Lorenzo secoua la tête à son tour, en mimétisme du géant à la hache. « Vous n'aurez pour le moment rien de tout cela. Pas avant que nous ayons rencontré vos deux fils. De la même façon que vous voudriez vérifier les qualifications de vos ouvriers, nous voulons savoir à quoi nous attendre avec vos enfants, que nous ne connaissons pas. Et ce que vous nous en dîtes en les traitant d'idiots ne va pas en la faveur d'un bon compromis. Alors ne mettons pas la charrue avant les bœufs, voulez-vous ?

Lorsque nous les aurons rencontré, et s'ils nous conviennent, nous les embaucherons officiellement, leur procurant un travail stable. Vous vous arrangerez avec eux pour voir s'ils veulent bien vous fournir une partie de leur revenu, ce n'est pas à nous de gérer ça. Pour le reste, nous verrons ce que nous pourrons faire, sans rien garantir : le prix du bois et l'embauche d'ouvriers n'est pas de notre ressort. Mais nous savons nous souvenir de qui nous a aidé... et qui ne l'a pas fait. » termina-t-il avec un ton ferme.

En voyant débouler les deux toutous du fou, Bronto se retint d'éclater de rire. Satisfait ! De quoi ? En plus, pour ce bouseux, les deux débiles juniors qui avaient répondu à son coup de sifflet étaient la crème de l'humanité ! La famille Salvucci vivait des instants surréalistes. Et dire qu'ils venaient de se taper vingt minutes de balade nocturne en forêt et qu'ils en auraient autant pour admirer ces deux spécimens ! Allait-il falloir les payer au poids ?

Modifié par un utilisateur vendredi 11 août 2017 18:54:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Deux. Ploucs. À les voir, c'est comme si le mot avait été spécialement inventé pour eux. On ne peut pas dire que l'enthousiasme se lisait sur le visage de Gratiano mais son habitude des bonnes manières lui arracha un sourire de politesse. Il n'eut même pas la force d'incliner son visage en guise de bonjour, ce qui, vu le peu de manières du duo, n'avait certainement même pas été remarqué.

Plus les secondes passaient, plus le barbare se disait qu'il serait préférable de mettre immédiatement un terme à ces trois existences misérables. Comment le baron pouvait-il espérer triompher des serviteurs de la Gourde si les seules recrues dont il disposait étaient de cette veine ? En face, se trouvaient la prêtresse, ses fistons, le barde... Que des gens dont l'idéal ne tenait pas la route mais qui n'étaient pas des abrutis finis ! La famille Salvucci serait-elle suffisante pour compenser pareil recrutement ?

Bronto avait une forte envie de hurler. Polux ! Adam ! Aux pieds ! Mais la blague passerait probablement mal. Il lui tardait de quitter ce coin pour ne plus jamais y remettre les pieds ! Afin de pousser tout ce petit monde vers le départ, Bronton suggéra. « Bien ! Si tout le monde est d'accord, je propose de nous mettre en route sur le champs. Nous avons du travail qui nous attend en ville ! »

Lorenzo regarda sa sœur partir, donnant le signal du départ. « Restez avec votre père, nous avons encore à faire. Nous reviendrons vous chercher plus tard. Merci de nous avoir reçu Joe. »

Il se détourna à son tour, s'éloignant des trois imbéciles. Les fils de Joe éaient deux montagnes de muscles sans cerveau. A quoi allaient-ils bien pouvoir les employer ? Et leurs services vaudraient-ils ce qu'ils devront les payer ? Il fulminait intérieurement : n'y avait-il dans cette cité que des abrutis et des traîtres ?

Il se tourna vers Cimri, le regard froid. « Sur quatre personnes énoncées, un semble à peu près tenir la route et va s'occuper de la prison. Le second est un mage reclus qui nous est totalement inutile en l'état. Et les deux derniers sont des tas de muscles totalement abrutis, dont je ne suis même pas sûr qu'ils comprendront les ordres. Alors dis-moi, le cinquième, Ivon, il y a une chance qu'il soit à la hauteur de nos espérances, ou on va encore perdre notre temps avec un dégénéré ? »

Lorenzo leva les yeux au ciel. « Eh bien, ça promet ! J'ai presque hâte d'être à demain pour voir à quel énergumène on va avoir à faire... » laissa-t-il tomber. Le plus rageant dans l'histoire était sans doute que Cimri avait raison : de ce qu'il avait vu, elle devait être parmi les personnes les plus intelligentes et compétentes prêtes à se mettre au service du baron... Ce qui ne laissait rien présager de bon pour la suite !

Tout en marchant, il observa la ville endormie. Les choses allaient bouger, il le sentait. Les suivants de la prétendue héritière étaient déjà à l'œuvre et avaient une longueur d'avance sur eux. C'est pourquoi même s'ils s'entouraient d'abrutis et d'incompétents, ce serait toujours des tas de muscles qui pourraient s'avérer utiles si les choses tournaient mal... Tant qu'ils resteraient loyaux.

Enfin, ils arrivèrent à leurs chambres. Comme d'habitude, il se rendit dans celle de sa sœur pour l'aider à se défaire de son armure.

Alors que Cimri parlait, Soredamor serrait les dents, se retenant une fois de plus de ne pas la pulvériser à grands coups de masse tant la morgue de la jeune fille l'exaspérait. Pourtant elle devait reconnaître qu'elle n'avait pas tellement tort, ce qui redoublait sa colère. Pas encore... bientôt je pourrais la tuer mais pas encore, elle est encore utile. Prie le Seigneur Asmodeus de continuer à l'être ou je ne te donne pas cher de ta vie.

Elle acquiesça sèchement à la proposition de Gratiano et s'avança vers leur auberge.

Arrivée dans sa chambre, elle commença à la parcourir de long en large à pas furieux, elle avait trop de frustration à évacuer sans le pouvoir. Il ne tiendrait qu'à elle, la ville brûlerait déjà dans les flammes purificatrices mais elle devait se contenter de faux semblants et des demeurés de la ville.
Elle avisa un petit flacon de parfum posé sur la coiffeuse, le saisit et le lança de toutes ses forces contre le mur qui lui faisait face juste à côté de la porte qui s'ouvrait alors que le flacon explosait en millier d'éclats. Le parfum envahit la pièce d'une odeur forte et tenace, Lorenzo la regardait, un léger sourire aux lèvres, fermant la porte derrière lui.

Modifié par un utilisateur dimanche 3 septembre 2017 21:05:22(UTC)  | Raison: Non indiquée

Cimri sembla réconfortée par les paroles de Bronto et sa moue se transforma légèrement en un petit sourire.
« Ouais, j'comprends bien, mais moi aussi j'suis frustrée par tout ça ! Et j'ai l'impression qu'ta soeur m'en veux perso alors que j'fais mon possible pour tout arranger !
Mais merci pour tes mots Bronto, t'es un gars sûr. »
Elle serra la main à ce dernier, lui fit un dernier petit signe et rentra vers la Maison de Cendres.

Modifié par un utilisateur mardi 5 septembre 2017 09:40:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gratiano commença sa journée en prière et recueillement, à la lueur d'une bougie au dessus de laquelle il passait sa main à chaque fin de chapitre, frémissant sous la caresse du feu. Il rejoignit ensuite sa famille pour manger, quand Cimri débarqua avec ses nouvelles.

«  Salut Cimri. La journée d'hier ne fut pas si mauvaise avec le recul, tentons de faire de cette journée quelque chose de plus prolifique. » dit il en se tournant vers ses ainés, comme pour attendre leur consentement.

Après quelques minutes de marche pour atteindre les flancs de la rivière du Murmure et les docks où se trouvaient les entrepôts de l'entreprise de Mr Ingo.

Une nouvelle barge y était actuellement amarrée et malgré l'heure matinale 2 dockers faisaient déjà des aller-retours entre elle et l'un des entrepôts.
Un homme fin et élancé, bien habillé, fumant ce qui semblait une longue cigarette supervisait les opérations et se dirigea vers vous directement, Mr Ingo, son visage tout sourire.


« Mes amis ! » S'écria-t-il une fois assez proche.
« J'ai cru comprendre que vous aviez pris les reines de la ville au nom du Baron ? Quelle chance pour nous et pour sa prospérité ! Maintenant que cela est officiel, j'ai une proposition commerciale à vous faire. » Il regarda autour de lui et invita le groupe à se rendre dans sa maison.
Il les fit pénétrer à l'intérieur, dans un large bureau aussi simple que bien rangé.
« Comme je vous l'avais dit à notre première rencontre, je suis à l'affut de toute opportunité commerciale et je pense que je peux vous être utile dans votre désir de remettre sur le droit chemin notre belle ville.
De nombreux courriers passent par moi et contre une modique somme hebdomadaire, disons 10 pièces d'or, je peux filtrer ces derniers et m'assurer que les plus compromettant viennent entre vos mains. Mes dockers sont aussi très bavard et je récolte de nombreuses rumeurs que je serai en mesure de vous rapporter.
Qu'en dites vous ? »

Modifié par un utilisateur jeudi 7 septembre 2017 14:58:17(UTC)  | Raison: Non indiquée