Malheureusement pour Bhaal, l'envoyé de la Nef n'entendait pas jouer leur jeu et le leur dit clairement. Joignant les actes aux paroles, il disparut comme par magie avec la créature tentaculaire. Bien que l'absence soudaine de ces deux-là améliora nettement l'ambiance dans la grande salle, leur départ rendait caduc tout le discours du gladiateur ainsi que la réalité de ses menaces.

Et ben merde... J'ai pas l'air couillon, moi, maintenant ! Pensa-t-il, embarrassé. Il n'avait plus qu'à lâcher la jeune femme, qui d'ailleurs ne s'était pas laissée démonter et, bien qu'il rechignât à l'admettre, fait montre d'un certain courage.

Son discours et sa proposition semblaient raisonnables, et elle-même décidée à trouver un terrain d'entente avec eux... Ce qui était, finalement, aussi le souhait de Bhaal. Néanmoins, cette affaire de testament le chiffonait, aussi s'avança-t-il en baissant doucement les bras tendus de ses amis. « Attendez, » leur fit-il.

Il prit une grande inspiration et, résolu à faire retomber la tension de son côté aussi, déclara : « d'accord Maysam, mettons que la leçon a porté et que j'ai pas utilisé la bonne méthode. Ta proposition a l'air de convenir à mes amis, alors disons qu'elle me va à moi aussi, sauf sur un point : cette histoire de testament. On n'est d'accord que même si on fait la paix et tout, on n'est pas partis pour se faire des bisous et encore moins confiance. De notre côté, on a eu ce qu'on voulait, enfin... La promesse de ce qu'on voulait, mais la suite est entre les mains de l'envoyé de la Nef. On n'est pas venus pour piller la Source Unique ou en prendre le contrôle, on est venus pour la gamine et uniquement la gamine. Donc à part Nemlak qui veut toujours faire des affaires avec tout le monde, je pense que ce qu'on préférerait tous, c'est s'oublier mutuellement et pour toujours. Au revoir et merci.

Le problème, c'est que tu nous tiens par les couilles avec ton testament. Déjà, il incrimine le prince et la princesse alors qu'ils ne sont pour rien dans cette histoire. On les a prévenus, bien sûr, mais on est ici de notre propre chef, pour une affaire personnelle. En fait, au départ on venait juste pour acheter une information... Mais bref. Ensuite, vu que vous êtes plus ou moins deux à vous appeler Maysam, qu'est-ce qui t'empêcherait de te faire passer pour morte en tuant la fausse Maysam ? Et même si tu respectes le contrat, qu'est-ce qui se passera si tu meurs entretemps, pour une raison à laquelle on ne pourrait rien ?

Je comprends que tu aies besoin d'assurer tes arrières, et que notre parole ne suffira pas. Mais est-ce qu'on ne pourrait pas trouver un moyen, une sorte de contrat entre nous, un papelard déposé au Coffre, j'en sais rien, mais qui ne puisse pas nuire à la princesse et qui ne constitue pas une menace même si on respecte notre part du marché ? Je veux dire... Un contrat qui nous nuirait uniquement si on le brise. Est-ce qu'on pourrait s'accorder là-dessus ? »

Modifié par un utilisateur vendredi 23 juin 2017 15:35:18(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nemlak fut agréablement surpris par la réaction de Bhaal. Ce dernier semblait commencer à comprendre comment fonctionnait la vie réelle, hors de l’arène.
Il le laissa donc parler, attendant la réaction de Maysan.

Lorsque celle-ci se mit à parler, il la scruta intensément, écoutant chaque parole pour l’interpréter. N'y décelant aucun mensonge, il décida de la croire. Après tout, le Prince n'était pas son problème.

Crachant dans sa main, il serra celle de la demi-elfe.

« Vendu. »

• Psychologie : 1d20+7-1 donne [13] + 7 - 1 = 19

Modifié par un utilisateur vendredi 23 juin 2017 11:57:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

«  Méfiez vous du capitaine de la Nef du Crépuscule, c'est une créature d'un sadisme sans limite, parfois par des moyens détournés, pas immédiatement apparents. Il vient d'un plan plein de détraqués qui n'ont rien à envier à Lamashtu ou Rovagug en terme de dinguerie. Ce qui les sauve, c'est qu'ils payent très bien.
Nous sommes le vingt-neuf. Cela fait quatre jours que vous êtes là. On n'entendait plus de bruits dans la salle de réunion, et la brume se dissipait. Votre ami là, Célestin, n'était pas là. Quand l'un de nos gardiens hurla, j'ai compris qu'il l'avait attrapé, et comme lui était intelligent, il l'avait attrapé vivant. Khairn, une fois réveillé, voulait sortir les boyaux du corps de votre ami mais du attendre le retour de Père Chacal pour ça. J'ai insisté auprès de Père Chacal pour qu'on en apprenne plus sur vous. Pour Khairn et lui, il fallait vous déchiqueter et vous exposer en ville pour faire des exemples, pour moi, il fallait surtout savoir qui vous étiez, et pourquoi vous étiez venus. Quand nous avons découvert qui vous étiez, je l'ai convaincu de demander une rançon pour le corps de notre ami jamais mort. Les gens auxquels on tient valent toujours plus vivants. Le lendemain, j'avais la réponse de la princesse, affirmative, pour une entrevue, prévue demain. Elle voulait aussi récupérer les corps.
Quand Khairn passa près de vos cadavres le lendemain, il sentit une faible odeur d'urine et s'approcha. Il remarqua l'un d'entre vous était toujours vivant. Puis l'autre, et encore un. J'ai alors renvoyé un courrier à la Princesse en expliquant que vous étiez vivants, et que le prix montait, maintenant que je savais combien elle était prête à mettre pour un vivant et trois corps. Mais vous avez bien été morts. Morts de chez morts. Quelqu'un semble vous tenir en haute estime pour ça. Si vous n'avez pas d'autres questions, venez m'aider, on va s'occuper de cette statue. » dit elle en montrant l'énorme représentation en pierre de la Bête Hirsute.

Bhaal la suivit, quelque peu dubitatif. Une fois devant la statue, elle sortit une dague de sa ceinture, fort bien dissimulée jusqu'alors.«  Fais moi la courte échelle, il y a des émeraudes dans ses yeux d'araignée en hauteur, ça ne manquera plus à personne à présent. » Deux minutes plus tard après qu'elle ait fait chaque œil, s'accrochant aux crochets de la statue pour mieux les enlever, elle redescendit avec douze émeraudes.

«  Ces six là sont pour vous. Vous pouvez prendre les possessions magiques ou de valeur de Khairn et de ce qu'il reste pour Père Chacal. C'est à vous, c'est votre trophée. J'ai juste besoin du corps de Khairn et de son masque, et des os de Père Chacal. Ils me serviront ce soir. Dès que ça sera fait, je vous amènerai dehors. »

Elle souffla, soulagée, après que Célestin lui ai fait bénéficier de sa magie pendant que le reste du groupe observait les objets, pour les plus érudits, et se débrouillait pour tout fourrer dans des toiles et linges pour le reste, bourrant les sacs à dos ras la gueule.
«  Merci. Ce n'est pas un endroit où l'on s'attend à tomber sur quelqu'un comme vous. Venez, je vais vous faire sortir d'ici, restez derrière moi avant de vous faire canarder pour rien. »

Elle se dirigea vers la sortie de la salle, levant déjà le bras dans un signe qui faisait penser à une griffe.



Ils remontèrent vers un morceau de caverne où continuait le cours d'eau qu'Alia et Célestin avaient vu, un pont menant à l'autre partie des lieux. Une silhouette se dessinait progressivement à la surface de l'eau, comme une grosse boule avec de nombreux mouvements serpentins autour d'elle. Maysam tendit le bras vers elle tout en continuant à avancer.
«  Tout doux, tout doux. »

Après avoir arpenté un petit couloir, ils arrivèrent dans une pièce qui fit frissonner un bref instant Alia, le temps que chacun comprenne quelle était cette pièce. C'était celle où elle était morte. Devant un autel de Rovagug et quelques cadavres, dont l'un d'eux se relevait, Maysam l'interpella immédiatement
«  J'emmène les prisonniers pour la rançon, va rejoindre Dhair dans l'eau, il a besoin de toi pour une mission. Passe par le nord pour éviter la créature. »
Le mort pencha la tête en regardant le groupe puis les frôla en grognant alors qu'il prenait à l'inverse leur chemin. Elle continua sa route en ajoutant, tout sourire.
«  Et un problème de moins à gérer. »
Le sol était encore bien dégueulasse, le sang avait été lavé à la va vite, la guilde ayant eu d'autres préoccupations après l'attaque.

Il leur était étrange de parcourir à nouveau ces couloirs, qu'ils "connaissaient" à présent, mais presque comme des invités. Arrivé aux escaliers, elle s'arrêta pour incanter une brève formule, marmonnant un
«  Ouvre Urzek  ».
Un peu de remue-ménage se fit à l'étage avant que la lumière ne pénètre plus fortement dans l'escalier. Maysam remonta alors, suivie de près par un groupe qui malgré ses gestes apaisants n'avait pas pour autant baissé sa garde.



Là, dans la pièce du tapis, une créature qu'ils n'avaient pas vu les attendait, un regard méfiant envers eux, calmé par un hochement de tête de Maysam. L'homme était trop grand et gros pour être humain, et sa musculature excessive couplée au regard maléfique, à sa peau tannée orange et à ses mâchoires remplacées par un mécanisme de fer particulièrement mortel laissait plutôt deviner qu'il était un ogre.

«  Tout va bien ici. »
Elle se contenta de lever le pouce vers lui avant de continuer son chemin dans les bureaux.



Elle passait chaque porte fermée à clé par diverses phrases. "Le chacal nous protège". "Je cherche le passage". "À la source je m'abreuve". Dans le maigre couloir qui reliait toutes les pièces à la surface, on pouvait entendre un groupe, certainement d'autres malandrins, en train de jouer aux cartes tout en se disputant dans leur pièce de repos.
« Tu mens! Tu mens! On ne peut pas traverser Katapesh en moins de deux heures à pied! As tu seulement déjà essayé? T'es un gros mytho qui raconte de la merde. »
«  Calme toi, putain, tu sais que si le chef en vert te chope à hurler, il va te démonter. »
« Désolé de mal réagir aux mensonges, je fais mon mea culpa sur le champ votre honneur, et peut-être que je demanderais à Keysha une bonne adresse pour prendre des cours de fellation. Ou peut-être pas. »
Maysam souriait en levant les yeux au plafond.



Arrivés dans l'entrepôt, quatre malandrins surveillaient les lieux et les travailleurs, dont pas un seul n'avait fui des jours passés. Ils filaient tous droit, travaillant avec acharnement, et posté sur la corniche en haut de l'entrepôt, se trouvait la source de toutes leurs craintes alentour : un homme à la chevelure longue et noire, habillé amplement de beige, le bas du visage couvert, un œil entièrement laiteux, le regard perçant, avec des tatouages ondulants sur les mains, les observait tous, une épée longue dans une main, et une sorte de cestus dans l'autre.



Malgré toute la terreur qu'il semblait inspirer, les malandrins comme les travailleurs s'arrêtèrent un instant, retenant leur souffle, à la vue des cinq arrivants d'en bas.
Maysam ne disait rien, et alors que le bruit de l'entrepôt se fit de moins en moins dense, presque silencieux, une porte derrière eux au fond du couloir s'ouvrit. La femme masquée qui les avait accueille en sortit, et après quelques pas rapides recula d'un pas qui l'était tout autant.


«  Pourquoi vous ralentissez? Vous savez que si ... PUTAIN, qu'est ce que vous.... »
Elle allait agiter ses petits doigts quant elle vit Maysam non loin, et s'arrêta sur le champ.


«  Ils sont mes invités, je reprends entièrement les opérations ici. Il n'y a plus de Père, il n'y a que Mère. Il n'y a plus de Khairn, plus de Rovagug ici. C'est moi le chef. Ça te pose un problème Keysha? »
Maysam semblait non seulement inspirer ses troupes, mais savait aussi instiller la terreur avec sa voix qui, tout en restant féminine, ne laissait aucun doute sur la réponse qu'elle aurait.


«  non ... non non, du tout Maysam. Bonjour à vous Nemlak et les autres. Et vous, au travail! » dit elle avant de faire une petite révérence, et de retourner à son poste.

«  Saine réaction, c'est ce qu'il faut pour que je te monte en grade. La réorganisation sera vite en place, » glissa-t-elle alors que la fausse Maysam repartait dans son bureau.
Maysam leur fit signe d'avancer vers la sortie, s'arrêtant dans l'encadrement des portes. Au loin, le bateau de la Nef était toujours visible.
«  Merci à vous, nos chemins se séparent maintenant aujourd'hui. Envoyez moi une date et un lieu pour la rencontre avec le Prince. Et revenez quand vous serez prêts à commercer, Nemlak, ici ou ailleurs, mais pas avant demain, j'ai des arrangements à prendre d'ici là. »

La rue avait changé. Autour d'eux, il y avait non seulement une présence militaire, mais une présence accrue. Peu leur importait. Les gardes, les mouvements de dockers, le bruit des vagues, des bateaux, des oiseaux et des marins comme des passants, leur esprit se focalisait sur cet air frais plein de liberté, et leurs sens sur ces alléchantes odeurs d'olives, de menthe, de thé et de viandes séchées qui parvenaient jusqu'à eux des stands alentours.

Modifié par un modérateur samedi 24 juin 2017 13:20:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bhaal restait circonspect mais observait avec étonnement leur ancienne ennemie se transformer progressivement en hôtesse prévenante. Elle partageait le butin avec eux et leur donnait même des conseils et des avertissements, même si celui à propos du capitaine de la Nef fit se hérisser les poils de sa nuque. Nul doute qu'il allait plonger Alia dans les affres du doute et de l'angoisse jusqu'à ce qu'elle serre enfin sa fille dans ses bras. Et si... Si Maysam avait raison et que le capitaine leur jouait un tour pendable à sa façon ?

Non... Alia avait assez souffert. Elle était allée jusqu'à mourir pour retrouver sa fille. Cela suffisait. Elle méritait le bonheur, maintenant. Si les dieux n'étaient pas totalement des salauds, ils feraient en sorte qu'elle soit exaucée. En cet instant, Bhaal en était presque rendu à conditionner son futur rapport avec eux à l'état dans lequel Alia retrouverait son enfant. Il fallait des dieux bons pour que le monde soit vivable, des dieux qui combattaient le genre d'horreur dont ils avaient été ici les témoins. Après Lamashtu, Rovagug... C'était la deuxième fois qu'ils étaient confrontés au Mal, au vrai Mal... Il fallait forcément qu'il y ait un vrai Bien, et des dieux vraiment bons, des dieux comme Sarenrae qui inspiraient de belles personnes comme Alia, Célestin ou Vechna. Toutes personnes à qui il était, maintenant, immensément redevable.

Bhaal réfléchissait à ces choses tandis qu'il empaquetait le butin que Maysam leur permettait s'emporter. Cette dernière semblait fort bien s'arranger de sa nouvelle situation de maîtresse de guilde et avoir une idée précise de la façon dont elle allait organiser la transition du pouvoir. Mais après tout, elle pouvait se montrer arrangeante et généreuse avec eux : ils l'avaient faite reine.

Elle les mena à travers le complexe de feu Père Chacal, et le géant rouge put mesurer à quel point il s'étendait sous la cité. Il frissonna à l'idée que Katapesh était probablement truffée de souterrains de ce genre, que toutes les guildes, collèges de magiciens et autres organisations disposaient de telles extensions sous la surface. Il existait probablement une Katapesh des profondeurs comme il existait une Katapesh de la surface. Il éprouva soudain la nostalgie de Kelmarane, dont les seuls souterrains connus étaient ceux de son temple et qui portait la promesse d'une vie plus simple, certes sous la menace du Roi Charognard, mais plus éloignée des complots et de la corruption du monde.

Arrivés dans l'entrepôt, il découvrit de nouvelles têtes qu'il n'avait encore jamais vues. Cette guilde était bien plus importante que ce qu'il avait imaginé, et il mesura leur naïveté et leur folie d'il y a quelques jours, lorsqu'ils envisageaient sereinement d'investir la place et de la nettoyer tranquillement. Ils avaient payé cher leur imprudence, et les dieux, semblait-il, leur avaient donné une seconde chance. Mais pourquoi ? Que s'était-il réellement passé ? Il sentait clairement que Célestin y avait été pour quelque chose. Il fallait qu'ils parlent, et rapidement. Mais pas ici.

Enfin, la porte de l'entrepôt s'ouvrit et Maysam leur donna congé. Ses yeux habitués à l'obscurité clignèrent sous la lumière du soleil de midi, ce soleil qui n'était pas encore écrasant et qui réchauffait sa peau, en ce premier jour de sa nouvelle vie. La rue était bien plus animée que lors de leur première visite, et tous ses sens étaient sollicités par la vie grouillante de la cité qu'il redécouvrait. Il avait l'impression de sortir réellement de son caveau. Là, maintenant, il revenait vraiment à la vie.

Alia devait peu ou prou ressentir la même chose car elle éprouva le besoin de se serrer contre lui, à sa manière si douce et si sensuelle qui le bouleversait à chaque fois. Il laissa tomber à terre la collection d'armures qu'il avait reliées par une corde et passé sur son épaule, se chargeant comme un dromadaire, pour la prendre à son tour dans ses bras et lui déposer un baiser sur les cheveux. Malgré la terrible épreuve et les heures de cauchemar qu'ils avaient vécu, ils avaient triomphé et atteint leur but, mais certes pas de la manière qu'ils imaginaient au départ. Pourtant, il ne se sentait nullement vainqueur ou triomphant. A vrai dire, il se sentait plutôt mal. Fatigué, honteux de sa stupidité, vidé de sa substance, sale... Et inquiet de la réaction de leurs suzerains. La princesse, en particulier, avait du connaître elle aussi des jours pénibles.

Il prit une grande inspiration avant de murmurer : « allez, rentrons... »

Modifié par un utilisateur dimanche 25 juin 2017 08:47:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nemlak écouta attentivement Maysan et ne fut pas surpris de son avertissement envers le Capitaine de la Nef. Même s'il ne savait pas exactement qui il était il se doutait bien de sa nature profondément maléfique et tourmentée.
Toutefois, en y réfléchissant, Nemlak se disait qu'ils avaient remplit tout leurs objectifs et bien plus encore. Leur mission principale avait été finalement un succès, Alia allait récupérer, d'une façon ou d'une autre, son enfant. Il avait peu d'espoir que cette dernière soit ce à quoi s'attendait Alia si elle avait été élevée pendant plusieurs années de tourments sur le plan des semblables du Captaine, mais c'était leur problème désormais. D'autre part, il avait détruit un culte de Rovagug, ce qui en soit était plutôt un bon point pour l'avenir de la région et enfin, il avait désormais une personne à la tête d'une guilde prête à les écouter et surtout capable de se mouvoir dans les sables mouvants des Etals de Nuit comme de Jour.
A tout calculer, c'était une réussite.

Cependant, cette réussite n'était dû qu'au hasard de leur résurrection, une résurrection entourée de mystère et qui amenait de nombreuses questions quant à sa réalisation et à son pourquoi... Il serait temps plus tard de trouver les réponses.

Alors que Maysan leur faisait visiter les dernières coins de la Guilde de la Source Unique, ils croisèrent celle qui les avaient accueillit pour la première fois, il l'aurait bien trucidé pour le principe, mais à la façon dont Maysan la traita, il sut qu'elle n'aurait pas la vie facile et cela lui suffit.

Enfin, la porte s'ouvrit et la chaleur et la luminosité du soleil de midi lui fit le plus grand bien.

Il se retourna vers Maysan et lui dit

« Je pense que nous nous reverrons bientôt. J'ai de grands projets pour développer Kelmarane et le commerce en sera la principale ressource. Je suis certain que nous pourrons trouver un arrangement bénéfique à tous les deux, comme celui que nous avons scellé précédemment. »

Il lui tendit la main pour lui serrer une seconde fois et suivit ses compagnons dans les rues besogneuses de la cité.

Qu'il était bon d'être vivant !

Nemlak ignora les regards des gardes et des différents serviteurs et esclaves du palais. Il répondit à la brève accolade de la princesse de manière identique et la suivit jusqu'à la pièce où se trouvait le Prince Jawad.
Il ne savait pas si ce dernier était en colère de les voir vivants et de s'en être sortit seul ou d'avoir dû se salir les mains pour faire plaisir à la Princesse et de voir ses efforts réduit à néant en les voyant arriver ou encore s'il pensait avoir dépensé des faveurs et de l'argent pour rien... Quoi qu'il en était, il n'était pas au bout de ses peines, ce qui fit sourire intérieurement Nemlak.

Il s'inclina devant le Prince, puis la princesse et une fois les esclaves sortis il prit la parole.

« Prince, Princesse, je vous remercie pour les efforts que vous avez déployés pour tenter de nous sauver. Mais par des circonstances exceptionnelles, nous avons réussit à sortir du piège dans lequel nous nous étions jetés.
Je vous présente mes excuses, car j'ai échoué. J'ai échoué en n'arrivant pas à trouver une solution pacifique pour Alia et d'être en parti responsable de notre échec. Je m'excuse aussi auprès de vous Prince Jawad car je sais que vous avez dû faire jouer de votre prestige pour nous obtenir les informations qui auraient dû nous permettre de réussir. Je m'excuse auprès de vous Princesse, car vous avez dû déployer votre énergie à tenter de nous sauver alors que vous étiez convoquée par Les Maîtres du Pacte et nous, vos plus proches conseillers, n'étions pas à vos côtés pour cet important moment. J'ai failli, nous avons faillit collectivement envers vous et avons trahit votre confiance.
J'espère cependant que vous nous pardonnerez et que vous nous donnerez une chance de continuer à vous servir. »
Après une petite pause il continua.
« Toutefois, cette expérience, nous aura non seulement appris l'humilité mais aura servit au plus grand bien. En effet, les évènements qui nous ont permit d'être de nouveau parmi vous ont conclu à la destruction d'un culte de Rovagug ici, dans la cité, la mort de son leader et du Père Chacal. A la place, une femme de bonne composition, Maysan, a repris les reines de la Guilde de la Source Unique. Ce n'est pas une alliée mais c'est une marchande qui ne cherche que le profit et non la simple destruction comme ses précédents maîtres et afin de finaliser cette histoire elle aimerai vous rencontrer Prince Jawad. Je sais que vous avez déjà fait beaucoup pour nous et la Princesse, mais je pense sincèrement que cette rencontre sera profitable à tous. »

Alors qu'ils mangeaient tous comme si cela faisait des jours qu'ils jeunaient, ce qui n'était pas tout à fait faux, ni Alia, ni Bhaal, Célestin ou Nemlak ne prononçaient un mot, sauf ceux indispensables pour se faire comprendre, et chacun paraissait concentré sur sa nourriture, prenant bien garde de ne pas croiser le regard de l'autre.
Le temps des explications n'était pas encore venu, ils allaient devoir parler de ce qu'ils avaient vécu mais pas ici, pas dans la rue et surtout, pas tout de suite, les blessures étaient encore trop fraiches, les douleurs trop vives.

Ils marchèrent jusqu'au Palais dans le même silence pesant, Alia sentait l'anxiété et la culpabilité monter à chacun des pas qui la rapprochait de la Princesse et du Prince, si bien que lorsqu'ils franchirent les portes, elle était plus tendue que la corde d'un arc et lorsqu'Almah la prit dans ses bras dans une accolade, elle ne put y répondre et resta figée.

Elle suivit le mouvement jusqu'à la salle de réunion et s'assit près de Bhaal, le visage figé, les yeux baissés, n'osant regarder personne. Nemlak parla en premier, il semblait vouloir prendre leur échec pour lui, même si finalement il semblait plutôt satisfait des résultats, elle voulu intervenir, dire qu'elle était seule responsable mais elle n'arriva pas à parler, surtout que Bhaal prit aussitôt le relais pour raconter dans le détail leur expédition.
Elle découvrit en même temps que le couple princier et Jyll ce qu'il s'était passé après sa mort. Elle ressentit la souffrance de Bhaal jusqu'au tréfonds de son âme et les larmes coulèrent sur ses joues sans qu'elle ne s'en aperçoive. Bhaal serrait sa main pour se donner la force de continuer son récit et par moment il la serrait tellement fort qu'elle avait l'impression que sa main allait se faire broyer mais elle ne fit pas un geste pour la retirer, comme si la douleur était nécessaire pour expier la souffrance qu'elle avait engendré.

Lorsqu'il parla des Abysses, il lâcha sa main pour faire signe qu'il ne pouvait en dire plus, des sanglots douloureux serraient la gorge de la jeune danseuse, elle percevait la douleur de son fiancé comme la sienne... les Abysses... pourquoi ? Par Sarenrae, pourquoi ? Il était mort de sa faute et il avait été aux Abysses alors qu'elle s'était retrouvé dans les plaines verdoyantes du Nirvana et avait rencontré la plus belle créature qui existe... Comme il avait dû souffrir...

Submergée par la douleur et la culpabilité, elle regarda Bhaal à travers un rideau de larmes, murmurant difficilement « Je suis désolée... » Puis son regard passa de Nemlak à Célestin « tellement désolée... » Elle vit enfin Jyll, Almah, la Princesse qui les avait toujours soutenus même quand ils ne lui apportaient que des problèmes, et enfin le Prince qui avait paru si contrarié à leur arrivée, qui avait dû mettre son nom en lien avec ceux des pires individus de Katapesh... C'était trop, elle n'en pouvait plus. Elle se souleva de son fauteuil afin de s'agenouiller devant et, dans le même mouvement, se prosterna, visage contre le sol.

« C'est de ma faute... je suis désolée... je n'ai pas su être à la hauteur... Si je n'étais pas là, vous ne seriez pas morts et vous n'auriez pas été obligé de salir votre honneur afin de négocier avec des gens aussi immondes... Tant de douleur... tant de souffrance... pour un caprice... Je suis désolée... je suis tellement désolée... »

Sa supplique décousue témoignait de sa détresse, elle demandait aussi bien pardon à ceux qu'elle avait entrainé avec elle dans les souterrains de Katapesh, oubliant qu'ils l'avaient fait de leur plein gré et à ceux à qui elle devait fidélité et respect et à qui elle avait failli.

La tête dans les mains, Bhaal repensait à son bref séjour dans la cuve aux parois sculptées et à ce qu'il avait entendu, à la Voix terrible et glorieuse qui l'avait secoué jusqu'au tréfonds de son âme, quand la détresse de sa compagne le fit sortir de sa torpeur et revenir parmi ceux de ce monde. Évidemment, comme d'habitude, elle endossait tout. Ce n'était pas juste.

Bouleversé, il glissa lui aussi de son fauteuil jusqu'au sol, à genoux, non pour se prosterner à son tour, mais pour partager sa peine, être à ses côtés, la relever de la grande détresse en laquelle elle se trouvait. Célestin fit la même chose à peu près au même moment. « Non, mon amour, dis pas ça, c'était pas un caprice... C'est un droit. Personne ne peut enlever à une femme libre le droit d'élever son enfant ! Et c'est moi qui t'ai poussé à le faire... A Kelmarane... C'est moi qui suis à l'origine de tout ça, de tout ce merdier... On aurait pu négocier, mais non, j'ai foncé dans le tas comme un abruti... Je nous ai tués. Je nous ai tué tous les trois. Je m'en veux tellement, putain... » Gémit-il en posant son front contre celui de sa bien aimée.

Il reporta son regard sur son ami tandis que celui-ci lui décrivait ce qui s'était produit après sa mort, se morigéant et s'accusant à son tour, jusqu'à la mention de la princesse Nefeshti. Encore une princesse ? Le gladiateur mit un instant à relier ce nom à quelque chose enfoui dans les tréfonds de sa mémoire. La princesse des templiers... Celle pour qui ils se sont battus...

Leur histoire commençait à faire sens. Quelque peu apaisé, il s'essuya les yeux et sourit à son ami. « Et c'est grâce à toi, mon biquet. Je l'ai senti quand je suis revenu. C'est toi qui m'a rappelé. Qui nous a rappelés, sans doute. Tu as peut-être fui, mais c'est en ne mourant pas en vain que tu as pu faire ce que tu as fait. Princesse Nefeshti ou pas, tu nous as tous ramenés de la mort. Tu nous as tous sauvés. »

Prince comme princesse étaient muets comme des tombes, le prince essayait, difficilement de rester impassible, tandis que la princesse tombait des nues. Jyll elle, s'était approchait de Célestin, lui tenant la main silencieusement, le regardant, émue, lui souriant dès que leurs regards se croisaient.

La princesse se releva pour prendre la parole, très mal à l'aise

« Eh bien je ...  » elle s'éclaircit la voix avant de reprendre.
« Vous, vous êtes ren, rentrés, c'est l'es, l'essentiel, je ... » la princesse ne trouvait pas ses mots, fortement réceptive à l'émotion du trio.


Le prince soupira, avant de se lever, faisant les cent pas, jouant de la main avec sa barbe.

« Le but de cette foireuse expédition était de récupérer votre fille, si j'ai bien compris, c'est en bonne voie, elle n'est donc pas si foireuse que ça. De plus, vous êtes tous encore vivants, par intelligence ou par miracle. Vous avez commis des erreurs, dont celle de ne pas m'écouter, mais les êtres supérieurs semblent vous offrir une seconde chance, à vous de comprendre pourquoi, et à tous d'en profiter. Vous aurez appris plus en une semaine que beaucoup en une vie. Faites de cet épisode de vie une force! » dit il en agitant les mains, fermant les poings devant lui, presque menaçant.
« La princesse était prêtre à se mettre à sec pour vous ramener ici, et moi aussi si l'on veut que Kelmarane ne commence pas sa vie avec des dettes. »
Il commençait à hausser le ton, et semblait s'énerver tout seul.
« Oh oui, on pourrait parler de ces mises en garde sciemment ignorées, des prises de risques sur lesquelles j'ai joué ma tête, sur les dettes que Kelmarane allait contracter pour les années à venir, du déshonneur, de la tragédie pour la Princesse, de notre honte à ne pas présenter les conseilleurs annoncés devant les Maîtres du Pacte, on pourrait parler de tout cela! » Il se radoucit immédiatement, arrêtant de marcher.
« Mais à quoi bon? Vous vouliez faire le bien. Et vous, vous vouliez récupérer votre enfant. Ces choses, vous les avez accompli. Vous avez éliminé un culte mauvais en passant. Malgré les tracas et les douleurs, vous avez fait le bien, pour Katapesh aussi, et à présent, vous tous savez ce que la princesse et moi sommes prêts à faire pour les nôtres. C'en est la meilleur démonstration, tant il était impossible de savoir que vous reviendriez.
Ce qu'il vous faut maintenant, c'est apprendre à vous ménager, à préparer, à patienter, cette guilde vous l'a appris comme une lionne l'apprend à ses petits. Je suis étonné qu'elle vous ai laissé partir, bien que si elle souhaite me voir, je suppose que c'est en lien avec ça, n'est ce pas? Vu les précautions qu'elle avait prise, je serai étonné qu'elle vous ai laissé partir sans contrepartie conséquente. »
Il réfléchissait à nouveau, assis cette fois ci.
« Princesse, pour votre protection, il faudrait dès demain, afin qu'ils se reposent aujourd'hui, affranchir officiellement Bhaal et Alia. Il est temps pour eux d'être libre pour tous, et pour vous Almah, cela constituera une sécurité. »

La princesse ne disait rien, perdue dans ses pensées, se contentant d'un hochement de tête dans sa direction, avant de finir par parler.


« Oui nous ferons cela dès demain, peut-être plutôt au temple de Sarenrae, je ne me risquerai pas à la colère des Maîtres en leur demandant une nouvelle audience.  » Son visage changea, comme pour souligner la peur, peut-être celle qu'elle avait senti face à eux.



« J'y ferai venir un prêtre d'Abadar pour une cérémonie en duo, autant que tout soit légalement parfait, et souligné. » Il s'approcha d'une cruche de vin, et commença lui même à remplir les verres, avant d'en tendre à tout le monde.
« Arrêtons de ruminer ensemble, vous le ferez bien assez entre vous. À votre retour! »
dit il en levant son verre.

Modifié par un utilisateur mardi 27 juin 2017 13:44:28(UTC)  | Raison: Non indiquée

Kardswann... Les paroles de sa compagne plongèrent Bhaal dans une réflexion tintée d'émerveillement. Le templier leur avait effectivement dit qu'il tenterait de rejoindre sa princesse, mais cela n'expliquait pas pourquoi celle-ci les avait fait revenir. Qu'elle se soit préoccupée d'Alia était compréhensible, puisque cela revenait à se préoccuper de Vardishal, mais pourquoi lui ? Et Nemlak ?

Les réactions de la princesse, et surtout du prince, le tirèrent de ses pensées. Le prince était visiblement contrarié, même s'il s'était contenu jusqu'alors. Bhaal se releva, gêné. Il se rendit compte à son tour qu'ils s'étaient donnés en spectacle avec leurs pleurnicheries. Il baissa la tête, mit les mains derrière dos comme un enfant qui recevrait un sermon et attendit la punition qui ne manquerait pas de tomber.

Pourtant, elle ne vint jamais. A la place, la colère du prince céda à la bienveillance alors qu'il pesait le pour et le contre dans leur aventure, et en concluait que le solde était positif. Bhaal le contempla avec étonnement : cet homme qui lui était apparu froid et calculateur, une créature des Maîtres du Pacte, se révélait non seulement bienveillant mais capable d'engager son honneur et sa fortune pour leur venir en aide. Cette révélation le plongea dans la stupeur.

« Princesse Almah, Prince Jawad, je... » Commença-t-il en acceptant le verre tendu par le prince, « pardonnez-nous toutes ces pleurnicheries, comme je vous disais on n'a pas eu l'occasion d'en parler entre nous et c'est la première fois qu'on meurt, alors vous comprenez... Mais il n'existe pas dans tout Katapesh de meilleurs suzerains que vous. Notre loyauté vous est acquise pour toujours, et nous espérons apprendre assez de nos erreurs pour ne plus jamais vous décevoir. Mais avant de passer à autre chose, il nous faut vous donner tous les éléments pour traiter avec cette Maysam, et pour cela vous raconter la fin de l'histoire. Je... Je vais faire court, » ajouta-t-il, gêné, car il avait bien compris que le prince s'intéressait peu à leurs jérémiades et bien plus aux faits concrets.

« Nous nous sommes réveillés ce matin même, pratiquement tous en même temps. Nous étions enfermés dans des fosses qui feraient passer les égouts de Katapesh pour un bassin d'eau claire garni de pétales de roses, et ligotés de telle façon qu'il nous aurait été impossible de nous en sortir seul. Le... capitaine de la Nef du Crépuscule est venu nous délivrer. Il était l'hôte de Père Chacal avec qui il était en tractation. Mais il avait un compte à régler avec lui et nous a demandé de lui rendre service. Il s'agissait de verser une fiole magique dans la gueule d'une espèce de larve tentaculaire, une sorte de rejeton de Rovagug si j'ai bien compris les explications de Célestin, ceci afin que la bête attaque Père Chacal pour le dévorer. En deux mots, on l'a fait, et on a pris d'assaut la caverne qui servait de temple. J'ai réglé son compte à la momie et au prêtre avec l'aide de Nemlak, nous vengeant du même coup, tandis que Célestin et Alia s'occupaient de Maysam et que la larve bouffait Père Chacal. J'aime autant vous dire que c'était franchement dégueulasse. Acculée, Maysam a du se rendre, et le capitaine est parti, enfin... a disparu avec la larve après avoir promis à Alia de lui rendre sa fille, car c'était bien à lui que Père Chacal avait vendu l'enfant il y a sept ans.

Maysam est une femme intelligente et, après notre assaut raté, elle a eu le temps de prévoir son coup et d'assurer ses arrières. Elle a prétendu avoir déposé un testament auprès des prêtres d'Abadar nous dénonçant comme ses assassins et vous comme les commanditaires. Cependant, elle s'est montré très contente de la disparition de Père Chacal et du prêtre, étant plus portée sur le profit que sur les saloperies de Rovagug. Notre intervention ayant fait d'elle la nouvelle patronne de la Source Unique, elle a estimé nous en devoir une. Donc on a négocié... On a fait valoir que ce testament était vraiment un problème pour nous, aussi a-t-elle accepté de le transformer pour ne plus nous impliquer, ni la princesse Almah, à condition de pouvoir traiter directement avec vous, Prince. Après avoir partagé le butin avec nous et, finalement, s'être montrée plutôt courtoise, elle nous a ramenés à la surface. Et nous voilà, » dit-il en écartant les bras.

« Elle attend que vous lui envoyiez un message pour lui fixer un rendez-vous afin de sceller un accord. Je dirais que ça m'a rassuré de trouver en elle une personne plutôt raisonnable, très éloignée des espèces de cultistes tarés qui traînaient dans ces souterrains. Elle m'a paru vouloir avant tout du pouvoir et de l'or... Une ambition plutôt répandue, n'est-ce pas ? »

« Prince, je ne doute pas de votre adresse aux armes, mais je suis prêt à vous accompagner pour assurer votre sécurité. Maysam a vu ce que j'étais capable de faire. Si jamais elle a une idée derrière la tête, elle y réfléchira à deux fois si je suis avec vous. Je ne crois pas du tout que ce soit un piège, mais sait-on jamais dans cette ville... Et puis, c'est vraiment la moindre des choses que je puisse faire pour commencer à solder la dette que j'ai envers vous, » ajouta-t-il en baissant la tête avec humilité.

Modifié par un utilisateur mercredi 28 juin 2017 08:04:03(UTC)  | Raison: Non indiquée