Un de ses rares sourires satisfait apparait sur la figure de Quoovar. Il avait raison et il en avait la preuve. Il confirme d'abord ce fait avec ses compagnons.
« C'est ça, j'avais raison. »

Il enchaîne ensuite en Oni, à priori donc la langue liturgique de ces gobelins.

« Mon savoir est très grand. Et nous avons voyagé très loin, bien au-delà des cimes des arbres que vous avez peut-être pu apercevoir dehors. Dans ces voyages, nous avons rencontrés nombre de créatures. Parmi celles-ci, les plus ignobles, les moins dignes de confiance, adorant infliger des douleurs tant mentales que physiques, ce sont les Oni. Ils ne sont pas vraiment de ce monde. Selon beaucoup de point de vue, on pourrait dire que c'est démon, même si le mot n'est pas le bon.
Cette maison, cette pagode, est, ou a été une prison pour eux.
S'ennuyant, ils ont cherché à passer le temps, en infligeant douleur et torture. Quoi de mieux pour ça qu'une guerre sans fin ni but. Comme celle qui vous oppose au Clan du Sanglier.
Les Onis peuvent changer de forme, ils ont de puissants pouvoirs, au point qu'on pourrait les prendre pour des dieux. Ils apprécient d'ailleurs cette adoration, car ils peuvent ainsi assouvir leur pulsion sur leur adorateur.
Dites moi, Daimo du Clan des Pluies, êtes vous parfois visitée par une créature divine, ou peut-être entendez-vous des voix parfois qui vous ordonne de faire quelque chose?
Je crois que c'est le cas. Vous pouvez ne pas me croire, mais je vous dis pourtant l'affreuse vérité. Il serait plus facile pour nous de vous convaincre via un mensonge, mais la vérité est telle : vous êtes une expérience d'un esprit dérangé et immortel, simplement pour la joie de vous voir souffrir et mourir pour lui. Vous êtes dans une cage dont vous ne voyez même pas les barreaux. Sortez. Hors de la Pagode, hors du domaine. Rien ne vous retient si ce n'est les consignes héritées d'une folie destructive qui limite vos esprits.
Une folie que nous sommes ici pour éradiquer. Vous aiderez-nous ? »

En commun, il expose rapidement à ses compagnons ce qu'il vient de dire.

Musique - Pagode des Pétales Flétris



Mirai et Kuro ne répondait pour l'instant pas, mais les paroles de Quoovar prenaient à présent tout leur sens...si il avait raison, les gobelins avaient toujours vécu piégés dans un mensonge. Les implications des paroles du demi-elfe n'avaient pas non plus échappées à Sokenzan, dont la peau verte pâlit. Elle réfléchit un instant, balbutiant, peinant à réaliser si il disait ou non la vérité.
« Non...non non non non non....c'est impossible. Nos légendes sont... »

Elle étrécit les yeux.
« Nos légendes racontent que notre déesse a été emprisonnée par le Clan du Sanglier, et elle nous appelle à l'aide. Je l'ai sentit moi même, je le ressens à chaque bataille contre nos ennemis. Mais nous ne sommes pour l'instant pas parvenu à la libérer. J'ai réussi à forcer le Clan du Sanglier à abandonner le rez de chaussée, j'espérais que nous pourrions y parvenir. Et vous prétendez que tout cela n'est qu'un tissu de mensonges? »

Un éclair traversa son regard, et elle siffla bruyemment. Un quatuor de gobelins surgit de l'ouverture du sol. Sokenzan leur lança quelques brèves instructions en infernal.
« Préparer vos armes et un peu de provision. Vous devez sortir dans les jardins. Allez jusqu'à l'orée des bois, et entrez sous les arbres, jusqu'à ce que vous voyez presque hors de vue de la Pagode. Revenez ensuite. »

Le gobelin sembla hésiter, mais Sokenzan ne lâcha pas le morceau.
« Vous m'avez entendu, non? »

Le gobelin acquiesça, et lui et ses quatre compagnons disparurent par l'ouverture, laissant à nouveau les aventuriers seuls avec Sokenzan.
La gobeline se tourna à nouveau vers eux.
« Attendons leur retour ici. Si vous dites vrai...alors nous pouvons quitter cette vallée. »

Perception DD25

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Sokenzan ne répondit pas immédiatement, préférant plutôt examiner Quoovar avec attention, comme si elle essayait de percer le secret de son sens de l'observation. Elle finit par parler, cependant.
« Vous semblez être convaincu que je crois votre histoire. Tant que mes frères et soeurs ne seront pas revenus, je vais demeurer prudente. Mais si vous y tenez absolument... »

Elle siffla à nouveau, une seule note très haut perché. Quatre silhouettes surgirent des tentures et des cordages envahissant le plafond, stoppant juste au dessus du "sol", arrêtant leur descente grâce à une paire d'ailes composée d'ombres dansantes. Les créatures auraient pu être n'importe quoi...elles partageaient leur stature avec les gobelins, mais leurs visages étaient noyés dans des capuches aux ombres surnaturelles. Leurs mains étaient bandées de tissu sombre. Cependant, les lames d'ombres présentes dans leurs poings semblaient douloureusement tangibles...

Malgré leur apparence et la menace qu'ils représentaient, la Couronne du Paon Blanc ne sembla pas les reconnaître comme des changeurs de forme.

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Alors que la discussion menaçait de tourner en dispute, Sokenzan observait en silence. Ses...gardes, faute d'un meilleur terme, étaient remontés dans les tentures, utilisant leurs ailes de ténèbres pour retrouver les hauteurs sans difficultés, se fondant dans la pénombre sous les combles de la Pagode...

Minute par minute, la tension s'épaississait...jusqu'à ce que finalement, quatre gobelins reviennent par l'une des fenêtres, escaladant agilement les murs et les tuiles de la Pagode. Ils conversèrent quelques instants avec Sokenzan, qui les renvoya sommairement une fois qu'elle eut reçu leur rapport. Une fois qu'ils eurent disparus à l'étage inférieur, Sokenzan se leva tranquillement, et avec un rugissement de rage qui semblait provenir de plusieurs voix à la fois, elle saisit la table basse où sa théière et ses tasses étaient posées, et l'envoya contre un mur, où la porcelaine se brisa avec fracas. Quelque chose se produisit autour d'elle, des visages translucides tournoyèrent autour d'elle dans un concert de choeurs fantômatiques, et une hache apparût dans son poing. Il était clair, malgré la barrière linguistique, que Sokenzan était enragée.

Elle fracassa ce qui restait de la table d'un revers de hache et paru se calmer un peu, mais elle avait le regard sombre et une expression assassine sur le visage lorsqu'elle reprit parole.
« Alors vous disiez vrai. Mon clan a vécu dans le mensonge depuis l'origine de notre histoire. Tout ce que nous savons est faux; notre existence entière est bâtie sur des illusions. Comment...? Comment avez vous su...? »

Elle secoua la tête, échevelée.
« Mais ce n'est pas le plus important pour l'instant. Il faut que je parle aux miens. Mais le sang coulera pour ça! Quel est votre plan, étrangers venus des bois? De quoi avez vous besoin? »

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Sokenzan ne se préoccupait plus des discussions entre ses visiteurs, maintenant qu'une confiance ténue s'était établie. Elle se contenta de répondre aux demandes de Quoovar.
« Nous avons des cartes des abords de leur territoire, mais rien au delà de quelques salles. Et malheureusement, il n'y a qu'un seul accès à leur territoire. Vous avez du voir l'effondrement qui mène aux souterrains? Il y a un escalier en spiral après, qui s'étend sur plusieurs dizaines de mètres vers les profondeurs. A la sortie, il y a une court de terre battue, et les remparts du Clan du Sanglier, avec des sentinelles.

Ensuite, il y a une court pavée, et des chambres attenantes pour les gardes, une salle piégée sur laquelle donne des meurtrières, puis le chemin de ronde où la deuxième rangée de sentinelles est postée. Au delà, il y a un hall soutenu par des piliers de pierre. Nous n'avons jamais réussi à aller plus loin.

Le Clan du Sanglier est discipliné, et ce ne sont pas des adversaires à prendre à la légère. La plupart sont en armure et savent manier arc et sabre, mais certains d'entre eux sont de véritables monstres, dont nous ne comprenons pas vraiment l'origine. Nous ne les avons jamais vu pratiquer la magie, en revanche, en dehors de certaines de ces créatures...

Nous pouvons faire diversion, mais étant donné qu'il n'y a qu'une seule entrée...je ne sais pas si ça vous sera très utile. »

Avec une fulgurance dont il a le secret, Quoovar avait percé à jour le secrets des peaux-vertes. Yogo ne pouvait s'empêcher de penser que les mauvais traitements que cet être d'exception avait subis en étaient l'une des raisons, le poussant à une adaptabilité et une observation sans limite. Tandis que les natifs du lieu digéraient plutôt vite la nouvelle et leur expliquaient ce qu'ils savaient des lieux, il patienta jusqu'à la fin de l'échange entre Mirai et Quoovar pour ajouter.

« Aloïs peut nous rendre invisible, et moi nous faire parcourir sur plus de deux cents mètres par téléportation. Reste à avoir une approche pour la suite. Je pourrais également prolonger l'invisibilité de celui qui voudrait s'aventurer plus en avant seul si besoin. »




Sorts actifs :
-Armure du mage
-Perception de la mort
-Simulacre de vie
-Lévitation
-Toucher Vampirique (Witching gown)

Maléfice actif :

Invoker actif :

Mirai acquiesça. « Si nous pouvons être invisible, nous pourrions passer facilement avec une diversion. Et pour la suite, nous aviserons une fois sur place.
Vu que nous ne connaissons pas la disposition des lieux, nous n'aurons pas le choix. Mais cela me semble bien. Qu'en pensez-vous? »

Quoovar est d'accord avec ce plan : diversion des gobelins pour que leur petit groupe rentre de manière invisible à travers les barrières de défenses des hobgobelins. Yogo pourrait leur faire passer via un petit portail dimensionnel, mais peut-être pourraient-ils faire sans. Une fois que les gobelins sont prêts à attaquer, Quoovar lui aussi se prépare en utilisant quelques sorts et baguettes.

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Sokenzan les laissa s'installer sur une des autres plateformes dans ses appartements, alors qu'elle descendait à l'étage inférieur, accompagnée de ses gardes, pour parler à son clan. La suite de ses paroles leur échappa, mais ils entendirent les clameurs, l'incrédulité, la colère et la peur, et le désespoir des gobelins. Mais peu à peu, Sokenzan parvint à les atteindre, à leur rappeler que malgré les mensonges et l'illusion dans laquelle ils avaient vécu jusque là, l'important était ce que l'avenir leur réservait. Et à présent qu'ils connaissaient la vérité, ils pouvaient enfin choisir leur destinée en connaissance de cause! Mais avant de quitter ces lieux pour de nouveaux horizons, elle leur demanda qui était prêt à venger l'affront qui leur avait été fait à tous? Un cri de colère lui répondit, alors que les gobelins préparaient leurs armes, et établissaient leur propre plan.

Pendant ce temps, les aventuriers purent se reposer un peu, profitant des deux ou trois heures que les gobelins leur offrait pour reprendre leur souffle, et méditer la suite de leur exploration de ce lieu maudit.


Finalement, Sokenzan et ses gardes revinrent. Avec l'aide de ses gardes, la gobeline laissa derrière elle ses robes, enfilant une armure. Elle claqua des doigts et conjura un lame translucide au creux de son poing. Elle était prête pour la guerre, sans aucun doute. Avec un signe de tête, elle confirma que les étrangers étaient prêts, et ensembles, les gobelins descendirent jusqu'au niveau du sol, aidant les étrangers pas tous à l'aise à descendre avec eux.

En deux files, les éclaireurs rampant le long des murs, ils s'engagèrent dans le long escalier descendant dans les profondeurs, les gobelins avançant sans l'aide de la lumière. Dans le boyau étroit, où pas plus de deux gobelins pouvaient avancer de front, ils pouvaient presque sentir la pression de la terre et de la roche au dessus d'eux...

Finalement, peu avant qu'ils n'atteignent ce qui semblait être une caverne, demeurant encore hors de vue des possibles sentinelles, Sokenzan les arrêta. Elle lança quelques brèves instructions à ses gardes, qui acquiescèrent et disparurent dans un nuage d'ombre, se glissant le long des parois de la grande caverne, quasi-invisible. Sokenzan se tourna vers les aventuriers.
« Êtes vous prêts? »

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Sokenzan hocha la tête lorsqu'ils lui confirmèrent qu'ils étaient prêts. Elle claqua trois fois des doigts, et leur fit signe d'approcher de l'extrémité de l'escalier. "Dehors", si on pouvait appeler ainsi la caverne massive qui s'étendait devant eux, se trouvait une grande cour de terre battue, et à une vingtaine de mètres une muraille de pierre. Des poteaux de fer, surmontés de lanternes, étaient plantés à intervalles réguliers dans la cour, éclairant les lieux d'une lumière diffuse.
Sur la muraille, le chemin de ronde était couvert par un toit de tuile, et des silhouettes en armure, similaires aux hobgobelins qu'ils avaient vu quelques heures plus tôt, patrouillaient, torches en main. Mais les bordures de la caverne étaient plongées dans une pénombre surnaturelle...et au claquement de doigt de Sokenzan, les ténèbres entreèrent brutalement en expansion, noyant la lumière des lanternes de fer et jusqu'au mur d'enceinte.

Immédiatement, les sentinelles lancèrent des cris d'alarme, tandis que les gobelins s'élançaient, se dispersant pour monter à l'assaut des murs. Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que les premiers se lancent à l'escalade de la muraille, alors que dagues et shuriken volaient, abattant deux sentinelles. Mais les hobgobelins n'étaient pas en reste, et des cris d'alarme retentissaient alors que sabres et arc étaient tirés pour repousser les assaillants. Sokenzan elle même, flanquée de ses gardes, s'élança à l'assaut. Elle conjura un sabre dans une main, une hache dans l'autre, et se joignit à l'assaut.

La bataille démarrait tout juste, mais la confusion et le chaos étaient déjà intenses. C'était probablement l'occasion dont ils avaient besoin.

Vous vous téléportez où, sur la carte, exactement?