me fichent la paix. Mais toi, fais attention à toi. J'sais qu'ils t'ont déjà joué un vilain tour avant, mais rien ne dit que c'est fini... » Enfin, Anne-Charlotte et Sorio faisaient eux aussi les frais de la politique à bord. Mais tandis que l'une essayait d'aider Kwurzk à fédérer les membres qui semblait s'agglomérer autour d'eux, l'autre guettait lui l'occasion de se débarrasser de cet emmerdeur d'elfe noir. Plusieurs plans avaient été échafaudés. Mais chaque fois, quelque chose les avait empêcher de passer à l'acte.

Aussi lorsque l'Absinthe ne put éviter une tempête le 7ème jour de navigation, deux de nos quatre amis se retrouvèrent à devoir faire équipe avec Eyle et Ours-hibou. Anne-Charlotte et Sorio à bâbord affrontaient la pluie battante et les vagues démontées juste dans le dos de l'un de leur pire ennemi à bord tandis que Bessel et Kwurzk faisaient équipe avec Chourave et Balar "Sourire d'Enfer". La tempête ayant fondu sur eux à la vitesse de l'éclair, l'équipage avait tout juste eu le temps de serrer les voiles du grand mât et du mat de misaine. Restait à serrer les voiles du mât d'artimon qui émettait à chaque instant qui passait des bruits de craquements et de grincements de plus en plus inquiétants. Eyle qui essayait de manoeuvrer l'une des cordes criait à Anne-Charlotte et Sorio qui se trouvaient dans son dos : « Bougez-vous, bandes de couilles-molles ! Bougez-vous ! Si le mât craque, j'vous balance par dessus le bastingage avec pertes et fracas, bande de bons-à-rien ! Tirez, bon sang, tirez jusqu'à faire saigner vos mains ! »


Jyah, Gwenette et Guyde, j'aurai besoin de 3 jets au d100 sur le fil des dés, svp. Gwenette, j'ai un peu présumé de tes actions envers Ambrose mais pour zapper des jours, j'ai pris comme modèle le comportement des premiers jours de Bessel et son adaptation depuis. Du coup, Bessel gagne un bonus de +4 jusqu'à la fin de l'aventure lorsqu'il s'agira d'influencer Ambrose d'une façon ou d'une autre. Et pareil avec Grok avec un bonus de +2 cette fois.

Durant la tempête, le pont est glissant et le bateau tangue énormément. Si vous souhaitez vous déplacer, considérer le pont principal comme un terrain difficile.

Jyah et Tuix, j'aurai besoin d'un jet de force. DD20 à atteindre à 2. J'additionnerai vos deux résultats. Pareil avec Bessel et Guyde de l'autre côté pour réussir à manoeuvrer la corde.

Modifié par un utilisateur mardi 4 avril 2017 13:39:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bessel avait fait profil bas pendant les jours suivants. Elle n'était pas une lâcheuse pour autant, elle se contentait de se faire oublier, de faire croire qu'elle avait changé, que la victoire était adverse, alors qu'en réalité, son désir de vengeance brûlait encore plus profondément. Tout ce qu'elle voulait, c'était une vengeance froide, méthodique, implacable, et soudaine. Et pour ça, il fallait qu'on ne la soupçonne de rien. Alors elle cuisinait, avec Ambrose, ne relevant plus les piques d'Eyle et des siens, les servant normalement.
Ambrose lui buvait presque toujours autant, mais se confiait davantage.
«  T'as perdu quel pari? T'sais, le capitaine, il est trop fort pour nous, mais les autres, un par un, je les butterai, ou je les ferai butter, j'ai cramé d'un gueule d'un sorcier drow qui ne le méritait qu'à moitié, alors tu peux être certain qu'un jour, pour des gens qui le méritent à deux moitiés, je ferai ce qu'il faut. Mais je vais prendre mon temps, jouer avec les règles, leurs règles. Toi, faut que tu changes rien, reste sage comme t'es, prends pas de risque. Le jour où ça vaudra vraiment le coup, crois-moi, tu le sauras. Et ce jour là, tous les deux, on se tapera une cuite à faire passer Cayden pour un buveur de lait de chèvre. Boule de poil te le promet! » Lui dit-elle en souriant.

La tempête frappe peu après, avec une violence qui ne mettait pas Bessel en confiance. Par chance, elle avait plutôt une bonne équipe, mais elle essayait de garder un œil sur son duo d'amis occupé avec Eyle et d'autres connards. Elle essaya de motiver son équipe, et de compenser sa faible force par ce que le métier avait rentré dans son crâne.
« Allez les gars, on va pas se dégonfler devant de la flotte et du vent, la Reine Pirate est avec nous, et je compte bien encore vous servir de quoi bouffer encore longtemps! »

Modifié par un utilisateur mercredi 5 avril 2017 19:36:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bessel s'intéressant au passé d'Ambrose et à cette histoire de pari, l'homme jugea qu'il ne perdait rien à lui raconter une partie de son passé. « Haha, c'est très gentil à toi de dire ça, Boule-de-Poil. Mais je doute qu'on puisse s'en sortir comme ça. Tu sais, j'ai pas toujours été cuistot sur c'foutu rafiot. Fut un temps où j'étais un chef réputé à Port-Péril. J'apprenais même aux côtés des meilleurs au Homard Blindé et j'pouvais bouffer une quantité de plats monstre et à une vitesse que tu aurais du mal à imaginer. J'te raconte pas la fois où j'ai englouti un seau entier d'oeufs brouillés au Moussaillon Salé, près des quais. C'fut une nuit d'tous les diables.

Mais j'me suis fait virer comme un chien à cause d'un foutu assistant qui savait même tenir son couteau à poisson par le bon bout. Et depuis, j'écume les mers et les navires afin de m'faire un p'ti pactole qui me permettrait de m'poser et d'ouvrir mon propre resto. C'est pour ça qu'il y a quelques temps, j'ai parié ma vie contre une coquette somme avec le Capitaine Harrigan. Je voyais plus d'autres moyens d'y arriver et j'étais rond comme un cul de pelle. Manque de pot, j'ai perdu et le capitaine a gagné. Il dispose donc de ma vie à sa guise depuis et j'crois pas qu'il sera jamais disposé à m'laisser partir. J'pourrai bien essayer de dégoter 1000 pièces d'or pour chacun des membres de l'Absinthe comme le code de conduite le stipule mais c'est tellement... » Les mots lui manquèrent pour exprimer l'ampleur de la tâche herculéenne qui l'attendait. Aussi lâcha t-il simplement un gros soupir avant de conclure. « Tu sais, j'crois pas qu'on arrivera à s'en tirer aussi facilement. Mais si jamais c'est l'cas, alors je boirai avec toi, et on trinquera tous ensemble à ta santé. J'te le jure sur la tête de Bézebel Cœur-noir. » fit-il en désignant le poulet noir qui était perché sur l'épaule du chef.


Concernant les casiers :
- Sorio a gagné 7po, une pierre à tonnerre (30po, 500g), une flûte (5po, 200g), et 1 hématite (10po, poids N.C.).
- Jyah a gagné 18po, 2 boucles d'oreilles (15po chacune, poids N.C.) et une bouteille de cognac (8po, 1kg).
- Bessel a gagné 13po, une flasque d'acide (10po, 500g), des outils de cambrioleurs (30po, 500g), et 1 hématite (10po, poids N.C.).
- Kwurzk a gagné 12po, un tambourin (5po, 500g), un couteau en airain (dague classique de taille M - 2po, 500g), et une Fiole scellée contenant 1 dose de venin de mille-pattes de taille P (90po, poids N.C.).




Alors que la tempête avait rattrapé l'Absinthe depuis un long moment et que l'équipage se débattait contre les éléments, chacun faisait de son mieux pour éviter de passer par dessus bord. Kwurzk qui avait entendu les encouragements de Bessel opina à sa remarque et ajouta du cœur à l'ouvrage. Tirant sur la corde de toutes ses forces, il réussit avec les trois autres à serrer la voile suffisamment pour que Balar puisse essayer de manœuvrer la corde et en faire un nœud solide.

Celui-ci se baissant pour accomplir sa tâche délicate, le nain pensa que l'occasion était trop belle pour essayer de se débarrasser de l'homme en face de lui. On pourrait totalement faire passer ça pour un accident et personne ne pourrait rien dire. On le pousse par dessus bord "par inadvertance", et c'est une affaire classée. Cherchant à mettre son idée en pratique, Kwurzk adressa un signe de tête à Bessel qui voulait dire On s'occupe de lui ? Qu'est-ce t'en dis ? Mais avant que la femme-rat ait pu réagir, un cri d'effroi vint couvrir le bruit de la pluie battante et des vagues s'abattant violemment contre la coque du navire.


À bâbord, les efforts de Sorio et Anne-Charlotte venaient de porter leurs fruits. Surpris par le jeu soudain de la corde et le cri d'alerte de la jeune femme, Eyle avait été pris totalement au dépourvu. La voile, ainsi que Sorio l'avait imaginé, avait claqué et propulsé le drow tel un fétus de paille à plusieurs mètres du navire. Sur son visage se lisait une lueur d'incompréhension et de peur. Incapable de se ressaisir, ses mains avaient laissées s'échapper la corde le laissant tomber dans cette mer démontée.

Aussitôt que M. Plugg perçu ce cri, il crû comprendre la situation et quitta son propre poste pour se précipiter vers Anne-Charlotte et Sorio en leur criant « Un homme à la mer ! Mais qu'est-ce que vous attendez, bon sang ! Lancez-lui une corde !!! À l'aide ! Un homme à la mer ! » En contrebas, Eyle refit surface et commençait à se débattre pour essayer de se rapprocher du navire.


@Sorio ou Anne-Charlotte : Considérez qu'une corde se trouve à portée de main si vous voulez écouter l'ordre de M. Plugg. Pour l'envoyer suffisamment près de Eyle, il faut effectuer une attaque de contact à distance contre le personnage à la mer (facteur de portée de 3 mètres). Libre à vous de gérer cela comme vous l'entendez.