Quand l'air se déchira et explosa en crépitant, Nedjemibrê se plaqua de justesse contre le mur, se gardant en partie de la décharge. Et ce que l'homme a la peau d'ébène ne put esquiver, l'éther invisible qui l'entourait l'absorba.

Chihili, malgré sa surprise, réussit à esquiver d'une cabriole instinctive - ou chanceuse - le gros du flot qui déferla dans le couloir. Mais il fut tout de même touché.

Le couloir puait l'ozone et les chairs grillées...

Drôle de façon d'entamer une négociation... Nedjemibrê s'apprêtait à répliquer quand celui qui les avait manipulé depuis le début - car il se révéla pour qui il était vraiment - prit la parole. Et qu'Alia lui rendit la politesse, provoquant une trêve des échanges musclés.

Nedjemibrê, écouta d'une oreille attentive l'échange. Le sentiment d'être pris pour un agneau de trois jours l'envahissait, acide et mauvais. Les paroles douteuses de l'être aux cheveux embrasés attisaient le feu de la défiance en l'homme à la peau d'ébène...

Choisissant de laisser Alia mener l'échange, mais trop méfiant pour rester passif - et surtout pour rester en position de cible facile - le tempestaire s'entoura d'éther, disparaissant, avant de se couler contre le mur. Nedjemibrê, à l'instar de Bhaal, s'approchait à pas de loup du fâcheux ; manière d'être au plus près, si la discussion tournait court. Grâce au charme dont les avait nanti Célestin, le tempestaire informa ses compagnons de sa manœuvre, en chuchotant entre ses dents.

Chihili suivit son osirien de maître, voletant au dessus de lui en grognant des litanies pratiquement inaudibles mais sans doute possible injurieuses. Quelqu'un voyant l'invisible aurait pu témoigner de l'incandescence haineuse avec laquelle l'élémentaire, tout en avançant, fixait celui qui lui avait envoyé cet éclair. Et aurait supposé que Chihili allait lui voler à la gorge. Mais bien évidemment, personne ne le vit...

Et, contre toute attente, le petit impétueux réussit à se maîtriser. La situation ne se prêtait pas à l'expression de sa juste colère... Chihili ne manquait tout de même pas de jugeote à ce point. Aussi se contenta-t-il d'apporter la bénédiction des Dieux - les vrais - à Alia, la plus exposée. Peut-être cette dernière sentit-elle que la caresse de l'élémentaire fut plus sèche, empreinte de colère contenue, que la précédente... Mais ce fut tout.

➤ Chihili (à environ 2m de hauteur)
[Standard] Assistance Divine ☛ Alia
[Move] ⇢ Z33

➤ Nedjemibrê
[Standard] Invisibilité
[Move] ⇢ Z33

Effets Actifs :
⭐︎ Champ de Force (Régen +2 : 1/10 rnds)
⭐︎ Aérokinésie (JS +2 vs heat, breath weapons, cloud vapors and gases ☛ Célestin)
⭐︎ Overflow (Immunité Critiques & Dégâts Précision 15%)
⭐︎ Endurance aux Énergies (Nedj - 24h)
⭐︎ Telekinetic Invisibility (ON)
⭐︎ Assistance Divine (2/10 rnds)
⭐︎ Héroïsme

L'homme fit une mine pleine de stupeur, qui se révéla rapidement être surjouée.

«  Ohhhhh?! Vraiment? Vous avez raison arcaniste. Je vais vous laisser aller le chercher, sur vos conseils. Et vous attendre bien sagement ici. La suite ... nous la connaîtrons bien assez tôt! »
À son tour, il ricana en sortant du champ de vision de ses adversaires, son rire se faisant de plus en plus fin, et éloigné.

Modifié par un utilisateur dimanche 16 septembre 2018 22:43:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Méfiez-vous. Rien ne nous dit qu'il se soit réellement éloigné. C'est un maître en subterfuges, il est peut-être encore proche. Agathe, ouvre l'œil je te prie. »

Se hâtant, il se rapprocha de ses amis tout en restant à couvert des murs. « Je pense comme toi Alia-chou, nous devrions terminer d'explorer cet étage avant de descendre... Et également entièrement nous soigner, et peut-être même nous reposer. Nous avons 48h devant nous : sans perdre du temps inutile, ne nous hâtons pas plus que nécessaire. Nous ne savons pas ce qui nous attend en bas. »

Lorsque Bhaal jeta un oeil dans le long couloir après les échanges entre ses amis et le templier, il ne put que contaster, comme eux, que leur adversaire avait disparu. Aussitôt, la Bête le quitta, elle qui ne pouvait s'incarner que lorsque la mort rôdait, et il reprit instantanément sa taille normale.

Il resta silencieux un moment, appuyé contre un mur, tentant de reprendre son souffle tandis que ses amis discutaient de la meilleure chose à faire pour la suite. Enfin il opina du chef, d'un air encore las, à la question de l'osirien. « Ouais, allons-y. Faisons comme tu dis. Mais la prochaine fois que cet enculé nous tombe dessus, on lui défonce sa petite gueule sans sommation. Vous n'auriez pas du lui parler, il aurait pu être mort à l'heure qu'il est, et nous plus tranquilles. Maintenant, qui sait quand il frappera ? »

Le demi-démon se redressa avant de reprendre : « en tout cas, ces gnolls géants ne sont pas si dangereux. Et ils sont cons, surtout, au point de venir s'empaler sur nos armes. Il faudra quand même essayer de les avoir tous, je n'ai pas envie de les voir s'égayer dans les montagnes maintenant que leur roi est mort. Ils sont comme des fauves affamés. »

De l'autre côté du couloir, la porte était verrouillée mais les clés retrouvées sur Crodingue eurent ici toute leur utilité. La longue salle voutée fraîchement ouverte était bordés d’alcôves. Plusieurs renfermaient un bon nombre de caisses, de barils et de conteneurs.

Trois alcôves s’ouvrant à l’ouest contenaient des établis et des tables jonchés d’un complexe équipement alchimique, tandis
qu’une quatrième, de ce même côté, abritait un lit de camp grossier, plusieurs couvertures miteuses et un coffre des plus fournis. Un immense monticule d’os et de carapaces vides ayant appartenues à d’énormes insectes et araignées se trouvait également à l’extrémité ouest de la salle

À droite, une double porte ramenait vers le labyrinthe de couloirs qu'ils n'avaient pas encore visités, au centre des lieux. Une arche s’ouvrait sur un labyrinthe géométrique de passages taillés à la main. D’antiques écritures couvraient l’étendue des tunnels, du sol au plafond, aussi loin que l’œil pouvait voir.

Pour les plus linguistes, l’écriture était une forme antique de qadiri, bien que la lecture des inscriptions recouvrant les couloirs avec une quelconque forme d’exactitude nécessitait un temps d’étude considérable. Écrites dans l’ordre chronologique, elles formaient un véritable labyrinthe de textes impies. S’étalant sur des siècles, le langage évoluait lentement, marquant le passage du temps. Un nom néanmoins revenait souvent, une salle de la Demeure, une
salle mystérieuse du temple appelée la Fosse des fantômes hurlants. Malheureusement, aucun détail sur son emplacement, ni sa fonction, ne semblaient avoir été écrit.

L'exploration de ce qui s'apparentait à un palais des horreurs et de la puanteur se poursuivait, tandis que Agathe et Célestin poursuivaient leur travail de guérison magiques sur les diverses blessures des membres du groupe.

Deux moments de cette exploration eurent pour mérite d'éveiller suffisamment sa curiosité pour le faire passer outre sa répulsion quant à l'insalubrité et la malfaisance qui régnaient en ces lieux.

La première fut la découverte du laboratoire d'alchimie de Crodingue, qui lui rappela quelque part les souterrains de Vlausta, mais surtout ses études lointaines auprès de son père, puis d'Eloïas. Tous deux avaient désormais rejoint le monde des morts, et avec eux ses études en étaient restées à leurs balbutiements. Le regard lointain et nostalgique, il récupéra ce qui lui paraissait avoir de la valeur, regrettant son manque d'instruction en la matière l'empêchant de comprendre l'intégralité des objets utilisés par le défunt bras droit de celui qu'on nommait le Roi Charognard.

La seconde fut lorsqu'ils pénétrèrent dans le labyrinthe impie, dont les écritures furent traduites par Agathe, qui paraissait les lire aussi facilement que le langage commun. Mais son engouement s'effondra rapidement lorsqu'il comprit qu'il s'agissait principalement de baratin religieux sans grand intérêt, avec pour seule évocation utile une salle dont ils n'apprirent rien d'autre que le nom.

Puis, enfin, ils terminèrent leur exploration de cet étage. Ils allaient pouvoir se reposer, avant de descendre rechercher le parchemin mythique. Il n'y avait plus âme qui vive... Du moins, le croyait-il, avant qu'ils ne découvrent le corps vieillissant et abîmé d'un homme qui s'accrochait par miracle à la vie...

Le jeune homme se précipita à son chevet, enfilant gants et masque par précaution d'iso-contact, et commença à l'examiner, tandis qu'Agathe apposait sa baguette sur la peau du patient afin de soulager d'éventuelles blessures. « Monsieur...? M'entendez-vous ? Pouvez-vous me parler ? » s'enquit-il.

Modifié par un utilisateur mercredi 26 septembre 2018 11:51:06(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant toute leur exploration, Alia restait sur ses gardes, même si elle était persuadée que Zayfid n'allait rien entreprendre contre eux avant qu'ils soient en possession du précieux parchemin, elle avait la très mauvaise impression d'être espionné. Quoi qu'ils fassent, le Jann le savait. Une fois de plus, ils n'étaient que des marionnettes, mais cette fois, ils avaient conscience de l'existence des fils.

Elle suivit Célestin au chevet de l'homme mourant qu'ils venaient de découvrir, et ses supplications lorsqu'il alla un peu mieux expliquèrent mieux qu'un long discours les heures de tortures qu'il avait du subir. Que faisait-il là ? Comment était-il arrivé ? Était-il une victime ou son alliance avec le Roi Charognard avait-elle mal tourné ? Peu importe en fait, pour l'instant il n'était qu'un homme effrayé. Elle s'approcha lentement et parla d'une voix douce et rassurante :

« C'est fini, vous êtes en sécurité maintenant. Le Roi Charognard est mort, ils ne vous feront plus rien. Qui êtes-vous ? Comment êtes-vous arrivés entre leurs mains ? »

Célestin se tourna vers son ami, outré. « Bhaal ! » s'exclama-t-il avant de détourner son regard pour le reporter de nouveau sur le vieil homme. « Je m'appelle Célestin, je suis l'un des conseillers de la princesse Almah Roveshki, de Kelmarane. Et vous... Par hasard... Ne seriez-vous pas un membre des Marcheurs du Crépuscule ? Comment êtes-vous arrivé ici, si loin de Katapesh ? »

Modifié par un utilisateur mercredi 26 septembre 2018 11:55:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pour Nedjemibrê, l'exploration du reste de l'étage se révéla à l'image de ses anciens occupants défaits : répugnants et emprunts de folie...

De l'appareil étrange - que le Tempestaire associa, quand il en déclencha le fonctionnement, à un immonde chevalet de torture, au cabinet de curiosités morbide et pourrissant du laboratoire - avec ces corps malmenés, ces expériences ratées auxquelles on n'avait même pas pris la peine d'apporter une sépulture décente, jusqu'aux couloirs griffés de litanies impies faisant mention d'une salle dont le nom évoquait avec force mauvais œil et malheur, Nedjemibrê se sentit de plus en plus mal à l'aise. L'envie lui vint de trouver le moyen faire s'effondrer la montagne sur ces détestables couloirs ; et qu'on en parle plus... Tout en sachant pertinemment que cela n'arriverait pas. Mais caresser cette pensée lui servit échappatoire tout au long de leur visite des lieux...

Nedjemibrê expliqua à Chihili ce que Célestin cherchait à faire, et l'élémentaire ne fit pas trop de simagrées pour aller au contact de la main tendue du jeune sorcier. Une fois le rituel fini, le Sareanite sentis moult courants d'air faisant joyeusement le tour de sa personne et s'animer ses atours, alors que Chihili, ragaillardi, effectuait une sorte de danse étrange, tourbillonnant autour du sorcier.

Aérien (traduit par Agathe ou Nedjemibrê) :« Hou, hou, hou, hou !!! Mazette, ça fait du bien par où ça passe ! Merci, ô grand sorcier de Sarenrae ! »

Et jusqu'à ce que leur petit groupe rencontre le prisonnier, Chihili ne quitta pas les alentours de Célestin, lui prodiguant (très) régulièrement sa bénédiction, parfois lui caressant le front, parfois le gratifiant d'une légère bourrade à l'épaule ou encore faisant joyeusement voler ses cheveux.




Nedjemibrê avait tout d'abord été surpris lorsque ce qu'il pensait n'être qu'un cadavre de plus se révéla être un pauvre ère aux portes du dernier voyage.

Puis l'osirien avait été choqué - mais pas spécialement décontenancé - par la sortie de Bhaal. Le gladiateur n'avait pas tort. Mais la situation du pauvre homme n'était pas forcément aussi désespérée que Face de Piment le pensait - du moins, du point de vue de Nedjemibrê. Peut-être aussi que l'homme à la peau d'ébène voulait sauver ce prisonnier coûte que coûte, prendre l'opportunité de se racheter de la mort affreuse de tous les esclaves qu'ils n'avaient pas pu sauver...

Enfin, Nedjemibrê pensa cela jusqu'à ce qu'Alia et Célestin fissent parler l'homme et le remettent... Et qu'il avise ce qu'il y avait dans sa paillasse... Toujours invisible, le masque d'ébène de l'osirien se mua en expression de dégoût...

Ainsi, l'homme était venu jusqu'ici pour livrer de pauvres âmes à la folie meurtrière et sexuelle du Charognard et de sa clique. Pour le profit...

« Je n'aime pas cet... homme. Pour ce qu'il a fait... Je ne lui porterai pas secours ni ne l'aiderai. Mais je ne t'empêcherai pas de le faire, Célestin, si tu penses qu'il mérite ta pitié ou le pardon. » murmura Nedjemibrê à l'oreille de Célestin, via l'enchantement qui les liait.
« Je crois que son âme est partie loin, au-delà de toute possibilité de rédemption. Regarde dans sa couche... Que ce soit de son fait ou qu'on l'y ait obligé... Cet... homme a dormi sur des cadavres ou pire : mangé la chair de ses frères... »

➤ Nedjemibrê ...
➤ Chihili [relance Assistance Divine sur Célestin toutes les 30 secondes environ, jusqu'à la rencontre avec le morribond]


Effets Actifs :
⭐︎ Champ de Force (Régen +2PVs : 2/10 rnds)
⭐︎ Aérokinésie (JS +2 vs heat, breath weapons, cloud vapors and gases ☛ Célestin)
⭐︎ Overflow (Immunité Critiques & Dégâts Précision 15%)
⭐︎ Endurance aux Énergies (Nedj - 24h)
⭐︎ Telekinetic Invisibility (ON)
⭐︎ Assistance Divine (3/10 rnds)
⭐︎ Héroïsme

L'homme semblait bien entendre et voir Bhaal à présent, et alternait comme un schizophrène la terreur et l'intérêt. Il répondit sans plus quitter Bhaal des yeux, avec peur davantage qu'avec défiance.


«  Je ... je suis donc venu ici pour lui faire une offre, qu'il refusa. Il a tué mes esc... il les a tuées, et il m'a enfermé ici, avec un autre prisonnier, sans nourriture, et parfois un peu d'eau. Ils nous ont fréquemment torturés et humiliés. »
il s'arrêta un instant, comme s'il ressassait quelque chose, puis se tourna vers Bhaal, gêné, se grattant le crâne, faisant tomber quelques cheveux au passage.
«  Oui on peut dire ça. Écoutez, si il est mort, et que vous ne tenez pas à le remplacer, des gens paieraient chers pour me récupérer, et moi, je paierai cher pour sauver ma peau. Je n'ai pas besoin qu'on m'escorte, juste de pouvoir sortir d'ici. Je peux même ... je pourrais même affranchir une partie des esclaves qui sont les miens à mon retour. »