Tandis que les deux elfes étaient occupés l'un à fouiller les drows, l'autre à repérer des traces, Darmrok acheva de creuser une petite tombe pour son ami halfelin. Il ne la fit pas très profonde car il savait que le temps leur était compté, mais c'était mieux que rien. De temps à autre, il s'arrêtait brièvement pour s'essuyer le visage de son avant-bras, mais il était difficile de savoir si c'était pour en ôter la sueur ou les larmes.

Lorsqu'il eut fini, Darmrok alla chercher le petit corps qu'il prit doucement dans ses bras pour l'apporter près de la tombe improvisée. Avec une grande délicatesse, il le dépouilla de ses armes, de sa ceinture et de sa chemise de mailles. « T'en auras pas besoin là où tu vas, mon p'tit pote, » lui dit-il d'une voix brisée par l'émotion. Ceci fait, il déposa le corps au fond de la petite fosse et disposa ses bras en croix sur sa poitrine. Puis il enjamba le rebord de la tombe et se recueillit là un instant, attendant que Doua, Eldarion et Solveig s'approchent, leurs tâches terminées.

« Berbie, mon copain, mon petit écureuil, on ne s'est pas connu très longtemps, et pourtant j'ai aimé ta présence à mes côtés chaque jour que le Grand Dieu a fait. J'aimais ta joie de vivre, ton insouciance... Même si elle ressemblait plus à de l'inconscience, parfois. Et chaque fois que nous avons combattu, j'ai eu peur pour toi. Tu étais si petit... Mais tu as tué des ennemis faisant dix fois ta taille. Nul ne peut douter de ta vaillance. Et pourtant... J'ai eu raison d'avoir peur... Car maintenant te voilà au fond de ce trou. Je... » Il s'interrompit soudain, prit par un sanglot, et mit un instant à reprendre contenance. « Tu vas me manquer, l'écureuil. Je sais que tu n'avais pas vraiment de dieu, alors... Tu ne m'en voudras pas si je te recommande au Vent et aux Vagues. »

Il se tourna alors vers ses compagnons : « est-ce que quelqu'un veut dire quelque chose ? »


Une fois que chacun eut l'occasion de s'exprimer, Darmrok sortit son symbole sacré de sous son plastron d'armure, indiquant par là qu'il endossait désormais le rôle de prêtre, et prit une posture plus cérémonielle.

« Ô Grand Dieu ! Ton humble serviteur T'invoque aujourd'hui pour Te recommander l'âme de ce guerrier, Berbie Bonvoisin. Il est petit par la taille mais sa bravoure était grande, et il a combattu Tes ennemis qui veulent souiller Ton Royaume de leurs saloperies. Il n'aimait pas trop les dieux, et pourtant il est mort en Te servant. Alors je T'en conjure, s'il Te plaît de faire une exception pour lui, accueille son âme et guide-là vers les royaumes immortels ou tout lieu où il lui plaira d'aller. Car Berbie était mon ami et un joyeux compagnon, et son âme mérite de trouver la paix au-delà de ce monde. Ainsi soit-il, pour les siècles des siècles. »

Résistance aux énergies destructives (feu) 30 min

Modifié par un utilisateur lundi 28 mai 2018 13:42:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Une fois arrivé devant le portail, Eldarion se mit de nouveau à observer les lieux à l'affût d'autres traces de passages, faisant abstraction de leurs propres traces et de celles des drows morts qu'ils avaient suivi à tort précédemment. En se baissant, il grimaça de douleur. « Dis Darmrok, on devrait peut-être penser à se soigner avant de poursuivre non ? » demanda-t-il en continuant à rechercher des traces qui lui auraient échappées auparavant.

Le prêtre invoqua sa divinité et diffusa autour de lui une vague d'énergie positive, refermant la majeure partie des blessures qu'il avait subi ainsi que celle de ses compagnons.

Pendant ce temps, Eldarion s'était remis à chercher des traces au sol. Le terrain avait été souvent emprunté au niveau du portail, et les empreintes s'arrêtaient au niveau des pavés des routes, beaucoup plus lisses et durs que la terre.
Malheureusement, il n'était pas beaucoup plus avancé.

Le demi-elfe se releva, dépité. « C'est un bordel monstre autour de se portail... Désolé, je n'arrive rien à trouver de plus... »

Sortant sa baguette de soins de son étui, il se tourna vers Darmrok. « Merci pour tes soins. Je vais compléter avec ça... » Touchant tour à tour le demi-orque, son compagnon et lui-même avec, il s'attela à refermer les dernières blessures de chacun.

Quand ce fut fait, il répondit à l'elfe. « Tu as raison, allons voir si on peut en savoir plus sur ces lieux. D'autant plus qu'il est étonnant de trouver des morts-vivants au milieu d'une cité qui paraît pourtant habitée. » Il emboîta le pas de Doua.

Modifié par un utilisateur mercredi 13 juin 2018 18:38:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Doua et Darmrok, accompagné par Eldarion et Onyx, se dirigèrent vers le bâtiment qu'il ne connaissait que trop bien.
Ils avaient l'impression que ça remontait à des siècles, mais c'était seulement la veille qu'ils arpentaient le chemin menant à l'entrée de la bibliothèque, une splendeur d'architecture que le temps n'avait pas encore érodé.

Ils poussèrent sans bruit ces mêmes portes qui grinceraient sous leur pression des millénaires plus tard, et se retrouvèrent dans un vestibule propre et bien rangé, qui deviendraient plus tard la tanière d'araignées monstrueuses.

Pour rappel : la bibliothèque de Reenaï.
A2 : vestibule.
A3 : salle des globes.
A4 : salles des archives.
A5 : bibliothèque.