Accompagnés de Grau, les mercenaires s'engagèrent dans la calèche fermée. Visiblement une propriété d'une riche famille noble de la ville, les nouvelles recrues furent impressionnées de la richesse des commanditaires de Ellyndria.

Cependant, le carrosse n'arborait aucunes armoiries et se faufila loin des Hauteurs, le district riche de la ville. Il se faufila dans une ruelle du médian.

En sortant du carrosse, la compagnie traversa une petite place marcher en compagnie Grau, étrangement taciturne. Les conversations étaient particulièrement animées et une seule et unique information s'échanger sur la place. Les gens grondaient de colère et d’indignation. Cette nuit, un membre de la garde personnelle du roi s'était suicidé en se jetant de la plus haute tour du château.

Ce geste, il l'avait commis après avoir avoué qu'il avait aidé Trinia Sabor, la portraitiste du roi, à empoisonner le thé du roi pendant plusieurs mois. Les gens ne maudissent plus la reine, mais bien cette femme, coupable de régicide.

Plume répondit sur un ton léger : « Oh, j'aurais simplement aimé entendre ses aveux. J'imagine qu'il a fallu qu'elle use de bien des stratagèmes pour faire faillir un garde aussi loyal. » Il eut du mal à cacher un bref sourire en prononçant les deux derniers mots.

Il reprit son sérieux :
« Enfin, ce n'est pas notre affaire. Nous devrions accélérer la marche, nous ne voudrions pas donner une mauvaise image de nous à nos supérieurs. »

Ellindrya écoutât d'un air amusé ses nouveaux compagnons d'aventures, puis prit la parole d'une voie grave: « Si c'est vraiment cette femme qui est responsable du meurtre du roi, il est de notre devoir de la retrouver. Ne serait-ce que pour faire justice... »
Et se faire bien voir également.« 

Après, ne soyons pas dupes. Un nom sortit de nul part ne vaut pas grand chose tant qu'on a pas plus de détails. Surtout que même les meilleures gardes royaux ne sont pas à l'abri "d'accidents"... »
En définitive on s'en fiche, tant qu'on est reconnu comme ceux qui ont arrêtés l'assassin...

« Enfin bref », rajoutât la jeune femme,«  continuons et allons voir notre employeuse ». Vitrya siffla sur les derniers mots de sa maîtresse alors que la bande approchait de sa destination.

Plume dévisagea l'homme à l'entrée. Il cherchait à se souvenir si son visage lui disait quelque chose.



Face à Cressida, il ne dit rien. Si Trinia n'avait pas encore fuit la ville, il fallait se mettre en route le plus vite possible.

Si Ellindrya se sentit particulièrement intéressée par la question des émeutes, elle n'en montra rien.
Que les imbéciles se fassent écraser par les Chevaliers Infernaux, on n'en sera que plus tranquille.

Puis, écoutant attentivement la femme d'état leur fournir leur nouvelle mission, elle se tourna ensuite vers Vadim et Plume.
« Messieurs, cette mission me semble particulièrement de vos cordes. Vadim, je compte sur vous pour nous amener à un bon port. Quant à vous Plume, si je ne m'abuse il existe des flèches particulières pour assommer ou enchevêtrer quelqu'un, non? »

« Enfin bref », rajoutât la jeune femme en se tournant vers la Maréchale Croft. « C'est un plaisir Madame que de resservir sous vos ordres. Soyez certaine que cette femme sera arrêtée comme il se doit, vivante et apte à l'interrogatoire. Nous aborderons la question de nos honoraires à notre retour » conclut la jeune femme, alors que son serpent pointait une langue gourmande vers Croft.

« Messieurs, nous avons du travail! »
Puis elle sortit de la pièce après un dernier salut.

Plume attendit que tout le monde soit sorti pour prendre la parole.

« Je ne dispose d'aucune munition spéciale hormis des flèches à têtes rondes. Toutefois, assommer à distance est très difficile et si notre proie a préparé son départ comme le ferait n'importe quelle personne saine d'esprit, ce ne sera pas une solution fiable. Je pense qu'il vaut mieux se préparer au pire, quitte à devoir la réanimer si les choses se passent trop mal. » Il jeta un coup d’œil au prêtre. « Vivante et apte à l'interrogatoire ne veut pas dire en parfaite santé. »

Plume ne put s'empêcher de remarquer l'air concentré du prêtre. « Quelque chose vous tracasse, Varkal ? »

Plume marqua une pause, vraisemblablement surpris par la réponse de son nouveau compagnon.

« Excitant ? Peut-être, mais surtout très risqué. Je pense que c'est l'occasion de se faire bien des ennemis si nous ne faisons pas attention à nos actes. » dit-il avant de détourner son regard du prêtre. « Ce genre de jeux peut être dangereux. »

Redevenant pragmatique, il s'adressa à Vadim. « Chef, comment comptez-vous approcher le lieu de résidence de notre cible sans alerter la foule ? »