2 Abadius 4717, dans la journée - Comté d'Ardéal, à 5 jours de Feldgrau
Comté d'Ardéal - Voyage


Malgré leurs suspicions et en dépit de la fatigue qui se faisait sentir, ils pressèrent l'allure, mais durent finalement se contenter d'un trot actif, pour ne pas risquer d'être épuisé avant la tombée de la nuit. Menés par leurs chevaux, ils avançaient tout de même à bonne allure, et alors que le soleil commençait à monter dans le ciel hivernal, les brumes qui les environnaient se dissipèrent. Chouffe n'avait repéré aucun suiveur invisible, et lorsqu'ils reprirent leur route il ne leur sembla plus être suivi, en tout cas pour l'instant.

Laissant derrière eux le domaine des Beauturne, ils traversèrent d'autres pans du comté d'Ardéal. Le domaine suivant était encore plus abandonné que celui qu'il venait de traverser. Et pour cause: au milieu des champs envahis d'herbes folles, un pan de terrain effrondé se trouvait là où le manoir aurait du être. Les quartiers des serviteurs étaient encore debout, mais en ruine, de même que l'écurie. A l'état des ruines, cela devait faire des mois qu'il était abandonné.

Le suivant était pire encore. Les champs avaient du être dévastés par quelque maladie ou autre malédiction, car absolument rien ne poussait là. Même au coeur de l'hiver, certaines plantes auraient du subsister, mais ici, il n'y avait que neige et terre gelée sur lesquelles veillait un manoir décrépit et au toit effondré. Clairement, le comté avait connu des jours meilleurs, si tous les domaines qui le composaient était dans un tel état.

Et puis, comme pour faire mentir la tendance, alors que la nuit tombait, ils entrèrent dans un nouveau domaine...et celui ci paraissait en bon état. Vides à cause de la saison, les champs étaient tout de même bien entretenus; des plumes de fumée s'élevaient des cheminées du manoir et des demeures attenantes. Ils pouvaient même voir des serviteurs s'activer aux abords du manoir, et entendaient les aboiements de chiens. Comme endroit où passer la nuit, ils auraient pu trouver pire...Restait à décider où monter le camp.

La nuit va tomber! Comment est ce que vous vous organisez?

Psychologie Kaomhin

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fatigué

Kaomhin regarda Lukas d'un air las et fatigué : « Cela me convient. Comme nous tous, j'ai plus que grand besoin de repos. Si tu penses que Chouffe peut veiller, je me reposerai bien immédiatement, mais si cette petite créature a besoin de compagnie le temps que tu te reposes, je suis bien sûr volontaire! » fit-il avec un petit sourire en direction du chat au couleur et l'allure inquiétante.

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Melfur était demeuré silencieux tout le reste de la journée. Voyant poindre le crépuscule, ses dernières forces l'abandonnaient. 24 heures de course-poursuite et une tension exacerbée par les récentes et pénibles retrouvailles avaient fini de l'épuiser. Aussi, le tieffelin se rangea sans peine aux propositions de ses compagnons. "En ce qui me concerne, j'aurai tendance à ne faire confiance à personne -il évita de regarder Estovion-. Je préfèrerai que nous montions un campement pour nous reposer."

Melfur afficha une moue désabusée et haussa les épaules à son tour. "Hors de question que je laisse ta pauvre mère seule avec un individu aussi têtu. Je te suis..."

Le sirite leva la main amicalement. Il sourit aux gardes.

« Hola, gardiens de ces bien belles terres ! Je suis Gazdă Duch. Nous ne vous voulons aucun mal. Mon ami et moi poursuivons de dangereux criminels. Nous souhaiterions passer la nuit ici, avant de repartir au plus tôt demain. Auriez-vous un endroit à nous conseiller pour dormir, s'il-vous plait ? Peut-être votre seigneur consentirait-il à nous accorder l'hospitalité ? Même un peu de paille dans une grange suffirait à nous satisfaire. »

fatigué
Psychométrie utilisée.

Estovion haussa un sourcil à la remarque de Lukas, questionnant leur situation.
« Mais...dans ce cas, pourquoi est ce qu'on a pas accompagné vos compagnons? Je n'ai aucune affinité particulière avec le fait de dormir dehors, personnellement. »
Il jeta un coup d'oeil aux alentours.
« Et sans vouloir être pessimiste, Melfur n'a pas exactement un physique ordinaire. Les gens d'ici sont...superstitieux, et ça pourrait se retourner contre lui. »



Les gardes échangèrent un regard, et jetèrent un coup d'oeil suspicieux à Melfur. Celui qui avait parlé, clairement le vétéran, rétorqua.
« Hum. On a pas l'habitude d'héberger les vagabonds, mais je suppose que si vous voulez dormir dans la grande, ça gênera personne. Par contre, qu'est ce que vous voulez au seigneur Mylwind? Vous croyez qu'il se déplace pour tous les voyageurs? »

Pourriez vous me faire un jet de Diplomatie?

Le spirite remercia le chevalier en souriant, heureux qu'il se soit finalement décidé à le rejoindre.

« Oui, c'est ça, nullement besoin de le rencontrer, si vous pouvez vous-même prendre cette décision. Dites-moi, brave gardien, avez-vous aperçu récemment des individus louches passer par ce domaine, ou dans le voisinage, par hasard ? »

fatigué
Psychométrie utilisée.

Les deux gardes échangèrent un regard en voyant Estovion, Lukas et Kaomhin rejoindre leurs deux compagnons, un peu perplexes...mais Kaomhin présentait bien, et parlait mieux encore, et finalement l'un d'entre eux hocha la tête.
« Patientez ici. Je vais en référer au Comte. »

Pendant qu'ils attendaient, l'autre secoua la tête.
« Non, mais on les aurait arrêté seulement si ils s'étaient approchés du manoir. On ne surveille pas la route en permanence, il faut dire. Trop de passage. Une prêtresse de Pharasma est passée il y a quatre jours, avec quelques acolytes, mais c'est tout. »

L'autre garde revint sur ces entrefaits.
Venez, le comte va vous recevoir.
Il ouvrit les grandes portes et les laissa entrer dans le manoir; tandis que l'autre rassemblait les chevaux.
Nous allons les mettre à l'écurie, vous les récupérez en partant.



Le manoir lui même était plutôt sobre par rapport à ce qu'ils avaient pu jusque là visiter, mais demeurait confortable et élégant. Le hall était tapissé de rouge, et un feu brûlait dans l'âtre. Des portraits d'hommes et de femmes en habits nobles s'alignaient autour du foyer, sans doute les ancêtres du comte.
Le garde les mena jusqu'à une sorte de salon...ou peut être était-ce une bibliothèque. Là aussi, une cheminée au feu ronflant donnait lumière et chaleur aux lieux. Le comte était un homme d'une cinquantaine d'années, mais presque aussi grand et solide que Gazda. Sa calvities avancée, son monocle et sa moustache soigneusement lissée lui donnait un air de distinction, et il examina le groupe avec un demi-sourire.
« Et bien et bien...on ne reçoit pas si souvent de voyageurs de sang noble, par ici, et de toutes façons, j'aurais été bien discourtois de vous laisser dehors dans ce froid. J'ai demandé à mes gens de faire préparer des chambres pour vous, il y a une aile vide en cette saison.

Pendant ce temps, je vous en prie, asseyez vous! »

Suivant son propre conseil, il s'assis et se versa un verre de brandy, en proposant à ses invités.
« Julius m'a dit que vous étiez à la recherche de dangereux criminels...j'ai peut être vu les personnes dont vous parlez. Un grand groupe, peut être une vingtaine de personnes, montés sur des chevaux noirs? Avec capes, capuchons, et surtout des foulards sur le visage? Ils sont passés par ici il y a six jours.

Et ils n'étaient pas seul. Un autre groupe est passé entre temps, et a terrifié mes chiens! Des loups-garous...je les ai vu depuis le manoir, quand ils se sont transformés. J'ai bien cru qu'ils allaient ravager mon chenil. Et puis, leur chef, une femme avec des runes sur la peau...elle les a appelé et ils sont repartis. J'ignore lequel de ces deux groupes vous poursuivez, mais si c'est l'un des deux, j'espère que vous êtes préparés! »

Kaomhin apparaît et nous voilà reçus comme des pachas. C'est fou ce qu'un noble a la vie facile ! Une idée à creuser, ça...

« Merci pour votre hospitalité, monsieur le comte. Je ne sais pas si nous sommes préparés, mais nous sommes motivés pour atteindre le premier groupe, de vils nécromants. » Il avait accepté un brandy avec grand plaisir et sirotait son verre, un soupir d'aise ponctuant chaque gorgée. « Je n'ai pu m'empêcher de remarquer combien les terres de votre région paraissaient affectées, comme si l'hiver leur avait été fatale. Votre domaine fait figure d'exception. Pardonnez ma curiosité, mais vos affaires sont à ce point fructueuses, ou vos voisins ont été frappés d'une quelconque malédiction ? »

fatigué
Psychométrie utilisée.

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fatigué

Kaomhin s'était assis confortablement dans un fauteuil, un verre de Brandy à la main. Silencieux et écoutant le compte, il regarda un instant le liquide rouille se répandre sur les bords du verre alors qu'il le faisait tournoyer, puis comme sortit de ses réflexions regarda leur hôte. « Je vous remercie infiniment pour votre hospitalité et le verre... que nous n'abuserons pas. Le retard que nous avons pris sur ceux que nous poursuivons me remplit d'effroi, mais j'admets être fort exténué par notre voyage, et nous n'avons d'autres choix que de nous reposer.

Cependant, et avant de rejoindre nos appartements que vous nous avez si généreusement accordés, pouvez-vous nous transmettre notre retard sur les loups-garous? » fit-il avant d'écouter la réponse puis saluer leur honte et s'éclipser en direction de la chambre.

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