Mélys puis Jens se saisirent tour à tour du Fragment d'Avarice puis se concentrèrent sur le Sihédron reconstitué comme l'avait fait Garrath. Le monument ne dit rien à la barde mais sembla évoquer quelque chose au magicien.

« Il me semble qu'il s'agit du Phare de la Dame, » énonça Jens. « Un vestige du Thassilon qui, je crois, représente l'une des Seigneurs des Runes. Il sert actuellement de phare pour les bateaux qui s'approchent des côtes de Varisie. Si je me souviens bien, il n'est pas très loin de Magnimar mais il est situé dans le marais du Mush, un endroit pas vraiment hospitalier. »

Modifié par un utilisateur vendredi 23 juin 2017 15:56:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les quatre aventuriers décidèrent de retourner à la loge. N'ayant pas les moyens d'ouvrir les serrures des cellules, ils furent contraint de laisser les trois prisonniers inconscients à leur sort. Ils ramenèrent avec eux le derro prisonnier ainsi que Fenster "le zombi" qui avait reprit conscience. Ce dernier ne se souvenait pas très bien de ce qu'il faisait ici. Curieusement, il paraissait regretter la mort de la derro qu'il considérait comme une amie particulièrement appréciée.

En passant devant l'antre du lacédon, le mort-vivant apparut et les apostropha. « J'ai tenu ma parole, j'espère que vous tiendrez la vôtre. »

Jalkri répondit à la suite de Jens.

« Nous avons donné notre Parole, et vous avez respecté la votre, il n'y a pas de raison pour que nous nous dédisions. Soyez assuré que votre femme sera prévenue de votre mort. »

« Continuer ma triste vie, ou plutôt non-vie. Ici ou ailleurs, » répondit l'ancien marin à Jens. « Mais avec désormais l'esprit allégé en sachant que mon épouse ne se morfond plus sur ma disparition. »

Il se tourna ensuite vers Garrath. « J'ai réfléchit à ta proposition, prêtre de Torag. L'idée a fait son chemin et je pense que j'accepte maintenant d'être délivré de cette existence vile et vaine par la vraie mort. En revanche, je suis moins optimiste que toi sur mes chances de rejoindre les jardins de Pharasma. J'ai... tué bon nombre d'êtres humains pour me nourrir ces dernières années et je pense que c'est plutôt les flammes de l'enfer qui m'attendent. C'est pourquoi, je veux confesser mes pêchés et être absout avant d'être occis. Es-tu capable de faire cela ? Sinon, peut-être connais-tu un autre prêtre qui pourrait s'en charger ? »

Le nain toisa le mort-vivant quelques secondes.
« Je peux entendre ta confession, mais mon Dieu ne me donne pas le pouvoir de t'absoudre et de rendre virginale une âme qui serait corrompue... Tu n'as pas choisi d'être ce que tu es aujourd'hui et de subir les affres de la faim des goules... Du bon se trouve toujours en toi et ton âme n'a pas été complétement annihilée par les ténèbres qui ont préposé à ta métamorphose... Pourtant tu crains de payer pour tes crimes.
Tu pourrais décider de faire face à ces pêchés et d'en accepter bravement les conséquences, quelles qu'elles soient et peut-être ton absolution viendrait-elle de ce geste lui-même... Le juste chemin n'est pas toujours le plus facile... »

Le nain laissa planer le silence quelques secondes, laissant le mort-vivant méditer ses paroles dures. Puis, ses lèvres se plissèrent et il sourit :
« Mais le juste chemin n'a pas non plus à être le plus aride. J'entends ta détresse et ton désespoir et le courage que tu as de faire ce choix. Je ne puis t'offrir ce que tu demandes, mais si tu t'engages à ne plus agresser qui que ce soit, je m'engage à tout mettre en oeuvre pour trouver un saint homme ou une relique qui me permettront de t'aider à passer vers les jardins de Pharasma l'âme en paix.  »



Je te fais un jet de religion pour savoir si on peut faire sans un sort de Pénitence...

Garrath hocha la tête.
« Je comprends. Je vais tout faire pour trouver le saint homme qui conviendra.

Il te faut savoir que le pardon des Dieux nécessitera que tu te dépouilles de toute vanité terrestre et de tous tes biens, qui seront consommés dans la prière qui leur sera adressée. En outre, des composants coûteux devront être consacrés et détruits pour porter cette prière à travers les plans. Si tu as pu récupérer d'autres biens précieux sur tes victimes, confies les moi, je tâcherai de les échanger contre les composants nécessaires et s'il y a du surplus de l'offrir au culte du saint homme qui viendra réaliser cette prière. S'il n'y a pas assez, ayant donné ma parole, je consacrerai mon propre pécule à financer cette prière... »

Puis Garrath se tourna vers les autres éclaireurs et les invita à rentrer à la Loge.

« A bientôt »

L'ancien marin retourna dans le puits qui lui servait de repaire et revint avec une bourse en cuir de bonne taille. « Voici l'or et les possessions de mes victimes. Vous avez du aussi récupérer ma rapière en mithral et ma targe magique dans l'épave du Lisa-Jeanne. Vous pouvez les vendre pour payer les offrandes. Si cela ne suffisait pas, j'ai aussi cette armure et ce collier, tous deux magiques » dit-il en montrant son armure de cuir clouté et une ficelle passée autour de son cou où pendaient deux perles rouge orangé. « Je préfère les garder pour l'instant, on ne sait jamais, mais je vous les donnerai volontiers si vous arrivez à trouver un prêtre capable de me donner l'absolution. »

Les éclaireurs quittèrent ensuite le mort-vivant et l'ancien pilier et retournèrent en ville avec leur prisonnier et leur précieuse trouvaille. Sous les yeux étonnées, méfiants ou hostiles des habitants qu'ils croisèrent, surpris par la présence du derro, ils remontèrent jusqu'au manoir des Heidmarch, siège de la loge des Eclaireurs de Varisie. A leur arrivée, on prévint Sheila qui vint à leur rencontre, à la fois satisfaite de les revoir sains et saufs et désireuse de découvrir ce qu'ils avaient découverts.

Il y a pour 340 pièces d'or en monnaie diverse et bijoux dans la bourse

Le nain était heureux de pouvoir quitter les souterrains du Pilier du Corbeau et de retrouver la ville de Magnimar.
Avant de sortir du Pilier, le prêtre en appela une dernière fois à Torag pour tous les soigner, et le Dieu Forgeron répondit très favorablement à son appel et referma leurs blessures.


Le retour à la Loge le maintint néanmoins sous une réelle tension nerveuse : les Filles de la tour pouvaient finalement chercher une revanche, d'autres groupes auraient pu entendre parler de leur quête et tenter quelque chose contre eux, des malandrins quelconques auraient pu vouloir leur chercher noise.
Heureusement, le retour se passa sans heurts.

Lorsque la Capitaine de la Loge vint les retrouver, Garrath venait à peine de finir d'ôter son armure de plaques et portait encore son gambison usé et puant la sueur. Malgré son accoutrement, il salua Sheila Heidmarch avec révérence et écouta le rapport de Jalkri.
Il ajouta quelques éléments, rappelant notamment les parties non encore explorées dont une anfractuosité dont l'exploration sera réservée à des humanoïdes de très petite taille, ainsi que les menaces et dangers non neutralisés : les diablotins et leur maître.
Il parla aussi de Lockerbie, de ce qu'ils avaient fait pour lui, mais surtout de l'engagement qu'il avait contracté envers la créature. « Connaitriez-vous un prêtre suffisamment béni des Dieux pour intercéder en sa faveur auprès d'eux ? La part d'humanité qui survit au sein de cette abomination mérite d'être traitée avec humanité.  »
Enfin, Garrath, à l'instar de Jalkri, l'interrogea sur la Lady's Light.

Modifié par un utilisateur mardi 11 juillet 2017 12:19:05(UTC)  | Raison: Non indiquée