e groupe se remit en route, priant intérieurement que cette interruption de trajet soit la dernière avant d'atteindre la maison du faussaire. La ruelle était toujours aussi déserte, à croire qu'ils circulaient dans une ville fantôme. Cette image avait quelque chose de déprimant quand on se rappelait qu'on se trouvait quand même dans la capitale de l'Irrisen.
Quelle devait être la vie quotidienne de ses habitants pour qu'ils redoutent de ne serait ce que se tenir sour leur porche ? Les enfants étaient ils condamnés à n'arpenter que l'intérieur de leur maison et ne jamais pouvoir s'amuser dans la neige ?

Quelques flocons se mirent d'ailleurs à tomber légèrement tandis que les héros de Heldren quittaient le coude que former la ruelle pour s'approcher d'un carrefour.
Mais comme si le destin s'acharnait contre eux, un nouvel évènement les força à s'arrêter.

Un peu avant qu'ils n'atteignent le croisement, un homme déboule en provenance de l'Est et percute Ortog avant de s'effondrer sur le sol. À genoux, épuisé et essoufflé, l'homme dans la quarantaine parvient néanmoins à haleter d'une voix suppliante tout en essayant de se remettre debout :

« - Mon maître.... en colère... »


PJ, déplacements, Trône-Blanc

Modifié par un utilisateur dimanche 28 mai 2017 10:41:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le paladin n'avait pas eu le temps de réfléchir à la chance qu'ils avaient croisé pour le moment, ayant réussi à éviter les combats qui les auraient mis trop en lumière. Ortog reçu un coup qui le sortit de ses pensées. Ce qui l'avait percuté semblait être un esclave effrayé par les représailles de son maitre. Ainsi cet homme avait choisi la fuite ! Que pouvait-il espérer dans une cité remplie de malfaisants ? Savait-il seulement qu'il venait de se cogner à une des rares âmes qui pouvait être tentée de lui porter secours ? Akin avait immédiatement joué son rôle.

« Bien mon maître. » Répondit le semi-orque en attrapant fermement le malheureux et en le soulevant sans trop d'efforts.

Le paladin savait que, parmi tous les défis dont les dieux avaient jalonné leur chemin, celui-ci risquait de s'avérer le plus ardu. En effet, le groupe se devait de passer pour des gens aux couleurs locales en terme de cruauté. Si cet homme nécessitait leur aide pour se soustraire à une mort certaine ou au moins à quelques tortures, Ortog risquait d'avoir à choisir de l'abandonner à son triste destin afin de préserver l’anonymat des siens. Telle était l'attitude qu'on lui avait demandé avant de s'engager dans cette foutue ville.


Marcher dans la neige.

Modifié par un utilisateur dimanche 28 mai 2017 17:00:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

rraché au sol par les bras puissants d'Ortog, le malheureux était tellement épuisé qu'il ne se donna même pas la peine de lutter. Et avant même qu'il ne puisse articuler le moindre mot, la réponse déboula d'elle même du coin de la rue.

Un loup gigantesque à la fourrure blanche comme la neige apparut à l'angle du carrefour. En pleine course, la créature freina des quatre fers pour ne pas heurter à son tour le paladin, s'arrêtant à moins de deux mètres d'eux. Elle atteignait facilement le mètre quarante et avoisinait les deux mètres cinquante de longueur, grognant et dévoilant ses crocs démesurés de manière menaçante. Ses yeux pâles firent le tour du groupe avant de se poser sur l'homme toujours au mains du serviteur de l'Héritière.

Finalement, elle aboya :


« - Fichez le camp, humains !
Mêlez vous de vos affaires si vous ne souhaitez pas devenir mes prochaines proies ! »



PJ, déplacements, Trône-Blanc

Akin avait été presque soulagé de se trouver face à un habitant de ce quartier souhaitant châtier un esclave, comme on insiste pour mâcher un morceau de viande récalcitrant. La bête était impressionnante, en plus d'être dans son droit. Son altercation avec un exemplaire précédent de son espèce était trop vivace, dans sa mémoire, pour qu'il ne ressente pas un frisson de peur instinctive. Cette expérience avait bien failli être la dernière de sa vie. Il était légitime de respecter les coutumes locales, de toute façon. En outre, leur mission était bien plus importante que la vie d'un seul homme, déjà à son terme, pour ainsi dire. Ils avaient une responsabilité envers tout Golarion. S'il était normal de bluffer et prendre tous les risques pour sauver ce noble objectif, ce n'était plus vraiment nécessaire pour sauver un simple stock de vivres. Enfin, ici, nulle question de magie dangereuse, qui mettrait des innocents en danger.

Bref, tous les drapeaux étaient au vert pour abandonner la partie et laisser le pauvre homme à son destin, déjà scellé depuis qu'il avait mis les pieds dans cette ville monstrueuse. Aussi éprouva-t-il un certain malaise, lorsque Ae s'exprima soudainement dans sa langue magique, inconnue de lui. Il fronça d'abord les sourcils, puis se composa un visage neutre, tentant d'adopter une attitude détendue, malgré un brusque coup de chaud intérieur. L'osirien qu'il était ne comprenait pas trop où son amie voulait en venir, ne voyant pas dans la proposition lupine clairement exprimée matière à discuter. Surtout, elle parlait à Xoran, peu réputé pour sa sagesse et capable d'explosion spectaculaire. Cependant, il décida malgré tout cela de patienter, et de lui accorder sa confiance. Nageant dans l'inconnu, le moindre mot de sa part pouvait faire échouer la manœuvre.

Jairess avait compris avec horreur, à l'instar de ses compagnons, le dilemme auquel le groupe allait devoir faire face. Elle avait prié pour que ce moment arrive aussi tard que possible mais il semblait inéluctable. Aergnaeroka fut la plus rapide à mettre en place une solution. Lorsqu'elle eut comprit - à l'attitude de Xoran - de quoi il s'agissait, elle tenta du mieux qu'elle le pouvait d'appuyer ses faux gardes, forte d'une idée supplémentaire pour ne pas devoir choisir entre la mission et la vie de l'homme.

La sylphe émit un gloussement amusé. « Humains, mais...? Quelle touchante méprise! Oh, pardon cher époux, je ne voulais pas vous vexer, il est vrai que vous êtes humain, bien que fort exotique, n'est-ce pas? » Elle se racla la gorge d'un air embarrassé, se tournant vers le loup. « Avant qu'il me devienne impossible de raisonner mon employé et qu'il blesse quelqu'un, peut-être pourrions-nous, mon mari et moi, vous débarrasser de votre fardeau? Je cherche un esclave bon marché qui pourrait ... Mais euh, l'esclavage est bien légal dans cette contrée au moins? Je ne voudrais pas faire de faux pas. Bref, je ne sais pas s'il survivra fort longtemps vu ... hrm... l'usage que mon mari risque d'en faire, mais j'imagine que ça ne vous dérange pas trop? Combien en demanderiez-vous? »


Jairess compte vraiment acheter le gars, donc j'ai fait un jet de diplomatie, mais évidemment le reste est du bluff, donc retrancher 4 points au besoin.

Jairess ne tenait pas à faire durer la situation et ne protesta que faiblement pour la forme au sujet du prix. Heureusement que sa bourse lui permettait au moins momentanément de réaliser quelques caprices de noble... « Cent pièces d'or? C'est un peu au-dessus de ce qu'on appelle... bon marché. Mais enfin, je vois bien que mon époux a déjà le regard brillant. Allez, c'est dit, on ne discute pas le prix d'un présent après tout. » Elle sortit sa bourse pour se délester des cent pièces d'or en question, entreprenant de compter avant de chercher de quoi les emballer pour les tendre au loup. « Faites le au moins durer un peu plus longtemps que le dernier, mon tendre, voulez-vous? », ajouta-t-elle en se tournant vers Akin. Elle lança ensuite un signe de tête autoritaire à Xoran pour qu'il recule d'un pas, comme on le ferait avec un employé soumis et obéissant. En elle-même, des voix murmuraient à tour de rôle mille pardons à ses amis qu'elle devait traiter de la sorte.

Fiche mise-à-jour : -100 po

Modifié par un utilisateur mercredi 31 mai 2017 20:35:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Akin relâcha son souffle, intérieurement. Il avait eu raison de faire confiance à ses compagnons. Extérieurement, une tendresse amoureuse perça le masque de sévérité qui couvrait son visage. Il se pencha pour poser un bisou sur la joue de son "aimée". « Mon petit oiseau adoré. » ajouta-t-il affectueusement. Il lui sourit puis se tourna vers le loup. « 100 pièces d'or ! Pour moi ! Et une bonne nuit en perspective. N'est-elle pas adorable ? »

Sans à peine un regard pour l'homme que ses amis venaient de sauver, il se redressa et observa la bête, attendant qu'elle dégage la route pour donner l'ordre au convoi de repartir. J'espère qu'il n'y a pas eu trop de témoins, ou nous n'aurons plus de quoi nous loger...

Manifestement, le petit numéro de Xoran n'avait pas impressionné le loup, et seule l'intervention de Jairess sut lui faire changer d'humeur et renoncer à un combat contre un peu d'or. Le shoanti fut donc soulagé de ne pas avoir à montrer à ce loup ce qu'il y avait réellement derrière ses yeux de serpent. Il craignait, par dessus tout, qu'ils se fassent remarquer avant d'avoir rencontré le contact de Ringeirr et que cela les entraîne vers une catastrophe, leur capture ou leur mort à tous. Au signe de tête impérieux de Jairess, il se retira donc en lui répondant par un autre signe de tête, déférent celui-là.

Tous, pour l'instant, jouaient parfaitement leur rôle, et c'était une pensée encourageante. Aergnaeroka semblait d'ailleurs prendre le sien particulièrement à cœur, car elle poursuivit leur échange en langue draconique.

« Θα, υπάρξουν άλλοι, αγαπητέ. Ο δάσκαλος θέλει επίσης να έχει τη διασκέδαση! »

Une fois sûr que le loup avait filé, Ortog interrogea l'esclave. Dans le doute, il garda quelque peu son rôle de garde du corps.

« Tu me comprends quand je parle ? Dis-moi, vieil écervelé ! Si par miracle tu avais réussi à distancer ce loup, où te serais-tu dirigé ? Existe-t-il dans cette cité des gens qui auraient recueilli un esclave en fuite ? »



Marcher dans la neige.

'homme parvint tout juste acquiescer aux questions d'Ortog mais la terreur le rendait muet.
Ce n'est que lorsque Jairess le rassura qu'il réussit à articuler quelques mots :


« -J'...j'ai... offensé mon maître et il m'a dit de courir pour ma vie...
Je n'avais nulle par où aller... j'ai juste couru... »

L'homme se mit à sangloter entre les mains du paladin.
Le malheureux n'était en rien un héros ou un combattant, mais un simple serviteur ayant déplu à son propriétaire, qui avait choisi un moyen original de le châtier.

A la demande silencieuse de la sylphe, Ringeirr souffla, un brin exaspérer.


« - Ouais... bon...
C'est quoi ton nom ? »

« - Johran. »

« - Bon voilà ce que tu vas faire Johran.
Tu vas retourner chez ton ancien maître et tu vas rassembler discrètement les autres esclaves.
Vous allez prendre tous les objets de valeurs que vous pourrez porter et vous allez "prendre un bain brûlant". Tu vois ce que je veux dire ? »

Le visage de l'homme s'éclaira. Il secoua la tête de manière affirmative, l'espoir semblant renaître dans ses yeux.

« - Bien !
Tu leur remettras ce que vous avez volé, et ils vous aideront à quitter la ville. »
Se tournant vers la reste du groupe
« - Ça vous va comme ça ? »


PJ, déplacements, Trône-Blanc