Le sommeil fut salvateur. A son réveil, la migraine d'Aneelah n'était plus qu'un désagréable souvenir, elle mangea un petit déjeuner préparé par des gobelins toujours avide d'expérience avec appétit. Il fallait avouer que les tentatives culinaires gobelinoïdes étaient surprenants mais assez bons.

Elle profita également des heures avant leur départ pour continuer son entrainement avec Clara, pestant à nouveau de ne pas réussir à exécuter correctement les exercices que la droïde lui indiquait. Cela paraissait tellement facile quand c'était Clara qui les faisait !

Le soir arrivait, leur départ également et l'inquiétude de la jeune fille monta légèrement sur la route qui les menaient vers le portail magique qui devait les emmener à leur destination. Elle préférait de loin la technologie des vaisseaux que ces... passages magiques, elle ne comprenait rien à leur fonctionnement et cela l'angoissait légèrement. Et s'ils cessaient de fonctionner quand ils passaient ? Il se passerait quoi ? Ils seraient coupé en deux ? Un bout ici, un bout là-bas. Elle frissonna rien que d'y penser et secoua la tête afin d'en ôter toute pensée négative.

Devant le portail, elle ne pouvait plus reculer. Et bien... « Quand faut y aller, faut y aller ! »

La sensation était désagréable. Une soudaine nausée fit hoqueter Aneelah et disparu aussitôt, laissant une impression désagréable. La capitaine de la Jeune Fille plissa les yeux face au soleil matinal et découvrit le paysage qui s'étalait devant eux. C'était... magnifique, il n'y avait pas d'autres mots. La nature luxuriante semblait avoir repris ses droits et ni l'université ni la ville hautement technologique à l'autre bout de la planète ne semblaient avoir droit de cité ici.

Attendant que tout le monde la rejoignait sans encombre, elle lança à la cantonade : « On y est ! Allons voir ce que cache ce magnifique paysage. »

Modifié par un utilisateur dimanche 15 avril 2018 21:59:40(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le jeune chercheur au café se leva en les voyant franchir le Portail.

Ses pas crissaient sur le gravier qui recouvrait les doux jardins du centre de recherche. La fine passerelle de titane et de carbone qui dominait la péninsule étincelante était lancé au dessus d'une végétation luxuriante, qui se répétait à sa surface, comme si on avait tenté de fondre le centre de recherche dans l'environnement. C'était probablement l'intention qui avait dirigé sa construction, même à l'époque où ses bunkers étaient encore actifs et servaient à repousser formiens et mégafaune terrifiée par les conflits.

L'homme au café arrivait à leur niveau. Les cheveux blonds et filasses du jeune humain dansaient dans le vent marin sur son crâne qui commençait à se dégarnir malgré leur jeune âge.

« Bienvenue au Point Turhalu, je suis le docteur Khair al-Nuaf ! L'université de Qabarat est une des plus généreuse mécène de mon équipe, et donc même si ce n'est pas mon poste normalement, je me charge d'accueillir les envoyés du département de Xénoanthropologie. »

Tout sourire, il continuait d'observer le groupe d'Eclaireurs, nullement choqué par leur apparence d'aventuriers, prenant probablement des notes mentales. Il reprit :

« Je peux vous porter toute l'assistance dont vous aurez besoin. J'ai reçu un appel assez empressé du professeur Muhali, ça semblait assez important. Le groupe d'Eyrub Paqual est effectivement passé par ici. Il avaient des autorisations en bonne et dûe forme et ne sont pas restés longtemps, sans trop parler à qui que ce soit, donc nous n'avons pas insisté.

De plus, la docteure Solstarni était avec eux, donc tout semblait en ordre. Elle n'avait pas l'air dans son assiette, mais nous a quand même dit qu'elle souhaitait se rendre dans des ruines elfiques, une cité au nord-ouest. Les lashunta qui l'accompagnait semblait assez bien équipé pour le trajet, donc nous n'avons pas cherché à l'en décourager ni à lui offrir plus de matériel ou de personnel.

Nous disposons de cartes et de survols de la zone, si vous le souhaitez. Ils ne sont pas récents, mais devraient vous aider à planifier un itinéraire. »

Modifié par un utilisateur mercredi 18 avril 2018 19:44:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

L'image filmée par le drone tremblotait sur l'holotable devant eux.

Ayant manifestement fini de profiter des grosses chaleurs de la matinée, le docteur leur avait proposé de s'abriter « Pour vous rafraîchir et vous abritez des tempêtes de spores », le temps qu'il les informe de la suite des événements.

Il leur avait dégotté une image du groupe de lashunta qui "escortait" la docteure Solstarni, certains semblait assez lourdement armés.

« La circulation en véhicule est extrêmement régulée sur Ukulam, nous pouvons vous rapprocher d'une quinzaine de kilomètres, mais guère plus. Si vous vous rendez réellement à l'observatoire, attendez vous à un voyage d'un peu moins de deux cent kilomètres dans la nature sauvage.

Le début sera la partie la plus facile, comme vous pouvez le voir, le centre et toute la péninsule sont entourée d'une vaste plaine herbeuse. A part si vous agacez les herbivores, vous ne risquez pas grand chose.
Pour la suite, ça va se compliquer, le terrain va très vite le céder à la jungle. Le sol sera instable, et la visibilité nulle, donc il faudra éviter de vous perdre. Si vous avez amené un drone volant avec vous, c'est l'idéal, les affichages RA et les boussoles ne vous seront pas d'une grande aide, vous ne pouvez pas vraiment vous permettre d'avoir le nez dessus en permanence.

Les elfes ont dressé un obelisque, pile sur la ligne entre la péninsule et leur pyramide. Il servait sûrement de point de référence pour les mesures stellaires. Assurez vous de passer devant, ça vous fera un point de repère fiable. La couverture satellite est pas géniale, donc les GPS ont toujours une chance de vous envoyer dans la pampa.

Quand vous l'aurez croisé, vous ne serez plus très loin de la cité-observatoire, par contre, ça va grimper dur, la cité est plutôt en hauteur. Assurez vous de conserver vos forces, il fait très chaud en cette saison, ça peut grimper à trente cinq degrés assez facilement en journée, avec des pics à quarante, quarante-cinq degrés au milieu de la journée...

Donc buvez de l'eau. »

Il contempla l'holo détaillant nettement le scintillement d'une gatling d'assaut dont les fût dépassait d'un large tissu intelligent kaki.

« Et ça c'est sans compter les problèmes qu'ils peuvent vous faire, si effectivement c'est des méchants. »

Modifié par un utilisateur mercredi 18 avril 2018 20:00:39(UTC)  | Raison: Non indiquée

Malgré toutes les articles qu'il avait lu à propos d'Uklam, Seth était émerveillé.
En réalité, rien n'aurait pu réellement le préparer ni au portail magique, ni à la végétation luxuriante.

Cependant, il déchanta vite lorsque Khair al-Nuaf exposa les faits.
Il s'attendait à des conditions hostiles. Mais pas à ce point.

« Nous avons déjà prévu du matériel de survie mais si vous avez quelque chose de plus spécifique aux faune et flore locales, tels que des anti-toxines par exemple, nous serions preneur.

Disposez-vous de tenues isothermes? »

« Généralement, oui, » répondit Jansola à la première question de Khair al-Nuaf. « Dès que l'on sort du vaisseau dans l'espace, les températures sont plutôt extrêmes...

Mais on peut vite l'oublier dès que l'on arrive dans un environnement peu familier... » ajouta t-elle en jetant un coup d'oeil à ses camarades.

Le docteur semblait peu à l'aise à la vue de l'arme de l'énorme lashunta.

« Je... je ne crois pas. Ils ont l'air d'avoir des fusils principalement. Quelques épées.  »

La tension flotta un instant. Le jeune homme n'était probablement pas à l'aise avec la violence. Malgré la sauvagerie du continent, il ne s'était sans doute jamais approché à moins d'un mètre d'une arme de toute sa vie. Il était nerveux rien qu'à imaginer ce qui pourrait se passer dans les jours qui viendrait, la responsabilité qu'il pourrait avoir.

« Je vais vous trouver un plan des ruines. Elles ne sont pas très grandes, vous ne risquez pas de vous perdre. C'est bon ? »

Il quitta la pièce avec une célérité qui ne venait pas complétement de son empressement à aider.

Seth soupirait. De frustration essentiellement. Mais aussi de démotivation en prévision des efforts à fournir.
L'endurance n'avait jamais été son point fort.

Et pourtant, il avait un sourire un peu niais qui se dessinait du coin des lèvres. L'attitude d'Aneelah produisait un effet surprenant sur son humeur. Il fallait prendre la vie comme elle venait, peu de chance que sa bouche mime cette expression dans les prochaines heures.

« Je vais encore prendre quelques gourdes supplémentaires. Même si ça fera du poids en plus, il n'est pas dit qu'on trouve quelque chose de potable ou de stérilisable en chemin... »

Il lança un regard un peu désabusé sur son sac à dos avec son kit de survie:

« ... et je pense que ce sera tout. »

La chaleur déclinante faisait monter une fine vapeur au dessus des herbes grasses. La plaine de Turhalu tout entière semblait miroiter dans le soleil de l'après-midi, alors que les longs hululements des gigantesques herbivores donnait à la scène des airs de mirage. Plus aucune trace de l'écrin high-tech qui les avait accueilli, si ce n'est le véhicule vert profond qui se rechauffait doucement au milieu de la plaine. A perte de vue, de l'herbe, qui ondulait lentement sous le vent.

Le véhicule qui les avaient amené ici les avait, comme promis, rapproché d'une quinzaine de kilomètres. Il en restait bien plus à parcourir et les règles de la réserve était strictes : impossible d'avancer autrement qu'à pied. Tout autour d'eux, la brousse, haute de un à trois mètres les entourait, masquant la faune locale à l'exception des plus grand herbivores. Cette monotonie émeraude et grasse n'était même plus brisée par les gigantesques champignons visibles autour de la station de la pointe.

Deux jours avant la jungle, avait dit le docteur....

Pas de dé pour cette étape, c'est la partie facile

Les herbes les plus basses parvenaient à surplomber Jansola et limitaient considérablement sa vision et sa progression. Pour la progression, la solution était simple, suivre de près son drone qui faisait ainsi office de chasse plante, mais pour la vue il lui fallait attendre les pauses pour grimper sur le même drone et ainsi surplomber parmi la végétation celle qui était la plus basse. Restait quand même les plus hautes plantes...

Il y a vraiment des odeurs bizarres... Y aurait il pas moyens de mettre en place des filtres pour neutraliser tout ça? Jansola poussa un - nouveau - soupir.

Heureusement Aneelah venait de poser une question qui méritait sans doute une réponse et allait la distraire de cet environnement végétal et inhabituel. « Il y a une vieille technique utilisé sur la plupart des planètes, » énonça Jansola en pointant un doigt vers le ciel, « Par convention, le soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest. Si l'on prend en considération l'heure et l'inclinaison de celui ci, que l'on intègre l'altitude et le fait que l'on se trouve sur hémisphère nord où sud, bien sur, il ne faut pas oublier l’existence d'un pole magnétique pas trop instable, il est possible de calculer avec une certaine précision dépendant de celle des différents instruments de mesures utilisés la position où l'on se trouve. »

Elle ajouta après avoir repris un peu de souffle, « Bien sur, la présence de points de repères connus permet d'affiner les résultats. Et c'est beaucoup plus simple la nuit - s'il n'y a pas de nuages - car il suffit de comparer le ciel avec une simulation de celui que l'on devrait avoir à tel endroit à tel date et tel heure pour savoir si l'on se trouve bien à tel endroit, à condition bien sur que la date et l'heure soient bien exacte... »

L'enthousiasme d'Aneelah n'avait pas encore disparu, la traversée était compliquée, la visibilité nulle mais elle se sentait plus vivante que jamais dans cet environnement sauvage.
C'est à environ une heure après la dernière heure que l'ambiance changea, ils s'approchaient des herbivores géants et ceux-ci étaient étrangement agressif. Elle ne savait pas s'ils en avaient spécifiquement contre eux mais tout le groupe pouvait facilement finir écrasé sous l'un des six sabots d'un monstre sans même qu'il ne remarque quoi que ça.

« On les contourne ! Faite attention à leurs sabots et à leur gueule. On se déploie, ne restez pas l'un à côté de l'autre mais gardez toujours l'un de nous dans votre champ de vision au cas où ça se passe mal pour une personne. Essayez de garder le même cap et on ne s'arrête que lorsqu'on a passé le troupeau. A tout à l'heure ! »

S'assurant qu'ils avaient bien écouter ses directives, elle partit sans tarder, surveillant le petit groupe du coin de l’œil. Elle avançait en zigzag, essayant de déborder le troupeau par la gauche, anticipant les actions des monstres. Un courant d'air descendant fit voler ses cheveux, sans réfléchir elle se jeta sur le sol, évitant la gueule qui arracha une longue touffe d'herbe à l'endroit où elle était il y a quelques secondes encore. Se relevant de sa pirouette, elle regarda un instant derrière s'assurant qu'aucun de ses amis n'avait été avalé, rassurée, elle repartit au petit trot zigzagant.


Utilisation :
Agilité : 6
Capitaine : 6

Reste : X 1 4 X 5 5 4 6 2 4 2