Lurch marqua un temps d'arrêt en voyant Kordaitra Destaid. C'était la première fois qu'il voyait une Dame Grise sans son casque et ce "spectacle" inattendu était saisissant. Heureusement, des années de services au sein de la Garde lui permirent de saluer la Commandante par automatisme, sans sourciller. "Mes Salutations, Commandante !" fit-il en se redressant et en claquant des talons. Il s'inclina en direction de sa supérieure : "Ma Maréchale, je viens au rapport."
Il regarda la "balafrée" quitter la pièce et il fronça les sourcils. Que des femmes se mutilent de la sorte me parait très suspect. On croirait avoir affaire à une secte des plus malsaines. Il se mit une baffe mentalement, outré qu'il était d'oser émettre ce genre d'hypothèse. On parlait de la garde personnelle de la reine. Si les Dames Grises étaient dérangées, qu'en serait-il de leur chef ??
Se rappelant où il se trouvait, le gobelin releva la tête et fixa la Maréchale. Il passa en revue les événements de la journée. Il laissa de côté les détails les plus glauques pour aller à l'essentiel.
"Nous escomptions rendre compte à Sa Majesté de nos découvertes mais également aller faire un tour dans l'épave du navire qui gît au milieu du Jeggare grâce aux potions de Respiration Aquatique dont vous nous aviez parlé." Il fit une pause pour répondre aux questions de Kroft, puis reprit : "Je dois dire que l'évacuation de la rive orientale de la Cité me fait peur. Où tous les habitants du quartier vont-ils être logés ? Et favoriser ainsi la promiscuité ne risque-t-il pas d'augmenter le risque de propagation de la maladie ? Sauriez-vous qui a proposé cette mesure ?"

Modifié par un utilisateur jeudi 2 mai 2019 00:26:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lurch déposa précautionneusement les fioles de Respiration Aquatique dans son sac, les emmitouflant dans sa petite couverture. "Rassurez-vous, nous en ferons bon usage, Ma Maréchale." Il réfléchit un instant. "Par hasard, un rapport nous serait-il parvenu concernant la disparition de plusieurs personnes dans un quartier donné ? En effet, les personnes kidnappées pour être inséminées par la maladie viennent sans doute du même secteur pour chaque cellule d'alchimiste. Si on parvenait à localiser d'autres cellules, nous pourrions ralentir la propagation de l'infection."

21 Gozran 4716, début de nuit - Citadelle Volshyenek

Korvosa - Epidémie

Laissant ses compagnons sur les marches du Grand Mastaba, Lurch se dirigea en hâte vers Citadelle Volshyenek, ignorant les regards inquiets à son passage, et manoeuvrant avec une longue habitude, passant de ruelle en égout, d'égouts en toits et de toits en avenues pour éviter les attroupements, mais il demeurait tout de même clair que la maladie se répandait. Même si le Voile Sanglant touchait la Vieille Korvosa plus gravement que le reste de la ville, les Tuiles et le district Médian étaient aussi frappés: certaines portes étaient barricadées, d'autres marquées d'une croix blanche alors que les Médecins Royaux en évacuaient les malades. Il fallait agir vite.

Citadelle Volshyenek était une vision bienvenue, mais là aussi, Lurch devait admettre que les conséquences de l'épidémie commençaient à se faire sentir. Les postes de garde étaient clairsemés, et les soldats de la garde en faction qui le saluèrent montraient déjà des signes de fatigue. Il remarqua d'ailleurs qu'il s'agissait des mêmes gardes qu'ils avaient vu à l'aube.


Introduit en présence de Cressida Kroft, il nota que cette dernière paraissait avoir tout de même pris le temps de dormir quelques heures. Peut être qu'elle avait tiré les leçons de la crise précédente? Quoiqu'il en soit, elle avait l'air réceptive.
« Un hopital tu dis? Je vois...j'imagine que ça ne peux pas faire de mal. Qu'est ce que la garde peut faire pour vous prêter main forte? Je n'ai pas vraiment de ressources disponibles sous la main, mais je verrais ce que je peux faire. »

21 Gozran 4716, début de nuit - Citadelle Volshyenek

Korvosa - Epidémie


Cressida médita les paroles de Lurch.
« Je vois. Je...comprends les raisons de la reine, et je vais tout de même essayer d'aider ce projet, autant qu'il m'est possible de le faire, en tout cas. Mais tu n'as pas tords, la garde contrôle encore la situation, mais je crains que nous ne soyons presque à notre limite. Les émeutes d'il y a quelques semaines se font encore sentir sur nos effectifs, et surtout, certains de mes hommes ont été contaminés en maintenant l'ordre. Sans parler du fait qu'ils ne sont plus aptes au service tant qu'ils ne seront pas guéris, ça a un effet...inquiétant sur le moral. »

Elle soupira.
« Et pourtant. Nous sommes le dernier rempart de Korvosa, et si nous cédons, je crains que la cité entière ne sombre. Honnêtement, j'étais sceptique, mais l'aide des Demoiselles Grises nous est indispensable. Si seulement l'amiral Endrin abandonnait ses théories du complot pour nous aider! Quoi qu'il en soit, je vais voir ce que je peux rassembler pour vous aider. Combien d'homme vous faudrait il? »

Korvosa - Epidémie


Cressida soupira, passant ses mains sur son visage.
« Oui, c'est bien ce que je crains, mais je dois quand même essayer. Je ne sais pas si les Demoiselles Grises pourraient gérer tout cela seules. J'apprécie leur zèle, mais... »

Elle se tut un instant, scrutant Lurch.
« Que pensez vous de tout cela, Lurch? En particulier, de l'attitude de la Reine...? »

Korvosa - Epidémie


Cressida écouta attentivement les paroles de Lurch, son expression impénétrable.
« Je vois...il est vrai que cette situation m'inquiète aussi. Je partage votre avis: il faut que vous trouviez d'où vient cette maladie. Dans l'immédiat, je vais rassembler ce que je peux. Je n'ai peut être pas tant que cela d'hommes, mais je connais quelques aventuriers de confiance...Ninaerthil, pour commencer, et peut être ce bretteur varisien également...bref, je trouverais bien des lames et de gens pour les manier et protéger votre hopital. Pourrez vous relayer ce message? »

Je ne sais pas trop quoi ajouter, mais si tu veux développer n'hésite pas!

23 Gozran 4716, dans la journée - Citadelle Volshyenek


Korvosa dans l'épidémie

Pendant que ces compagnons étaient forts affairés à retourner toute la bibliothèque de Korvosa, Lurch se mit en route vers Citadelle Volshyenek. Même si ses blessures le faisaient encore souffrir, il se sentait tout de même bien mieux que la veille. Le repos, un bain et un bon repas avaient fait des miracles sur son corps malmené.

Son apparence attirait toujours quelques regards curieux, mais il avait bien d'autres préoccupations que de se fondre dans la foule. De toutes façons, les passants étaient rares, et la plupart des regards provenaient de derrière un rideau ou d'une porte entrouverte. La ville avait peur. Mais qui aurait pu blâmer ses habitants...?

Quand bien même l'avenue qui menait du Grand Mastaba jusqu'à la place forte de la garde était relativement épargnée par le tumulte, les marques de l'épidémie étaient toujours présentes. Des échoppes barricadées, des portes sur lesquelles on avait cloué des planches. Ici et là, un cadavre qui trainait au coin d'une ruelle, recouvert d'excroisssances écarlates; que les Médecins Royaux, escortés par des Demoiselles Grises nerveuses, ramassaient à l'occasion. Même ceux qui osaient sortir dans la rues se recouvraient de chiffons et de linges, espérant que cela arrête la contagion.

Les rues désertes avaient au moins l'avantage de permettre de circuler rapidement et discrètement; et il se présenta aux portes de la citadelle moins d'une demi-heure plus tard. Les gardes le connaissaient et se contentèrent d'ouvrir la herse pour le laisser entrer. Chacun d'entre eux portait un foulard sur le visage, par précaution, mais il nota qu'ils étaient un peu moins nombreux que lors de sa dernière visite. Peut être l'épidémie commençaient elle à attaquer leurs rangs à eux aussi.


Cressida était dans son bureau, et paraissait presque en meilleure forme que lors des émeutes après la mort d'Eodred.
« Lurch. J'ai eu des rapports de ta présence au Pont des Cendres hier et des incidents autour de la Vieille Korvosa...mais je suis contente de voir que tu t'en es tiré en un seul morceau. Et je suis intéressée par ta version des évènements. »

Korvosa dans l'épidémie


Cressida ne répondit pas immédiatement, scrutant Lurch d'un air pensif. Elle se leva, et contourna son bureau, posant la main sur l'épaule du gobelin mutant.
« Ecoute Lurch. Toi et tes compagnons ont déjà fait plus pour cette ville que n'importe qui d'autre dans la garde, moi compris. Et si je me fie à ton rapport, ils n'auraient pas réussi sans ton talent pour les lames et ta détermination. En plus, grâce à toi, je vais pouvoir disséminer la nouvelle; et donner l'instruction à la garde de brûler les coeurs qui pourraient se former. Ca n'aidera pas la Vieille Korvosa, mais ça va peut être donner assez de temps à la ville pour trouver une solution. Je sais que le conseil qui se tient au palais vise entre autre à obtenir de l'aide humanitaire de la part du reste de la Varisie. »

Un sourire encourageant sur forma sur le visage de Cressida.
« On va y arriver. J'ai confiance en toi. Maintenant, permets moi quelques conseils en tant que vétéran. Vous n'avez plus qu'Akina Sapio comme piste, et si j'ai bien compris, ce n'est pas vraiment une piste. Andaisin a de l'aide, c'est évident, et elle semble en savoir beaucoup sur ce qui se déroule en ville, sans vraiment pouvoir sortir à l'extérieur. Qui pourrait l'aider? Comment est ce que ses sbires peuvent bouger sans être vus? Trouver la réponse à ces questions pourrait vous donner une piste plus solide. »