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Offline Isalia  
#1 Envoyé le : samedi 11 avril 2015 15:47:29(UTC)
Isalia
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Nous sommes six joueurs débutant à Pathfinder, et en tant que MJ j'ai donc décidé de commencer par le scénario "Le dernier espoir de Nid-du-Faucon". (Après nous être essayés à Nous gobelins pour voir si ça pouvait plaire à tous).

Tout ce qui suit est donc un gros gros SPOILER de ce scénario et d'autres qui se déroulent dans le Val si nous continuons l'aventure. Smile

Nous jouons au rythme tranquille d'environ deux fois par mois, le soir de vingt heures à minuit, donc nous avançons tranquillement, le plaisir de jouer étant à chaque fois au rendez-vous. Smile Cela pourra paraître long pour certains qui bouclent ce genre de scénario en une ou deux soirées, mais nous on est comme ça ! Wink

Je publie ces comptes-rendu de parties pour encourager d'autres MJ débutants à se lancer, peut-être que cela leur facilitera la préparation du scénario, j'espère en tout cas que cela leur donnera envie de jouer ! BigGrin

Pour m'aider à démarrer, je me suis inspirée d'une partie archivée qui a été jouée il y a un certain temps, la partie 39, qui a été un vrai plaisir à lire, les joueurs faisant preuve de beaucoup d'humour, merci à eux et au MJ qui sans le savoir m'ont bien encouragée ! BigGrin

J'espère que la lecture vous sera agréable, les CR étant rédigés si possibles le lendemain de la séance, je ne suis pas toujours très fraîche et les tournures de phrases laissent parfois à désirer.

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Offline Isalia  
#2 Envoyé le : samedi 11 avril 2015 15:54:44(UTC)
Isalia
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Les personnages :

Yahra Coupetaille, une magicienne humaine spécialisée dans l'évocation. Née à Nid-du-Faucon, elle a grandi dans une famille plutôt modeste (voire carrément pauvre). Elle s'est rapidement fait remarquer par les autres enfants comme étant "pas normale", se faisant jeter des pierres et autres attentions délicieuses. Un jour cependant, elle prit le courage d'aller trouver Shavaros Vade, l'homme mystérieux certainement sorcier du coin, et le convainquit de l'aider à maîtriser ces pouvoirs qui empoisonnaient sa vie jusque-là.

Lothaire Hebbradan, un guerrier humain. Lui aussi né à Nid-du-Faucon, Lothaire a une histoire familiale assez compliquée qui lui a valu de se retrouver à l'orphelinat d'Elara alors qu'il avait neuf ans. Il l'a quitté à l'âge de seize ans, comme il se devait, et a vite trouvé du travail comme garde pour veiller sur les bûcherons lorsqu'ils s'enfoncent dans les bois. Il admire Deldrin Baleson et espère bien se retrouver un jour dans son unité spéciale.

Lymaël, un elfe rôdeur. Originaire du Kyonin, il a passé de nombreuses années dans la forêt d'Arthfell, se faisant finalement accepter au sein des patrouilleurs ruraux locaux, les Crocs. Ceux-ci lui ont demandé d'aller enquêter dans le Val de Sombrelune où l'on dit que les fées agressent de plus en plus souvent les bûcherons. Il en profitera aussi pour suivre les traces d'un hors-la-loi qui a récemment échappé aux Crocs.

Gûram Khazal, un prêtre nain de Torag. Né dans les Montagnes des Cinq Rois, il y a passé toute sa vie et sert son Dieu avec bonheur. Ses supérieurs lui ont demandé de se rendre à Nid-du-Faucon, en Andoran, afin d'y mettre en place un culte de Torag de façon à ce que les nains éparpillés dans le Val puissent venir prier Torag. Il a été recommandé à Dame Cirthana pour qu'elle l'aide.

Ogwick Loinchamp, le barde halfelin. Le sémillant halfelin est né à Almas où il apprit le métier de métier de barde, principalement auprès d'un certain Edgrin Chant des Tempêtes, halfelin de son état, qui a quitté la capitale depuis une bonne année. Il reçut récemment une lettre de son mentor l'invitant à le rejoindre à Nid-du-Faucon où l'aventure n'attend que lui. Heureuse coïncidence, puisqu'il vient d'apprendre qu'un membre de sa famille y vit. Une nouvelle de première importance pour cet orphelin.

Modifié par un utilisateur mardi 9 juin 2015 17:02:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Isalia  
#3 Envoyé le : samedi 11 avril 2015 16:11:00(UTC)
Isalia
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23.01.15

En ce 7 du mois de Desnus de l’an 4706…

Tout est tranquille sur le petit site de coupe où les bûcherons travaillent sous la protection de Lothaire et de deux autres gardes quand Lucas, l’un des bûcherons, fait manifestement une fausse manœuvre et s’entaille sérieusement la cuisse avec la grande scie. Heureusement pour lui, Lothaire a le réflexe de lui faire un garrot afin qu’il ne se vide pas de son sang, et après une rapide concertation, tout le groupe monte sur le grand chariot pour se dépêcher de rentrer au village faire soigner Lucas.
Malheureusement, arrivés au Temple d’Iomédae ils trouvent celui-ci vide, à l’exception d’un nain qui se trouve sur ses marches. Celui-ci ne peut les renseigner sur l’endroit où pourrait se trouver Dame Cirthana. D’ailleurs il irait bien à la taverne locale boire une bonne bière.
Après une courte réflexion, Lothaire demande aux bûcherons d’emmener Lucas chez lui et se met en quête de la prêtresse. Il apprend rapidement qu’elle se trouve près de la source du Ruisseau, au nord du village. Il la trouve bien là, en compagnie du prévôt Deldrin Baleson. Tous deux sont en train d’examiner des champignons rabougris et en se penchant, Lothaire peut voir qu’il y en a plein dans la source. Informée du sort tragique de Lucas, Dame Cirthana se dépêche d’aller soigner le bûcheron et Lothaire reste un peu discuter avec le prévôt. Celui-ci l’informe du fait que ce champignon pourrait être à l’origine des nombreux cas de toux qu’il y a eu dans le village et le charge de rester le temps qu’il envoie deux hommes le relever, afin d’empêcher quiconque d’utiliser cette eau.
Pendant ce temps, Lars Coupetaille, inquiet pour sa femme Magda, envoya sa fille Yahra chez l’herboriste pour lui chercher un remède. Yahra dut faire la queue pendant plus d’une heure tant la file de malades ou de leurs proches était grande devant la petite boutique de « Remèdes et Racines ». Laurell lui vendit une poudre et des plantes à infuser pour la somme de 2 pièces d’or, lui expliquant qu’en ce moment la demande était telle qu’elle était obligée de pratiquer des prix lui permettant de se réapprovisionner plutôt que de partir à la cueillette elle-même comme elle en avait l’habitude. Yahra paya et retourna vite soigner sa maman.
Quand les deux gardes arrivent, Lothaire retourne en ville, à temps pour assister au discours du prévôt devant le Temple, auquel Yahra assiste elle aussi, intéressée par ce qui se dit sur cette maladie qui fait souffrir sa mère. Le prévôt se veut rassurant et informe les gens que si plus personne ne boit de l’eau de la source du Ruisseau, tous les malades devraient bien vite guérir. En effet, un champignon, l’écume noire, a souillé cette eau et c’est cela qui a transmis la souillure de l’écume noire aux gens qui en ont bu.
Lothaire a ensuite retrouvé Dame Cirthana pour s’enquérir de l’état de Lucas : elle l’a sauvé mais il ne pourra sans doute plus utiliser sa jambe comme avant ; sa carrière de bûcheron semble bien compromise.
Pendant ce temps, une caravane chargée des nouveaux outils de bûcherons destinés au Consortium du Bois arrive du sud à Nid-du-Faucon et traverse consciencieusement la rivière à l’aide du bac, chariot après chariot. Un petit halflelin et un grand elfe en font partie et découvrent les docks couverts de sciure noire et de mendiants de la petite bourgade. Ogwick, le semi-homme, avise un docker et lui demande immédiatement s’il connaît les Aigles Gris. L’homme lui dit que par ici ce serait plutôt des corneilles. Du coup, il lui demande le chemin de la taverne locale où il sympathise immédiatement avec Grüber Kron, le propriétaire du Pigeon Voyageur, et se fait embaucher pour animer la soirée contre la moitié des gains récoltés par sa prestation. En effet, il a fort impressionné Grüber lorsque, voyant un nain accoudé au comptoir, il déclama la ballade de Brillehache avec quelques effets sonores tout ce qu’il y avait de plus magique. La ballade réconforta un peu Gûram qui découvrait avec mélancolie les qualités de la bière humaine ; plate, insipide, incolore, bref, loin, très loin, de ce qu’il avait toujours connu. Lymael, l’elfe qui avait rejoint la caravane à Olfden, entra à son tour dans la taverne et au bout d’un moment, s’engagea dans une grande discussion avec le nain. A croire qu’ils se connaissaient depuis toujours. Enfin, jusqu’à ce qu’ils demandent à Kron si les duels étaient autorisés dans cette ville. Le tavernier s’empressa de leur dire de son air le plus sévère qu’il n’était pas question de se battre en duel au Pigeon Voyageur. Pour ce qui était du reste de la bourgade, ma foi, ils n’avaient qu’à voir avec le prévôt Baleson ou le juge Harg. Les deux compères, plutôt que de se mettre en quête de ces personnalités, préférèrent continuer à écluser tout en devisant, tandis qu’Ogwick préparait la scène pour son petit spectacle.
Le soir arrivant, le Pigeon Voyageur se remplit lentement mais sûrement, surtout lorsqu’un groupe d’une douzaine de bûcherons accompagnés de deux gardes vinrent occuper trois tables au centre de la salle. Bientôt, il n’y eut pas moins d’une cinquantaine de personnes. Yahra se trouvait là elle aussi, dans l’espoir d’en apprendre plus sur la maladie qui touchait si durement sa maman. Parfait : le spectacle pouvait commencer et le petit halfelin se donna à fond ; malgré la misère ambiante, il récolta une jolie somme. Parfait aussi : Lymael et Gûram profitèrent de l’arrivée des gardes pour leur demander si les duels étaient autorisés dans cette ville. Lothaire leur répondit qu’ils pouvaient suivre ses indications : l’un se posterait à sa gauche, l’autre à sa droite, et il ferait tinter leurs têtes l’une contre l’autre. Calmés, les deux « amis » retournèrent à leur table régler leur affaire avec des mots.
L’ambiance était vraiment bonne dans la taverne, en dépit de cette vilaine toux dont même Grüber semblait souffrir, et c’était incontestablement grâce aux histoires fascinantes et réjouissantes qu’Ogwick contait à l’assemblée. Quand la porte s’ouvrit sur un homme au rire méchant, Jaurpaye « jour de paye » Teedum pour les intimes, accompagné de son acolyte Bryce Forteflamme. « Jour de paye !!! » s’écria-t-il dans l’embrasure.
Il annonça ensuite qu’il était mandaté par le juge pour percevoir la somme de 1 po par bûcheron et garde ayant quitté le site de la coupe où Lucas s’était blessé : 5 pa pour abandon de poste et 5 pa pour utilisation frauduleuse du matériel du Consortium (le chariot et ses chevaux). Ceux qui sont dans l’incapacité de payer cette dette doivent suivre Teedum pour aller signer un papier les engageant à travailler trois jours gratuits (et cette journée-ci, perdue, n’étant pas payée non plus). Eh oui, le Consortium ne soutient pas les bûcherons qui se blessent par leur faute, ce serait trop facile. La taverne est écrasée sous un silence macabre. En colère devant le comportement de ceux qui l’emploient, Lothaire décide de payer pour tous les bûcherons qui devaient signer cette promesse, sous le regard narquois de Bryce Forteflamme. Nul doute que son action aura eu ses répercussions sur l’argent récolté par notre halfelin conteur, d’autant qu’il a tout du long singé le comportement et les mimiques de Jaurpaye, ce qui a aussi contribué à lever la chape de plomb qui s’était abattue sur le Pigeon Voyageur. Le prévôt rejoignit Lothaire alors que la taverne commençait à se vider. Sans complexe, Ogwick s’assit à côté d’eux pour enfin prendre son repas, un simple ragoût servi sur un tranchoir. De leur côté, Gûram et Lymael se levèrent sous divers prétextes pour se rasseoir ensuite à la table voisine afin d’écouter la conversation. Yahra était encore dans le coin, elle aussi. Baleson les informa donc que Dame Cirthana avait purifié la source du Ruisseau et qu’il avait bon espoir maintenant que les malades guériraient rapidement. Par précaution, il allait faire garder la source quelques jours encore, histoire d’être sûr. La conversation fut abondamment ponctuée par les commentaires incompréhensibles d’Ogwick qui n’avait pas bien supporté son verre d’eau d’ébénite, une espèce d’eau-de-vie noire distillée à Nid-du-Faucon à partir des feuilles de l’arbre du même nom.
Finalement tout le monde alla se coucher, le nain et l’elfe à l’auberge de Jak Crimmy, Le Repos de Jak, Lothaire dans un dortoir du Consortium où nombreux étaient les bûcherons qui toussaient dans leur sommeil, Ogwick sur la petite scène du Pigeon Voyageur, et Yahra chez elle, veillant sur sa mère au sommeil plus paisible après la tisane de Laurell.
Le lendemain matin, tandis que Gûram et Lymael petit-déjeunaient des excellentes crèpes de Jak, Lothaire d’un morceau de pain avec une tranche de lard, que Ogwick vomissait ses tripes et que Yahra préparait la tisane de Magda, une sorte de vague de peur et de colère traversa la petite ville : on pouvait entendre des gens crier que la vieille Ada était morte, ainsi qu’une enfant, et sûrement près de quinze autres personnes ! La vague se dirigeait vers le Temple et c’est ainsi qu’une bonne partie de la population (dont nos héros) se retrouva devant ses escaliers. Ils y trouvèrent Deldrin Baleson qui tentait de rassurer la population, tout en se justifiant pour les propos qu’il avait tenus la veille. Lucas fit une sortie poignante du Temple : c’était la petite fille du pauvre homme qui avait passé pendant la nuit. Dame Cirthana le raccompagna dans le lieu saint et le prévôt expliqua qu’il ne fallait pas boire à la source du Ruisseau et qu’il fallait que tout le monde se calme. Au bout d’un moment les gens se dispersèrent, gentiment mais fermement aidés par l’équipe du prévôt, et ne restèrent plus que celui-ci et nos héros. Deldrin chargea Lothaire d’aller voir l’herboriste qui lui avait parlé d’un remède ancien afin de voir où elle en était et de lui donner toute l’assistance nécessaire, puis entra dans le Temple. Se retournant, notre jeune garde put voir un spectacle pour le moins étrange : un rayon lumineux venu du ciel engloba un nain et recouvrit le sol sur plusieurs mètres de circonférence autour de lui. Ogwick se sentit tout de suite tout frétillant, adieu coups de marteau dans le cerveau et nausées abominables, et Lothaire leur demanda de les accompagner. Mais il n’était pas le seul à avoir assisté à la scène et Yahra sauta littéralement sur le nain pour lui demander de l’accompagner pour soigner sa mère. Intrigué, Gûram accepta.
Lymael quant à lui, s’était déjà éloigné pour aller examiner la source de Ruisseau par lui-même, non sans se faire remarquer par Lothaire.
Le garde alla chez Laurell suivi de son nouveau meilleur ami, Ogwick le halfelin curieux. Il passa devant la vingtaine de personnes qui attendaient leur tour devant la maison où pendait l’enseigne « Remèdes et Racines » et eut une discussion fort intéressante avec l’herboriste. En effet, celle-ci leur apprit qu’elle avait trouvé une recette de remède dans le vieux livre de sa grand-mère. Il s’agirait d’une des pages écrites sous la dictée d’une puissante sorcière, Ulizmila, à qui la grand-mère de Laurell a donné sa vue en échange de quelques pages de son savoir. Info ou intox, toujours est-il que pour faire ce remède, il manque à l’herboriste trois ingrédients qu’on ne trouve que dans les bois. Oui, la forêt du Val de Sombrelune, où beaucoup s’enfoncent et dont peu reviennent. Ces bois. Après relecture de la recette, il s’avère que les ingrédients manquants sont de la mousse de vieux bois, une racine de queue-de-rat, et 7 champignons fleur de fer. Pour ce que Laurell sait, la mousse pousserait sur l’arbre le plus ancien de la forêt, et les champignons pousseraient dans des endroits sombres et riches en minerai, comme par exemple d’anciennes ruines naines. Les nains sont d’ailleurs friands de ces champignons, et il y a de nombreuses ruines naines à l’ombre de la faille de Droskar. Quant à la queue-de-rat… Laurell n’en a jamais entendu parler, mais il paraît qu’Ulizmila habitait dans les profondeurs de la forêt, et cela n’étonnerait pas l’herboriste que la vieille sorcière soit toujours en vie.
Malheureusement, elle ignore totalement où sont précisément situées toutes ces choses, et il vaudrait mieux voir avec les gens qui vont régulièrement dans les bois.
Pendant ce temps, Gûram s’occupait de Magda. Grâce à un sort de détection du poison, il put confirmer les dires du prévôt, puis fit une canalisation pour soigner la vieille femme qui aussitôt peut enfin respirer à nouveau. Mais Gûram n’est pas très optimiste pour autant : si c’était aussi simple, Dame Cirthana aurait déjà soigné tous les malades, même si Torag est certainement plus puissant que Iomédae, à n’en pas douter.
Sortant de « Remèdes et Racines », Lothaire songe à recruter une équipe de gens capables et repense à ce nain qu’il a vu soigner le halfelin tantôt. Justement, il voit un rayon divin s’abattre deux rues plus loin et s’y dirige sans hésiter. Sur leur chemin, l’homme et le halfelin croisent quelques enfants qui jouent dans la rue, notamment le fils de Thuldrin Kreed, le maillet du Consortium, le big boss du coin.
Les deux binômes se retrouvèrent dans la rue, et quand Yahra entendit la proposition que Lothaire faisait au nain de les accompagner pour trouver un remède, elle insista pour les accompagner, au motif qu’elle s’inquiétait pour sa mère malade et ne pouvait rester inactive. Lothaire essaya de l’en dissuader, mais elle fit fi de ce qu’il lui dit et lorsque le garde proposa à Gûram de régler ses affaires et de le rejoindre une heure plus tard au magasin « Tout… Et le reste ! », cela ne tomba pas dans l’oreille d’une sourde.
A la source du Ruisseau, Lymael put discuter avec les deux gardes qui répétèrent la consigne donnée : il ne faut plus boire de cette eau pendant un moment. L’elfe put constater que la source avait été bien nettoyée, en tout cas il n’y avait plus trace du moindre champignon. Ni de quoi que ce soit d’autre, d’ailleurs. Il en profita pour explorer un peu les environs, histoire de prendre l’ambiance de cette région. Si quelques bosquets poussaient ça et là, la forêt se trouvait assez loin pour qu’il ne la voie pas. Il retourna donc en ville et décida de se rendre au magasin général qu’il avait aperçu le matin en sortant de l’auberge. Après tout, il avait une expédition à préparer, un homme à retrouver, des choses à observer.
Ils se retrouvèrent ainsi tous vers 11h du matin chez le gnome Brickasnurd Hildrinsocks, et Lymael se dit qu’il n’y a pas de hasard et qu’il allait accompagner cette petite équipe. De toute façon ils auraient besoin de lui pour retrouver ces ingrédients, et il n’aimait pas trop l’idée de ne pas faire ce qu’il pouvait pour sauver des vieillards et des enfants. De ce qu’il avait compris, les plus solides allaient guérir, mais avec la malnutrition et la misère ambiantes, beaucoup périraient si personne ne faisait rien. Et puis il avait un compte à régler avec ce nain. Pas question qu’il le laisse jouer les héros sans rien faire.
Ogwick profita de ses connaissances en gnomique pour marchander leurs achats, mais curieusement le gnome lui fit une telle réponse que le halflelin lui donna un bon gros pourboire en sus. Brickasnurd en fut réjoui et lui assura qu'il serait ravi de revendre leurs trouvailles dans son magasin.
A midi, ils étaient parés pour accompagner les chariots de ravitaillement du camp de bûcherons qui se trouvait en lisière de la forêt au nord de la ville. Malgré la proposition de Justin Riebb, Gûram refusa de monter sur un chariot et décida de suivre l’équipage à petites foulées. Quant à Lymaël, il ferait l’éclaireur.
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Offline Isalia  
#4 Envoyé le : samedi 11 avril 2015 18:03:34(UTC)
Isalia
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6.02.15, le 8 Desnus 4706

C’est donc ainsi qu’ils partirent vers les Bois du Val de Sombrelune, accompagnant deux chariots de ravitaillement et leurs 3 gardes. Au début, ils traversèrent la grande prairie au nord du village, mais au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient de la masse qu’ils avaient d’abord devinée au loin, ils pouvaient se rendre compte à quel point les bois avaient l’air denses et sombres.
Ils arrivèrent au camp peu après 16 heures, mais le camp était déjà plongé dans l’ombre de l’immense volcan et la luminosité avait donc bien baissé, tout comme la température qui était encore bien tiède pourtant pour une journée de printemps.
Tandis que les hommes s’activaient autour des chariots fraîchement arrivés qu’il fallait recharger en bois afin qu’ils repartent le lendemain matin, nos héros découvraient le camp. Ce qui signifia, pour Lothaire, Ogwick et Yahra de se plonger dans l’observation des mouvements autour d’eux, tandis que Gûram se sentit attiré par la forge, curieux de voir comment travaillaient les forgerons humains. Celui-ci en tout cas était en train de réparer une épée pour l’un des nombreux gardes au service du Consortium.
Dans le camp, l’ambiance était au travail et à part deux hommes qui firent une remarque déplacée, tout le monde laissa Yahra tranquille bien qu’elle fut la seule toute jeune fille du coin : les très rares femmes qu’elle avait remarquées étaient de solides bûcheronnes avec qui on n’avait pas trop envie de plaisanter.
Lymaël, quant à lui, alla explorer un peu les Bois, découvrant avec horreur la cicatrice de souches qui s’enfonçait dans la forêt. Décidément, ces humains n’avaient aucun respect pour la vie, il en avait encore une fois la preuve. Alors qu’il aurait suffi de faire preuve d’un peu de bon sens et de retenue pour obtenir le bois de cette forêt sans trop en perturber l’équilibre, ici il n’y avait eu que bêtise et cupidité. Lorsqu’il rejoignit les autres, Lothaire discutait avec un bûcheron nommé Yaël, le beau-frère de Lucas, qui remerciait abondamment le jeune garde pour ce qu’il avait la veille et dont il était déjà au courant ! Finalement, après que Lothaire lui ai demandé où il pouvait trouver l’Ancien de la forêt, Yaël lui indiqua le bureau du chef. Lui saurait. Ils s’y dirigèrent groupés, sauf Gûram qui contemplait avec tristesse les restes de l’épée qu’il venait de détruire en essayant d’expliquer les techniques de forge naines à Leif le forgeron. Il fallait maintenant qu’il répare sa maladresse en respectant les directives de l’homme.
Le bureau de Jarlben Trookshavits était rempli de divers animaux empaillés, allant d’un ours menaçant à un petit hérisson sur le coin de la table, en passant par des loups féroces, des pattes-de-feu grondants, des élégants dunlieds et un gros sanglier aux défenses menaçantes. Derrière le bureau, au mur, était affiché un plan du Val de Sombrelune. Trookshavits fut plutôt content de la raison de la présence de ces jeunes gens : cela faisait quelques jours que les hommes travaillaient moins bien, inquiets pour leurs parents, leur femme, leurs enfants, restés au village et peut-être malades. Il les rassura rapidement : Justin Riebb avait transporté un message important pour un chasseur du coin, Milon Rhoddam et était allé le lui porter ; ils reviendraient sûrement dans la soirée. Ce type était le seul que Jarlben connaissait qui pouvait aller et venir dans la forêt et être toujours en vie. Si quelqu’un connaissait quelque secret de la forêt, ce serait bien lui.
Entretemps l’heure du repas arriva et les aventuriers furent invités à partager l’ordinaire des bûcherons : une soupe d’orge aux navets avec un quignon de pain, et en papotant avec les hommes ils purent apprendre qu’Ulizmila était une sorte de croquemitaine locale, permettant de dire aux enfants qu’ils devaient manger leur soupe sous peine de se faire chercher par la sorcière. Lothaire et Yahra purent se souvenir alors de ce genre d’histoires, et on disait même qu’elle pouvait transformer un homme en bouc ! Gardant son optimisme infaillible, Ogwick raconta une histoire extraordinaire aux bûcherons, leur redonnant un peu goût à la vie. Pendant ce temps, le chasseur arriva et s’installa à la place laissée libre par Ogwick. Une fois que les autres lui expliquèrent ce qu’ils faisaient là et pourquoi ils avaient besoin de son aide, il leur dessina un plan sommaire de la forêt en y indiquant où se situaient l’Ancien, la chaumière d’Ulizmila, ainsi que le monastère des nains. Il leur fit comprendre aussi qu’ils avaient tout intérêt à ramener les ingrédients au plus vite à Laurell, car son neveu Karas était très touché par la souillure de l’écume noire et qu’il faudrait faire vite pour le sauver. Malheureusement il ne pouvait pas les accompagner, sa sœur Elena ayant requis sa présence à Nid-du-Faucon.
Après ce repas, l’elfe, l’humain et le halflelin s’installèrent dans le dortoir commun où ils se trouvèrent une petite place tandis que la jeune fille et le nain partagèrent la tente de Yahra dans la cour palissée du camp. Les gardes du Consortium veillaient, et la nuit ne fut troublée que par le hululement des chouettes et les hurlements lointains de quelques loups.
Au matin, après un rapide petit-déjeuner, nos héros organisèrent leurs affaires pour randonner dans la forêt tandis que le prêtre et la magicienne se recueillaient pour méditer. Bien que personne ne se doutât des talents de Yahra, les autres préparèrent tout sans broncher pendant qu’elle avait l’air de se reposer.
C’est donc vers 8 heures du matin, alors que les bûcherons étaient déjà à l’œuvre, que le petit groupe de courageux jeunes gens se mit en route. Droit vers le nord, jusqu’au lac Drosk. En route ils firent une découverte macabre : trois petites fées ailées avaient été clouées à un arbre et s’étaient vidées de leur sang au point de se transformer en bois sec. Ils les détachèrent doucement de l’arbre et leur firent trois petits bûchers pour leur offrir un adieu décent puis se remirent en route, un peu attristés pour certains, en colère pour d’autres.
Lymaël ouvrait la marche, repérant sans faillir le nord, et Gûram fermait la marche. Il poussa un cri lorsqu’un moustique aussi gros qu’un oiseau le piqua dans la nuque ! Heureusement, il le chassa plutôt facilement et le répugnant insecte s’éloigna sans plus les menacer. Il se sentait cependant affaibli car même si la piqûre n’avait pas duré longtemps, il semblait que l’animal avait pompé pas mal de sang. Ou peut-être lui avait-il injecté quelque chose ? En tout cas, il ne saignait pratiquement pas, c’était déjà ça. Ils se remirent en route. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient du lac, les moustiques se faisaient plus nombreux mais avertis, les aventuriers surent se garder d’une nouvelle prise de sang.
Alors qu’ils découvraient le lac Drosk et ses cygnes qui évoluaient avec grâce, trouvant que le lieu serait parfait pour déjeuner, ils entendirent une drôle de plainte. Se rapprochant de l’origine du bruit, ils découvrent près de la berge du lac un pauvre pattes-de-feu, sorte de petit renard aux pattes rouges, l’arrière-train pris dans un méchant piège à loup. Pleins d’empathie pour la pauvre créature, Lymaël et Gûram s’agenouillèrent pour voir s’il était possible de libérer l’animal ou s’il valait mieux le sacrifier. Après une rapide observation, le rôdeur ouvrit le piège juste au moment où tandis qu’une flèche se plantait aux pieds de Lothaire, une créature ailée, sorte de corbeau géant, fonça sur le dos du nain pour s’y agripper, lui déchiquetant les trapèzes. Dans un mouvement de réflexe, Yahra prononça une formule bizarre et un étrange rayon sortit de ses doigts pour glacer l’animal, ce qui permit au prêtre de l’attraper par une patte, le cogner contre terre et l’achever avec sa lame. Pendant ce temps, l’archer que personne ne voyait ne perdit pas de temps et transperça l’épaule de Lothaire avec une de ses flèches, tandis que quelqu’un tuait net un deuxième oiseau. Souffrant, Gûram décida d’invoquer son dieu Torag pour se soigner, faisant bénéficier de ce soin tous ceux qui se trouvaient autour de lui : Lothaire, et le petit renard. Tous durent ensuite courir se mettre à l’abri pour éviter la pluie de flèches qui s’abattait sur eux, Yahra prenant le pattes-de-feu dans ses bras. Une fois dans la forêt, elle le relâcha et il s’éloigna, boitillant encore un peu, sans demander son reste. Ogrick, qui chantait une mélodie encourageante, aperçut leur agresseur, mais les autres se rapprochant de sa planque, il décida de prendre la fuite et disparut très vite en s’enfonçant dans l’épaisse forêt.
Ils décidèrent alors de s’éloigner pour déjeuner, emportant les cadavres des grands corbeaux. Une heure plus tard, ils s’arrêtèrent un peu, avalant rapidement des rations trop sèches en jetant des coups d’œil autour d’eux, puis reprirent leur route dans la forêt au nord du lac, suivant la petite rivière dont ils devaient trouver le gué.
Ils avancèrent péniblement dans ces bois vierges, traversant parfois des traces de dunlieds mais qui jamais n’allaient dans leur direction.
Finalement, vers 17h, il semble qu’ils trouvèrent le gué. L’ombre du volcan les recouvrait de sa noirceur depuis une bonne heure déjà, mais ils décidèrent tout de même de traverser le gué au plus vite afin de monter le camp une fois de l’autre côté.
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#5 Envoyé le : samedi 11 avril 2015 18:08:52(UTC)
Isalia
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6.03.15

Décidé, Lothaire se déshabilla et, après avoir attaché sa corde à un arbre, traversa la rivière avec l’autre extrémité en main. L’eau était glacée et vive, mais profonde de 80 cm seulement, et il progressa facilement sur les quatre mètres de largeur. Une fois de l’autre côté, il attacha la corde et à l’aide de son crochet ils firent passer d’abord tous les paquetages, puis Ogwick traversa en s’accrochant à la corde, suivi de près par Gûram qui montra une grande souplesse. Yahra et Lymaël, par contre, eurent plus de mal et se retrouvèrent à traverser la rivière dans l’eau, se tenant à la corde pour s’aider. Heureusement, le temps n’était pas si froid et un feu fut vite allumé grâce aux étincelles du petit halfelin, et les toiles de tente furent tendues entre les troncs pour faire un dais. Ils préparèrent le dîner et en plumant les oiseaux, Gûram put observer leur bec étrangement dentelé et se réjouit de ne pas avoir été « mordu ». En tout cas, une fois vidés et cuits à la broche, ils furent fameux en sandwich après cette longue journée de marche difficile et riche en émotions.
La nuit tombant, la forêt faisait des bruits plus inquiétants qu’en journée, et ils surent qu’ils devraient monter la garde toute la nuit pour pouvoir dormir en confiance.
La première garde fut prise par Gûram qui, remarquant une drôle de tache de lumière à une quinzaine de mètres du camp, prit son courage à deux mains et réveilla son ami elfe, qui ne put que constater, grommeler et se recoucher. En deux heures, le nain eut surtout à chasser quelques moustiques et résister au sommeil. On entendait des loups hurler dans le lointain, des chouettes plus proches hululaient, et des petits rongeurs circulaient, tout comme leurs prédateurs. Il fut heureux de passer le relai à Ogwick. Celui-ci mit une ou deux bûches dans le feu, observa la tache de lumière en acceptant sa présence et son ignorance à son sujet. Ce temps suffit à Lymaël pour s’éveiller d’un rêve perturbant dans lequel il se sentait poursuivi par des loups ; loups qu’il entendait très bien dans le lointain plus si lointain que cela, maintenant qu’il était réveillé. Et toujours cette voix dans sa tête, angoissée, qui lui demandait de l’aide, lui donnant l’impression, à lui, d’être poursuivi. Il avisa le halfelin, regarda ses compagnons endormis et réveilla son ami le nain pour lui intimer de s’équiper et de le suivre. Rapidement, ils mirent leurs armures, prirent leurs armes, et s’éloignèrent du camp. C’est le moment qu’Ogwick, à peine une demi-heure après le début de sa garde, réveilla Lothaire, lui assurant que c’était son tour et lui expliquant que les deux autres étaient partis sans mot dire. Cela ne devait pas l’inquiéter outre mesure, puisqu’il s’installa dans sa petite couverture et s’endormit bien vite.
Lothaire fulminait et fut soulagé de voir l’elfe et le nain revenir, même s’il leur passa un savon pour s’être éloignés ainsi du camp, nuitamment, sans rien dire, mettant tout le monde en péril. Se couchant sans trop se défendre, Gûram se rendormit et Lymaël somnola jusqu’à ce que le garde lui indique que c’était son tour de veiller. Le jeune homme venait de nourrir le feu et l’elfe regarda distraitement dans la direction du halo immobile que tous avaient pu observer de loin. Se levant, il se rapprocha et découvrit que la lumière était émise par de la mousse phosphorescente qui se trouvait sous une grosse pierre plate ; il en avait déjà vu dans la forêt d’Arthfell et savait que si on la manipulait précautionneusement, elle pouvait dégager durant trois jours une lumière aussi forte qu’une torche. Il en préleva un peu. Vint plus tard le temps de se recoucher (et peut-être enfin de dormir !) et de réveiller Yahra qui, jusque-là, avait bien dormi.
A peine sa garde avait-elle commencé que le feu crépita fortement, sa flamme grandit et des étincelles s’envolèrent vers la nuit. Inquiète, Yahra réveilla Lothaire pour avoir son avis sur la chose. Ensommeillé, celui-ci lui répondit que le bois crépite, c’est normal, quand des petits clignotements de lumière apparurent çà et là, pour finalement se matérialiser sous la forme d’un petit pixie qui mangeait la saucisse qui faisait partie des provisions de Lothaire, tout en se chatouillant le nez avec la plume d’écriture de Yahra.
Il était venu les remercier d’avoir offert une sépulture décente à ses compatriotes assassinés par on ne savait qui même si on pouvait se douter que les coupables savaient planter des clous. Des humains, peut-être ? Les pixies avaient aussi apprécié leur comportement avec le renard pattes-de-feu sauvé, la veille, des griffes de leur agresseur mystérieux. En remerciement il tendit un petit sac à Yahra ; celui-ci contenait cinq petits pots de poudre, à verser chacun sur une flèche avant de la tirer. « Ce sera rigolo », leur a-t-il assuré avant de prendre la poudre d’escampette, cette fois, emmenant saucisse et plume.
Yahra finit seule sa garde troublée seulement par les bruits normaux de l’aube. Elle réveilla tout le monde et annonça ensuite qu’elle avait encore besoin de sommeil. Gûram grommela que lui aussi, voulait encore dormir. Les autres auraient bien fait de même, mais il fallait lever le camp s’ils voulaient partir aujourd’hui. Bizarrement, ils laissèrent les deux endormis à leurs rêves, n’insistant pas pour les réveiller, et chacun se raconta sa nuit. Ogwick fut exalté en remarquant qu’une de ses affiches le représentant, pour ses spectacles, avait disparu de son paquetage. Sans doute la fée, et il allait donc être connu au pays des fées ! Même ses explications avec Lothaire qui avait constaté le problème de la durée des tours de garde ne put amenuiser son enthousiasme.
Enfin, le prêtre et la jeune fille se réveillèrent, mais loin de ranger leurs affaires, ils se mirent l’un à prier, l’autre à lire un gros livre. Ce fut trop pour Lothaire qui arracha le livre des mains de Yahra en lui criant dessus ! C’est plutôt contrite que celle-ci lui avoua qu’elle s’y connaissait un peu en magie et qu’il lui fallait un moment ce matin pour apprendre quelques sorts tirés de son grimoire afin d’être « équipée » pour la journée. Le garde lui fit la morale en lui expliquant que s’il l’avait acceptée dans son expédition, qu’elle avait promis ne pas retarder, elle ne devait pas faire de telles cachotteries et jouer franc-jeu, pour le bien et la sécurité de tous.
Lorsqu’ils furent enfin prêts, il était dix heures du matin au moins, et ils suivirent la piste de dunlieds qui repartait du gué. Cinq heures plus tard, ils réalisèrent qu’ils avaient dû se perdre un petit peu. Après observation de la boussole, de la mousse sur les arbres, de la position du soleil, et autres petits signes connus seuls des éclaireurs, ils corrigèrent leur trajet et c’est finalement deux heures plus tard qu’ils arrivèrent à l’orée d’une clairière féérique, abreuvée de rayons de soleil tout empoussiérés de minuscules étoiles scintillantes. Au milieu de cette clairière à l’ambiance merveilleuse trônait un arbre immense, une cathédrale aurait-on dit, d’au moins cent mètres de haut et sa base et ses branches basses couvrent une zone de trente mètres de diamètre au moins, et il plonge dans la terre des racines plus épaisses que le torse d’un homme. Ses branche sont larges et solides, son écorce épaisse et richement colorée, presque noire, et ses feuilles, fournies, sont de la taille d’une targe.
Totalement sous le charme, émerveillé, Ogwick s’avança vers le géant. Il était en pleine contemplation, tentant de repérer la précieuse mousse qu’ils étaient venus chercher, quand soudainement il fut frappé de plein fouet par une masse lézardeuse qui enroula son extrémité caudale autour du pauvre halflelin. Ses compagnons n’hésitèrent pas une seconde et se lancèrent à son secours, s’ensuivit donc un combat hésitant au début, avec une tentative pas très convaincante de la magicienne pour faire ami-amie avec la créature, puis rapide et efficace pour finir. L’immonde créature s’effondra dans la clairière, et nos vaillants héros furent applaudis par un homme qui s’avança vers eux.
Cet homme, revêtu d’une simple tunique couverte d’une armure dit se nommer Lothar et les remercie d’avoir débarrassé le Grand Ancien de cet immonde parasite. S’enquérant des raisons de leur présence en ces lieux, il accepte de leur donner des indications pour trouver la chaumière d’Ulizmila et la ruine naine, à condition qu’ils s’engagent en retour à modérer les ardeurs du Consortium du Bois, qui abuse tant qu’il met la forêt de Sombrelune en grand péril. C’est d’ailleurs pour cette raison que les fées ne sont pas tendres avec les bûcherons.
Ly questionna Lothar sur les loups rencontrés la nuit précédente. L’homme pense qu’il s’agit d’un loup onirique poursuivi par deux loups arctiques.
Ils partagèrent un bon repas froid agrémenté d’un de ces merveilleux contes dont Ogwick a le secret, tandis que, mu par une envie puissante, Lymaël grimpait presqu’au sommet de l’arbre et y vit la nuit recouvrir doucement le Val de Sombrelune, un spectacle unique qu’il n’est pas près d’oublier. Si la plupart s’installèrent au creux des branches du géant végétal pour y passer la nuit, notre jeune garde préféra quant à lui planter sa tente dans la clairière.
La nuit fut calme et reposante.
Au matin, en guise de petit-déjeuner, Lothar leur montra les vertus de la « feuille de pomme », un arbrisseau qui pousse en grappe et dont les feuilles, poussant par groupes de quatre, sont comestibles et ont un goût de pomme légèrement amère, et sont plutôt désaltérantes.
Il leur souhaita ensuite une bonne chance dans leur quête, et les laissa dans la clairière. Il devait être huit heures du matin, le 10, du mois de Desnus de l’an 4706. Ils avaient une quête : loin de là, dans la petite bourgade de Nid-du-Faucon, des gens malades les attendaient, avec l’espoir qu’ils les sauvent de la mort.
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#6 Envoyé le : samedi 11 avril 2015 18:10:14(UTC)
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27.03.15, le 10 Desnus de l’an 4706 au matin

Après que chacun fit ce qu’il avait à faire, notre groupe quitta la clairière en direction de la chaumière d’Ulizmila. Au bout d’une bonne heure de marche ils purent repérer un tas d’ossements, probablement ayant appartenu à un dunlied mangé par une grosse bête. Parmi ces ossements, une sorte de pic fin de plus de 20 cm de long. Observant la forêt alentour, ils reprirent leur progression.
Quelques heures plus tard, bien après la pause de midi, Lymaël repéra les traces d’une étrange créature, mais ne put les suivre que sur une quinzaine de mètres après quoi elles disparurent. Quelques mètres plus loin, ils repérèrent la clairière : Lothar avait donné d’excellents repères au rôdeur et ils avaient trouvé facilement. Les arbres qui la bordaient donnaient l’impression de vouloir s’enfuir et au milieu trônait une vilaine hutte, entourée par des épouvantails de paille qui avaient la forme de serpents, d’hommes ou de diablotins. Des ossements étaient suspendus un peu partout au toit de la hutte et du lierre grimpait sur ses murs.
En s’approchant ils purent constater que la porte avait l’air plutôt pourrie, et après s’être signalés et que personne ne fut sorti de la hutte, ils ouvrirent la porte en forçant un peu, c’est-à-dire qu’ils durent déplacer la porte et la poser contre le mur.
Lothaire et Lymaël entrèrent tandis que les autres faisaient le gué, observaient les alentours ou restaient prudents. Ils purent observer que le centre de la petite pièce était occupé par un immense chaudron et crurent tout d’abord que la sorcière était assise sur une drôle de chaise de l’autre côté du chaudron, mais après vérification il s’agissait d’une sorte de poupée de chiffon géante. Et puante. Il y avait aussi de nombreuses étagères, clouées çà et là contre le mur, et une table. Tout un tas d’ingrédients se trouvaient un peu partout dessus, dans des sacs de toile, des flacons, des bocaux, posés ainsi et au bout de vingt minutes de patiente observation sans rien toucher, Lothaire avisa un bocal contenant trois choses qui ressemblaient à s’y méprendre à la queue d’un rat. S’en emparant, il déclencha alors une réaction violente de la part du chaudron qui se mit à sauter vers lui pour le bousculer, et remarqua bientôt avec horreur que la chose tentait de l’avaler. Il voulait sortir de la hutte, mais la marmite se trouvait entre lui et la porte, et il n’eut donc d’autre choix que de pousser l’objet vivant hors de la hutte, aidé par Lymaël lorsque c’était possible. Lorsque les autres virent le chaudron poussé ainsi hors de l’habitation, ils se mirent à taper dessus, encouragés par Ogwick. Grâce à leurs beaux efforts ils finirent par briser l’objet et le calme régna alors sur la clairière, perturbé seulement par le bruit que fit Gûram en abimant deux épouvantails avec son lourd marteau.
Le temps de se remettre de leurs émotions, et ils se cherchèrent un endroit correct pour passer une nuit plutôt calme, perturbée seulement par les hurlements de loups au loin ainsi que le bruit nocturne habituel qui règne dans toute forêt.
Le lendemain, à nouveau ils purent constater que Lothar avait bien expliqué le chemin à Lymaël puisque dans l’après-midi ils arrivèrent au monastère nain. Ou à ses ruines.
Ils purent tout d’abord admirer les restes de deux statues sur leurs socles, l’une détruite par le temps, l’autre presqu’entièrement recouverte de lierre. Un aile-rasoir les salua du haut d’une petite tour.
Prenant leur courage à deux mains, ils entrèrent dans la cour. Lymaël s’aventura vers le fond de celle-ci, et y découvrit un puits contre lequel reposaient les ossements d’un homme sans doute mangé par un gros animal. Un peu plus loin, à moitié caché par les herbes folles, son sac, que l’elfe fouilla, y prélevant ce qui l’intéressait. Il était en train d’ étudier des traces de passage dans la cour herbeuse lorsqu’il entendit les cris de Lothaire et Gûram, qui avaient décidé d’explorer les environs du monastère. Yahra et Ogwick, restés dans la cour, se dirigèrent eux aussi vers l’origine des cris, derrière la partie écroulée du mur de la cour. Mais de loin, déjà, ils pouvaient voir un effrayant nuage noir, composé d’une multitude de chauves-souris qui s’en prenaient à leurs deux amis. N’écoutant que son courage, Yahra fonça et grimpa sur les restes du mur, et laissa s’échapper de ses mains un cône de feu brûlant sur la nuée de rongeurs. Voir quelques-unes de ces créatures tomber rôties à terre redonna de l’ardeur aux deux combattants sanguinolents et, malgré la nausée due au ballet incessant de ces choses voletantes ils en éliminèrent une grande partie à coups de marteau et de bouclier, à tel point que les chauves-souris survivantes s’égaillèrent dans la nature.

L'histoire vue par le Gûram le nain. De façon tout-à-fait objective...

Après un maigre petit-déjeuner à base de feuilles, dont s'est goinfré Lymaël, nous reprîmes la direction de la chaumière d'Ulizmila. Sur ce coup-là, l'Elfe me prouva qu'il n'avait pas un nez de truite et trouva son repaire assez facilement. Il se trouvait dans une clairière lugubre et sombre, remplie d’épouvantails maléfiques. M'en remettant à mon Dieu, je demandai à Torag de m’assister divinement. En cas de besoin je saurais que je pourrais compter sur lui. (Sort Assistance Divine, +1 sur jet de dé).
Nous avançâmes respectueusement vers la demeure de la sorcière. La porte pourrie qui nous barrait l'entrée semblait n'avoir pas été utilisée depuis fort longtemps. Sans trop de manières, Lothaire la sortit de ses gonds et la posa sur le côté de la chaumière. Il rentra dans la maison suivi de près par Lymaël. Pendant ce temps, je fis rapidement le tour extérieur de la hutte. Mais, à part toujours ces épouvantails, il n'y avait rien de particulier.
À l'intérieur, de l'autre côté d'un vieux chaudron de bronze, trônait la sorcière sur un siège d'os. Elle semblait inerte, voire momifiée. Lothaire ne repéra rien d'intéressant dans la cabane, à part quelques bocaux sur la cheminée. L'un d'eux contenait la plante « Queue de Rat » que nous recherchions.

Sans prendre garde, le Garde se saisit du bocal. Sans crier garde, le chaudron s'attaqua au Garde qui, gardant son sang froid et se mettant en garde, se garda bien de ne pas briser son précieux chargement.

Le chaudron empêchait Lothaire et Lymaël de sortir. Ils se mirent à taper dessus de toutes leurs forces et Yahra lui lança des flèches d'acide. Prenant mon arbalète et, afin d'essayer d'obtenir une fenêtre de tir sur Ulizmila, je bousculai la magicienne. La chose se révéla cependant impossible. Mais l'Elfe se retournant alors vers la sorcière la transperça de son épée longue.
Rien ne se passa. Le chaudron continuait de s'accrocher au bouclier de Lothaire. Ce dernier finit par réussir à renverser cette marmite infernale qui roula à l'extérieur de la chaumière, ce qui permit à nos deux compagnons de sortir à l'air libre.

Je leur criai alors :
- "Profitez de l'occasion pour vous enfuir !"

Mais je m'aperçus avec effroi qu'ils se refusaient à quitter ce combat et s'acharnaient à frapper sur cette masse de métal. Voyant qu'ils devaient être prisonniers d'un maléfice j'en cherchai la source. Ce ne pouvait être que ces épouvantails qui entouraient la clairière. Je me précipitai alors vers le plus proche et l’abattai d'un coup de marteau. Le chaudron s’immobilisa. Par sécurité, j'en détruisis un deuxième.

La bataille terminée, la sorcière fouina dans la chaumière déserte d'Ulizmila.

Nous reprîmes alors notre quête en direction du temple nain. Ce nom était plein de promesses. Mais par prudence, je profitais de la halte nocturne pour utiliser la bénédiction de Torag. Je me constituais un petit stock de 4 fioles d'eau bénite, ce qui pourrait être utile en ces lieux emplis d'histoire. La nuit venue quelques loups rôdèrent dans les environs. Apparemment il y avait des loups de glace dans le coin, et une autre espèce de loup, dont je ne me souviens guère...

Le lendemain le temple était en vue. Une vieille bâtisse datant d'une époque obscure où les nains n'étaient pas au meilleur de leur forme. Après un tour de la structure en ruine, nous pénétrâmes à l'intérieur. C'est là qu'une nuée de chauves-souris nous tomba dessus sans crier garde. Ces bestioles tourbillonnaient de toute part nous rendant fous ! Mais nous en vînmes à bout à grands coups de marteau et de souffle de flamme.

Quelques sorts de soins de masse plus tard, nous étions fin prêts à explorer ce lieu…
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#7 Envoyé le : samedi 11 avril 2015 18:11:58(UTC)
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10.04.15, le 11 Desnus 4706 après-midi

L’épisode des chauves-souris les ayant un peu échaudés, ils se rassemblèrent dans la cour, observant les diverses entrées vers le monastère. Ogwick tenta d’ouvrir la porte de la tour, mais celle-ci était bloquée et personne ne répondit à ses demandes d’aide pour l’ouvrir. Il alla alors du côté de la petite écurie où il put observer des ossements, sans doute des montures. Puis, prudent, il alla fermer la grande double-porte du monastère, cependant que les autres se rassemblaient vers l’autre entrée, une petite porte ouverte près de la salle en ruine où les rongeurs volants avaient élu domicile.
Sans hésiter, Gûram s’avança dans le couloir ténébreux (mais pas pour lui qui y voyait très bien), prudemment suivi par Lymaël. D’une voix claire et forte, il invita les autres à le rejoindre, ayant trouvé une pièce dont il avait ouvert la porte sans problème. Cela avait l’air d’une armurerie vidée de son contenu ; mais en regardant bien partout à la recherche d’un quelconque recueil nain, il trouva quatre carreaux d’arbalète abandonnés sous un râtelier d’armes. Arrivé dans la pièce, Lothaire, qui tenait une torche pour éclairer le chemin de tous ceux qui n’y voyaient goutte autrement, la trouva plutôt de petite dimension par rapport au couloir traversé et emmena les autres à sa suite vers la salle dite « des chauves-souris ». Bizarrement, il n’y trouva pas de porte. Gûram, fort de ses connaissances en architecture naine, se mit en quête d’un passage secret qu’il ne trouva pas, bien que les murs résonnâtes comme s’ils protégeaient effectivement une pièce. Ils décidèrent alors de retourner dans la petite armurerie et se retrouvèrent nez-à-nez avec deux quadrupèdes lupins qui, grognant, foncèrent sur Lymaël et Gûram ! Tout excité par ce combat qu’il entendait plus qu’il ne le voyait, le petit barde se mit à chanter un opus encourageant ses amis. Cela dut être efficace puisque l’elfe transperça l’épaule d’un loup d’une flèche tirée à bout portant tandis que le nain fauchait le sien – ou plutôt la sienne, put-il constater – d’un bon coup de son bon marteau nain. Les deux loups prirent leurs pattes à leur cou et s’en retournèrent d’où ils étaient venus tandis que Gûram informait le petit groupe qu’il s’agissait d’une louve. Tout de suite, Yahra pensa qu’elle pouvait protéger des louveteaux et réfléchit à l’opportunité de supprimer les parents pour s’en emparer. Prudemment, ils entrèrent dans la salle puant le fauve où les loups avaient fui et ainsi Gûram se retrouva nez-à-nez avec un énooorme loup aux dents nombreuses. Il s’apprêtait à vendre chèrement sa peau lorsqu’à son grand étonnement le loup prit la parole : « Qui êtes-vous, vous qui venez dans mon domaine et osez blesser mes femelles ? » Reprenant vite contenance, le nain lui répondit qu’ils étaient venus en pèlerinage dans cet ancien monastère nain, et offrit de soigner les louves. Etonné que des pèlerins s’aventurent ici, il les questionna un peu durant les soins et leur dit qu’il les autorisait à visiter les lieux pour s’y recueillir, à condition de le débarrasser de quelques nuisibles qui occupent les lieux, comme par exemple la colonie de chauves-souris qui s’est installée au bout du couloir. Les pèlerins acceptent et se dirigent dans le couloir, pour bifurquer aussitôt dans l’armurerie, le gros loup restant dans ses « appartements » auprès de ses femelles. Reprenant son travail de sonde, Gûram trouva assez rapidement une porte secrète sur le mur ouest et parvint à l’ouvrir, s’engouffrant dans un sombre couloir étroit le long duquel il y avait des grilles fermant quatre minuscules cellules dans lesquelles reposaient des ossements nains. Etaient-ils des prisonniers politiques ? Pourquoi cette petite prison était-elle ainsi occultée de tous ?
Aussitôt qu’il ouvrit la porte rouillée d’une de ces cellules, Lothaire et le nain purent voir avec horreur les ossements se lever pour se diriger sur eux, et l’un de ces squelettes fit deux belles entailles sur les joues du jeune garde qui, en retour, explosa le squelette d’un beau coup de bouclier. N’écoutant que son courage, l’elfe les rejoignit, les gênant même à son passage, quand Gûram se recueillit pour appeler son dieu à l’aide. Un canal d’énergie divine déferla sur le groupe, réduisant en poudre les deux squelettes encore animés et soignant Lothaire du même coup, deux longues cicatrices marquant désormais ses joues de façon presque symétrique.
Tandis que le prêtre ramassait ce qu’il pouvait des restes de ces pauvres nains, Ly entra dans la dernière cellule, celle où le squelette qui l’occupait était resté inerte, comme paisiblement allongé sur sa misérable paillasse. Il vit une belle bague ornée d’une pierre rouge au doigt du squelette et l’enleva pour la passer à son doigt. Si on l’observait de près, on pouvait voir une sorte de petite flamme danser au fond de la pierre. Mais plus important encore, il trouva deux champignons fichés dans la cage thoracique du squelette nain. Précautionneusement, il les cueillit et les emballa pour les mettre dans son sac sans les abimer, après les avoir montré aux autres. Il s’agissait sans doute de ces fameux champignons fleur-de-fer qu’ils étaient venus chercher. Il n’en restait plus que cinq à trouver.
Le grand loup arriva alors dans l’armurerie, interrogeant les pèlerins sur l’origine du bruit de combat, avaient-ils bien éradiqué les chauves-souris ? Le groupe lui répondit qu’ils avaient aussi nettoyé une petite pièce de ses squelettes animés puis l’entraîna constater qu’ils avaient aussi décimé les chauves-souris. Dans la discussion, Ogwick demanda son nom au loup qui lui dit s’appeler Grise-Fourrure. S’enhardissant, le petit halfelin lui dit qu’ils étaient venus cueillir des champignons. « Vous ne savez pas où on pourrait en trouver ? » « Ah non, lui répondit le grand Grise-Fourrure en bavant, mais moi aussi je les trouve délicieux. En attendant, vous pourriez me débarrasser de ces choses obscures qui vous tombent dessus quand on essaie d’entrer dans cette pièce, là. Peut-être y trouverez-vous ce que vous cherchez. » Et le chef de meute retourna dans sa chambre, laissant les aventuriers méditer sa demande.
S’avançant jusqu’aux portes entrebâillées désignées, Lymaël y passa la tête pour observer le plafond (demande insistante de Lothaire qui n’aime plus les plafonds depuis sa mésaventure avec les volatiles) et, le trouvant un peu bizarre, recula dans le couloir, non sans avoir aperçu des bancs aujourd’hui renversés et, au fond de la pièce, une sorte d’enclume géante.
Pendant ce temps, le prêtre nain s’était tourné vers une autre porte, plus modeste mais fermée, qu’il força à l’aide de ses muscles puissants, éclatant au passage une chaise de bois qui bloquait la porte. La pièce était plutôt dépouillée mais en son centre gisait un cadavre nain tout desséché. S’approchant, il vit dans l’une de ses mains les restes brisés d’un petit flacon de verre, et dans l’autre un petit parchemin, qu’il retira délicatement pour y lire l’inscription naine « Pardonne-moi, Sombre Père de la Forge, mon labeur ne sera jamais suffisant. » Il étudia ensuite le marteau léger en argent coincé dans la ceinture du nain momifié et y vit une gravure représentant un feu brûlant sous une arche, symbole qu’il identifia comme étant celui de Droskar, le dieu nain du labeur et de la souffrance. D’après Gûram, Droskar avait un temps supplanté Torag dans le cœur de certains nains. Un triste souvenir. Il voulut ensuite transporter le cadavre auprès des ossements qu’il avait commencé à enterrer près des statues à l’extérieur du monastère, mais les autres l’en dissuadèrent, le priant de rester avec eux. Ils ouvrirent ensuite la porte en face, révélant un vestiaire où des capes mangées aux mites et un vieux chapeau moisi posé sur une table témoignaient de la vie passée du lieu. Ogwick inspecta la pièce mais n’y trouva pas de champignon tant espéré.
Ils tentèrent d’ouvrir une autre porte dans le couloir, mais elle était fermée et bien fermée.
Ils s’aventurèrent alors au bout du couloir, dans une cinquième pièce, sortant de la pénombre grâce à un mur à moitié écroulé. Immédiatement, en voyant les rayonnages, ils comprirent qu’ils étaient dans la bibliothèque du monastère, à la grande joie de Gûram et Yahra. Las ! Tous les ouvrages avaient horriblement souffert du temps et de l’humidité (une flaque d’eau remplissait la moitié de la salle), certains se désagrégeant lorsqu’on les prenait, d’autres plus solides ayant vu leur encre couler et leurs mots devenir ainsi illisibles. Fouillant les rayons, le nain fit voler un nuage de spores jaune autour de sa tête et de celle du rôdeur qui se tenait à côté de lui. Si Gûram arriva à retenir sa respiration, Lymaël fut surpris et se sentit très affaibli, et commença à voir des ombres à la limite de son champ de vision. Finalement, Gûram trouva un « Hymne à Torag » joliment enluminé, au grand dam de Yahra qui n’avait rien à se mettre sous la dent. (Le livre contient aussi un parchemin, ce que le nain se garde bien de divulguer.)
Quelqu’un remarqua alors une porte dans le fond de la bibliothèque, et cette porte donnait sur la pièce au plafond étrange. Ils décidèrent de se poster les uns à une entrée, les autres à l’autre entrée, et ouvrirent les portes à peu près au même moment. Le plafond était noir comme les ténèbres, et même la torche brandie en l’air par Lothaire n’y changeait rien. Etrange…
Lymaël prit son arc et décocha une flèche vers le plafond, pour voir. Un choc sourd, et il leur sembla discerner un mouvement dans l’obscurité. Ogwick prit un peu de la mousse phosphorescente qu’ils avaient trouvée dans la forêt et s’étaient partagée. Il la roula en boule et la lança vers le plafond avec sa hoopak. Ce qu’ils virent les intrigua. Alors Lymaël fixa un peu de cette mousse sur le bout d’une flèche et la tira vers le plafond, ce qui éclaira mieux la pièce et leur permit de discerner deux formes sombres collées au plafond. Puis l’obscurité s’éclaircit et ils virent nettement tomber à leurs pieds deux créatures flottantes. D’un même élan, encouragés par le chant du barde, ils tapèrent dessus, qui avec un marteau, qui avec un bouclier, qui avec une épée, qui avec un rayon givrant, faisant de la bouillie de ces choses. Le prêtre prit le temps d’observer l’autel en forme d’enclume, y repérant cinq petites dépressions. Il demanda à l’elfe de lui donner sa bague et constata que chacun de ces trous pouvaient recevoir la pierre sertie sur l’anneau. Pendant ce temps, Lothaire regarda si rien de désagréable ne se cachait derrière l’autel. Ils regardèrent un peu partout dans la pièce mais ne trouvèrent pas de nouveau champignon.
Plutôt que d’aller faire leur rapport à Grise-Fourrure, ils décidèrent de continuer leur exploration. Gûram transporta le cadavre momifié auprès des autres ossements, et revint, trouvant les autres dans le couloir. Ils hésitèrent entre l’exploration de la tour (contenait-elle des champignons ?) ou le forçage de la porte restante dans le couloir, et optèrent pour la deuxième option. Seulement la porte était bien fermée, à clé cette fois. Personne ne sachant comment forcer la serrure, le nain perdit son calme et se mit à taper comme un fou avec son marteau sur la porte, visant la serrure à chaque fois qu’il le pouvait, faisant un boucan du diable ! En quelques minutes la porte fut défoncée et Gûram entra sans hésiter. Il put voir une table et deux chaises, posées sur un tapis, et sur la table une corneille à demi mangée, un couteau et un gobelet ébréché. La corneille ne semblait pas pourrissante mais plutôt fraîche. « Le plafond ! » lui cria Lothaire. Levant la tête, le nain put voir un filet qui retenait moult enclumes et blocs de pierre et ressortit de la pièce. Poussant les autres, le rôdeur décida d’observer la chose et remarqua une corde qui courait au ras du sol à l’entrée de la pièce. Indubitablement, cette corde déclenchait le largage des objets retenus dans le filet, et le nain ne devait la vie qu’à sa technique d’ouverture de la porte, qui l’avait obligé à enjamber les quelques bouts de planches qui tenaient encore au sol. Lymaël voulut décrocher la corde du filet mais n’y parvint pas et au lieu de cela, fit tomber d’un coup tout le contenu du piège ! Quelqu’un s’inquiéta du bruit produit mais après tous les coups de masse donnés dans la porte, cela n’avait plus vraiment d’importance. Le prêtre rechercha le couteau dans les décombres et put se rendre compte qu’il s’agissait d’un vulgaire couteau de table. Il ouvrit alors la porte qui occupait le mur sud pour découvrir une pièce qui contenait deux lits. Du couloir, Lymaël pouvait observer la même chose par un trou qu’il venait de repérer dans le mur. Sur l’un des lits se trouvaient de bons outils de maçon, ainsi que des ossements d’oiseaux et une petite bourse. L’ouvrant, il constata qu’elle était pleine de pièces d’or. Mû par un besoin d’équité, il compta les pièces pour les partager avec ses compagnons, se gardant le reste et une petite pierre rouge qui se trouvait aussi dans la bourse. Il se mit ensuite à quatre pattes, restant tout de même sur la défensive, pour inspecter le dessous des lits et eut la surprise d’y trouver une petite créature qui agitait un grand couteau devant elle pour se protéger. Il recula, laissant la chose se glisser hors de sa cachette. Tous purent alors voir une petite créature écailleuse rouge, bipède, et bien mal à l’aise. Un kobold, leur dirent à l’unisson Lymaël et Ogwick. C’était donc à ça que ça ressemblait exactement, se dit Lothaire qui avait entendu plusieurs histoires à leur sujet. Le barde les informa du caractère tribal et peu solitaire de ces créatures. Ils entamèrent alors une discussion avec lui pour savoir ce qu’il faisait là, quels étaient ses liens avec Grise-Fourrure, s’il y avait d’autres kobolds et surtout, s’il savait où il y avait des champignons. La petite créature tremblante leur répondit, il était sous les ordres de Grise-Fourrure et devait le prévenir quand quelqu’un entrait dans le monastère, et d’autres kobolds, plein de kobolds, logeaient sous la construction naine, avec même des Slurks, qu’il décrivit à la demande des aventuriers comme étant des grosses grenouilles qui servaient de monture aux kobolds. Il leur dit ensuite qu’il pouvait les mener à un champignon et leur dire où il y en avait d’autres, mais ils devaient lui rendre sa bourse. Après quelques échanges obstinés, tous lui rendirent ses pièces d’or, sauf Ogwick qui faisait son têtu. Gûram garda la petite pierre rouge malgré la demande du kobold, arguant qu’elle appartenait à son dieu. Nul ne sut si le kobold était satisfait, mais il était certainement trop apeuré pour oser pousser son avantage et se contenta de ce qu’on voulut bien lui donner. Il les mena dans le vestiaire déjà visité et leur montra, sous la table, dans un recoin obscur entre deux pierres, le précieux champignon. Il leur dit ensuite qu’il y en avait plusieurs dans la chambre de Grise-Fourrure. Interrogé sur la tour, il les informe de la présence à l’intérieur d’une grosse bête avec plein de pattes, qui lui fait très peur.
Il était maintenant plus de dix-huit heures, et nos pélerins, peu désireux de revoir trop vite le grand loup, réfléchissaient à s’organiser pour passer une nuit réparatrice.

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#8 Envoyé le : dimanche 26 avril 2015 15:26:51(UTC)
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24.04.2015

Debout dans le petit vestiaire, ils débattaient de la chose à faire : passer une nuit réparatrice – oui mais où ? – ou alors aller voir Grise-Fourrure – mais alors que lui dire ?

Et que faire du kobold ? Ils se tournèrent vers lui, et Gûram demanda à Lothaire de lui donner sa corde. Il attacha les poignets du lézard et l’emmena jusque dans sa chambre, puis demanda à ceux qui parlaient la langue de l’animal de lui expliquer qu’il allait l’attacher quelques heures sur son lit, mais que quelqu’un reviendrait plus tard pour le détacher. Le kobold avait l’air épouvanté et répondit que ce n’était pas possible, il allait se faire tuer, à coup sûr ! Sa terreur dût convaincre le nain, puisqu’il renonça à son projet et qu’ils se contentèrent de lui laisser les mains attachées, avec un bon mètre de corde qui pendouillait de ses mains.
Prise de pitié pour le petit reptile, Yahra lui promit qu’il ne lui arriverait rien de fâcheux et qu’elle y veillerait personnellement.

Ceci décidé, ils recommencèrent à débattre de ce qu’ils allaient faire ensuite. Soûlé par toutes ces discussions interminables, Lymaël alla s’installer dans la petite chapelle profanée où il étendit sa couverture puis ramassa un banc pour s’y asseoir et manger de la viande séchée en compagnie d’Ogwick. Yahra les rejoignit bientôt avec le petit kobold qu’elle promenait en le tenant par la corde. Elle le laissa dans un coin de la pièce, alluma une torche, demanda à Ogwick de lui prêter sa plume, et se mit à écrire un parchemin mystérieux.

De leur côté, Lothaire et Gûram discutaient toujours, mais le nain avait entraîné le garde au-dehors et c’est en enterrant les restes des nains trouvés dans le monastère qu’ils devisaient.

Revenus dans le monastère, ils ne purent que constater que les trois autres (quatre avec le kobold) étaient installés et qu’il serait difficile de les faire bouger maintenant. Inspectant les lieux, Gûram ferma la petite porte de communication avec la bibliothèque et installa le piège à loup qu’il avait récupéré dans la forêt, tandis que Lothaire barricadait les portes avec les bancs de la chapelle.
Ils mangèrent rapidement et s’endormirent, laissant Gûram prendre le premier tour de garde.

Le kobold avait l’air effrayé. Il restait assis à regarder ses geôliers, ne trouvant pas le sommeil. Gûram le regarda un moment puis s’y habitua. Quand il entendit des bruits de pattes dans le couloir, il réveilla Lymaël pour l’en informer, mais celui-ci bougonna qu’il fallait le laisser se reposer. Il avait du mal à se remettre de l’ingestion des spores de la bibliothèque. Le nain le laissa donc tranquille, tendit encore l’oreille mais n’entendit plus rien. Il reprit sa garde jusqu’au bout puis réveilla Lothaire. Qui regarda un moment le kobold effrayé, et s’endormit, la journée ayant été trop riche pour le jeune humain. Il faut dire que marcher des heures en armure pour se faire ensuite arracher des bouts de chair par une multitude de chauve-souris, rencontrer un gigantesque loup effrayant et doué de parole, se faire lacérer les joues par les griffes d’un squelette mort mais quand même vivant, explorer des pièces moisies pleines de gravats, éviter l’agression de choses bizarres mais assurément issues des ténèbres et échapper de peu à des blocs de pierre tombés d’un plafond, tout cela en cueillant des champignons, eh bien tout cela, justement, avait eu de quoi épuiser le garde. Toujours vaillant. Ou presque.

C’est Lymaël qui, se réveillant au petit matin, le découvrit en train de dormir. Tous dormaient, d’ailleurs, sauf le petit kobold, toujours là, toujours effrayé, toujours éveillé. L’elfe le considéra un moment, hésitant sans doute sur la conduite à tenir, puis décida de réveiller tout le monde. Ouvrant la petite porte, il fit entrer un peu de luminosité dans la sombre chapelle, et chacun se prépara pour la journée.

On était maintenant le 12 Desnus 4706 au matin.

Ils décidèrent d’aller explorer la tour, peut-être y aurait-il des champignons à cueillir ?
Les muscles encore fatigués, peut-être même courbattus, Lothaire ne parvint pas à ouvrir la porte, pas plus que Gûram. A la stupéfaction de tous, c’est Yahra, accompagnée du petit kobold dont elle avait attaché la « laisse » à son bras, qui parvint à décoincer la porte de son encadrement. Une odeur forte de moisi sortit par l’ouverture et tous reculèrent, Yahra d’autant plus que le kobold, totalement affolé, la tirait vers le fond de la cour.

N’y voyant rien, Lothaire s’écarta un peu pour laisser passer l’elfe et le nain, tous deux habitués à voir dans la pénombre. Et ils purent en effet voir une monstrueuse araignée se laisser tomber du plafond et cracher une grosse toile gluante aux pieds de Lymaël. Celui-ci recula et décocha une flèche à l’arachnide qui remonta dans sa toile. Deux flèches encore, et elle en retomba sur le sol, inerte.

Dehors, Yahra essayait de calmer le kobold, lui demandant même son nom, mais le reptile était trop effrayé pour entendre ce qu’elle lui disait, même après que le monstre fut tué, et il la garda loin de la tour.

Pendant ce temps, les autres inspectaient méthodiquement les lieux, ouvrant et soulevant les vieux tonneaux, les vieilles caisses entreposées, et enlevant les toiles d’araignées. Outre des denrées pourries et séchées, ils purent trouver une petite épée qu’Ogwick réclama, la trouvant parfaite pour lui. Lothaire haussa les épaules et la lui tendit.
De son côté, Lymaël entreprit de monter les escaliers et inspecta le grenier qui ne contenait que de vieilles toiles d’araignées et de petits spécimens tout-à-fait normaux de ces animaux. Au-dessus de sa tête, de l’autre côté des tuiles chauffées par le soleil, il entendait l’aile-rasoir le narguer de ses croassements.
En redescendant, il posa le pied sur une marche trop vermoulue, maladresse qui fit s’effondrer tout l’escalier et fit faire une belle chute à Lymaël. Le rôdeur s’en tira avec quelques blessures superficielles et quitta la tour derrière les autres.

Dans la cour ils décidèrent, après une brève discussion, qu’il était temps d’aller voir Grise-Fourrure et ils se dirigèrent les uns vers l’entrée ouest, les autres vers l’entrée située au nord-est. Devinant leurs intentions, le kobold parla à Yahra, des phrases rapides aux mots nombreux se bousculant dans sa bouche et, après avoir considéré le petit reptile, elle détacha ses mains et le regarda s’éloigner hors du monastère. Elle rejoignit ensuite les autres. On aurait dit que le fait de risquer de perdre sa mère générait chez la magicienne plus de sentiments de compassion que d’urgence.

Quand elle arriva, Lothaire était en train de frapper à la porte du loup qui l’invita à l’ouvrir. Le garde essaya de convaincre le loup de le laisser visiter ses « appartements », ou de lui donner des champignons, mais en vain. Finalement, Grise-Fourrure poussa un petit grondement et l’une des louves prit Lothaire de vitesse, se jetant sur lui tous crocs dehors !
Il s’engagea dans l’embrasure de cette porte un combat difficile où les uns et les autres firent de leur mieux pour atteindre leurs cibles : si l’une des louves fut rapidement éliminée, l’autre se révéla plus coriace. Quant à Grise-Fourrure, il claquait juste et bien de ses mâchoires, parvenant à blesser très gravement Lymaël qui décochait trop bien ses flèches, et transperçant l’armure de Lothaire de ses puissantes mâchoires. Tandis que Gûram prenait le relais au marteau, Yahra traîna péniblement Lymaël jusqu’à l’armurerie, en sécurité, pressant ses mains sur la vilaine plaie d’où s’écoulait de plus en plus de sang. Heureusement, nos amis étaient galvanisés par le chant d’Ogwick qui reprenait si bien chaque vilain coup donné aux loups que son encouragement dépassait l’entendement ! Sur un beau couplet, Gûram donna un formidable coup de marteau sur la tête du loup ; pendant une seconde, tous le crurent mort mais, toujours debout, Grise-Fourrure gronda sourdement en découvrant ses crocs. Lothaire lui donna alors le coup de grâce, sa hache traversant un crâne déjà mou pour l’ouvrir en deux, traversant aussi les mâchoires et la truffe de l’animal qui s’effondra au sol. La puanteur du sang mélangé au poil de fauve les prit à la gorge dans le silence qui régnait maintenant sur le monastère.
En tendant l’oreille on pouvait entendre Yahra se plaindre doucement et la louve survivante haleter.

Gûram alla dans l’armurerie soigner Lymaël puis ils retrouvèrent les autres dans le bureau où se cachait la louve survivante, sous le meuble du même nom (le bureau !). Ne supportant de la voir ainsi souffrante et terrorisée, Yahra demanda à ce qu’elle soit soignée ou achevée, tâche dont se chargea le rôdeur.

Après un moment de calme, ils fouillèrent les lieux en quête de champignons qu’ils trouvèrent, tandis que Gûram inspectait quant à lui le mobilier de la pièce pour y découvrir ce qu’il considérait comme des trésors et, aussi, une belle petite somme dans une bourse.
Afin de ne rien laisser au hasard, il fit appel à la puissance de Torag pour bénéficier d’une vision qui lui permettrait de repérer les émanations de magie, et fut surpris de voir que la plus belle aura émanait de sa main, plus précisément de la bague qu’il avait subtilisée à Lymaël en paiement de ses soins.

Personne n’avait jamais vu de nain aussi radieux d’avoir trouvé des champignons qu’il n’allait pas manger !

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#9 Envoyé le : samedi 16 mai 2015 19:28:59(UTC)
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Après un moment de calme, Lothaire alla voir les escaliers qui descendaient au niveau inférieur. Dans la pénombre, il ne put distinguer que les ténèbres au-delà des premières marches. Mais le kobold avait parlé de sa tribu dans les profondeurs sous-terraines et il pouvait entendre des bruits lointains, étouffés. Il voulait leur laisser un message.
Il alla vers le bureau et le retourna pieds en l’air pour y mettre le cadavre de Grise-Fourrure.

Une fois qu’ils eurent arrachés des crocs en guise de trophée, le rôdeur et le barde aidèrent Lothaire à mettre le loup sur la table et tous trois poussèrent celle-ci dans les escaliers juste avant de quitter le monastère.

C’est ainsi qu’ils s’enfoncèrent dans la forêt, bien décidés à rentrer à Nid-du-Faucon au plus vite. Ils avaient décidé de reprendre le même chemin qu’à l’aller, mais au détour d’un bosquet de paueliels Lymaël cafouilla et bifurqua vers l’est. Heureusement et grâce à sa boussole, Lothaire repéra rapidement qu’ils allaient dans la mauvaise direction et ils reprirent leur chemin sans plus se tromper.

Une bonne heure après avoir quitté le monastère ils entendirent des bruits de combat derrière les arbres. Se rapprochant doucement, ils purent découvrir quatre loups qui assaillaient un demi-orque dans une petite clairière. Ce dernier avait à sa ceinture une tête humaine qui pendouillait. Mais les aventuriers, remontés contre les loups depuis leur visite au monastère, décidèrent de prendre le parti du bipède et exterminèrent les loups juste avant qu’ils ne tuent le demi-orque.
Lymaël se rapprocha et le palpa pour voir si son état était grave mais il n’avait pas l’air dans un état critique, et finalement Gûram demanda à ceux qui avaient été blessés de se rassembler autour de l’humanoïde inconscient afin qu’ils soient tous soignés lorsqu’il demanderait de l’aide à Torag.

Ils en profitèrent pour casser la croûte et demander au métis ce qu’il faisait là tout seul à se battre contre des loups, et ce qu’il faisait avec une tête d’homme attaché à sa taille. Et sa hache était plus grande que Gûram.

Graash, tel était son nom, les remercia et leur expliqua qu’il allait bientôt fêter ses seize ans. Et que dans son village il fallait peu avant cet âge réaliser un rituel initiatique : partir seul dans la forêt et y tuer un loup-garou, les gens de son village détestant ces êtres maléfiques. La tête qu’il avait à la ceinture était donc, malgré les apparences, celle d’un loup-garou, seulement elle était sous sa forme humaine.

Saisissant une opportunité qui ne se représenterait sûrement pas, les aventuriers demandèrent à Graash s’il voulait bien les accompagner, pour leur servir de guide notamment.

Grand bien leur en a pris puisque sur le chemin Graash repéra sur la piste de dunlieds qu’ils suivaient, une fosse très habilement camouflée ; prenant un morceau de bois, il le jeta sur le piège qui révéla un trou profond duquel n’importe quelle créature aurait eu du mal à sortir. Il cria des choses en orque et leur expliqua qu’il s’agissait d’un piège de Grung, un braconnier hobgobelin qui avait pour habitude de piéger les environs. Les aventuriers firent immédiatement le rapport avec le pattes-de-feu piégé qu’ils avaient sauvé il y a quelques jours.

Lorsque l’après-midi toucha à sa fin, ils avaient bien marché et commençaient à être fatigués mais, opiniâtres, ils continuèrent. Quatre fois ils se découragèrent, et quatre fois Gûram fit appel à son dieu pour revigorer la troupe. Mais finalement, ils furent trop fatigués pour continuer et durent s’arrêter à la tombée de la nuit.

C’est dans le silence relatif de la forêt qu’ils partagèrent un repas frugal, à la chaleur toute relative elle aussi d’un petit feu allumé rapidement.

Ils examinaient les lieux pour s’installer pour la nuit quand Graash commença à faire de drôles de bruits gutturaux. Le pauvre humanoïde à peau verte avait aussi des poils lui poussaient doucement sur le corps. Lui qui avait été un compagnon plutôt cordial ne s’exprimait plus maintenant que par des râles et avait l’air de passer un sale moment.
Observant le ciel, ils purent constater que la lune était pleine.

Il n’en fallut pas plus pour qu’Ogwick s’exclame qu’il était en train de se transformer en loup-garou ! Téméraire, le petit halfelin tenta d’égorger le pauvre Graash mais celui-ci réagit promptement par un coup de… griffes bien placé. Personne à part Ogwick n’avait envie de tuer celui avec qui ils avaient passé la journée, lui sauvant la vie quelques heures auparavant, et ils décidèrent de fuir, s’éloigner, le plus possible, et le plus vite possible !

Malheureusement, la forêt était bien touffue et ils furent vite rejoints par un Graash absolument méconnaissable, poilu et hurlant, avec un long museau de loup et des oreilles touffues.

N’écoutant que son courage, Lothaire s’interposa entre le groupe et la créature qui le mordit profondément au bras. Ogwick, loin d’être tétanisé par la peur, murmura quelques mots en les regardant et Lymaël put voir Lothaire, Gûram et ce qui avait été Graash tomber à terre, endormis. Le barde courut jusqu’au loup et lui trancha la gorge avec sa petite épée. Ils avaient échappé au pire.

Dans la seconde qui suivit, Ogwick alla auprès de Gûram et lui donna des coups de pied dans les fesses pour le réveiller. Le nain reprenait ses esprits quand il vit Lothaire ouvrir les yeux. Avisant son bras réduit en charpie, il fonça sur le garde et le lui charcuta encore plus à l’aide d’un couteau, malgré les cris de Lothaire qui envoya un beau direct au visage du nain.

Pendant que le prêtre, sûr de lui, expliquait au jeune homme qu’il avait fait ça pour juguler l’infection, Lymaël délesta le cadavre lupin de ses amulettes. Finalement, Gûram pria et fit apparaître une colonne de lumière qui les réconforta tous.

Rassemblant le peu de forces qu’il leur restait, ils s’éloignèrent de la scène de quelques centaines de mètres à la recherche d’un abri pour passer une nuit terrifiante, entendant des hurlements de loups (garous ?) dans le lointain.

Le matin, ils se réveillèrent et se mirent en route calmement après avoir fait ce que chacun avait à faire.

Deux heures plus tard ils arrivèrent sans encombre à la clairière de l’Ancien de la forêt où ils appelèrent Lothar, sans succès : seul un couple de faucon y fit écho, s’envolant loin de la clairière en piaillant.
Le petit groupe se jeta sur des feuilles de pomme pour les dévorer et, jetant un dernier regard à l’arbre majestueux, s’enfonça dans la forêt en direction du gué.

Arrivés à la rivière, ils en profitèrent pour se laver et la traversèrent en faisant bien attention de garder leur précieux chargement au sec.

Au lac, ils rencontrèrent trois nains en compagnie desquels ils mangèrent, Ogwick sortant pour l’occasion une bonne bouteille de « Cuvée des Mines 4696», un très bon cru apparemment ! Les trois compères se présentèrent comme étant Durak, Snorri et Brokk, et leur expliquèrent qu’ils étaient explorateurs dans la faille de Droskar et qu’ils devaient se rendre à Nid-du-Faucon pour racheter du matériel et des vivres. Ils n’ont pas très bien dormi eux non plus car ils ont été dérangés par des fées qui faisaient la fête à la lune. D’un commun accord, les deux groupes décidèrent de faire route ensemble.

Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient du camp, la forêt perdait son côté féérique : les coupes devenaient de plus en plus importantes, laissant des champs de souches se transformer doucement en marais infestés de moustiques.

C’est vers 18h le 13 Desnus 4706 que la petite compagnie arriva au camp du Consortium. Après une longue discussion, Lothaire parvint à convaincre Jarlben Trookshavits de lui confier les quatre chevaux présents au camp, à condition de les ramener au plus tôt le lendemain matin, et contre la modique somme de 40 pièces d’or.

C’est ainsi que malgré leur fatigue, Yahra, Lothaire, Ogwick et Lymaël purent se rendre le soir même à Nid-du-Faucon, arrivant aux portes de la ville juste au coucher du soleil. A neuf heures, ils écartaient les clients qui faisaient encore la queue devant la boutique de Laurell et purent ainsi déposer les ingrédients demandés sur le comptoir de l’herboriste tout étonnée qu’ils aient réussi. Réagissant vite, elle les remercia puis attrapa quelques pots, demandant à Ogwick de rester pour l’aider.




[Quant à Gûram, n’arrivant pas à monter sans selle sur cette énorme bête, il préféra laisser son cheval rentrer au camp tandis qu’il alla à pied vers la petite ville. Ogwick lui laissa sa dernière bouteille de vin pour l’encourager, et c’est un peu ivre que le nain parvint aux portes de la ville autour de minuit.]

Le dernier paragraphe est laissé à l'appréciation du joueur habituel de Gûram, qui a été remplacé pour cette session.

Modifié par un utilisateur samedi 16 mai 2015 20:37:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#10 Envoyé le : samedi 16 mai 2015 22:38:46(UTC)
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Le topo efficace de Lothaire, garde.

=== j+5 ===================================================

11:15 départ du monastère, dans la mauvaise direction
11:45 Lothaire ramène le guide dans le droit chemin
13:00 pause dans les bois
13:30 reprise de la marche vers l'Est
19:30 bonne direction confirmée, repère de la hutte d'Ulizmila non-atteint et dépassé
19:31 cris et fracas d'un combat en avant, Lymaël part en éclaireur... suivi par deux pitres étrangers à ce concept...
19:32 secours porté à un barbare demi-orque à l'allure suspecte, mais finalement amical. Pause et canalisation pour tous
20:00 en avant pour une soirée de marche forcée, guidée par Graash, motivée par Torag, au mépris des jérémiades d'Ogwick.
21:00 Graash et Lymaël détectent un piège ; un de ceux qu'un hobgobelin accompagné d’ailes-rasoirs pose un peu partout dans la forêt.
21:30 Graash commence à muter, croître et... on l'a laissé sur place, ne sachant comment résoudre le problème sans occire une des rares rencontre amicales de la semaine.
21:40 Graash nous rattrape. Lothaire s'interpose. En guise de réponse à son appel, il se fait (encore) mordre, Lymaël le flèche, et dans un éclair de génie, l'Ogwick l'occit dans son sommeil magique... dont Lothaire profita aussi. Guram "soigne" Lothaire à sa manière en lui charcutant un bras sans prévenir, ce qui lui a valu un bon direct de son autre bras
21:45 à bout de canalisations, le groupe épuisé a dû camper bien avant l'objectif, mais pas avant qu'une certaine distance ne soit mise entre eux et la carcasse de "graash-fourrure". En nous éloignant, nous pouvions entendre les cris d'animaux se repaissant de l'infortuné demi-orque.
22:00 Au bout d'un kilomètre Lymaël et Gûram (ou Ogwick, j'ai un trou) trouve un bon coin pour camper en relative sécurité, à 2-3h du Vieil Arbre.



=== j+6 ===================================================

08:00 départ pour le vieil arbre
11:00 arrivée au Vieil Arbre. Pas de Lothar, en dépit de d'appels.
13:00 traversée du gué qui n'était pas si loin que ça. Lothaire en a profité pour se laver et porter propre.
14:00 arrivée au lac, rencontre avec 3 nains qui s'en allaient en ville
18:00 brèves négociation au camp des bûcherons.
18:15 après collecte de fonds, chevauchée vers Falcreux, sauf pour Gûram qui a eu des démêlés avec son cheval
20:15 arrivée à Falcreux, et dépôt des marchandises. Ogwick reste pour aider Laurell, Yahra reste jusqu'à ce que les premières doses soient prêtes (en principe)
20:30 Lothaire prévient Deldrin -éventuellement d'autres autorités- du succès de l'entreprise.

et ensuite...
on peut boire un coup à l'auberge
Lothaire va mettre ses chevaux en écurie où il peut, prendre un lit quelque part.


Note du mj : les horaires ne sont pas forcément effectifs, mais ressentis. La partie s'est arrêtée quand ils ont donné les ingrédients à Laurell.

Modifié par un utilisateur samedi 16 mai 2015 22:40:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

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#11 Envoyé le : mardi 9 juin 2015 16:46:09(UTC)
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29.03.15

Nid-du-Faucon, le 13 Desnus de l’an 4706, 21h15

Chez Laurell il y avait une certaine agitation, l’herboriste ayant immédiatement commencé à préparer le remède en s’attribuant Ogwick comme aide préparateur. Elle leur apprit que douze personnes avaient trouvé la mort des suites de la maladie en leur absence. Pendant ce temps, Lothaire et Lymaël s’efforçaient de contenir les gens hors de la boutique tandis que Yahra se dépêchait d’aller retrouver sa mère. Lothaire était en train de demander à l’elfe de chercher le prévôt lorsque celui-ci arriva, accompagné de deux de ses adjoints et suivi de près par Kreed et son mastodonte Teedum.
Après une petite discussion dans la boutique, Kreed ressortit et invita le garde et le rôdeur à le rejoindre sur une petite estrade qui avait été amenée au milieu de la foule. Il les fit monter dessus et annonça publiquement que grâce au Consortium et aux hommes qu’il avait engagés, les ingrédients du remède avaient été trouvés et ramenés à Nid-du-Faucon ! Et remit publiquement à un Lothaire fulminant mais se contenant, une bourse de 500 po.
Il annonce ensuite que grâce au remède, et donc au Consortium, il n’était plus question maintenant d’annuler la participation des Fauconniers à la grande foire de sarénith à Almas pour présenter leurs talents de bûcherons.
Pour fêter cela, il invita la foule à se réunir sur la place du Temple !

Et en effet, sur la place du Temple comme dans les tavernes, la fête s’organisa très vite : musiciens, boissons, danses et ce qu’on avait pu réunir de charcuteries, gâteaux et fruits contentèrent plus que de raison tous ces gens qui avaient espéré le retour fructueux des gars qui étaient partis chercher de quoi faire un remède.

Parvenant à éviter le tourbillon de la foule qui les acclamait, Lymaël et Lothaire se rendirent à l’auberge de Jak pour y prendre un repas et une chambre. Jak prit grand soin d’eux, proposant même de préparer un bain pour Lymaël malgré l’heure tardive. Notre elfe en profita pour faire sa lessive après s’être lavé et préféra passer la soirée à méditer dans sa chambre sur le temps que le linge mettait à sécher, et d’autres sujets certainement. Juste avant son bain, Lothaire lui avait donné 100 po et il réfléchissait à ce qu’il allait en faire.

Pendant ce temps, Ogwick qui aidait Laurell lui parla du loup-garou qu’ils avaient rencontré, de la morsure que celui-ci avait infligée à Lothaire et du méchant coup de griffe qu’il s’était lui-même pris. Prenant un air grave et préoccupé, l’herboriste lui indiqua qu’il vaudrait mieux parler de tout cela à un druide, qui saurait mieux qu’elle ce qui pouvait être fait. Elle était en train de lui dire qu’il en passait parfois à Falcreux quand il s’endormit, épuisé, la tête posée sur la table où se trouvaient les poudres et autres ingrédients nécessaires à Laurell.

Quant à Lothaire, après avoir trouvé un endroit approprié pour laisser son magot dans sa chambre, il se rendit chez les parents de Yahra pour leur apporter les 100 po qui reviennent à leur fille. Lars, qui n’avait jamais vu une telle somme de toute sa vie, donna du monseigneur à Lothaire qui s’enfuit rapidement sans voir Yahra qui elle aussi faisait une petite toilette bien nécessaire.

Il se rendit alors sur la place du Temple où la fête battait son plein. Dans la foule il put reconnaître Sonia, la jeune potière qu’il voyait souvent au marché, son aîné Penderst, qu’il avait connu à l’orphelinat et qui était devenu garde avant lui, lui montrant la voie, et aussi Vojdrel, qui était devenu un solide bûcheron, toujours un peu naïf. Mais il fut surtout heureux de voir Soïrell qu’il croyait périe dans l’incendie de l’orphelinat ! A vrai dire il ne s’était pas posé de question, tout ce qu’il avait appris il y a un mois était qu’il n’y avait eu aucun survivant. Il n’avait pas encore eu le temps d’apprendre que « la souris » avait quitté l’institution d’Elara il y a trois mois, âgée d’à peine 15 ans, pour prendre au village un emploi de lavandière que sa grand-mère lui avait trouvé. Comme toujours, elle chantait haut et fort, y mettant beaucoup de cœur. Le temps de traverser la foule pour la rejoindre et il put se rendre compte qu’elle était complètement soûle ! Après un brin de conversation, il lui proposa de la ramener chez elle. Ils tournèrent un peu en rond avant de comprendre qu’elle habitait rue de l’Eglise, chez Dame Elvira la lavandière, avec d’autres jeunes filles de sa condition, juste à côté de chez madame Kitani, la couturière. Tout le monde était si heureux d’avoir de quoi faire un remède pour les malades que Dame Elvira ne tança même pas Soïrell lorsqu’elle rentra, dégageant pourtant une nette odeur de vomi. Après l’avoir confiée à son employeuse, il rentra à l’auberge, épuisé par cette terrible journée.

Les jours suivants furent plutôt tranquilles, chacun vaquant à ses occupations : Laurell avait fabriqué le remède durant la nuit et avait commencé à le vendre au matin et, s’il faudrait attendre plusieurs jours avant d’en constater l’efficacité, les gens se montraient plutôt confiants.

Lymaël mit son argent à La Fondation des Forestiers, la banque de la famille Naran, en gardant une part pour faire quelques courses chez Brickasnurd Hildrinsocks à qui il vendit aussi les choses de valeur qu’il avait trouvées durant son périple. Il profita aussi de son temps libre pour écrire un message codé à Rufus, sous l’apparence d’une lettre anodine à ses parents, la confiant au responsable du courrier d’une caravane qui part bientôt pour Orégent.

Yahra reprit contact avec Shavaros Vade, le magicien qui lui avait appris à contrôler ses pouvoirs, et celui-ci remit certains de ses grimoires à la disposition de la jeune magicienne qui travailla à comprendre les sorts qu’elle y découvrait. Le jeune Savram ne se lassait pas d’entendre Yahra raconter son périple et il lui posait des questions chaque fois qu’il la voyait. Quant à Shavaros, il eut l’air plutôt troublé par le récit de jeune femme. La présence d’un kobold à la surface le préoccupa d’autant plus qu’elle lui affirma que ses écailles étaient rouges. Il s’inquiétait « d’un mal qui remontait des entrailles de la terre, poussant la vermine vers la surface ».

Lothaire alla pour sa part voir Deldrin Baleson, à qui il raconta l’expédition et surtout l’épisode du loup-garou. Le prévôt lui dit qu’il méritait la place d’adjoint qu’il convoitait depuis si longtemps, mais qu’il faudrait attendre la prochaine pleine lune pour l’accréditer, afin d’être sûrs que Lothaire n’était pas devenu lui aussi un loup-garou. Peut-être vaudrait-il mieux consulter un druide, d’ailleurs.

Gûram était revenu le lendemain avec les trois nains qu’ils avaient rencontrés. Ils avaient l’air d’être les meilleurs amis du monde et acceptèrent même de lui donner de l’aide pour installer sa petite chapelle, Dame Cirthana ayant accepté qu’il occupe la petite dépendance du Temple d’Iomédae. Durant leurs conversations, les nains lui apprirent que Graash était le fils du chef du village demi-orque de Lamargent, situé sur les contreforts de la faille.

Quant à Ogwick, il passait le plus clair de son temps à l’auberge du Pigeon Voyageur, à boire des coups avec les nains, mais surtout à échanger ses savoirs avec une troupe de bardes qui s’étaient installés là pour quelques jours, assurant le spectacle à l’auberge. Ecoutant le halfelin raconter encore et encore l’histoire de leur expédition, Grüber Kron lui demanda s’ils avaient vu le fameux fantôme de Druingar Brillehache à l’ancien monastère nain. Il eut l’air déçu par la réponse négative du petit bonhomme qui enchaîna alors sur un couplet vantant les hauts faits du nain disparu.

Le marnedi matin, le 16, quand Yahra arrive chez Vade celui-ci est bouleversé : Savram n’est pas rentré de la nuit ! En y réfléchissant, il aurait même disparu depuis hier matin. Yahra arrivant à le calmer, elle comprend que Savram joue souvent avec une bande de copains dont font partie Jurin Kreed et le fils du boucher de la place du marché. La magicienne trouve plus raisonnable d’aller interroger ce dernier. Mais arrivés à la boucherie Jabbs, ils apprennent que Mikra aussi a disparu. Ils se rendent donc chez le prévôt avec madame Jabbs pour aller signaler la disparition des enfants. Là ils retrouvent Lothaire qui apprend que le groupe fréquentait aussi un jeune garçon nommé Hollin et une fillette nommée Kimi.
Il fut décidé que Yahra irait chez Kitani la couturière de la rue de l’église pour s’enquérir de sa fille Kimi, et que Lothaire irait voir Ralla, la grande sœur d’Hollin, afin de voir ce qu’il en était.

Chez Kimi, la magicienne trouve porte close. Elle appelle et c’est Dame Elvire qui lui répond que Kitani est sortie. Yahra la retrouvera chez le prévôt, inquiète de la disparition de sa fille, plus inquiète peut-être encore d’apprendre que c’est tout le petit groupe d’amis qui a disparu. Ils sont bientôt rejoints par Lothaire qui revient avec Ralla, Hollin manquant bien à l’appel lui aussi.

Entretemps, Kreed s’était présenté lui aussi à la prévôté est était en train de hurler, menacer et faire des promesses à Baleson qui tentait de le calmer et surtout de le dissuader de crier un avis de recherche avec récompense à la clé. Il le raisonna en confiant l’enquête à Lothaire et son groupe, arguant qu’ils avaient sauvé la ville de l’épidémie et qu’ils parviendraient sans nul doute à retrouver les enfants. Kreed commence à se calmer, disant qu’il ne comprend pas pourquoi le gamin est parti, ayant tout ce qu’il lui faut à la maison, quand Yahra le défie en lui disant d’un air jugeant que l’argent n’achète pas tout. Le maillet la fusille du regard et part en claquant la porte.
Le silence est alors lourd dans la pièce, tout le monde regardant Yahra avec pitié. Celle-ci ne comprend pas pourquoi elle devrait s’en faire, certaine de pouvoir tenir l’homme en respect si nécessaire. Après tout, c’est une grande magicienne. Un petit coup de main brûlante devrait vite calmer ses velléités.

Lothaire pendant ce temps faisait fonctionner son cerveau à plein régime et se dit que peut-être les enfants étaient-ils allés à l’orphelinat. Après tout, une tragédie y avait eu lieu récemment, et que pouvait bien trouver à faire un groupe de cinq enfants qui s’ennuie ?

Lorsqu’il parla de ses craintes, Ogwick proposa de se faire passer pour un enfant afin de tirer les vers du nez des enfants du village. C’est ainsi que le petit Torla put apprendre, non sans mal, que les cinq enfants avaient fait un pari secret et étaient partis hors du village la veille et devraient revenir le soir même. Assurément, il n’y avait pas à s’inquiéter. Et ils étaient sortis par la porte nord ouest du village.

A peine le halfelin rapporta-t-il ces informations que Lymaël alla vérifier les empreintes laissées sur le chemin partant de cette porte tandis que Lothaire faisait préparer un chariot tiré par deux chevaux par le Consortium. Quand le chariot et ses passagers le rejoignirent, il les informa que les enfants étaient bien partis dans cette direction.

C’est là qu’Ogwick les surprit tous, leur annonçant qu’il ne pouvait pas les accompagner car il avait décidé de repartir demain avec la caravane en direction d’Orégent pour y retrouver Rémi le Rouquin qui lui devait 4 po, et seuls les dieux savaient quoi encore. Il était venu à Nid-du-Faucon pour une bonne raison, mais semblait avoir maintenant changé ses plans. Ils se dirent rapidement au revoir, comptant bien sur son retour un de ces jours ou sur une rencontre à Orégent.

Une heure plus tard, alors que des cloches qu’ils n’entendaient pas sonnaient midi au village, ils étaient devant un champ de cendres. Seule l’arche d’accueil de l’orphelinat tenait encore debout, noircie par les flammes et derrière la cour intérieure on pouvait apercevoir les poutres carbonisées du bâtiment. Sous l’arche ils virent une poupée à peine épargnée par les flammes et quelques petits soldats de plomb, à moitié fondus.
Alors qu’ils contemplaient ce spectacle, n’osant franchir l’arche, l’œil de Lothaire fut attiré sur la droite par une grosse pierre tombale qui se tenait à côté de quelques petites tombes dont il ignorait l’existence.
Se rapprochant, ils purent voir que les petites tombes étaient celles de trois enfants et d’un adulte, le concierge apparemment. Elles étaient antérieures à l’incendie de plusieurs mois, datant de l’automne dernier. La grande pierre tombale portait l’inscription « Aux enfants qui ont péri dans l’incendie de la maison de mi-chemin d’Élara le 17 Gozran 4706»

Pendant ce temps, Lymaël inspectait le petit feu de camp qu’il avait repéré. Il reconnut facilement les empreintes des enfants, mais d’autres les avaient rejointes. Il les identifia comme celles de kobold, et trouva bientôt des écailles qui venaient confirmer sa découverte. L’elfe en déduit que des kobolds avaient trouvé les enfants et les avaient emmenés.

Tous furent horrifiés lorsqu’il leur annonça ses conclusions.

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#12 Envoyé le : samedi 13 juin 2015 23:06:07(UTC)
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Quittés par Ogwick Loinchamp, nos aventuriers ont été rejoints par Dramiel, un roublard elfe.

12.06.2015

Mais avant de s’enfoncer inconsidérément dans la forêt, Lothaire, qui n’était pas venu sur les lieux depuis fort longtemps, voulait comprendre ce qui avait pu se passer. Il ne trouva aucun corps ni ne put déterminer d’où était parti le feu. Par contre, dans ce qu’il avait reconnu comme étant les appartements d’Élara, il découvrit une trappe qui lui était inconnue. Jusqu’à cet instant, il avait toujours été persuadé qu’il n’y avait pas de cave sous l’édifice. Il fallait qu’il sache ce que cela cachait.

En fin de matinée, un elfe arrivé le jour même à Nid-du-Faucon se présenta chez Kitani. Dramiel était un ami d’Idris Marche-Toit et, s’il fut étonné d’apprendre que Kitani n’avait pas vu son mari depuis des mois, il n’en montra rien. Il fut par contre plus troublé d’apprendre que la petite Kimi, qu’il n’avait pas revue depuis plus de dix ans, avait disparu et était peut-être en danger. C’est donc avec sérieux qu’il répondit positivement à la demande de la couturière de retrouver sa fille.

Rapidement, il se fit indiquer l’écurie la plus proche et y acheta un cheval pour rejoindre le lieu que Kitani lui avait indiqué. En chemin, il dépassa un nain qui trottinait sur la piste, et arriva enfin à l’orphelinat où il se présenta aux trois personnes qui contemplaient une trappe de métal sur le sol de l’orphelinat calciné. Visiblement la serrure avait fondu et la chose était solide.

Lorsque Gûram arriva sur les lieux, il trouva donc quatre personnes qui lui exposèrent le problème. Avec l’opiniâtreté qui le caractérise, le nain s’acharna plusieurs minutes sur ce rectangle métallique qui leur barrait l’accès à l’inconnu.

Pendant ce temps, Dramiel, faisant un tour d’horizon des lieux, repéra du mouvement aux abords de la forêt. Il s’appliqua à ne plus les regarder directement mais resta attentif à tout mouvement venant de cette position.
Il se décida à aider Gûram à faire sauter les dernières résistances de la trappe, et tous détournèrent leur nez lorsqu’ils sentirent une vieille odeur de putréfaction monter à leurs narines.

Qu’importe ! Malgré l’odeur fétide, Gûram et Lymaël descendirent les marches qu’ils voyaient sans plus attendre. Le temps d’allumer une torche, et Lothaire les rejoignit. Quant à Yahra et Dramiel, ils s’éloignèrent quelque peu de la source nauséabonde.

Arrivant dans la cave, Lothaire crut à un mauvais rêve : non seulement il y avait dans la petite pièce de quoi attacher et torturer un être humain, mais en plus un cadavre gisait, par terre, la face contre le sol. Dans cette petite pièce, que certainement seule Élara connaissait. Un cadavre de femme. Se pouvait-il que…?

Pendant que Lothaire faisait le tri dans ses cauchemars, le prêtre avisait deux dagues en argent sur une table et les mit prestement dans son sac. Repéré par le rôdeur, il se vit obligé de lui en confier une. A côté des lames, il y avait de vieux bouquets d’aconit, que Lymaël identifia comme ayant un rapport avec les lycanthropes.

Ayant besoin de soulager la pression qui montait en lui, le garde, remarquant le petit manège du nain, saisit l’occasion et se défoula sur lui, l’accusant de mettre toute la mission en retard parce qu’il avait refusé de monter dans le chariot, de vouloir subtiliser des découvertes essentielles à l’enquête juste par cupidité, et de tout ce qu’il avait encore sur le cœur et même plus.

Afin de se donner un peu de contenance pendant la saucée que prenait le nain, Lymaël, curieux, retourna le cadavre de la femme et, sitôt fait, eut un mouvement de recul : de la gorge arrachée de la femme, de ses orbites vides, de sa bouche béante, et avec une rapidité étonnante, émergèrent des dizaines et des dizaines d’araignées grosses comme une pièce d’or. Aussitôt elles grimpèrent sur l’elfe, qui se mit à hurler en se roulant par terre !

Les voyant arriver vers lui, Lothaire lécha le sol avec la flamme de sa torche, tenant la masse grouillante à distance, tandis que Gûram voyait avec horreur une araignée monstrueuse surgir d’un recoin obscur de la pièce. Etait-elle jusque-là cachée dans une fissure ? Ces sales bêtes pouvaient se glisser n’importe où ! Et en l’occurrence, c’était une de ses extrémités qu’elle était en train de glisser dans le corps du prêtre qui sentit une torpeur liquide l’envahir. Rassemblant sa volonté, il balaya l’air de son marteau devant lui et broya trois pattes à l’horrible bête qui siffla de douleur ou de colère.
Et tandis que Lymaël qui s’était relevé achevait la bête, les petites araignées commencèrent à grimper sur le nain qui sentait petit à petit ses forces lui échapper.

Se sentant submergés par le nombre de bestioles qui constituaient cette masse grouillante, le garde et l’elfe se dépêchèrent de remonter l’escalier, se débarrassant à l’air libre et avec l’aide de leurs collègues des petites araignées qu’ils avaient remontées avec eux. Gûram, par contre, avec la ténacité qui le caractérisait, décida qu’il devait les tuer. Toutes. Malgré le froid qu’il commençait à sentir en lui, et devant l’inefficacité de ses coups de marteau, il se saisit de la table et la renversa, dans le but d’écraser cette marée mouvante. Malheureusement, la table se retrouva sur le cadavre d’où avaient émergé les choses, et ne les écrasa donc pas efficacement. De rage, le nain sauta de tout son poids sur la table, provoquant un bruit immonde lorsque le crâne de la femme céda, et cela n’arrêta pas les araignées qui, formant un véritable tapis, sortaient par centaines de dessous le meuble.

Etait-il résigné ou entêté ? Toujours est-il que d’en haut les autres n’entendaient plus rien, mais ne voyaient pas leur compagnon les rejoindre pour autant. Alors qu’il souffrait encore des nombreuses piqûres reçues, Lymaël, n’écoutant que son courage et son coeur (« Un Croc n’abandonne jamais un compagnon ! »), retourna dans la cave, analysa rapidement la situation, fit de grandes enjambées jusqu’au nain, le prit sur l’épaule et le remonta à l’air libre.

Gûram était atterré. Désespéré. Assurément, cet épisode était un message de son dieu : Torag le punissait d’avoir abandonné sa chapelle pour partir à la recherche de ces enfants dont aucun ne le vénérait, et sa mission était de perpétrer sa philosophie, non d’aller batifoler dans la forêt.

Alors qu’il ruminait ces claires pensées, Dramiel se mit à parler en une langue inconnue, sans doute de l’elfe vu qu’il en était un. Suite à son petit laïus incompréhensible sauf pour Lymaël, une petite fille maigre au visage sale et aux cheveux emmêlés sortit de la forêt, un peu apeurée.

Tous se rassemblèrent autour d’elle, à part Gûram qui retirait son armure, trop épuisé pour continuer à supporter son poids. Une fois débarrassé de son fardeau, il s’assit dans les décombres, songeur.

Pendant ce temps, les autres discutaient avec la gamine. Apprenant qu’elle s’appelait Jéva, Dramiel qui croyait avoir trouvé Kimi fut déçu. Voulant savoir ce qu’une enfant faisait seule dans la forêt depuis visiblement plusieurs jours (semaines ?), l’elfe la rudoya quelque peu, pensant l’intimider assez pour la forcer à répondre. Elle était au bord des larmes quand Yahra lui parla gentiment, la rassurant, et finit par obtenir certains renseignements : les parents de Jéva étaient morts et elle avait été placée à l’orphelinat. Dormant dans une chambre proche de la sortie, elle avait pu s’échapper la nuit où le feu détruisit l’institution.

Tandis qu’ils cherchaient à comprendre pourquoi elle ne s’était pas manifestée quand les Fauconniers étaient venus enterrer les corps des morts, ils purent remarquer qu’elle avait les membres, et peut-être même le dos, couverts de cicatrices. Celles-ci avaient été apparemment faites par un fouet, certaines peut-être par une lame. D’une voix pas très assurée, Jéva racontait qu’Élara agissait pour son bien, même si cela faisait mal, c’était pour le mieux. Lothaire ne reconnut pas du tout son ancienne tutrice dans ce comportement mais n’en souffla mot.

Après un long moment de réflexion, et devant l’état misérable de leur compagnon nain, il fut décidé de retourner à Falcreux malgré l’enlèvement des autres enfants, que Jéva confirma avoir vu emmenés par une bonne dizaine de petits humanoïdes reptiliens aux écailles rouges.

Cette fois-ci Gûram n’eut pas le choix et dut monter comme les autres dans le chariot escorté par Dramiel. Durant le trajet, alors qu’ils étaient écrasés par un soleil de plomb étonnant pour la saison, Yahra assura au nain que son maître était très savant et saurait probablement l’aider.

A leur arrivée dans la petite ville, ils allèrent directement à la prévôté pour y mettre en sécurité l’enfant trouvée, même si elle ne faisait pas partie des cinq disparus. Le temps qu’ils expliquent à Baleson comment ils avaient trouvé la fillette, que Lothaire échoue à faire subtilement comprendre au prévôt qu’il la soupçonnait de lycanthropie, et que tout le monde y aille de sa version des faits, ils virent débouler une jeune femme dans le bureau. Celle que Lothaire reconnut comme étant Sonia, la jeune potière du marché, pleurait de joie en découvrant que sa petite sœur Jéva, qu’elle croyait disparue dans l’incendie, était vivante ! Quelques minutes plus tard elles repartaient toutes les deux.
N’y tenant plus, Yahra qui avait tout compris dit clairement au prévôt qu’il faudrait garder un œil sur la fillette, celle-ci étant lourdement soupçonnée d’être un loup-garou.

Comprenant que la situation lui échappait, Lothaire courut hors de la prévôté pour tenter de retrouver les deux jeunes filles.

Les autres expliquèrent alors à un Deldrin de plus en plus impatient et énervé qu’il leur fallait d’abord trouver une solution pour soigner le prêtre de Torag avant de repartir chercher les enfants enlevés par les kobolds. L’ambiance était lourde dans le bureau : tous craignaient le pire et ce serait certainement des petits cadavres que l’équipe ramènerait à Falcreux.

Puis Dramiel et Lymaël cherchèrent Gûram au Temple pour l’emmener chez Laurell afin de trouver une solution à son problème. Yahra les y rejoignit, proposant à Gûram d’aller voir Shavaros Vade qui saurait sans doute quoi faire, puissant magicien qu’il était.
Malheureusement, le prêtre était totalement déprimé, persuadé que l’état dans lequel les araignées l’avaient mis était un message de Torag pour le punir d’avoir quitté sa mission première : mettre en place une chapelle de Torag et y attirer les croyants. Et tâcher de convertir les autres.
Mais une longue discussion avec Dramiel lui donna d’autres perspectives et il accepta finalement de les suivre chez Laurell. Après examen du nain mais aussi du rôdeur, l’herboriste put leur proposer un baume pour les piqûres ainsi qu’un sachet d’herbes revigorantes à prendre après les avoir préparées en décoction. Le prêtre déprimé déclina l’offre, mais Lymaël fut content d’acheter des remèdes qui l’aideraient à résoudre ses petits soucis.

Gûram accepta donc de suivre Yahra chez son maître magicien Shavaros Vade. Lorsqu’il les vit, l’homme crut d’abord qu’ils lui ramenaient son enfant, mais déchanta vite et, désespéré, leur demanda ce qu’ils faisaient là sans son fils, soulignant à nouveau l’urgence de le retrouver !
Diplomate, la jeune femme sut lui expliquer que pour cela il fallait absolument soigner le prêtre sans qui ils ne pouvaient pas repartir, étant indispensable à leur mission.
L’homme pria donc Yahra d’attendre dans une petite antichambre puis invita Gûram à le suivre dans un salon où il exécuta un long rituel au cours duquel le nain sentit peu à peu revenir ses forces.

Pendant ce temps, le reste du groupe alla boire un verre à la taverne du Pigeon Voyageur.
Ils furent bientôt rejoints par Lothaire que Kheren Tork, un des adjoints du prévôt avait retrouvé dans les rues de Falcreux pour lui dire que Baleson maîtrisait la situation et avait des choses à lui dire. De retour dans le bureau, il se fit expliquer que sa priorité était de retrouver les enfants et que la prévôté gèrerait très bien la situation en l’absence de Lothaire, merci.

Une heure après leur arrivée chez le magicien, c’est un Gûram déterminé que Yahra suivait en trottant dans les rues du village, un prêtre qui avait besoin de forger pour comprendre ce que son dieu attendait de lui. Deux heures plus tard, alors que Lothaire et Dramiel les avaient retrouvés, le nain aiguisait l’outil de paysan qu’il venait de forger, content de son travail et heureux de l’assentiment de Torag.

Tous rejoignirent Lymaël à l’auberge de Jak où ils prirent un repas rapide et achetèrent des victuailles, puis ils se dépêchèrent de récupérer carriole et chevaux pour repartir en direction de l’orphelinat. A la sortie de l’écurie, ils purent voir Kreed et Teedum courir dans leur direction, le magnat du bois leur hurlant des insultes pour leur exprimer son inquiétude sur leur capacité à retrouver son fils. Tranquillement, Dramiel se tourna sur sa selle et lui dit d’une voix claire qu’il n’avait qu’à retrouver son fils lui-même. Après tout, l’elfe ne s’était engagé que pour retrouver Kimi, pas les autres enfants. Il haussa les épaules devant l’air fulminant de l’homme et se remit correctement en selle.
La tournure des choses inquiétait quelque peu Lothaire. D’abord, Yahra, maintenant ce Dramiel… Le retour promettait d’être intéressant.

Ne voulant pas abandonner les chevaux et le chariot n’importe où, ils se dirigèrent vers la ferme de Grandjean, celle qui Lothaire connaissait bien pour y avoir un peu travaillé, celle qui fournissait des denrées à l’orphelinat.
Tandis que les autres l’attendaient dans la cour, il discuta avec les Grandjean des enfants disparus. Ceux-ci lui apprirent alors une nouvelle étonnante (ou pas, en ces contrées où la vie ne tient qu’à un fil) : la semaine dernière, le fils Dupré, de la ferme située par-delà la colline de l’autre côté de l’orphelinat, a disparu alors qu’il gardait comme à son habitude leur petit troupeau de chèvres. Ses parents, des gens durcis par la dure vie du Val, étaient déjà résignés mais, si seulement ils pouvaient trouver son corps, ils sauraient à qui le ramener.
Lorsqu’ils repartirent à pied, Lothaire était de sombre humeur, mais ne partagea pas cette triste nouvelle avec ses compagnons.

Arrivés à l’orphelinat, devant l’heure tardive ils décidèrent d’installer là un camp pour la nuit et d’attendre le lendemain matin pour commencer la traque.

Après une nuit à peine troublée par le chant des grillons et quelques hurlements de loups loin dans la forêt, ils furent réveillés par la chaleur du soleil naissant sous le regard de Dramiel qui veillait, et chacun prépara l’expédition à sa façon.

Moins de deux heures plus tard, ils s’enfonçaient dans la forêt sur la piste suivie par Lymaël. Celle-ci était plutôt facile à suivre et même s’ils progressaient difficilement, ils étaient sûrs d’être sur la bonne voie, repérant tantôt les empreintes des enfants, tantôt celles des créatures griffues qui les accompagnaient, et troublés seulement par un étonnant rassemblement de corneilles, heureusement pacifiques.

La matinée était déjà bien entamée lorsque Lymaël s’arrêta pour observer un détail insolite : des ossements à moitié enfoncés dans une belle terre bien riche, au milieu d’une végétation dense. Il était en train de les identifier, rassuré qu’il ne se fut pas agi d’ossements d’enfants, quand ses compagnons le rejoignirent.
Soudain, la végétation à leurs pieds s’anima et tenta de les emprisonner tandis qu’un énorme buisson central s’en prenait au rôdeur, le frappant et l’enserrant de ses lianes, puis s’en prenant de même à Lothaire. Si le rôdeur suffoqua jusqu’à perdre connaissance, le garde parvint à se défaire de ses liens et frappa la plante tandis que Yahra projetait des flammes sur elle et que Dramiel, prudent, criblait la plante de flèches en gardant ses distances. Quant à Gûram, il luttait pour se défaire des herbes qui entravaient ses mouvements. Finalement, dans un coup de hache formidable, Lothaire coupa net le pied du buisson et tout redevint calme.

Il fallut user de soins divins pour ranimer Lymaël et le moral était au plus bas : tous se demandaient ce qu’était cette forêt de malheur peuplée de créatures monstrueuses. Mais comment les kobolds avaient-ils bien pu passer près de cette plante sans se faire décimer ?

En tout cas il fallait bien continuer et deux heures plus tard, ils faisaient face à un autre obstacle : la piste suivie s’arrêtait au bord de l’eau de la rivière Sombrelune, large d’une quinzaine de mètres, difficile à traverser à la nage avec tout leur équipement. Heureusement, Dramiel, avec son regard perçant, avisa un petit radeau camouflé sur l’autre rive.

Il fut décidé que Lothaire nagerait vers l’autre berge, assuré par une longue corde, et reviendrait les chercher à l’aide du radeau. Lorsqu’il revint vers la rive sur le radeau manoeuvré à l’aide d’une perche trouvée à ses côtés, il fut aidé avec tant d’enthousiasme par Lymaël et Gûram qui tiraient efficacement sur la corde qu’il en tomba à la renverse dans l’eau !

Ils formèrent deux groupes et traversèrent en deux fois. A peine le deuxième groupe embarqué sur le radeau, ils furent criblés de flèches qui heureusement arrivèrent toutes dans l’eau ! Ils pensèrent tous à Grung le chasseur. Dramiel fit une nouvelle fois preuve de sa très bonne vision en repérant une silhouette dans les bois, tira, et toucha très certainement l’agresseur !
Heureusement Lothaire manoeuvrait le radeau sans problème sur ces eaux calmes.

La traversée finie, et le calme revenu, le garde se rhabilla.

Tandis qu’ils discutaient de l’endroit où ils allaient établir le camp, le garde avisa le radeau et pensa que ce serait bien de le camoufler à nouveau. Se dirigeant vers la berge, il se pencha pour le saisir et ressentit d’un coup une violente douleur à la gorge, un gros serpent ayant surgi de l’eau ! Ses compagnons inquiets le virent sombrer dans l’inconscience et Lymaël fonça hacher menu ce boudin vivant, en prélevant même un bon morceau pour le dîner du soir.

Marre. Ils en avaient marre. Une forêt pleine d’abominations et d’horreurs et maintenant ils entendaient les loups hurler, peut-être se rapprocher. Jamais ils ne ramèneraient ces enfants vivants, jamais. Ils n’étaient déjà pas sûrs d’arriver à rester en vie. Alors des enfants ! Disparus depuis deux jours ! Ils étaient sûrement déjà morts, et eux aussi se dirigeaient vers une mort certaine.

Telle était la teneur de leurs pensées tandis que seul Lymaël se régalait vraiment de son trophée cuit à la broche.

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#13 Envoyé le : jeudi 25 juin 2015 21:43:54(UTC)
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20.06.15

Après une nuit troublée seulement par les bruits caractéristiques de la forêt en nocturne, nos compagnons se remirent en route.

Après trois heures de marche, ils purent entendre des voix au-devant. Prudent, Lymaël se rapprocha doucement pour tenter de savoir de quoi il s’agissait, mais il fit tout de même du bruit et les voix s’interrompirent. Se rapprochant encore plus doucement, il put voir dans une petite clairière trois horribles créatures dont deux l’attendaient de pied ferme. Elles étaient très grandes avec une petite tête aux oreilles pointues mais tombantes enfoncées entre deux épaules larges comme une carriole, et avaient des yeux totalement blancs, comme aveugles. Sauf que leur expression donnait l’impression qu’ils y voyaient très bien, ils avaient l’air de scruter les fourrés.

Il vit par terre un cadavre au crâne défoncé mais pas assez pour qu’il ne puisse pas le reconnaître : c’était le bandit qu’il poursuivait, celui qui lui donnait une raison officielle de se trouver dans la région et d’écumer les bois. A ses côtés se trouvait un petit sac qui bondissait curieusement, restant parfois un poil trop longtemps en l’air.

Revenant en arrière, le rôdeur expliqua aux autres ce qu’il avait vu. Pour lui, ces créatures étaient des gobelours, il en avait déjà vu un il y a quelques années, dans une foire aux monstres. Mieux valait les éviter.

Ainsi ils contournèrent largement la clairière. Mais Lymaël eut beau faire de son mieux, il n’arrivait pas à retrouver la trace des kobolds et des enfants disparus. Ils durent donc faire demi-tour.

Arrivés à quelques mètres de la clairière, Lothaire s’emmêla les pieds dans des broussailles, produisant un joli bruit de batterie d’armure. Quelques secondes plus tard, deux grosses brutes débarquaient sur eux ! L’une d’elles fonça sur Lothaire et l’autre sur Lymaël, qui étaient en tête de troupe. Un combat assez rapide et sanglant mit fin à la vie de ces monstruosités et nos aventuriers se dirigèrent vers la clairière où il ne restait plus que le cadavre et le sac.

Se dirigeant vers celui-ci, Lymaël tenta de l’attraper mais se prit un bel uppercut qui le sonna méchamment. Apparemment le sac était violent.

Lothaire parvint toutefois à le maîtriser au sol avec sa hache, et Lymaël, remis de ses émotions, y ouvrit une fente à l’aide de sa dague pour voir ce qu’il y avait dedans. Il ne furent pas déçus quand ils virent s’envoler une chope d’or incrustée de saphir et de rubis. Mais belliqueuse, elle attaqua tous ceux qui passaient près d’elle et ils durent la couper en trois pour être tranquilles.
Par contre, dans le fond du sac ils découvrirent deux autres chopes, normales celles-ci leur confirma Yahra.
Ils reprirent leur route harassante à travers cette dense forêt buissonnante et durent s’arrêter une nouvelle fois pour la nuit, une nuit sans feu, comme la veille, avec un dîner composé de feuilles de pommes et de lanières de graisse séchée.

Le lendemain, en fin de matinée ils purent découvrir que les traces des kobolds emmenant les enfants les avaient amenées jusqu’au monastère appelé Creuset de Droskar, celui-là même om ils avaient cueilli les champignons salvateurs pour Laurell.

Après quelques coups d’œil dans l’aile ouest du bâtiment, ils se décidèrent à rejoindre les sous-sols, se souvenant qu’il y avait un escalier descendant dans le repaire de Grise-Fourrure.

L’odeur y était épouvantable : les louves y pourrissaient depuis une semaine et « quelqu’un » avait remonté le corps dépecé de l’énorme loup. Trois rats géants au pelage épais étaient en train de faire bombance de ces cadavres.

Gûram leur jeta une pierre. Pif. Le rat qu’il avait tenté de toucher le fixa dans les yeux de ses yeux rouges et découvrit des incisives menaçantes.

Lothaire poussa le nain pour entrer franchement dans la pièce et en quelques instants ils mirent ces créatures en pièce, Lymaël y récoltant une morsure sur la main. Qui sait ce que ces sales bêtes peuvent transporter comme maladies ?

Finalement ils se décidèrent à dégager l’escalier des buissons qui le cachaient grossièrement et entamèrent une descente vers les ténèbres.

Des bruits indiscernables, faisant penser à des murmures et des bruits de chaînes, remontèrent jusqu’à leurs oreilles sous la forme d’une rumeur peu rassurante.

Lymaël descendait en tête et s’arrêta au bas des marches pour découvrir une scène éclairée par une lueur qui venait d’une autre pièce à sa droite. Il pouvait voir deux kobolds vêtus seulement d’un pagne tirer sur des cordes dans l’espoir de déplacer le gros bloc d’obsidienne auquel elles étaient attachées. En effet, au centre de la salle une colonne d’obsidienne couverte de runes naines s’était brisée en plusieurs morceaux éparpillés ça et là au milieu des outils apportés par les kobolds. Quatre créatures reptiliennes vêtues d’armures de cuir les regardaient s’échiner.

Un combat s’engagea alors, les aventuriers déboulant de l’escalier dans la salle pour y tuer les kobolds, les deux esclaves profitant de la lutte pour s’enfuir par la sortie qui donnait sur un couloir à l’ouest. Lymaël tenta bien d’assommer un kobold sans le tuer pour le questionner, mais il se montra si belliqueux que Lothaire dut mettre fin à ses jours.

Le calme était revenu dans la salle où gisaient maintenant quatre cadavres de lézards. L’un après l’autre, Lothaire et Gûram allèrent dans la salle d’où émanait une forte chaleur ainsi qu’une lueur suffisante pour y voir les silhouettes de leurs compagnons. Ils y trouvèrent un creuset dans lequel se trouvait de la matière en fusion. L’air était chargé de scories, irrespirable, aussi ne s’y attardèrent-ils pas.

Pendant ce temps, Yahra s’était attelée à la lecture des runes sur le monolithe, bientôt rejointe par Gûram. Les autres tentaient de reconstituer l’histoire du lieu à partir du bas-relief gravé sur les murs.

Quand ils furent tous prêts, ils s’engagèrent dans le couloir ouest qui partait de la pièce. On pouvait voir une porte dans le fond, mais avant cela le couloir faisait un coude vers la droite.

Gûram alla voir si la porte était ouverte mais elle lui parut fermée à clef, ou alors barrée, en tout cas elle ne s’ouvrait pas. Quant à Lymaël, il était comme hypnotisé par ce qui se passait dans l’autre morceau de couloir. Produisant des grésillements et de la fumée, une armure illuminée s’approchait lentement mais sûrement de lui. Sans doute un fantôme. Courageux mais pas habitué aux apparitions, Lymaël l’attendit de pied ferme et avant d’être au contact, fut enrobé d’une matière bizarre et en tout cas brûlante dans laquelle il flottait désormais.

Passant le coin du couloir, le cube gélatineux changea de direction et absorba Lothaire, puis recula pour ajouter Gûram au nombre de ses proies. Celles-ci étaient en train de se faire digérer vivantes sous le regard horrifié et désespéré de leurs deux compagnons.

Lymaël le premier réussit à s’extirper de la chose en exécutant une sorte de nage et s’empressa de balancer dessus sa réserve d’huile de lampe pour que Yahra l’enflamme à l’aide d’un rayon ardent sorti de ses doigts. Pendant ce temps, Lothaire arrivait lui aussi à s’extirper du cube, mais de l’autre côté ; il mit feu à une torche pour aider les autres à brûler la matière qui continuait de digérer leur compagnon que Dramiel tentait d’aider en lui envoyant une corde lestée par une dague. Malheureusement, Gûram qui avait le nez collé sur l’inscription Brillehache de la hache prise dans la gelée s’évanouit avant de pouvoir l’attraper.

Lothaire brûlait la gelée de plus belle lorsque Dramiel tenta une action désespérée : encordé, au prix d’une volonté sans faille il se dirigea vers le cube, y plongea les bras et attrapa son compagnon nain. A son signal (un hurlement de douleur, plutôt), Lymaël et Yahra tirèrent sur la corde pour les ramener loin du cube. Pendant ce temps Lothaire sautillait dans tous les sens pour attirer l’attention de la chose qui alla finir son existence sous les derniers assauts enflammés du garde.

Voyant l’armure et la hache libérées de leur gelée, Lothaire s’en saisit et tous remontèrent vite à la surface. C’est du puits de la cour du monastère qu’ils tirèrent l’eau qui leur servit à se nettoyer pour se débarrasser de la gelée acide qui continuait de les brûler. Lymaël et Lothaire s’affairaient à lessiver leurs vêtements et armures tandis que Dramiel prodiguait des premiers soins à Gûram, le soulageant au passage d’une partie de ses pièces de platine, sur lesquelles Yahra préleva elle aussi un écot. Le jeune garde était navré de la conduite de ses compagnons, et préférait contempler l’armure de Druingar Brillehache, fantôme du Creuset de Droskar, qu’il venait de laver.

C’est le corps chauffé par le soleil, allongé nu dans l’herbe sèche, que Gûram reprit connaissance deux heures plus tard.

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#14 Envoyé le : mercredi 23 septembre 2015 16:29:24(UTC)
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10.07.15

à venir

en gros, ils ont pris du repos, sont redescendus, Lothaire et Dramiel se sont fait piquer par des moustiques géants, puis tout le monde est redescendu, tombé dans un piège impliquant des vargouilles, pour finalement arriver dans la chambre privée du chef du monastère de Droskar.

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#15 Envoyé le : mercredi 23 septembre 2015 16:31:07(UTC)
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17.07.15

à venir

dans la chambre Lymaël découvrit des chaussons magiques (qu'il troqua avec Dramiel contre des bottes elfes trouvées sur un cadavre) et mit à son poing la poigne de Droskar. Ils trouvèrent ensuite un passage secret donnant sur une pièce où discutait un groupe de kobolds. Yahra charma l'un d'eux. Puis ils tuèrent encore quelques kobolds, et sauvèrent trois des enfants, combattant des squelettes au passage. Ils remontèrent mettre les enfants et un halfelin nommé Edgrin en sécurité dans la chapelle où ils se reposèrent quelques heures.

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#16 Envoyé le : mercredi 23 septembre 2015 16:32:21(UTC)
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18.09.15

Après avoir tenté de convaincre Lymaël de les accompagner, celui-ci finit par leur avouer qu’il était malade et ils durent se résigner à descendre sans lui.

Maugréant, ils passèrent à côté des carcasses puantes de loups et de rats sans même leur accorder un regard et descendirent l’escalier.

Ils convinrent de traverser la pièce pour retourner à la salle des vargouilles au plus vite et, lorsqu’ils s’avancèrent, Lothaire sentit un choc violent contre son bouclier, accompagné d’un rire sadique. Baissant les yeux, il put voir le crâne aux mâchoires riantes d’un squelette dont le corps se trouvait plus loin, secoué sans doute par les spasmes de son rire.
Pendant ce temps, Dramiel était monté au plafond à l’aide de ses chaussons de pattes d’araignée et coupa net l’articulation d’un bras du squelette. L’achever ne fut plus qu’une formalité pour Yahra qui lui envoya un rayon magique destructeur de mort-vivant.

Ils continuèrent tranquillement leur progression jusqu’à la salle des vargouilles où Dramiel réactiva le piège de l’obélisque. Il traça une marque à la craie sur les dalles qui déclenchaient le piège, afin que ses compagnons les évitent.

Leur plan était que Dramiel aille provoquer celui que, d’après la description d’Edgrin, ils appelaient le cauchemar enchaîné, afin qu’il se fasse poursuivre jusqu’au piège où, avec toutes ses chaînes, il resterait collé à l’obélisque.

Ils attendirent donc tandis que Dramiel s’éloignait dans les profondeurs ténébreuses du monastère secret des nains, éclairé seulement par la petite dague que Gûram venait d’illuminer.

Arrivé à hauteur du passage secret, Dramiel put entendre des bruits répugnants de déglutition. « Des goules. » se dit-il, et il retourna avertir les autres.

Ils revinrent donc en nombre pour découvrir trois goules en train de festoyer sur les cadavres de kobolds abandonnés près du chaudron-ascenseur. Avec l’aide de Yahra et son rayon destructeur de morts-vivants, ils en éradiquèrent deux sans problème. Voyant cela, la troisième s’enfuit dans le souterrain d’où provenait un bruit sourd régulier comme le battement d’un cœur.

S’équipant de mouchoirs mouillés sur la figure pour continuer à respirer à peu près normalement, ils s’engagèrent à la suite la goule dans le sombre boyau. L’éclairant petit à petit, ils finirent par arriver devant une scène de cauchemar : un nain recouvert de chaînes et des narines duquel s’échappait une épaisse fumée noire forgeait une chaîne sur une enclume, devant une forge chauffée à rouge. Dans un coin de la pièce se terrait la goule et, devant l’enclume gisait, inconscient, le petit Jurin.

Le nain enchaîné ne semblait pas se formaliser plus que cela de la présence des aventuriers, les regardant du coin de l’œil de temps à autres, tandis qu’ils se demandaient comment récupérer le garçon.

Il fut convenu que Gûram rendrait Lothaire invisible aux yeux des morts-vivants afin qu’il cherche discrètement Jurin et qu’ils s’enfuient tous ensuite de la grotte.

Lothaire s’approcha donc doucement de l’enclume quand soudain, le nain frappa de toutes ses forces sur l’arme de Brillehache que notre guerrier portait au flanc. Il regardait le guerrier droit dans les yeux, et sa chaîne vint frapper Lothaire à l’épaule, lui infligeant une grave blessure.

Le garde fit aussitôt demi-tour et, malgré sa blessure courut aussi vite qu’il put en criant aux autres d’en faire autant.

Pendant ce temps, le nain fit un O avec sa bouche et souffla un air brûlant hors de ses poumons. Gûram et Yahra ressentirent la brûlure de l’air tandis que Lothaire était déjà loin et que Dramiel se cachait derrière une colonne de pierre, les voyant tous fuir l’un après l’autre.

Le cauchemar enchaîné retourna à son enclume, apparemment satisfait de la fuite de ces trouble-fête.

Doucement, Dramiel prit son arc et encocha sa flèche. Il visa et tira juste. Dans le cœur du petit Jurin.

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#17 Envoyé le : mercredi 30 septembre 2015 18:47:02(UTC)
Isalia
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25.09.15

Lymaël fut soulagé de les voir enfin partir. Il maintint ses efforts pour ne pas craquer tandis qu’il entendait leurs pas s’éloigner dans le couloir. Puis il s’effondra à terre, le visage tordu par un rictus de douleur, sous le regard inquiet d’Edgrin Chant-des-Tempêtes. Il avait senti monter la crise et son poing irradiait maintenant de souffrance dans tout son corps. Il serait certainement devenu fou si ça n’avait été aussi bref. Il reprit conscience, plein de sueur, et le halfelin lui assura plus tard que cela n’avait duré que deux ou trois minutes, pas plus. Après que celui-ci l’eut soigné, Lymaël fut assez en forme pour décider de rejoindre ses compagnons. Edgrin veillerait sur les enfants et, après tout, la chapelle était bien barricadée, ils ne risquaient sans doute rien.

L’elfe s’enfonça dans les ténèbres avec son épée rendue lumineuse par Edgrin et se mit en quête de ses compagnons. Arrivé au « hammam », il décida de retourner à la salle des vargouilles. Avant de s’y engager, il décida d’examiner le sol pour vérifier que le piège était toujours désamorcé. Etait-ce la trace de craie sur le sol qui le perturba ? Toujours est-il qu’il déclencha le piège et vit son épée quitter sa main pour aller se coller contre l’obélisque métallique alors que les grandes portes se refermaient et que les petites s’ouvraient. Heureusement pour lui, elles ne libérèrent pas de vargouilles, cette fois.
Un peu penaud, il regarda autour de lui, hésitant sur la marche à suivre, lorsque son épée retomba au sol et que les portes reprirent toutes leur position antérieure. Il comprit qu’il lui suffisait de ne marcher que sur les dalles marquées à la craie et s’avança dans le couloir obscur qui menait à la chambre du Prêtre de Droskar. La dépassant, il prit le passage secret resté ouvert qui le mena jusqu’à ses compagnons qui tentaient tant bien que mal de récupérer après leur fuite devant le cauchemar enchaîné.

Lorsqu’ils lui demandèrent ce qu’il faisait là et comment il les avait rejoints, Lymaël fit une réponse brève, les laissant sur leur faim. Il fit de même lorsque Dramiel, qui venait de les rejoindre tranquillement, lui demanda s’il avait déclenché le piège.

Ils profitaient de ce petit moment de répit pour discuter d’un plan pour sauver Jurin quand Dramiel leur annonça qu’il avait tué le petit. Sortant de ses gonds, Lothaire hurla et donna un terrible coup de hache dans le flanc de l’elfe. Il s’apprêtait à continuer son travail de bûcheron lorsque l’elfe sanguinolent lui dit « Le premier coup était gratuit, mais je répondrai aux suivants. ». Est-ce pour cela que le garde arrêta son geste ? Ou avait-il d’autres motivations ? Toujours est-il qu’il décida alors de se défouler avec des mots plutôt qu’avec sa hache.

Quand tout le monde fut à peu près calmé, Gûram pria son dieu Torag pour l’aider à soigner les blessés.
S’ensuivit une discussion sur ce qu’ils devaient faire, certains voulant récupérer le cadavre du petit garçon pour le ramener à son père, d’autres trouvant cette idée saugrenue et totalement folle et dangereuse. D’autant qu’il faudrait ensuite traverser la forêt avec le corps pour revenir à Nid-du-Faucon. Et le trimballer dans la monastère, comme un aimant à goules.

Tout le monde discutait tant et si bien que l’elfe se sentit peut-être de trop après son petit moment de solitude, ou alors cela ne l’intéressait pas, toujours est-il qu’il s’enfonça dans le tunnel qui menait à l’Horreur de Droskar.

Seul le nain le vit, et lui emboîta discrètement le pas. Le rattrapant, il lui proposa la protection de son dieu, quoi qu’il voulut tenter. Lymaël accepta puis, tandis que Gûram le regardait caché dans le coude du tunnel, l’elfe se dirigea droit sur l’enfant, le prit dans ses bras, fit demi-tour et sentit une affreuse douleur dans son dos.

Gûram vit avec horreur le nain couvert de chaînes frapper Lymaël de sa hache puis le harponner avec sa chaîne. Il n’avait pas une grande expérience des combats, mais il pensa que l’elfe devrait être mort après une telle attaque. Or, Lymaël tenait bon, vacillant mais continuant d’avancer aussi vite qu’il le pouvait.

Poussant un juron nain, le cauchemar enchaîné souffla un vent brûlant qui aveugla Gûram et brûla le dos de l’elfe.

Pendant ce temps, Yahra, Dramiel et Lothaire, qui avaient remarqué l’absence de leurs compagnons se dépêchèrent de les rejoindre. La magicienne, voyant le monstre se lancer à la poursuite de Lymaël, lança un sort qui eut pour effet de rendre le sol glissant, et fit tomber le nain enchaîné. Plus vif que l’éclair, Dramiel dégaina son arc et cribla le cauchemar de flèches, lui arrachant autant de cris qui encouragèrent Lothaire à se rapprocher pour achever la chose de sa hache, malgré les coups de chaîne brûlante.

Pendant ce temps, Lymaël et Yahra arrivaient dans la salle du chaudron-ascenseur et l’elfe déposa l’enfant à terre, où l’humaine put l’examiner afin d’éventuellement lui prodiguer des premiers soins. Hélas, l’enfant était bien mort.

Le visage fermé, notre rôdeur retourna auprès des autres. Ils voulaient prendre la chaîne du nain monstrueux mais celui-ci était chauffé à blanc, tout comme ses armes. Gûram avisa alors un petit puits dans la forge, et décida qu’il fallait arroser le cadavre fumant pour le refroidir.

Se rapprochant du puits, il discerna un mouvement derrière celui-ci. Plissant les yeux, il put voir la goule qui leur avait échappé quelques minutes seulement auparavant. Lymaël s ‘avança pour se porter au secours de son ami et tua la goule, non sans se faire mordre au passage.

Enfin, Gûram put puiser de l’eau pour la verser sur les restes du cauchemar enchaîné, dégageant une terrible et abondante vapeur d’eau.

Quelques minutes plus tard, Lothaire enroulait la chaîne maudite autour de sa hache et la récupérait. Il crut que sa raison l’avait quitté quand il vit dans chaque maillon un visage qui semblait hurler de douleur et d’effroi, s’exprimant dans un mouvement pourtant impossible.

C’est dans un silence presque malsain qu’ils quittèrent la forge enfumée et le tunnel qui y menait.

Arrivés dans la salle du chaudron, ils se questionnèrent à propos du corps de Jurin : fallait-il l’emmener ou l’abandonner ? Comment son père allait-il réagir ? Comment allaient-ils le porter à travers la forêt de Sombrelune ? N’allaient-ils pas attirer des goules en trimballant un cadavre ?

Durant cette conversation, la chaîne du cauchemar s’enroula, ou plutôt se lova autour du torse de Lothaire, qui se sentit une étrange affinité avec l’étrange et horrifiant objet.

Les autres le regardèrent, interdits. Puis lui dirent qu’il était temps de détruire la chaîne, la jeter dans le magma du creuset leur semblant être la meilleure chose à faire. Ils espéraient que cela libèrerait les âmes qui avaient servi à la forger, mais surtout ils espéraient détruire cet objet maudit.

Ils virent une lueur étrange s’allumer dans les yeux de Lothaire lorsque celui-ci s’y opposa, un petit sourire aux lèvres…

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Offline Isalia  
#18 Envoyé le : jeudi 3 mars 2016 15:15:28(UTC)
Isalia
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Nous avons fini le scénario mais je n’ai plus eu la motivation d’écrire les comptes-rendus.
Les héros ont eu maille à partir avec les petits groupes de kobolds, mais ils ont super bien assuré contre Merlokrep, mort suite à un beau combat. Curieusement, s’occuper du chamane n’a ensuite été qu’une formalité pour Lymael (le pauvre Jekkajak n’a même pas eu le temps de finir l’incantation de son premier sort, le cœur encore brûlant de Tyran entre ses mains). Entre les deux, Dramiel a dépouillé et tué la petite reine Vreggma.
Nos aventuriers ont donc pu sauver Hollin, très choqué par la scène de l’arrache-cœur.

L’après-midi, les enfants ont passé beaucoup de temps avec Gûram pour prier pour leurs amis morts. Pendant ce temps, Dramiel ne put plus échapper à son destin personnifié par Lothaire qui l’assomma et le ligota. Un peu plus tard, lorsque l’elfe parvint à se dégager une main pour tenter de planter dans le garde un poignard qu’il était parvenu à dissimuler, Lothaire lui coupa deux doigts et l’assomma encore, lui donnant de violents coups de pied. La garde découvrit aussi la tête d’un des carreaux d’arbalète de Gûram. Sans doute l’elfe comptait-il faire accuser le nain de son crime.
Ensuite Lothaire et Lymael, aidés d’Edgrin, creusèrent une tombe pour Tyran.

Il fut finalement décidé que le corps de Jurin serait transporté sur une civière de fortune et que dès le lendemain matin Gûram demanderait à Torag de préserver le corps de l’enfant. Quant à Dramiel, il devrait marcher, mains liées et « en laisse ».

Yahra n’avait pas l’air d’approuver Lothaire en ce qui concernait le traitement de Dramiel qu’elle ne parvenait pas à considérer comme coupable. Pour elle, il avait agi avec compassion en tuant l’enfant. Mais pour tous les autres, il était un criminel qui avait commis un infanticide.

Sur le chemin du retour, ils tombèrent sur trois ogres morts autour d’un bivouac de fortune, et entendirent bientôt le bruit répété de chutes d’arbres. Malgré leurs efforts, ils ne purent éviter de croiser le chemin d’un géant ivre qui marmonnait en se grattant la tête, souvent penché vers le sol. Heureusement, ils s’étaient bien cachés dans les broussailles et la créature était trop ivre pour les apercevoir.

Un matin ils se réveillèrent pour découvrir qu’autour d’eux une quinzaine de petites créatures de paille, semblables à celles qui garnissaient la clairière d’Ulizmila, étaient suspendues dans les branches de l’arbre qui leur avait offert l’abri pour la nuit.

Le lendemain ils constatèrent que leurs vivres avaient été remplacées par des champignons à l’aspect douteux. Heureusement, il restait juste de quoi nourrir les enfants.

Ils arrivèrent finalement au camp du consortium d’où ils furent rapatriés à Nid-du-Faucon. Les parents retrouvèrent leurs enfants et Dramiel fut emprisonné sous le chef d’accusation du meurtre de Jurin. Dix minutes plus tard, Lothaire s’enquérait du sort de Jéva et, apprenant qu’elle avait été tuée juste avant qu’elle ne s’en prenne à des enfants, le garde piqua une crise, accusant sur la place publique maintenant presque vide le prévôt d’avoir mis la population en danger en refusant d’incarcérer l’enfant qu’il lui avait amenée, et l’insulta copieusement. Heureusement pour lui, le prévôt était ailleurs, en grande discussion avec Thuldrin Kreed.
Une fois défoulé, il fonça chez les lavandière proposer à Soirell d’aller faire leur vie ailleurs, et le couple quitta très rapidement la ville.

Et voilà.
Pour le reste, il est probable que Dramiel, avec l’appui de Yahra, arrivera à embobiner le juge et les jurés lors de son procès, les convaincant de la culpabilité de Lothaire. D’ailleurs à part Yahra, il n’y a plus de témoin : Lymael est retourné chez les Crocs et Gûram a abandonné son projet de temple, préférant retourner à ses montagnes, ce qui lui a valu d’être abandonné par son dieu.
De plus, la jeune fille s’étant fait agresser par un fou qui lui a jeté une fiole d’acide au visage quelques jours après son retour en ville, son témoignage impressionne les jurés.

Il sera donc certainement décidé de retrouver Lothaire (et possible que Kreed fasse appel à ses connaissances des Mantes Rouges s’il est convaincu de sa culpabilité ; pas dit qu’il sera convaincu pour autant de l’innocence des quatre autres).

Lothaire qui quant à lui est de toute façon filé par Milon Rhoddam, par ordre du prévôt, afin de s’assurer qu’il ne se transformera pas en loup-garou à la prochaine pleine lune. Si oui, Milon a quelques flèches à tête d’argent pour régler le problème. Si non, il suffira au prévôt que Lothaire ne remette plus jamais les pieds à NdF.


Nous ne saurons jamais comment tout ça va se goupiller, puisque nous avons décidé de nous arrêter là.

Modifié par un utilisateur jeudi 3 mars 2016 15:16:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline Mériadec  
#19 Envoyé le : jeudi 3 mars 2016 17:31:58(UTC)
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Écrit à l'origine par : Isalia Aller au message cité
Nous ne saurons jamais comment tout ça va se goupiller, puisque nous avons décidé de nous arrêter là.

Si ce n'est pas indiscret, pourquoi avez-vous décider d'arrêter là ? Smile

Offline Isalia  
#20 Envoyé le : vendredi 4 mars 2016 10:51:56(UTC)
Isalia
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Écrit à l'origine par : Mériadec Aller au message cité

Si ce n'est pas indiscret, pourquoi avez-vous décider d'arrêter là ? Smile



Houlà ! Pour plusieurs raisons qu'il serait trop long de développer ici ! Smile
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