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« Merci my dear. Oui, ils m'ont parus tous les deux... presque familiers, et empathiques. C'était assez étrange, je me suis fait la réflexion qu'on aurait dit qu'ils portaient des masques... »Le jeune homme sourit à sa belle. « Mais j'ai confiance. Ce sont des commerçants, ils ont quelque part l'obligation de satisfaire leurs clients s'ils veulent conserver leur réputation. »Enfin, ils arrivèrent à l'église. Il marqua un arrêt pour la contempler. Il s'attendait à quelque chose de beau et de grandiose, et, s'il était habitué à l'église de Solku, il ne s'attendait pas à ce que celle de Katapesh la dépasse en tout point. Quelles dimensions, quelles décorations, quelle magnificence ! Il savait qu'il existait des temples encore plus grands, mais celui-ci, pour son cœur de sarénite, semblait presque avoir une âme. Alors qu'il saisissait la main de Jyll, elle put sentir son excitation grandir. Il s'avança un sourire presque béat aux lèvres vers l'entrée, et manqua ne pas se rendre compte que le garde s'adressait à eux. « Oh !? Bonjour ! Oui, nous venons pour la messe. Merci pour l'information. » lui dit-il sur un ton poli. Un infime mouvement de sa dulcinée lui rappela de redescendre sur terre, et il tenta de se concentrer sur ce qui l'amenait au lieu de laisser son regard errer sur les sculptures. « Mais pas seulement. » se reprit-il vite. « Nous aimerions rencontrer un prêtre qui serait capable de répondre à quelques questions... ésotériques. Sauriez-vous à qui nous devons nous adresser je vous prie ? » garde Jyll s'inclina en souriant pour le remercier et Célestin, qui la connaissait bien, vit qu'elle s'était retenue de rire. Contaminée par la joie de Célestin, elle semblait animée de bonheur et d'émerveillement en entrant dans la bâtisse, au fond de la nef, près d'un autel, un (ou une) aasimar à la longue toge discutait avec un vieil homme, qui semblait peu enclin à sourire. Devant une des statues à leur gauche, une halfeline allumait des bougies, et s'arrêta un instant, se tournant alors qu'elle entendait les pas du couple sur les grandes dalles. Ses cheveux tressées étaient attachées sous un linge blanc, alors que son habit cérémonielle dénotait un peu des couleurs habituellement portées par les sarénites, un vert de jade assorti à ses boucles d'oreilles, ainsi qu'un blanc cassé. Elle leur fit un sourire qui n'était pas sans rappeler celui de Jyll. « Douce journée, je peux vous aider? » | |
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Le regard de Célestin se posa sur l'étrange aasimar. Il devait sûrement s'agir de Vechna, dont Alia leur avait parlé la veille en rentrant au Palais. Mais celui-ci - ou celle-ci ? - semblait déjà occupé, aussi se dirigea-t-il vers la halfeline. « Bonjour ! J'espère que oui ! » sourit-il, dévoilant une rangée de dents blanches impeccables. « Ma compagne et moi sommes à la recherche de réponses à quelques questions nous concernant - ou plutôt devrais-je dire concernant les pouvoirs que nous a conféré Sarenrae. Si un serviteur de la Fleur de l'Aube pouvait nous éclairer de ses lumières, nous lui en serions reconnaissant. »Il marqua un arrêt, comme hésitant, avant de poursuivre. « Nous aurions également d'autres interrogations concernant un ami, mais son cas est fort différent. Disposeriez-vous d'un spécialiste en démonologie ? » Son regard était régulièrement attiré par l'aasimar, et il finit par demander : « Je suppose qu'il s'agit de Vechna ? J'aimerais lui parler quelques instants lorsqu'il... elle...? sera disponible. » Il eut une moue gênée face à son hésitation quant au sexe de l'intéressé. Pendant qu'il s'exprimait, Agathe lissait ses plumes sur son épaule, levant la tête juste lorsqu'il évoqua ses "pouvoirs", avec un air qui aurait pu passer pour mystérieux, comme si elle savait quelque chose qu'il ignorait, et qu'elle s'en amusait ; après quoi elle retourna à son occupation du moment. « C'est merveilleux que Sarenrae vous ait choisi! Je peux peut-être vous aider mais il semblerait que sachiez déjà vers qui vous souhaitez vous tourner, Vechna devrait en avoir fini avec le père Ghazouf dans peu de temps, vous pourriez l'attendre à distance respectable pour qu'il vous accorde la priorité dès qu'il aura terminé. Il, elle, peu lui importe. »Célestin avait attiré la curiosité de la jeune halfeline, qui le regardait avec de gros yeux ronds, qu'on aurait presque cru d'amour vu les regards courroucés que lui portait Jyll. S'approchant des deux hommes, Célestin eut l'impression qu'ils écourtèrent leur conversation et une petite minute plus tard, ils en avaient fini. Vechna s'approcha du couple, baissa la tête en guise de salutation avant de demander « Bonjour vous ... vouliez me demander quelque chose? » | |
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Célestin sourit à la halfeline. « Merci beaucoup ! » Il prit congé et attendit que Vechna lui accorde audience, en profitant pour dédier un sourire amusé à Jyll. Quand l'aasimar s'avança vers eux, il le salua en retour. « Bonjour. Des amis m'ont parlé de vous, vous semblez leur avoir fait forte impression. Un couple que vous avez rencontré hier, une aasimar et un tiefflin. » commença-t-il en guise d'introduction. « Je m'appelle Célestin, et voici ma... compagne, Jyll. » Il avait hésité un bref instant à dire "ma future épouse", mais était-ce bien le moment d'en parler ? Il poursuivit. « Nous avons tous les deux été touchés par la grâce de Sarenrae, mais de façon différente... et nous aimerions... comprendre, tout simplement. » avoua-t-il. « Pensez-vous pouvoir nous aider à y voir plus clair ? »Vechna leva un sourcil à l'évocation du couple de la veille. « Oui, un couple très attachant, qui semblait en grand besoin d'argent. J'espère que les choses s'arrangeront pour eux. Je peux essayer de vous aider, mais je suis trop humble pour vous assurer pouvoir lire dans les intentions de notre déesse avec l'assurance d'un effronté ... mais nous pouvons essayer, n'est ce pas? Dites m'en plus, venez, allons dans cet alcôve, nous serons plus tranquilles. »Célestin et Jyll le suivirent dans l'alcôve, et le jeune homme commença alors son récit. « Je laisserai Jyll parler pour elle-même. » Il lui sourit tendrement, et vit qu'elle ne semblait pas vraiment prête à s'exprimer sur son cas, aussi commença-t-il par sa propre histoire. « Tout a commencé quand j'étais jeune adolescent. Je devais avoir douze ans je crois, lorsqu'une colombe vint se poser sur le rebord de ma fenêtre, et qu'elle me regarda travailler. » Il jeta un regard à Agathe qui était toujours perchée sur son épaule. « Elle revint ainsi à plusieurs reprise, et nous avons noué contact. Au début, elle ne parlait pas, mais peu à peu, j'ai senti un lien se créer entre nous, et j'ai commencé à développer des pouvoirs de guérison. Puis un jour, elle s'est mise à me parler, comme si c'était tout à fait naturelle pour elle, et petit à petit mes pouvoirs se sont renforcés et diversifiés. Même si je priais déjà Sarenrae - et Shélyn, pour tout vous dire - je n'étais pas un fervent croyant, mais j'ai compris que j'étais béni par la Déesse-Ange du Soleil elle-même. J'ai donc mis à disposition mes pouvoir au temple de Solku, mais personne n'a pu m'éclairer sur ce mystère... Pas même Agathe ! A chaque fois qu'on aborde le sujet, elle a un air étrange, mais elle fait celle qui ne sait rien. » sourit-il d'un air dépité en regardant l'intéressée, qui s'empressa de lisser son plumage d'un air détaché. « Mais il y a tout de même une question que je me pose... On différencie habituellement la magie divine, offerte par les dieux, de la magie profane... Et malgré le contexte qui laisserait supposer que j'obtiendrais une magie divine, il s'agit bel et bien de magie profane, assez proche par certains aspects de ceux des magiciens ou des ensorceleurs. » Il observa les réactions de son interlocuteur, et lui laissa le temps de digérer toutes ces informations, et d'y répondre. | |
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Jyll hésitait à enchaîner sur son propre cas mais craignait que cela ne perturbe les réflexions de l'aasimar. Vechna regardait la colombe, d'un regard tellement profond qu'il en semblait terrifiant sans pour autant être agressif. Le volatile se contentant de plonger sa tête sous une aile pour continuer sa séance de nettoyage, imperturbable.  dit Vechna avec une certaine honte. « Peut-être avez-vous un potentiel magique hors du commun, hérité ou développé par un évenement, et qu'une entité ayant des affinités avec votre mode de pensée, certainement serviteur de Sarenrae ou la déesse elle-même, s'est ainsi liée à vous pour vous permettre d'avancer, et de la faire avancer, sur la voie morale que vous vous êtes choisi. »Célestin hocha la tête. « Pour tout vous dire, il semblerait que ma famille paternelle ait de forts pouvoirs magiques... Alors peut-être qu'il s'agit effectivement là de cette "résonance magique" dont vous parlez. » Il demeura quelques secondes silencieux, l'air songeur. « Ce pourrait être un serviteur de Sarenrae... Ce qui expliquerait que je dispose de magie profane et non divine... Contrairement à Jyll. C'est une théorie Intéressante... En tout cas, je vous confirme que cette entité, quelle qu'elle soit, a un plan, et qu'elle m'a guidé ! Je ne vois pas comment nous aurions pu nous retrouver, Jyll et moi, liés à... à tout ce qui nous est arrivé. » Sa phrase se terminait un peu en queue de poisson, mais il s'était rendu compte qu'il allait parler de Vardishal à un parfait inconnu. Bien qu'il soit un fidèle de Sarenrae, il n'était pas question de mettre Alia dans l'embarras. « L'histoire de Jyll est au moins aussi étrange que la mienne, et plus... difficile. Je te laisse lui expliquer my love ? » | |
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Jyll semblait dépitée, mais savait qu'à son tour, elle n'y couperait pas. 
Mes parents sont morts quand j'étais jeune. Mon frère m'a pris sous son aile, et nous avons commencé à vivre comme des mercenaires, nous avions une certaine morale, mais le besoin d'argent nous a fait faire des choses que j'aurais préféré ne jamais accepter.
Je devais me rendre avec lui, Khem, à un camp de gnoll pour sauver la sœur d'un noble qui avait été enlevée. Mais à notre retour, je fus touchée par le divin, littéralement. J'ai senti une vive brûlure en moi tout en ressentant une chaude caresse sur ma peau, sans que j'en comprenne la source. Mes sens m'abandonnaient, je ne distinguais plus rien, je pouvais bouger mais je n'entendais plus rien non plus. Khem m'avoua après ça que je hurlais, mais dans une langue incompréhensible, que je compris plus tard comme était du Céleste, langue que je ne maitrisais pas alors. J'ai passé plus de dix jours avant de commencer à récupérer mes sens, et à voir cette douleur atténuée. » Sans un mot, Célestin enroula son bras autour des épaules de Jyll dans un geste de réconfort. Jyll attrapa le bras de Célestin en souriant avant de continuer. « Mes relations avec l'extérieur se résumaient à crier dans une langue inconnue, que je n'entendais pas. Quand les choses se sont calmées, j'ai progressivement senti que la vie divine m'animait et que ce qui n'était qu'une malédiction au départ était en fait un savant mélange de malédiction et de bénédiction. Je peux soigner des blessures, ou faire le feu du soleil, bénir les âmes, ou invoquer des créatures, mais j'ai toujours cette... cette langue qui prend le dessus quand je suis stressée. J'ai grâce à Célestin appris à mieux la gérer car il m'apaise beaucoup, mais j'ai peur de ce qu'il pourrait advenir si ça revenait plus fortement, ou au mauvais moment. Et ces pouvoirs, sont ils à moi, ou est ce qu'un jour, je vais les perdre? Si c'est un don, pourquoi est ce que je l'ai reçu ainsi, dans la torture de l'âme et la souffrance du corps? »Les larmes montaient au visage de Jyll mais la présence d'un étranger, et surtout l'apaisement que lui offrait Célestin, lui permirent de les contenir, alors qu'elle se contenta de sourire devant l'aasimar. Vechna souriait elle aussi, presque niaisement, essayant de jongler entre l'empathie de la souffrance de Jyll et une mine positive. « La femme que vous venez de croiser, Leira, a aussi été touchée par la grâce des êtres divins. Ses souffrances et ses pouvoirs ne sont pas exactement les vôtres, mais il y a des similitudes. »Jyll semblait reprendre des forces, comme soulagée bien que peinée que d'autres puissent vivre ce genre d'expérience. « Elle, ne voit pas très loin. Ce qui veut dire par exemple que de dehors, elle n'avait jamais vu le toit de l'église. Tout le temps. Le Grand Prêtre Adrastus disait que parfois, l'âme d'une personne est tellement pure, que quand elle croise un être divin, il lui arrive d'offrir son don à la personne, sans contrepartie. Ces élus, contrairement à nous autres qui tirons notre pouvoir de la foi, n'ont pas besoin de prier pour que la divinité leur accorde ses grâces. C'est un réel don. Mais la conditionnement de l'humain, ou humanoïde, n'a pas l'air d'être faite pour supporter facilement ce pouvoir, cette énergie divine, et chacun semble, à cause de la divinité, de la personne, ou des deux, souffrir d'une certaine façon de cette essence divine. Parfois, en se comprenant davantage, certains arrivent à maîtriser cette faiblesse, à l'atténuer, voire à en faire une force.
Pour revenir à Leira, sa vue s'est étendue plus loin que ce qu'elle pouvait quand elle venait d'être touchée. Elle ne désespère pas, au contraire. Beaucoup de prêtres se damneraient pour être touchés par la volonté divine sans avoir à le demander. Mais comme vous le confirmez, il n'a pas l'air d'être simple de vivre avec cela. Tout ce que je vous dis est notre théologie, et les expériences que j'entends et je vois, mais je puis totalement me tromper sur ce que ça représente, ou ce que c'est, » avoua-t-elle alors qu'elle enlevait son capuchon, révélant des cheveux d'or si beaux que Célestin savait à présent, sans doute possible pour lui, qu'il avait à faire à une femme, ou à une créature avec une part affirmée de féminité. | |
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Célestin regarda l'aasimar avec intérêt alors qu'elle enlevait son capuchon, mais se garda bien de dire quoi que ce soit. Il avait écouté la discussion entre les deux femmes avec intérêt, cherchant à comprendre les tenants et les aboutissants des pouvoirs de Jyll, et se reconcentra sur le sujet. Il sourit à sa dulcinée, et l'embrassa sur la tempe. « Je trouve cette théorie très pertinente, my love : tu as effectivement une âme des plus pures. Reste à poser la question qui nous préoccupait... »Il se tourna de nouveau vers Vechna, admirant au passage ses cheveux d'or, pensant brièvement à quels bijoux et vêtements la mettrait encore plus en valeur. Il s'éclaircit la gorge, et reprit, tentant de chasser ces images de croquis de son esprit. « Et... Savez-vous s'il y a un risque pour notre... descendance ? Est-ce que le don de l'un de nous deux, voire les deux, est transmissible, ou pourrait l'affecter ? En ce qui concerne le mien, s'il s'agit d'une résonance magique héréditaire, il y a des chances, mais je n'ai pas à me plaindre de mon pouvoir... En revanche, celui de Jyll... Combien même une créature divine prendrait ceci comme un cadeau, nous ne souhaitons pas voir nos enfants vivre le cauchemar qu'elle a vécu, vous comprenez ? » L'aasimar semblait moins à l'aise avec cette question. « De votre côté, comme vous, je serais prudent. Du côté de ... Jyll, je n'ai jamais entendu parler d'un cas où la personne touchée par la grâce transmettrait ses dons, bons comme mauvais. Parfois, une famille peut garder la trace d'un grand magicien ou de pratiquants moins puissants mais plus fréquents dans le sang, comme du sang d'ange, de démon, de génie ... qui peut mettre des siècles à refaire surface, et disparait à nouveau pendant des générations ... il y a peu de chances que cela vous frappe à nouveau Célestin. Je peux essayer de voir avec le père Adrastus pour qu'il tente de communier avec les cieux, et obtenir une réponse plus concrète, mais je ne sais quand il le pourra, cela dépendra de ses priorités. Combien de temps restez-vous ici ? »« Oh, il pourrait faire ça ? » Le jeune homme paraissait ravi. « Nous sommes logés dans une dépendance du palais, avec la princesse Roveshki. Je suppose que nous allons rester quelques jours encore... »Célestin hésita un instant, puis se lança à nouveau. « Je... Je crois que nous avons fait le tour des questions nous concernant ? » dit-il en jetant un regard interrogateur à sa dulcinée. « J'ai une dernière question, mais elle concerne mon ami que vous avez rencontré hier. Mais avant d'entamer le sujet... Avez-vous de solides connaissances des plans ? Car il s'agit là d'une question particulièrement compliquée... » | |
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« Oui, il pourrait peut-être le faire, et nul doute qu'un don l'aiderait, fût-il symbolique. C'est une façon pour nous d'avoir l'argent des riches qui aident les pauvres au lieu de s'enrichir par eux-mêmes, » précisa-t-elle. « Je connais les plans, mais pas aussi bien que le père Adrastus ou Leira, qui en est une spécialiste.
Vos amis hier étaient touchants, bien qu'un peu inquiétants, ils avaient l'air mal à l'aise. Alia a comme moi été esclave, je comprends leur douleur. »Célestin ouvrit de grands yeux ronds. « Vous avez été... esclave ? Vous aussi ? » Se pourrait-il qu'elle soit de la même famille qu'Alia ? Il devait creuser la question. « Excusez-moi, mais... Nous cherchons la famille d'Alia. Elle n'en a que peu de souvenirs, mais... Elle recherche sa mère et sa fille. Savez-vous s'il y a de nombreux aasimars esclaves à Katapesh ? »Vechna parut décontenancée par la dernière question de Célestin. « Oui, je n'ai pas connu mes parents, comme beaucoup d'esclaves ou de gens à Katapesh... je... je ne sais pas si il y a beaucoup d'aasimars esclaves. Les aasimars ne sont pas légions, mais quelle proportion ici serait ou aurait été esclave, je ne saurai dire... mais il ne serait pas impossible qu'à Katapesh, il y ait quelqu'un de spécialisé dans la revente ou l'entretien d'aasimars, ou de n'importe quelle autre race. Je sais qu'une guilde est spécialisé dans la revente d'esclaves rares, par la provenance ou les dons, les Marcheurs du Crépuscule, mais je ne sais rien de plus à ce sujet, nous ne sommes pas vraiment libres de nous promener aux Étals ni d'enquêter là-dessus. »Célestin hocha la tête en signe de remerciement. « Je vois... Merci de nous avoir accordé du temps. Nous allons voir si nous pouvons encore un peu solliciter Leira avant que la messe commence. Ce fut un plaisir de vous rencontrer, Vechna. »« Merci beaucoup, vous n'imaginez pas comme vos réponses, ou vos propos, nous ont fait du bien . Je passerai faire une offrande conséquente pour moi au Temple dans les prochains jours, vous avez ma parole. » Des larmes de joie coulaient le long des joues de la compagne de Célestin. « C'est toujours agréable de pouvoir être utile pour le bien commun, en plus, j'aurai vu en deux jours plusieurs fidèles aux pouvoirs certains, ce qui me conforte dans l'idée que le monde peut aller dans la bonne direction, avec un peu de bonne volonté. » | |
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Maintenant qu'il le savait, Célestin ne voyait plus que cela, la halfeline semblait regarder vers lui mais ça n'est que quand Jyll et lui furent plus proches que son regard se précisa sur son objet. « J'ai cru entendre mon nom, vous vouliez me demander quelque chose ? j'espère que nous avons pu vous être utile. »« Oui, » sourit Célestin. « Très utile ! C'est une joie de faire partie d'une telle communauté, tournée vers son prochain et prête à aider.
Vechna nous a informée que vous étiez plus experte qu'elle dans le domaine des plans. Nous avons un ami dont l'origine semble se situer dans un plan extérieur, mais il est arrivé dans notre monde alors qu'il était bébé. Il aimerait connaître ses origines, et comprendre sa nature. J'espère que vous pourrez nous aider. » « Je peux toujours essayer, il ... est arrivé ici bébé ? » demanda-t-elle, interloquée. « Oui. » Célestin vérifia d'un rapide coup d'œil que nul ne les écoutait. « Il semblerait que son apparition soit due à la maladresse d'un étudiant en magie, au collège de magie. Il viendrait d'un plan démoniaque, très probablement... Il s'agit d'un tiefflin qui dispose d'une rage contenue qu'il appelle "la Bête". Quand il la "libère", sa force se décuple, il devient grand comme deux hommes, et d'immenses griffes poussent au bout de ses doigts. Mais malgré tout, il ne paraît pas possédé, puisqu'il parvient à... Comment dire... "rentrer" ? Oui, c'est cela... Il parvient à rentrer dans la Bête et redevenir physiquement lui-même. Ce qui a pour effet de le laisser exténué pendant quelques secondes, comme après un effort intense. »Célestin fronça les sourcils. « Ses pouvoirs semblent s'accroître de plus en plus, et il a commencé à développer de légers talents magiques innés. Mais la chose particulière que je ne comprends pas... C'est qu'il ne dispose pas d'ombre. Enfin... Si, mais uniquement quand la Bête est présente. » Il regardait la halfeline avec attention, cherchant à lire dans son regard et ses expressions si elle paraissait comprendre quelque chose, ou si elle semblait totalement perdue. Modifié par un utilisateur jeudi 27 avril 2017 07:55:23(UTC)
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Leira était incrédule face au récit de Célestin. « Je ne sais pas ce qui est le plus incroyable entre ce que vous me racontez ou de savoir qu'un tieffelin avec un début de vie si tragique ait réussi à s'extirper du Mal qui le constituait. Je ne sais pas ce que cela pourrait être, pour l'ombre, peut-être est-ce là la marque de ses ancêtres, car il existe des démons d'ombre, et le reste me fait penser à certains barbares de lointaines contrées qui se font pousser des griffes et décuplent leur force... Je peux me renseigner mais votre ami semble être un cas assez particulier, qui risque de dépasser mes connaissances, » conclut elle, gênée. « Je comprends, » fit Célestin, visiblement déçu. Elle ne paraissait pas en savoir plus que lui sur la question. Mais à quoi s'attendait-il ? Elle ne risquait pas d'avoir une révélation divine, alors qu'elle n'avait pas le "sujet" sous les yeux, et n'avait que les informations incomplètes que lui-même avait. « Ce n'est pas grave. Vechna nous a proposé d'essayer de nous avoir un rendez-vous avec le père Adrastus. Peut-être en saura-t-il plus, qui sait ? Merci en tout cas de votre aide, Leira. Ce fut un plaisir de discuter avec vous. Je crois que la messe ne va pas tarder... » termina-t-il en voyant que le monde commençait doucement à s'amasser dans l'église. « Merci pour votre visite. Quand vous serez de retour à Kelmarane, j'essaierai de venir, ou de faire venir quelqu'un, pour vous aider à développer le culte et, éventuellement, nos rites et rituels si la personne en charge n'y est pas formée. »« Ça serait formidable, merci! » coupa Jyll, excitée. « Je vais voir avec le père Adrastus s'il peut prendre en compte vos requêtes. Je suppose qu'il exigera un don mais, à votre place, je commencerais déjà à réfléchir à mes questions. Je verrai si vos histoires lui inspirent, ce que j'espère, une empathie et une détresse profonde, afin qu'il vous dédie plus de questions, mais il a l'habitude de poser six questions pour les fidèles, car il conserve toujours une partie de ses communions pour des questions urgentes ou de fond.
Que la paix rayonne à vos côtés, Jyll et Célestin, et merci. » dit-elle en avançant sa main vers eux. Célestin disait vrai. Derrière eux, plusieurs dizaines de personnes se mettaient lentement en rang alors que le flux continuait progressivement à entrer. Modifié par un utilisateur dimanche 30 avril 2017 09:59:26(UTC)
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A son tour, Célestin remercia chaleureusement Leira en prenant ses mains entre les siennes. « Merci à vous, et merci pour votre proposition inespérée ! Nous aurons grand besoin d'une personne versée dans les arts du culte, et ce serait un honneur de vous avoir à nos côtés. Mais ne craignez-vous pas de manquer au père Adrastus et à vos amis ? »« Nous sommes assez nombreux ici, nous pourrions nous arranger lors d'une période moins fréquentée. Le connaissant, il préfèrera être un peu débordé ici mais permettre au culte de se répandre ailleurs que de vous laissez vous débrouiller. »Célestin sourit, de ces sourires francs qu'ont les personnes heureuses d'entendre une bonne nouvelle. « Eh bien c'est parfait, alors ! Nous n'aurions pu espérer mieux ! Kelmarane aura grand besoin d'une présence forte représentant Sarenrae, puisque nous espérons en faire une ville de l'espoir, sans préjugés sur les origines ni les apparences. Mais nous savons que ce ne sera pas facile. »Il prit la main de Jyll, et lui dédia un sourire éclatant. « Mais nous y parviendrons ! Ensemble ! »Il reporta de nouveau son attention sur la halfeline. « Nous serons sûrement appelés à revenir vous voir avant notre départ. Merci pour votre accueil, Leira. Et passez une radieuse journée. »La halfeline lui souriait. « Merci à vous, Célestin, pour ce que vous faites pour les vôtres, et pour Kelmarane. Soyez prudents, que l'on se revoie bientôt. »Elle le regarda s'éloigner de quelques mètres avant qu'il ne disparaisse rapidement de sa vue. Modifié par un utilisateur dimanche 30 avril 2017 10:04:09(UTC)
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24 Sarénith 4709 - l'après-midi - temple d'Abadar La matinée avait été brutale, redistribuant les cartes d'un jeu dont les règles semblaient encore floues. Bien qu'ébranlé, le quatuor poursuivit l'enquête commencée la veille pour Alia et sa famille. Nemlak, à l'étonnement de certains, s'était joint à ces recherches. Jyll était restée sur place pour faire des achats avec Gorundal, au grand étonnement de Célestin, refusant de lui en dire davantage, d'un ton amusé. Se rendant dans le quartier de la Porte de l'Aube, ils purent admirer et découvrir le plus grand Temple d'Abadar, nommé Immaculé Reposoir. Le bâtiment, en forme de croix, était imposant pour un temple, des murs dorés, comme le toit de son minaret haut comme quinze hommes, aux tuiles de ses murs d'un rouge à la brillance surnaturelle. À l'intérieur, un véritable marché occupait tout le centre, bruyant, des clés richement décorées pendent aux murs de nombreuses échoppes et tentes de marchands en hommage au Maître du Premier coffre. Des troncs de marbre étaient placés entre les étals, dans lesquels les acheteurs semblaient verser une ou plusieurs pièces à la fin de chaque transaction. Les vendeurs eux, ne semblaient pas le faire automatiquement, mais versaient régulièrement davantage de pièces. Ces troncs, pas plus que le marché, n'étaient pas fort gardés. Qui oserait voler le Dieu tutélaire du royaume, en sa propre demeure? Seul le grand escalier à gauche, qui amenait à l'étage, était gardé par plusieurs gardes au regard d'acier, et à l'armure d'or. Malgré sa taille et la richesse apparente étalée, l'art n'était pas très présent, et l'ensemble avait une décoration sobre comparé aux autres temples de la ville. Au fond du bâtiment, des files de gens s'attelaient à des transactions avec la Banque. Huit files se dessinaient, attendant devant des fenêtres qui pouvaient s'ouvrir verticalement, et par lesquelles on pouvait faire passer des objets et des pièces. De l'autre côté, une routine déroutante prenait place alors qu'ils commençaient à patienter : le visage des gens de l'autre côté de la vitre semblait changer après un certain temps. Au bout d'une demi-heure qui, de par le bruit, parut une éternité, ils arrivèrent devant une femme aux cheveux de jais et au regard perçant, qui les regarda occuper l'espace du comptoir à quatre, Bhaal, par sa masse, forçant la file de gauche à se décaler. De sa voix monotone, elle demanda : « Prospères affaires à vous, que puis-je pour vous ? Contrat simple, complexe ? Authentification de documents, sort d'identification, certification de balance, permis d'exploitation, de propriété, consultation d'archives, entretien, prêt, don ? »Modifié par un utilisateur lundi 1 mai 2017 09:30:19(UTC)
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Alia était nerveuse dans la file d'attente du temple d'Abadar, tant d'espoir résidait dans cette visite. Elle était toujours partagée entre espoir et désespoir, elle voulait tellement y croire, mais elle avait tellement peur de souffrir encore plus s'ils ne trouvaient rien. Elle serrait régulièrement la main de Bhaal convulsivement, puis lorsqu'elle s'en rendait compte, la relâchait pour la reprendre quelques minutes après, un sourire crispé aux lèvres. Régulièrement, son regard se posait sur la silhouette impassible de Nemlak. Pourquoi les accompagnait-il ? Qu'avait-il à y gagner ? Et surtout, comment avait-il su ? Elle n'arrivait pas à comprendre ses motivations et cela augmentait sa nervosité. Enfin, ils arrivèrent au guichet, ils écoutèrent la prêtresse leur demander la raison de leur venue et Alia lui répondit d'une voix qu'elle voulait pourtant assurée. « Nous... nous aimerions consulter les archives de ventes d'esclaves... du mois d'Arodus 4702. Une vente qu'aurait conclu Sulayman Ibn Al-Hakam. C'est possible ? »La nervosité lui faisait se mordre les lèvres et enfoncer ses ongles dans la main de son fiancé alors qu'elle attendait la réponse de la prêtresse. « Je vais me renseigner si quelqu'un est disponible pour vous accompagner. Pendant ce temps, vous pouvez préparer les cent pièces d'or pour l'heure d'accès, s'il vous plaît. Cela vous donne accès à toute l'archivage répertorié. »Sans hésiter, Alia sortit une bourse dont elle tira dix pièces de platine qu'elle posa sur le comptoir devant elle. La femme sourit en partant, Alia put entendre « c'est une rapide, celle là ! »On pouvait voir, derrière la vitre de la fenêtre, des gens passer, s'arrêter, et repartir dans tous les sens. Après quelques minutes d'attente, la femme revint et plaça les pièces d'Alia sur une petite balance, avant de les glisser dans la fente du muret à sa gauche. Elle lui tendit un papier violet carré, grand comme une paume de main, orné du sceau d'Abadar. « vous pouvez vous rendre à l'escalier sur votre gauche et donner ce formulaire aux gardes. Quelqu'un viendra vous chercher sous peu. Prospères recherches à vous. »S'approchant de l'escalier, l'un des gardes keleshites se mit devant ses camarades, barrant complètement l'accès à l'escalier assez large pour trois. « Bonjour citoyens, votre laisser passer A38 s'il vous plaît. »Le formulaire en main, il se tourna vers le haut de l'escalier, qui ne dévoilait que la moitié de sa montée en colimaçon, et le frotta entre ses mains. Le formulaire sembla se désagréger quand, soudain, ses morceaux se reformèrent en un hippogriffe grand comme la main, de la même couleur, et qui fonça vers l'étage. « Votre interlocuteur ne devrait plus tarder, merci de votre patience. Votre consultation ne se découlera qu'une fois un livre en main, soyez rassurés. »Modifié par un utilisateur dimanche 30 avril 2017 20:32:38(UTC)
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Après une courte attente, un katapeshien aux cheveux longs, l'air austère, apparut au milieu de l'escalier, dans une longue robe jaune or. « Venez, montez citoyens... »Quand le groupe arriva à sa hauteur, il eut un geste apparemment anodin mais qui fit montre d'une certaine violence en prenant en compte les propos lui succédant. Il se mit à sentir l'air, avant d'ajouter, la main comme pour les freiner « Vous êtes bien citoyens, n'est-ce pas ? Les esclaves n'ont pas le droit de consulter les registres sans accompagnement d'un individu responsable, » dit-il sèchement. Célestin s'avança d'un pas en souriant. « N'est-ce pas quelque chose qui aurait dû être vérifié avant le paiement ? On ne commerce pas avec un esclave, me semble-t-il. » Il parlait d'un air faussement détaché, mais on pouvait sentir à son ton qu'il ne goûtait guère cet excès de zèle. « Cependant, je vous rassure, je les accompagne. »Célestin se garda bien de donner plus de précision : il ne tenait pas à donner du grain à moudre à ce prêtre en évoquant leur situation actuelle, assez bâtarde. Affranchis oralement, mais en attente de régularisation après des Maîtres du Pacte, était suffisant peu clair pour un prêtre d'Abadar un peu trop dévoué. Bien qu'habitué au genre de remarque que le prêtre peu délicat venait de faire, Bhaal découvrit avec étonnement qu'il en était maintenant agacé. Il prenait probablement goût à la liberté. Pour l'instant, l'important était de trouver un nom dans un registre, pour Alia. Il s'était donc parfaitement préparé à faire profil bas mais, en revanche, la réponse de Célestin le figea sur place : il prenait évidemment leur défense mais en faisant comme si... Ils étaient effectivement encore esclaves ! « Euh, non, tu nous accompagnes pas, » répondit-il à son ami sur un ton bourru et peu amène. « On s'accompagne tous seuls, merci bien ! »Il se tourna alors vers l'homme en robe jaune et lui répliqua sur un ton plein de froideur : « il n'y a aucun esclave ici, prêtre. Il n'y a que des conseillers de la princesse Roveshki, de retour de campagne. Nous logeons dans les jardins du palais des Maîtres par la grâce du prince Jawad. Doit-on aller le chercher pour qu'il vous confirme que nous sommes bien tous de libres citoyens ? »L'homme eut un sourire glacial aux propos de Célestin. « Au contraire, étranger, s'il n'y avait que des esclaves, ce serait un formidable don pour Abadar, et une grave erreur pour le maître, à moins qu'un esclave ne détourne l'argent de son maître pour apprendre des choses, ou ne tente de s'enfuir en dérobant sa preuve de propriété. Nos procédures ne sont pas anodines. »Quand Bhaal s'avança, il put apercevoir la preuve d'un début plutôt triomphal, l'homme s'apprêtait à reculer d'un pas, son genou commençait à plier, mais l'homme se reprit aussitôt. « Le prince Jawad... Un nom qui, pour l'instant, vous sera plus utile ici que celui de la fraîchement princesse. Venez donc citoyens, allons aux archives de l'année qui vous intéresse, suivez moi je vous prie. »L'étage ressemblait à une bibliothèque fort surveillée, chaque personne ou groupe de personnes consultant quelque chose était scruté et suivi par un employé. Les armoires, hautes comme trois hommes, contenaient des centaines de journaux et livres d'archives, qui rappelèrent furtivement à Nemlak les grandes rangées du Collège, et à Célestin ceux de la Bibliothèque de Solku, en plus grand. L'homme les amena à une armoire aux livres grands comme des lames d'épées courtes, aux couvertures bleues plutôt bien entretenues. « Nous voici en Arodus 4702. Je vous aurai bien donné le livre qui vous intéresse précisément mais vos manières de gens fraîchement promus à de plus haut rangs m'ont convaincu de vous laisser mettre à profit votre vivacité pour trouver rapidement ce que vous cherchez. » Il sortit un sablier tout en se reculant, désignant la grande table couleur de sable mouillé devant eux. « Bonnes recherches. »Modifié par un utilisateur dimanche 30 avril 2017 20:49:26(UTC)
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La déconvenue fut heureusement de courte durée, Alia et Célestin connaissait un peu le fonctionnement du clergé et sa façon de raisonner, et Nemlak connaissait le système des archives pour l'avoir consulté dans le passé, avec son système d'annotations, d'archivage, et ses index. Bhaal, regardant de loin comment procédaient ses compagnons, prit l'un des registres et commença également à l'éplucher, tentant d'oublier un instant le prêtre qui lui donnait des envies de meurtre. Il s'y reprit à deux fois pour vérifier ce qu'il avait trouvé : Arodus 4702, Juredi 12 : Sulayman Ibn Al-Hakam, esclaves Delanor, Varel, Amanya, Vechna, Arson, Gender, Surma, Velanya, Hilde, Sarkos, Symba, et Kelen, cédés à Père Chacal pour la somme de sept mille sept cents pièces d'or. Nemlak était resté silencieux dans le temple. Il ignora les commentaires des prêtres, connaissant leur "amabilité" usuelle pour les avoir côtoyé de nombreuses fois par le passé, alors qu'il était encore un simple étudiant sans le sou, s'amusant intérieurement de la réaction de ses camarades mais gardant un visage inexpressif. Une fois à l'intérieur des archives, il commença à chercher en donnant quelques conseils à ses camarades qui semblaient au final ne pas vraiment en avoir besoin. Il s'interrompit, voyant Bhaal comme "arrêté" devant l'un des ouvrages qu'il avait prit parmi ceux déjà sélectionnés. « As-tu trouvé quelque chose d'intéressant Bhaal ? »« Euh, oui ! » Répondit l'intéressé en se retournant, livre à la main, vers son interlocuteur. « Arodus 4702, Juredi 12 : Sulayman Ibn Al-Hakam, esclaves Delanor, Varel, Amanya, Vechna, Arson, Gender, Surma, Velanya, Hilde, Sarkos, Symba, et Kelen, cédés à Père Chacal pour la somme de sept mille sept cents pièces d'or, » lut-il à voix haute. « Je crois que c'est ça, non ? C'est rigolo, il y a un Vechna dans le lot, comme celui qui... Enfin, comme celle... Enfin, vous savez. Père Chacal, c'est un drôle de nom pour un marchand d'esclaves. Ça te dit quelque chose ? » Demanda-t-il à Alia. Modifié par un utilisateur dimanche 30 avril 2017 20:54:23(UTC)
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Alia releva immédiatement la tête du recueil qu'elle consultait et l'abandonna pour rejoindre Bhaal d'un pas nerveux. Elle lut plusieurs fois le résumé de la transaction et la liste de noms, cherchant à comprendre, à reconnaitre un nom dans la longue liste d'esclaves. Secouant la tête de gauche à droite, elle parla d'une voix désespérée : « je ne sais pas... Je ne sais pas qui est ce... Père Chacal. Et tous ces noms... C'est bien mon maître, mais les autres... Je n'en reconnais aucun, sauf Vechna... Est-ce le même ? Et elle est là ? Tu crois qu'elle est dans la liste ? »Elle regarda tour à tour Célestin et Nemlak et leur demanda : « Vous savez qui est ce Père Chacal ? Vous le connaissez ? Comment on sait si elle est dans la liste et est-ce qu'elle est toujours là-bas ? »« Bien sur que je sais de qui il s'agit ! » Répondit Nemlak comme si c'était une évidence. « C'est un esclavagiste et un marchand mineur que peu de monde connait réellement. On dit qu'il a pour principal fonds de commerce les esclaves de plaisir, plantureuses créatures ou jeunes spécimens. Il est réputé pour être un homme violent, et seuls les marchands les plus désespérés ou les plus puissants font affaire avec lui, traitant principalement des affaires de marchandises douteuses ou d'esclaves exotiques, voire dangereux. Il travaillerait souvent avec la Guilde du Crépuscule, les plus sombres et puissants esclavagistes des Étals de nuit. Beaucoup de gens le soupçonnent d’utiliser une couverture pour ses affaires les plus banales... »Avec un art du suspense, le mage s'interrompit quelques instants avant de reprendre. « Mes sources m'ont affirmé que ce serait effectivement le cas et qu'il utilise la Guilde marchande de la Source Unique comme façade.
Un homme charmant et surtout un homme entouré et dangereux. Si nous le confrontons, il faudra le faire avec tact, » conclut-il en regardant Bhaal de biais, « et prudence. »Célestin acquiesça silencieusement aux paroles de Nemlak. Il avait très bien résumé ce que lui même savait, et lui avait même révélé ce qui semblait être un secret bien gardé. Après quoi il répondit à Alia à son tour : « Vechna m'a dit avoir été esclave. Nul doute qu'il s'agit de la même personne. C'était il y a presque sept ans, à moins de deux mois près. Elle était déjà adulte. Nous devrions aller la voir, il y a des chances qu'elle connaisse le nom de la jeune aasimar qu'était ta fille à ce moment, Alia. Ou, du moins, qu'elle nous permette d'éliminer certains des noms de cette liste afin de réduire nos recherches. »Il soupira. « Mais à moins d'un miracle, il faudra sûrement aller voir Père Chacal pour la suite des évènements. Sans quoi nous n'aurons aucune idée du parcours de ta fille... »Modifié par un utilisateur dimanche 30 avril 2017 21:45:20(UTC)
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« Vechna était esclave ? Nous appartenions au même maître ? Je ne l'avais jamais vu... Enfin je ne crois pas. Mais je voyais pas beaucoup les autres esclaves... Allons la voir oui, je dois la voir. Elle était en haut des marches du temple juste quand nous sommes passés devant, je suis certaine que ce n'était pas un hasard, je ne sais pas ce que c'était mais... C'est comme si nous devions nous rencontrer. »Elle fit une courte pause, se mordillant les lèvres, regardant autour d'elle. « On devrait recopier la liste, non ? Pour être sûrs de ne rien oublier. Y a-t-il encore des choses à chercher ici ? On a encore un peu de temps mais qu'est-ce qu'on peut chercher ? » Elle se tordait nerveusement les mains, craignant de passer à côté d'un élément important. A mesure qu'il écoutait, Bhaal commença à réaliser que c'était lui qui avait trouvé ce qu'ils cherchaient tous, pour Alia. Il en éprouva une très grande fierté, et comme la confirmation qu'ils étaient sur le bon chemin et qu'il avait bien fait de provoquer les choses. Tout à sa joie à la fois très masculine et très enfantine, il profita d'un instant ou personne ne parlait pour glisser à Alia : « je t'avais dit que les esclaves sont toujours dans les bouquins, » dit-il en riant, « je le savais, c'est beaucoup plus facile de repérer un esclave qu'un homme libre. » Mais il se tourna brusquement vers le bibliothécaire posté près d'eux et le sourire qu'il avait adressé à Alia s'effaça instantanément pour se transformer en un masque froid. « Pas vrai, prêtre ? » Lui lança-t-il. « Oui, je crois que la petite est dans la liste, » reprit-il sans même attendre de réaction et encore moins de réponse, « c'est une grosse transaction. Sept mille sept cents pièces d'or ! Il ne devait pas en faire des comme ça tous les jours, ton taulier, ou alors il était fabuleusement riche et propriétaire de centaines d'esclaves. Et je ne vois son nom nulle part ailleurs. Après, pour être vraiment sûrs, il faudrait tout éplucher, alors... » Il laissa Alia conclure d'elle-même. « Mais si Célestin a raison, et je crois qu'il a raison, comme quoi c'est bien la même Vechna, alors on va très vite être sûrs. C'est un coup de chance incroyable ! Direction le temple. »Il accompagna sa conclusion d'un signe du bras, invitant ses compagnons à se mettre en route, ce qu'il fit lui-même d'ailleurs, mais il s'arrêta au bout de deux pas pour se retourner vers eux, comme s'il avait oublié quelque chose. « Oh, et pour Pépère Chacal, là... J'en étais arrivé à la même conclusion, figure-toi, Nemlak. De toute façon, tant qu'on est disposés à payer, on a intérêt à ce que ça se passe bien. Et tant qu'il est disposé à vendre, pareil. Alors la question se posera seulement s'il n'est pas disposé à vendre, pas vrai ? Et là, on... On verra ce qu'on fera... » Dit-il de façon vaguement mystérieuse, tout en arborant une expression déterminée qui ne laissait aucun doute sur ce qu'il avait l'intention de faire si l'argent s'avérait une contrepartie insuffisante. L'homme sourit à Bhaal quand il l'interpella. « En tant qu'esclave, je souscris à vos propos. Mais si je puis me permettre, face à ce genre d'individus, soyez sûr de vous, il n'est pas garanti qu'il vous offre une seconde chance de négocier... Si la vie des gens que vous cherchez vous importe vraiment. »Après avoir fouille d'autres registres proches en espérant trouver autre chose par chance, ils ne purent rien en tirer, si ce n'est une appréciable nouvelle qui ne les aidait pas vraiment pour autant : ce type de transaction n'était pas si fréquent, rien dans le mois précédent ou suivant ne laissait entrevoir d'autres ventes du même genre venant du précédent maître d'Alia. L'esclave se mit à ranger les livres alors qu'ils s'en allèrent, pour se diriger vers l'Église que Nemlak allait pouvoir, à son tour, visiter. Modifié par un utilisateur dimanche 30 avril 2017 22:13:43(UTC)
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24 Sarénith 4709 - l'après-midi - temple de Sarenrae Parcourant les rues animées et noires de monde en ce début d'après-midi, les odeurs de pains aux olives, de thés, de boulettes de pâte marinées au citron, arrivaient sans arrêt à leurs narines, aiguisant même les appétits et soifs les plus maigres pour les rendre faméliques. Ensemble, ils se repèrent aisément jusqu'à l'église, où les gardes avaient reconnu l'un des couples et saluèrent le groupe alors qu'ils approchaient. Elle était plus bruyante que lors de leurs précédentes visites. À l'entrée, une statue dorée d'une femme ailée de plumes, magnifique avec ses cheveux et son cimeterre de feu, séparait deux rangées de marches qui faisaient un demi cercle en montant jusqu'à se rejoindre sur un tapis orange qui s'enfonçait à l'intérieur de ce qui était le temple sarénite de la cité.  Contemplant pour la seconde fois en deux jours la grande statue ailée et le double escalier menant à l'intérieur du temple, Bhaal eut une hésitation et s'arrêta au pied de l'escalier. Les révélations de la matinée s'entrechoquaient encore dans son esprit et, contrairement à ce que lui avait dit Célestin en se moquant gentiment, quelque chose avait bien changé depuis la veille. Hier, il n'était personne, un tieffelin sans origine connue, sans héritage, qui disposait de la liberté d'être ce qu'il choisissait d'être. Mais tout cela était fini. Il était désormais le fils de Shamira, princesse des Abysses, et il appartenait à sa lignée, quel que soit le sens que l'on donnait à ce mot. Sa place n'était plus dans les temples des dieux bienveillants, adversaires des démons. Comment allait-il faire pour le mariage ? Alors qu'Alia, le voyant se figer au bas des marches, fixant la statue de la déesse, se retournait vers lui, il se justifia, l'air embarrassé et perplexe : « je... Je crois que je vais vous attendre ici, d'accord ? Je vais... me prendre un thé ou quelque chose comme ça. »Alia commençait à gravir les escaliers du temple avec un mélange d'appréhension et de nervosité, elle était impatiente de revoir Vechna et en avait peur à la fois. Elle était perdue dans ses pensées lorsqu'elle se rendit compte que Bhaal ne la suivait pas, elle se tourna vers lui et le vit figé au pied des marches, les yeux fixés sur la statue de Sarenrae. Devant sa tentative d'explication, elle lui sourit doucement et revint à sa hauteur, elle posa une main sur son torse, juste sur la marque abyssale sous le cuir. « Si tu le souhaites oui. Mais... j'aurai vraiment aimé que tu m'accompagnes. » Elle leva la tête et plongea ses yeux tourmentés dans ceux de son fiancé et reprit d'une voix plus basse. « J'ai peur, Bhaal. Je ne sais pas ce que Vechna va dire... »Elle détourna le regard, gênée, respira profondément et se redressa, essayant de rester fière. « Mais je ne veux pas te forcer, excuse moi. La déesse ne t'aurait pas rejeté, tu sais ? Ni personne d'autre, mais s'il te faut du temps, je comprends. Je... je te raconterai ce que Vechna nous a dit, j'espère qu'elle aura de bonnes nouvelles... Il faut qu'elle ait de bonnes nouvelles. » Elle parla à voix tellement basse en prononçant les derniers mots que Bhaal dut tendre l'oreille pour l'entendre. Modifié par un utilisateur lundi 1 mai 2017 09:39:15(UTC)
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Le géant rouge percevait l'angoisse de sa compagne et se mordit les lèvres, mortifié : il se dérobait au moment-même où Alia avait besoin de lui pour quelque chose qu'il avait lui-même provoqué. Écartelé entre ce qu'il considérait comme son devoir et l'impression profonde qu'il ressentait, il posa doucement son front sur celui de sa compagne. « Je suis désolé, mon amour, mais je me sens tellement... » Il ne savait pas, à tout prendre, quel terme employer. « La déesse je sais pas, mais que diraient les prêtres s'ils savaient ? Est-ce que je serais toujours le bienvenu ? Et puis... C'est aussi une question de respect. Tu ne rentres pas dans un lieu propre et bien tenu avec tes grosses bottes pleines de boue. » Bhaal prit le délicat visage de la jeune fille entre ses grosses mains. « Je suis sûr qu'on est sur la bonne voie, ma belle. Ne t'inquiète pas, je... Je... » Mais l'expression de tourment et d'angoisse qu'il lisait dans les yeux de sa bien-aimée lui vrilla le cœur. N'avait-il pas fait serment de lui vouer sa vie ? De la protéger contre tous les dangers et toutes les peines ? Or c'était bien la peine qui menaçait maintenant Alia, l'angoisse de s'être accrochée à un vain espoir qui s'avérerait finalement être une chimère. La jeune fille donnait le change mais Bhaal n'était pas dupe. Il l'abandonnait dans l'épreuve pour des pudeurs de gazelle. Ses propres tourments se traduisirent par une respiration accélérée, de plus en plus saccadée, comme s'il étouffait sous le poids de son dilemme. « Et puis merde ! » Explosa-t-il soudain. « Je suis là pour toi, mon amour. Je serai toujours là pour toi, putain de merde. S'il reste des traces de boue démoniaque après mon passage, ils n'auront qu'à nettoyer à la serpillère bénie et puis voilà. Allons-y. » Prenant la main d'Alia d'un air décidé, il se précipita dans l'escalier, gravissant les marches quatre à quatre, au point qu'Alia avait du mal à le suivre, pour rattraper leurs amis qui s'étaient un peu avancés. Nemlak attendait impatiemment sur les marches du temple. Il n'avait que faire des tergiversations du demi-démon et ne comprenait pas la sollicitude d'Alia pour ce dernier. N'avait-elle pas une information d'importance à recouvrer auprès de ce ou cette Vechna ? Décidément, il ne comprenait pas ce besoin chez les uns et les autres de se soucier d'autrui lorsqu'une quête personnelle était en marche. Cela devait être leur priorité pour en assurer le succès. Un sourire ironique accueillit le couple mais nulle parole ne franchit les lèvres fermées du demi-orque. Modifié par un utilisateur lundi 1 mai 2017 09:43:29(UTC)
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Finalement tous décidés, ils entrèrent rejoindre la masse de fidèles déjà présents. Le culte, malgré son succès au Katapesh, était loin d'être l'un des plus importants dans la capitale qui vivait au rythme de ses vices. L'église était malgré tout deux fois plus grande que le monastère de Saint-Vardishal et en bien meilleur état, comme en témoignait les sculptures de pauvres, de chevaliers ou de malades qui rythmaient les scènes qui entouraient ses murs de pierre grise. Les fidèles s'étaient amassés pour écouter la parole du père Adrastus, que Célestin avait pu croiser dans une tenue moins flamboyante. Là, derrière l'autel, il prêchait, dans des vêtements plus riches et travaillés qu'ils n'en avaient jamais vu dans le clergé sarénite. Ddans une imposante robe rouge royal qui remontait sur un haut col d'or, l'homme, à l'âge certain, défendait avec passion ses convictions. 
Je n'ai rien, je ne suis rien, je ne puis rien.
Je ne suis pas assez digne de vos dons, mais j'ai faim et soif de votre amour.
Ô Vous qui ne mettez qu'une condition à l'effusion de vos grâces : la bonne volonté,
Donnez-moi cette volonté ferme, arrêtée, stable qui seule me fixera en vous.
Ô Princesse de la Paix, Ô Sarenrae, donnez-moi cette paix qui surpasse tout sentiment et toute consolation ;
Cette paix promise aux âmes de bonne volonté ici bas,
En attendant la vision de paix qui fera l'éternelle joie de vos saints dans le royaume de la Fleur de l'Aube »Les fidèles répétaient chaque parole, et c'est durant celles ci qu'ils aperçurent Vechna dans un coin de l'office, qui leur rendit un signe de tête discret. Ils comprirent rapidement qu'elle ne viendrait pas vers eux avant la fin de la messe. La voix ferme et solennelle d'Adrastus était parfois remplacée par celle d'une femme à la voix pure, qu'on ne voyait pas, cachée dans le fond par une statue de Sarenrae aux ailes déployées dans le prolongement de ses mains, mais qui donnait des frissons par la facilité avec laquelle elle pénétrait, par son chant et sa harpe, les corps et les cœurs. La messe finie, les fidèles commencèrent à sortir, certains à l'inverse s'approchaient pour faire des dons sur l'autel, argent, nourriture, tissu, les modalités de témoignage et de partage étaient aussi diverses que les fidèles en question. Quand le lieu fut presque vide, Vechna s'approcha, dévoilant à Nemlak une femme aux traits tiraillés entre les deux sexes tout en gardant une grande touche de féminité, frêle, des cornes dépassant de sa capuche, aux nattes blondes comme les blés, et à la voix fluette. Bhaal eut l'impression, comme Alia, qu'elle regardait le géant rouge d'une manière différente, presque triste. « Paix à vous mes amis, vous voilà réunis ici, avec moi, et un invité. Enchantée, je m'appelle Vechna » dit-elle en se courbant légèrement dans un pas gracieux. « Dites moi ce qui vous ramène à moi, à moins que vous ne souhaitiez voir Leira ou notre cardinal ? »Modifié par un utilisateur lundi 1 mai 2017 09:52:49(UTC)
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Par politesse, Nemlak répondit à la présentation de la prêtresse. Il n'aimait pas particulièrement les prêtres qu'il considérait comme des sortes de fanatiques aux visions obscurcies par la volonté du dieu ou de la déesse qu'ils servaient. S'inclinant légèrement, il répondit d'une voix neutre, qui ne trahissait aucun sentiment. « Nemlak, enchanté à mon tour de faire votre connaissance Vechna. »Alia eut un sourire radieux lorsque Bhaal la traina derrière lui pour entrer dans le temple. C'était comme ça qu'elle l'aimait : attentionné, rageur et volontaire. Son sourire s'effaça lorsqu'ils entrèrent à l'intérieur, la solennité de la cérémonie l'impressionna. Sans un mot, essayant d'être la plus discrète possible, elle se plaça au bord d'une travée, entraînant Bhaal à sa suite, et pencha la tête afin de se recueillir pour la fin de la messe. Néanmoins, elle ne put s'empêcher de lancer des coups d’œil vers Vechna, qui était-elle vraiment ? Lorsque la messe se termina, la nervosité l'envahit à nouveau, elle s'agrippa à la main du géant à ses côtés, cherchant à puiser dans sa force. Le regard que la prêtresse lança à Bhaal contraria la jeune fille, elle se redressa aux côtés de son fiancé, prête à prendre sa défense. Mais Vechna se contenta de les saluer et Alia se trouva décontenancée, ne sachant pas comment aborder la question. « Paix sur vous, Vechna. C'est bien vous que nous voulions voir... » Elle ne put poursuivre, les mots se bloquaient dans sa gorge, elle jeta un regard désespéré à ses compagnons. Nemlak prit la parole et d'un ton neutre, sans émotion, demanda. « C'est effectivement vous que nous sommes venu voir. Votre aide sera précieuse, à n'en pas douter. En effet, nous sommes ici pour la fille naturelle d'Alia. Il semblerait qu'elle ait fait partie du même lot d'esclaves que vous lorsque vous avez été acheté par le Père Chacal en Arodus 4702, Juredi 12.
Toute information sur ce qu'elle a pu devenir serait utile à notre recherche et à l'espoir de la retrouver. » Nemlak s'interrompit quelques instant se retournant vers les autres. « Quel est son nom déjà ? »Modifié par un utilisateur dimanche 14 mai 2017 09:17:20(UTC)
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