Dyrza hésitait. Profondément. Dorian avait clairement longuement réfléchi à son projet, et il avait une argumentation convaincante, mais ce qu'il proposait était extrêmement dangereux et elle était loin d'être convaincue que cela marcherait aussi bien qu'il l'espérait. Peut être Desna pouvait elle l'aider? Cherchant une réponse, elle tira son jeu du Tourment.
« Tu viens d'évoquer Desna, et je dois admettre que son avis m'intéresserait. Je vais lire les cartes. J'ignore si leur réponse nous sera utile, mais elles ne m'ont jamais trahi. »

Elle tira neuf cartes, face cachée, et les révéla une par une.
« Tout d'abord...le passé. Peut être que cela pourra apporter un nouvel éclairage sur la situation. En premier lieu... »

Elle révéla une carte portant l'image d'une jeune femme dansant gracieusement au milieu de sphère nébuleuse, une représentation de la danse des sphères célestes...

« La Dance. D'après son placement, elle est extrêment importante, c'est une correspondance parfaite...Elle représente une situation complexe et délicate, qui nécessite la coopération de tous afin de ne pas s'effondrer et de demeurer gracieuse. Il semblerait que Desna nous encourage à passer outre nos dissenssions internes. Elle nous rappelle que c'est en coopérant les uns avec les autres que nous sommes arrivés jusque là. »

Elle tira ensuite une carte plus sinistre, portant une lame dégoulinant d'une substance verte, visqueuse.

« La Morsure du Serpent. Elle est la marque d'une idée ou d'un pouvoir de sinistre nature, de la discorde et du poison. Etant donné le sujet qui nous intéresse...je pense qu'elle représente la discorde qui a secoué les gangs par le passé, les dissensions qui règnent parmi eux. »

Enfin, la troisième carte du passé était marquée d'un symbole de Kintargo, les rideaux d'un théâtre…
« Le Théâtre. Elle représente une prophétie, mais elle est hors d'alignement, ce qui signifie que la prophécie est probablement peu fiable. Là...peut être qu'il s'agit de notre prédiction d'échec lorsque Dorian nous a quitté la première fois. Force est de constater qu'il s'en est mieux sortit que nous ne le pensions...sauf au niveau de ses talents de diplomate, mais bon, Desna elle-même n'est pas parfaite. »

Elle passa ensuite à la colonne centrale.
« Le présent maintenant… »

La première carte représentait un sphinx assoupit sur fond de sable.
« Le Désert. La marque d'une mauvaise passe, ou d'un passage difficile. Celle là fait sans aucun doute référence à nos difficultés actuelles à tomber d'accord, mais surtout les problèmes que rencontre les gangs en ce moment. Peut être que tu as sous-estimé la gravité de leur situation, Dorian. »

La seconde carte était marquée de la main d'un malheureux voyageur en train de se noyer dans un marécage, amené sur des chemins traitres par les lueurs colorées brillant dans la nuit.

« La Lanterne du Démon. Elle marque une situation impossible, inextricable. Je crois que nous sommes dans cette situation justement: il n'y a pas de solution, ou en tout cas, pas de solution idéale, apparemment. »

Enfin, la troisième carte représentait un crocodile vêtu d'un costume de bonne coupe, piétinant un homme réduit en esclavage.

« Le Rakshasa. La marque de l'esclavage et du contrôle mental. Hum...Là, je pense qu'il s'agit de l'influence des Thrunes sur notre situation. Après tout, nous avons encore du chemin à faire avant de libérer la cité de leur joug. »

La troisième colonne, celle du futur, était la dernière encore dissimulée. La première carte que tira Dyrza représentait un homme jonglant avec divers objets insolites.

« Le Jongleur. Au moins, il n'y a pas de doute possible en ce qui concerne celle là. Le destin et la chance sont de notre côté. C'est bon signe. »

La seconde carte future représentait une monstruosité infernale dévorant un homme.
« Le Fiélon. Cette carte est une porteuse de calamité, et représente la mort de nombreuses personnes, dans une catastrophe...ou un diable dévorant la masse des innocents. Barzillai Thrune? Si tel est le cas, il est peut être plus dangereux encore que nous ne le pensions. »

La dernière carte représentait un homme portant une cape, tirant une clé passe-partout de son manteau…
« Le Serrurier. Celui qui détient les clés de l'avenir. Les clés pour que nous révélions notre nouvelle destinée. Celle là aussi est un bon signe.  »

La cartomancienne réfléchit quelques instants.
« Les cartes sont un peu floues, je dois le reconnaitre, mais elles nous préviennent que la prophétie est délicate à réaliser. Le passé nous rappelle que notre unité fait notre force, là où les gangs sont divisés, cela nous donne un avantage. Si je me fie aux cartes du présent, la situation n'a pas de solution idéale, mais les gangs traversent une mauvaise passe, à cause du joug des Thrunes, cette même tyrannie qui nous affecte tous. Enfin, le futur à l'air de nous sourire: le destin est avec nous, et ce projet pourrait bien être une des clés pour éviter une catastrophe. »
Elle haussa les épaules.
« C'est une interprétation, le Chant des sphères est mystèrieuse, mais il semblerait que ton idée a du mérite, Dorian. Cependant, gardons à l'esprit qu'il n'y a pas de bonne solution à notre situation...et que de traiter avec les gangs est sans doute le moindre mal. »

Modifié par un modérateur dimanche 6 août 2017 14:35:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gravius comprenait que le sujet de la réunion de la pègre représentait un travail de long haleine pour le jeune Dorian. Mais mettant tout en balance, l'acteur ne pouvait s'empêcher de conserver des doutes. Essayant d'expliquer ses réserves avec diplomatie, il commença par s'appuyer sur l'intervention de Hetamon après avoir jeter un oeil dehors. « Vous avez raison. Certains gangs pourront nous être utiles. Mais nous devons rester prudent. »

Félicitant Dyrza pour sa lecture des cartes et aussi sa volonté de discuter, il poursuivit sur le même ton conciliant : « Amélys, ta lecture des cartes était bluffante et elle nous a mis en garde contre certains écueils. J'en retiens principalement un : en tant que Corbeaux d'Argent, nous devons travailler de concert si nous souhaitons réussir à nous débarrasser de cette tyrannie. Néanmoins... »

Et là, Gravius se tourna vers Dorian : « ...il ne faut pas faire de plans sur la comète en pensant que les gangs représenteront notre solution miracle. » Connaissant l'animal pour son côté explosif, le jeune homme essaya d'expliquer en détail sa position afin qu'elle soit compréhensible de tous, et surtout de l'adolescent. « Ce que je veux dire par là, c'est que si votre mémoire vous est aussi fidèle que la mienne l'est pour moi, vous vous rappellerez qu'il n'y a pas si longtemps, le seul gang digne de ce nom sous notre précédent Seigneur Maire était les Serres de la Rivière. Les Plumes Rouges (dont nous nous sommes débarrassés) et les autres petits gangs se faisaient discrets. D'ailleurs, les Crânes Borgnes n'étaient même pas là avant la disparition de Jilia Bailinus.

Vous ne devez pas surestimer le pouvoir qu'on veut bien accorder aux gangs. Certes, certains ont gagné en puissance et en influence. Certes, certains sont maintenant capables d'actions d'envergure ou disposent de ressources intéressantes de mon point de vue. Mais ils doivent à peine se compter sur les doigts d'une main. » Gravius avait souligné là le premier point qu'il fallait retenir. Proposer à tous les gangs de s'asseoir à la table ne permettrait pas forcément d'en tirer une aide substantielle, et ça, quelle que soit la récompense proposée. Loin de là ! À ses yeux à lui, mieux valait ne cibler qu'un gang ou deux, et leur proposer un marché intéressant plutôt que de s'adresser à tout le monde à la fois. Stratégiquement, cette approche présentait plus d'intérêts pour les Corbeaux.


Il poursuivit en revenant également sur l'intervention de la tieffeline à la peau rouge. « Lina a également souligné un autre point important : la différence d'objectifs. Ok, certains gangs sont certainement le résultat de la politique de Barzillai Thrune. Il n'empêche qu'une fois engagé sur la voie du crime et des délits, certains y prennent goût et n'hésiteront pas à planter des couteaux dans le dos pour obtenir plus de pouvoir. Livrer des quartiers au bon vouloir des gangs les renforceraient, et nous aiderait si ceux-ci se comportaient en alliés. Mais rien ne nous dit qu'ils respecteraient leur parole à terme. Et alors, qui sait dans quelle situation catastrophique nous nous retrouverions ?

Ce que je veux dire, c'est que proposer une alliance à travers un marché alléchant ne fera pas des gangs des alliés fiables, et ne les rendra pas plus dociles pour autant. Nous les rendrons certainement encore plus forts, mais aucune garantie (autre que leur parole) d'obtenir ce que nous attendions. Et je n'évoque même pas la possibilité pour eux de nous trahir...

Au delà de ce problème, imaginons que cela marche. On propose à tous les gangs de se rassembler. On met le marché sur la table et certains acceptent parce qu'ils ont trop à gagner. Rien ne nous dit qu'ils travailleront avec nous ou entre eux que ce soit par ego, par méfiance, ou par intérêt, malgré notre bonne volonté. » Gravius était certain que Dorian sous-estimait radicalement les dangers de cette manœuvre, et surestimait grandement les bénéfices à en retirer.


Ayant exposé tout cela avec calme et des arguments qu'il trouvait solides, Gravius se décida enfin à affronter la question d'une coopération avec les gangs de front. « Sarenrae m'en soit témoin, Dorian, je suis prêt à faire preuve de compassion et de pardon envers mon prochain. Mais je ne suis pas encore près à proposer un marché aussi juteux que celui que tu envisages aux gangs. Pas si c'est pour se retrouver avec une ville qui ne sera plus que l'ombre d'elle-même une fois que nous nous serons débarrassés des Thrunes ! » Sa voix s'était involontairement élevée à mesure qu'il faisait cette déclaration.

Essayant de reprendre le contrôle sur lui-même, il essaya d'apporter une ouverture au dialogue. « Écoute, l'Artiste, je sais qu'on veut tous la même chose. Mais le mieux que je puisse accepter, c'est de proposer une amnistie en échange d'une coopération, une fois que nous aurons atteint notre but. Avant ton intervention, je n'aurai même pas imaginé travailler avec des gangs, mais la prophétie d'Amélys m'a convaincu de faire un pas vers toi. C'est maintenant à toi de faire un pas dans ma direction pour trouver un terrain d'entente. Je suis prêt à me salir les mains s'il le faut pour que vous n'aillez pas à le faire et que ma ville retrouve son éclat d’antan. Mais je n'accepterai jamais de livrer ma ville à l'anarchie ou à la loi du plus fort. Sinon, tout ce que nous aurons entrepris n'aura servi à rien. »

Gravius avait joué carte sur table avec les autres personnes présentes dans le magasin, et il espérait que son honnêteté payerait auprès de Dorian.

L'acteur avait eu peur de faire repartir les brasiers (pas tout à fait éteints) de la colère et de la dispute précédente. Mais apparemment, l'adolescent avait changé depuis qu'il avait quitté les Corbeaux. Il avait gagné en maturité et il avait également appris à mettre de l'eau dans son vin. C'était un constat agréable à faire pour qui le connaissait depuis un certain temps. Lâchant intérieurement un soupir de soulagement, Gravius acquiesça, trop content d'arriver à une conclusion satisfaisant tout le monde présent : « Parfait ! Dans ce cas, ça me va. Nous réglerons le reste lors de cette fameuse réunion. »

Revenant vers Hetamon et son rituel, l'acteur reprit : « Je vous remercie de votre patience. Nous pouvons à présent nous consacrer à votre casse-tête si tout le monde est d'accord. Nous assisterons à l'interrogatoire, mais avant cela, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur sœur Myrletta ? Qui était-elle ? Enquêtait-elle depuis longtemps sur cette affaire de meurtres en série avant sa mort ? Et où a t-elle été retrouvée exactement ? »

Caliban s'approcha du corps ; avec respect ; avant de commencer à chercher la cause la plus probable de la mort.

Une fois cette tâche accomplie il se retourna vers les autres :

« Bien je suppose qu'une des choses qui pourrait nous aider serait de savoir si elle a vu le visage de son agresseur; ainsi l'on pourrait avoir une bonne idée de sa race; son âge et d'autres éléments qui nous aideront à le traquer.

Qu'en pensez vous ? »

Modifié par un utilisateur lundi 14 août 2017 08:36:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le cadavre de soeur Myrletta était... perturbant à examiner. La jeune femme était elle aussi une tieflinne, mais les marques de son ascendance étaient plus que discrète: des écailles le long de la poitrine, et des iris fendues d'une pupille verticale. Mais les blessures étaient on ne pouvait plus évidentes. Caliban et Dyrza comptèrent à eux deux 37 plaies, réalisées à l'aide d'une arme légère, vraisemblablement un kukri, une lame courbe originaire de Vudra, et rare dans l'archiduché de Ravnel.

Connaissances (mystère) DD20



Hetamon secoua la tête.
« Je l'ignore. Je suppose qu'elle était en train de venir jusqu'ici, mais en dehors de cela...Mais nous allons pouvoir lui parler directement. »
Il dégagea un pendentif en forme de rose sanglante, le symbole sacré de Milani, et serra fermement le poing sur lui. Il posa une main sur le front pâle de Myrletta et entama une prière.
« ಮಿಲಾನಿ, ಹುತಾತ್ಮರುಗಳ ಕಮಾಂಡರ್, ಮುಗ್ಧ ಮತ್ತು ಕ್ರಾಂತಿಯ ಮೊದಲ ರಕ್ಷಿಸುವ, ನಾನು ವಿನಮ್ರ ವಿನಂತಿಯನ್ನು ನೀವು ಪರಿಹರಿಸಲು. Myrletta, ನ್ಯಾಯದ ದೇವತೆಗಳ ಸೇರಿದರು ನಗರದ ಹಾಲಿ ಬಿದ್ದ, ಆದರೆ ಹೇಡಿಗಳ ಕೊಲೆ ಅಲ್ಲ. ನಾನು ಅವಳ ಮುಸುಕು ಮೂಲಕ ನಮಗೆ ಮಾತನಾಡಲು ಅವಕಾಶ ನೀವು ಬೇಡು, ಇದು ನ್ಯಾಯವನ್ನು ಮತ್ತು ಈ ನಿಕೃಷ್ಟ ಕೊಲೆಗಾರ ವಿರುದ್ಧ ತಮ್ಮನ್ನು ರಕ್ಷಿಸಿಕೊಳ್ಳುವ ಸಾಧ್ಯವಿಲ್ಲ ಕಾಪಾಡಲು ನಮಗೆ ಸಹಾಯ ಮಾಡಬಹುದು. »

Céleste


Le corps s'anima avec un hoquet brutal, s'arquant sur la table malgré son linceul. Elle claqua des mâchoires, alors qu'Hetamon s'efforçait de la calmer. Elle finit par cesser ses convulsions, et Hetamon put lui murmurer la première question à l'oreille.
« Myrletta...si tu m'entends...décris nous ton meurtrier. »

Le cadavre prit une inspiration sifflante, et se mit à parler d'une voix monocorde.
« Il était...tard...presque...minuit...pas bien vu...Homme, un varisien...Et sa lame...rouge...rouge sang, qui brillait dans la nuit. Il avait...tablier cuir...et une armature en métal...cuir...jambe droite. Boiteux. Et une odeur...rance...fromage et urine...bizarre... »

Hetamon, intrigué, poursuivi.
« Et que faisais tu? »

Le cadavre répondit à nouveau, plus laborieusement, sa voix plus faible.
« Marchait...était en route vers Toits-Rouges...boutique...rendez vous...prit un raccourci, mais il...dans la ruelle... »

Dos au mur, Dorian observait et écoutait de manière faussement distraite. Cette affaire de tueur dans les toits rouges, il en avait entendu parlé à la Murène Sanglante et cela le préoccupait de plus en plus. Si les Corbeaux d'Argents comptait l'aider, il fallait bien montrer de la bonne volonté de son côté également.

« Je vous répète ce que je sais sur ces meurtres, y a déjà eu au moins trois victimes, mais selon les diverses rumeurs de poivrot, ça monte jusqu'à douze. Elles ont toutes été poignardées de nombreuses fois, et le mode opératoire rappelle celui du défunt Professeur Mangvhune, le Boucher de la Colline du Temple, exécuté pour ses crimes il y a près d'un siècle et j'vous laisse imaginer à quel point ça parle de fantôme dans ce genre de cas. Peut-être qu'on pourrait commencer par là ? Doit bien y avoir un Elfe dans le coin qui a connu cette époque ? Peut-être qu'un fan est retombé sur de vieux articles et qu'il commet des meurtres dans la même veine pour épater la galerie. Ce professeur à peut-être une descendance prête à nous en dire plus.
Concernant son arme, j'peux aussi me renseigner si un kukri rouge sang a été vue ou refourgué y a pas longtemps,
ça doit se savoir. »

La prêtresse fut stupéfaite en voyant les blessures. « C'est un kukri qui a fait cela. Et il devait être magique, c'est sur; les marques ne trompent pas. »

Puis elle écouta les réponses aux question d'Hetamon, et Dyrza était surprise. C'était un meurtre gratuit, sans aucunes raisons. « Tout ceci est assez étrange. Et perturbant. Je pense que le mieux serait de se renseigner en détails sur le Boucher de l'époque, comme le suggère Dorian. Et d'aller sur les lieux des meurtres. »
Mais la jeune femme avait également d'autres choses en tête. « Mais il faut que l'on se décide. On enquête sur cette affaire ou on termine avant l'exploration des Osselets? Je pense que le mieux serait que nous finissions aujourd'hui l'exploration afin de nous concentrer sur cette affaire de meurtres dès demain. »
Elle espérait que les autres aillent dans son sens. Elle regarda Hetamon. « Vous pouvez encore lui poser des questions? »

Modifié par un utilisateur mercredi 16 août 2017 10:26:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Hetamon plissait les yeux, quelques gouttes de sueur perlant sur son front écarlate alors qu'il se concentrait pour maintenir le sortilège.
« Le sortilège est en train de céder, dame Amélys. Je peux encore lui poser une question, mais je ne pourrais pas la retenir très longtemps... »

Gravius répondit tout d'abord à Syla au sujet du Boucher : « Bah, tu sais, c'est un événement qui remonte à loin. Mais si j'en crois les histoires que mes parents me racontaient petit, Alander Mangvhune a été jugé puis exécuté sur la place publique. C'est surtout parce que l'histoire était morbide et a fait grand bruit que les gens en parlent toujours comme d'un croque-mitaine. D'ailleurs, si tu te rappelles, lorsque nous nous sommes occupées des fées des dents dans le quartier des tuiles rouges, les bruits faisaient déjà mention du fantôme du Boucher. Au final, quand nous avons rétablis la vérité, celle-ci était bien différente. »

Puis, voyant que Dyrza ne trouvait pas d'autre question à poser, Gravius prit l'initiative de suivre la direction donnée par la demi-elfe. « Hetamon, Alice a raison. Cette arme doit être particulière. Peux-tu demander à Myrletta si la l'arme lui semblait magique ? Le fait que la lame soit rouge n'est sans doute pas qu'un détail... » Un coup dans l'eau valait mieux que pas d'essai du tout. Il serait toujours temps de cogiter plus tard sur les indices qu'ils avaient récolté.

Dyrza réfléchissait. Ils avaient eu quelques informations sur ce fameux meurtrier, mais cela restait léger. Mais au moins, ils avaient un point de départ grâce aux renseignements de Myrletta et à la mémoire de Gravius. « Je ne sais pas si nous nous en sortirons, mais nous ferons notre possible. Il est impensable de laisser en liberté un telle assassin. »

Elle regarda ses compagnons. « Nous allons réfléchir à votre proposition. Une discussion entre nous s'impose. J'espère que quelque chose de positif en sortira. »