L'osirien poursuivit son innocente discussion avec Jairess. Sa stratégie restait de paraître à sa place, à l'endroit et en l'instant présent.

« J'espère que les boutiques seront bien achalandées. »

Modifié par un utilisateur dimanche 6 août 2017 17:02:19(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jairess poursuivait sa route, avec ses compagnons, se répétant souvent pour elle-même le nom de la nouvelle identité qui se trouvait sur ses nouveaux papiers. Elle prenait également soin de se répéter le nom de son faux époux. Elle répondait au badinage de ce dernier comme elle l'avait fait depuis le début. C'était la meilleure façon de rester dans son rôle.

Elle faisait confiance à Ringeirr et suivit ses indications en continuant d'avancer. Faisons de notre mieux et pour le reste, advienne ce que voudront les dieux. Elle plaqua fermement ses mains sur les brides de son sac-à-dos, au cas où les individus encapuchonnés - qu'elle n'aurait pas remarqués sans l'intervention d'Aergnaeroka - auraient eu l'intention de commettre un larcin.

Aergnaeroka fouilla dans ses poches à la recherche des papiers qu'avait fourni le faussaire tout en espérant que celui ci avait fait du bon travail.

Sans un mot elle tendit ceux ci à la créature qui avançait sa main.


+4 vigueur, +5 tenue polaire, +2 Oushanka

Le "noble styliagi" interrompit son incessant babil et toisa un instant les gardiens qui avaient osé couper sa route. Puis il sortit ses papiers qu'il donna à Ortog pour qu'il les transfère au miroir sur pattes. Il salua cependant courtoisement ces derniers.

« Messieurs. Si ces procédures sont fastidieuses, au moins nous sentons-nous en sécurité en votre présence. Vous êtes bien braves. »

es créatures artificielles saisirent les documents que le groupe leur tendait.

Difficile de déchiffrer les expressions d'un visage de verre complètement lisse.
Les homme-miroirs étaient ils entrain d'analyser les faux-papiers, ou au contraire observaient ils les intrus s'étant introduit frauduleusement dans Trôneblanc ?
Comment savoir si les contrefaçons étaient entrain de les berner ou si au contraire elles n'avaient pu tromper leur vigilance ?
Les créatures étaient elles entrain de contacter leurs maîtres et d'appeler les renforts ?

En tout cas, les minutes s'écoulaient. De trop longues minutes...
Ringeirr attendait patiemment, dissimulant tant bien que mal sa nervosité.
Mais qu'en était il des héros de Heldren ?

PJ, déplacements, Trône-Blanc

Jairess était fort inquiète, mais elle tenta néanmoins de continuer à jouer son rôle au mieux. Après que le contrôle ait déjà duré deux ou trois minutes sans que le groupe puisse comprendre vraiment ce qui prenait autant de temps, la sylphe se mit à discuter avec Akin, comme si tout était normal, tentant de montrer par là qu'elle ne s'inquiétait pas. Elle ne parlait pas extrêmement fort, car elle ne pensait pas que des gens contrôlés de la sorte se mettraient à rire à gorge déployée, mais elle entreprit une banale discussion pleine de frivolités, et ce à voix mesurée - audible par les homirroirs, mais pas envahissante.
« Au fait, très cher, pensez-vous que la tenue dont je vous parlais tout à l'heure ne serait pas encore plus seyante en bleu roi? Vous savez que ma mère adorait cette couleur, et même si elle n'est plus de ce monde, il est très probable qu'elle aurait été de mon avis. Mais si bien sûr vous pensez que le carmin me sied mieux pour cette occasion précise, je me rangerai à votre avis, vous avez un goût très sûr pour ces choses, je dois le reconnaître... »

Modifié par un utilisateur jeudi 24 août 2017 16:00:21(UTC)  | Raison: faute de frappe

ertains alimentaient leurs bluffs, d'autres compartimentaient leur esprit contre les intrusions mentales. Mais alors qu'ils commençaient à envisager le combat après de longues minutes d'inspection qui semblèrent interminables, les homme-miroirs rendirent les papiers à leurs propriétaires et s'écartèrent du passage.

Était ce un stratagème pour tromper la vigilance des intrus, ou les faux documents avaient ils remplis leurs fonctions ?

Le doute planait dans les pensées lorsqu'une froide voix télépathique résonna dans leurs têtes :

« - Nous vous rappelons qu'il est strictement interdit de danser en public ! »

Ringeirr frissonna et acquiesça aux deux humanoïdes.
Puis il rangea les papiers dans la poche de son manteau et reprit sa route, tout en se retournant pour voir si le reste du groupe suivait.

PJ, déplacements, Trône-Blanc

Enfin, après avoir prit un malin plaisir à faire attendre le groupe dans la totale ignorance de la situation, les hommes à face de miroir avaient fini par s'éloigner. Le paladin attendit suffisamment pour espérer être seuls puis il regarda tour à tour ses compagnons ainsi que leur guide. « Bien content qu'ils se soient éloignés. J'imagine que s'ils avaient ressenti quoi que ce soit de louche, ils auraient rameuté la garde. Mais j'avoue ne pas me sentir rassuré. On file d'ici ! Enfin, si nos bons maitres sont d'accords, bien entendu ! »


Marcher dans la neige.

Jairess hocha la tête aux propos de ses prétendus gardes du corps puis prit son ton le plus autoritaire pour ordonner que l'on se remette en route sans plus attendre. Elle était fort inquiète mais tentait de n'en rien laisser paraître. Les faux-papiers semblaient avoir fait leurs preuves, au moins temporairement, mais la sylphe se demanda si tous les contrôles prenaient ce temps-là et, dans le cas contraire, ce qui avait occasionné un tel zèle de la part des homiroirs. Mais comment savoir...

Une fois qu'elle fut certaine que personne ne les écoutait elle demanda à ses compagnons: « Danser en public? Quelqu'un a compris l'allusion? »

Modifié par un utilisateur mercredi 30 août 2017 16:05:27(UTC)  | Raison: Non indiquée

ingeirr aussi semblait un peu moins tendu. Quant à cette histoire de danse, l'oncle de Nadya se contenta d'hausser les épaules :



« - Les stilyagis sont connus pour leurs excentricités et leurs pratiques de coutumes totalement étrangère à l'Irrisen. Il ne serait pas étonnant que ces hommes-miroirs soient tombés récemment sur un de ces groupes entrain de troubler l'ordre public en dansant ou je ne sais quoi d'autres.
Sinon, je vois pas pourquoi ils nous auraient avertis à ce sujet... »

L'homme marmonna une série d'injures à l'encontre des créatures puis se remit à marche, invitant les autres à le suivre.



Les héros de Heldren finirent par quitter le quartier des Hurlements pour une partie de la ville un peu plus fréquentée, et plus chic. Les petites maisons serrées et mal entretenues qu'ils avaient vu près des remparts firent place à des habitations de plus en plus grandes, voir à quelques somptueux hôtels particuliers.
Les rues s'enrichissaient maintenant de boutiques et de commerces, dont certains luxueux, et de la population qui va de paires.
Cette dernière se diversifiait de plus en plus, et il n'était désormais plus rares de croiser des groupes de monstres et d'humains richement vêtus, dont certains à la peau très blanche. Fées, trolls, loups arctiques et parfois même quelques géants, arpentaient les rues au même titre que les jadwigas. Leur présence au sein d'une même civilisation aurait presque pu éclipser celle des malheureux ulfes esclaves qui les suivaient dans leurs sillages, soumis et obéissants au moindre caprice de leurs propriétaires.
De temps à autres, on entendait un cri suppliant ou de douleur, et l'on assistait alors au châtiment sanglant d'un maître sur sa possession à cause d'un mécontentement ou par simple amusement. Le corps était alors rapidement débarrassé par un membre à la livrée de la garde hivernale, quand il n'était pas simplement dévoré sur place. Ne restait alors qu'une trace rosâtre dans la neige, sinistre marque du quotidien des pauvres classes face à l'indifférence des riches dans la cité de Trôneblanc.

Malgré quelques regards appuyés, personne ne vint stopper la progression du groupe conduit par Ringeirr.
Il se dirigeait droit vers le Sud-Ouest lorsqu'une série de barrages l'obligea à faire un grand détour pour reprendre la direction souhaitée. De nombreux groupes d'hommes et de trolls de glace armés de la garde hivernale condamnaient l'accès à toute une partie de la ville, dont les panneaux indiquaient la direction de la Place du Marché. Le contretemps était minime, mais le nombre de soldats et leur vigilance avaient quelque chose d'inquiétant, surtout que de lourds nuages immobiles assombrissaient la zone derrière eux, où l'on pouvait apercevoir d'immenses conifères dépasser des maisons, parfois depuis les maisons. Leur guide resta un moment interdit devant le spectacle, mais craignant d'attirer l'attention, se remit en chemin sans un mot.



Ringeirr s'arrêta finalement devant un petit bâtiment estampillé "Bains publics", fréquentés visiblement par des étrangers à la cité et des ulfes richement vêtus. Jetant un coup d'oeil aux environs pour vérifier que personne ne les surveillait, il s'adressa ensuite au groupe :



« - Bon... on s'en est bien sorti et nous voilà arrivé.
Je vais maintenant vous présenter à celle qui dirige les hérauts du retour de l'été à Trôneblanc.
Vous lui raconterez votre histoire et puis... ben... vous vous arrangerez avec elle.
A partir de là, je peux plus grand chose pour vous. »

PJ, déplacements, Trône-Blanc