Soredamor regardait d'un air de plus en plus agacée l'échange verbal entre son frère et le barde. Elle s'avança d'un pas et apostropha son frère.
« 'Renzo, ça suffit. » Puis elle se tourna vers le barde. « Veuillez nous suivre, barde. Comme vous l'a dit mon frère, il ne s'agit pas de vous mener en prison mais de vous poser des questions. » Elle leva une main devant elle, empêchant toute réplique intempestive de Kels. « Cela n'aura pas lieu ici. » Elle désigna la sortie en saluant légèrement de la tête. « Après vous... à moins que vous ne vouliez pas obéir aux représentants des lois de cette ville ? »

Alors que Riley allait répondre à Lorenzo, Soredamor coupa court à leur joute verbale et le sourire du barde se transforma en grimace.
« J'accepte de répondre à vos questions
Mais vous me menacez.
Permettez moi donc d'être angoissé
Et de faire une suggestion...

Je ne connais pas cet ange chevalier
Mais le discours de Dame Allamar
M'a offert une muse pour flamboyer
Idée dévoyée en un bruyant tintamarre

Elle m'est apparue en pensée.
Je l'ai couchée sur papier
Espérant qu'elle soit ma fiancé
Mon cœur jouant les pompiers »

Profitant de la question ouverte de Soredamor le barde répondit rapidement à la question posée dans son style inimitable.
Il ne semblait pas connaître le ou la fameux Chevalier Angélique.

Kels finit par comprendre que seul face aux deux frères il était en train de perdre son duel verbal.
Plutôt que de tenter encore une fois de se soustraire à l'autorité de la fratrie et de Cimri, il joua sa dernière carte.

Se levant grand prince, il claironna à qui voulait l'entendre.

« Puisque je suis si demandé,
je vous accompagnerai serviteurs du Baron
Mes pas me porterons jusqu'à la Prison.
Que chacun sache où je suis envoyé. »

Il suivit alors la petite troupe et leurs prisonnier vers la prison.

• Perform (déclamation) : 1d20+8 donne [12] + 8 = 20

Cimri était resté étonnamment silencieuse pendant toute la scène, une fois dehors, elle se retourna vers Bronto.
« Ouah! Par les Enfers! Tes frères sont doué pour parler bien ! J'suis épatée ! »







Sur le chemin, Kels n’arrêtait pas de chantonne et d'apostropher des citoyens expliquant où il allait et pourquoi.

Ils arrivèrent enfin à la prison devant laquelle se dressait deux piloris, un endroit bien plus visible que la prison... et dont la vision sembla finir par faire taire le barde.

Modifié par un utilisateur vendredi 19 mai 2017 15:15:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

Et merde ! Ainsi, malgré leur attitude de défi et leurs grandes gueules, l'aubergiste et le barde finirent par les suivre sans ouvrir les hostilités tant espérées par Bronto et les siens. Au moins, cela indiquait que les quatre Salvucci en imposaient.

Le barbare marcha dans les rues à la suite de sa sœur dont il ressentait les envies partagées de leur éclater la face pour faire taire ce moulin à paroles puis de les empaler pour faire passer une bonne fois le message au reste de cette ville. Ou tout au moins de les accrocher à ses magnifiques poteaux qui ne demandaient qu'à servir plus souvent.

Il tardait à Bronto de croiser des gens qui se trouvaient du coté du baron. Ça leur ferait des vacances !

Modifié par un utilisateur dimanche 21 mai 2017 17:15:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorenzo fut soulagé que le barde accepte enfin de les suivre. Ils n'auraient pas eu de mal à l'y obliger, mais commencer leur première journée de travail officiel par se mettre une bonne partie de la population à dos ne lui semblait pas être la meilleure façon de procéder.

Il sourit aux compliments de Cimri. Elle représentait dans son esprit le manque d'éducation des gens de basse caste, et si même elle avait compris l'intérêt de leur numéro, alliant fermeté et autorité sans violence, les habitants de Longacre à son image ne seraient peut-être pas tous des ennemis de l'archbaron bons pour la potence. Il s'approcha de son jeune frère, et posa une main sur son épaule, tout sourire. « Une nouvelle belle intervention de ta part, Gratz. je suis fier de toi frangin ! »

Puis, tout au long du trajet, il affecta un air détaché, visant à signifier que les paroles du barde étaient sans intérêt, mais intérieurement, il n'avait qu'une envie : lui planter sa piquer jusqu'au cœur, et exposer son cadavre désarticulé devant la prison. Et il savait qu'au moins sa sœur et son demi-frère partageaient le même type de pensées.

Enfin, il arrivèrent à la prison, et à ses piloris. Sa sœur marqua un temps d'arrêt, et il ne se priva pas pour l'imiter et laisser planer le doute pour les deux compères. Il la regarda, espérant qu'il ne s'agissait bel et bien que d'une manœuvre d'intimidation, et lorsqu'elle se dirigea vers la prison, il émit un sourire.

« Je suis persuadé que ces piloris commencent à se sentir seuls. Je me demande qui seront les prochains candidats ? » dit-il en suivant sa jumelle.

Il se tourna vers son benjamin, et acquiesça la pertinence de sa question. « Pour ma part, je pense qu'il vaut mieux leur parler séparément. D'autant plus que l'un va en prison en attendant son jugement, l'autre n'est, pour l'instant, qu'un témoin clé. »

Une fois le tavernier installé dans une cellule puis sa grille fermée à clé, la fratrie s'était regroupée dans la grande salle, autour du barde qui n'en menait pas si large que cela.

« Et bien, mon brave Kels, nous y voici. Nous avons quelques questions à te poser. Rien qui ne mette ta vie en jeu. En fait, si tu cesses tes rimes fatigantes et que tu nous réponds avec sincérité, le contretemps occasionné dans ta soirée ne devrait pas être trop important. Maintenant, bien sûr, si tu te la joues fanfaron et que tu nous caches des choses, si tu nous obliges à forcer pour obtenir la vérité, cela peut prendre une toute autre tournure.

Tu vois, finalement, c'est encore toi qui as la main ! »

Bronto se plaça entre la chaise sur laquelle il avait assis le barde et la porte d'entrée. Puis, il attendit que sa sœur et ses frères commencent l'interrogatoire, en espérant secrètement que le ménestrel allait faire le malin et les forcer à être plus rugueux. Ça ne serait pas la première fois qu'un gars se fait interroger par la milice et en ressort un peu cabossé !

Le barbare avait sorti une dague d'un tiroir et entreprit de se curer les ongles nonchalamment. A son coté pendouillait son fouet avec lequel il n'était pas un expert mais il ne demandait qu'à s'entrainer. L'occasion allait peut-être se présenter sous peu...

Modifié par un utilisateur jeudi 15 juin 2017 17:58:20(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorenzo alla se caler près de la porte menant aux cellules, un peu en retrait du groupe, observant attentivement les gestes du barde tout en écoutant ce qu'il se passait du côté de Caggan afin de vérifier qu'il ne tentait rien de stupide - ou que personne ne tentait rien de stupide pour lui. Sans un mot, il fit signe à sa sœur qu'il n'avait rien à ajouter pour l'instant, et attendit les premières réponses.



Édit : +4 et non -4 en perception... Mais ça change pas grand chose

Modifié par un utilisateur samedi 17 juin 2017 10:43:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Riley fit un sourire charmeur à Soredamor et s'inclina gracieusement et s'adressa à elle, ignorant le demi-orque.
« Comme je vous l'ai dit à la taverne, je ne sais pas grand chose Représentante.
Ni sur l'une, ni sur l'autre.
J'ai juste était impressionné par le discours de la Chevalier de l'Epée Dame Allamar. Tellement impressionné que j'ai décidé de broder sur son historie de chevalier angélique pour en faire une nouvelle balade.

Pour ce que je connais de Dame Allamar, si c'est bien d'elle dont vous parlez, nous ne fréquentons pas vraiment les mêmes cercles si je puisse le dire ainsi et à part sa réputation de pisse droit, je ne la connais pas personnellement. »

Modifié par un utilisateur samedi 17 juin 2017 23:18:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ainsi, ce barde avait choisi de jouer avec le feu et de tenter une résistance. Bronto se leva et sourit à son frère. « Lorenzo ! Tu me prêtes un tempérament trop impulsif ! » Puis il planta la dague dans le bois de la table et se tourna vers le jongleur de mots tout en posant sa main droite sur le cuir tendre de la poignée de son fouet. « Ah, cher Kels ! Que les apparences sont trompeuses ! Ainsi, alors que nous œuvrons pour le bien-être de cette ville, vous allez nous obliger à avoir le sale rôle. Soit, mes devoirs envers notre bon baron ainsi que notre très majestueuse reine passent bien avant ce que les gens dans l'erreur peuvent penser de moi. Comme il vient de vous l'être dit, nous finirons par obtenir ce que vous savez. La sauvegarde de la ville en dépend. »

Il se rapprocha du barde jusqu'à ne plus se trouver qu'à quelques centimètres de l'homme. « Je me demande depuis combien de temps les piloris n'ont pas servi ? Probablement trop longtemps. Monsieur le ménestrel, préférez-vous changer votre déclaration avant ou après que je vous y aide ? »

• Intimidation : 1d20+9 donne [5] + 9 = 14

Modifié par un utilisateur dimanche 18 juin 2017 21:46:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les yeux du barbare étaient rivés sur le barde mais son attention focalisée sur l'assentiment de Soredamor pour qu'il puisse se dégourdir un peu tout en assouvissant un besoin naturel pour la violence. Son expression changea brutalement devant les jérémiades de l'homme ainsi que ses aveux. De féroce, elle passa à un mélange de déception et de dégout. Il encouragea quand même Riley. « Et bien voilà, c'est quand même pas si dur et ça fait du bien de dire la vérité, non ? Ça enlève un poids ! »

Bronto retourna s'assoir et reprit le nettoyage de ses ongles avec la dague. Désormais, il n'y avait plus qu'à laisser sa fratrie finir de poser les questions qu'ils jugeraient utiles puis décider du sort de ce misérable.

Modifié par un utilisateur lundi 19 juin 2017 15:56:05(UTC)  | Raison: Non indiquée