Nemlak s'inclina devant la Princesse.
« Je vous en remercie Princesse. » Répondit Nemlak comme si les compliments que la Princesse avait fait au groupe ne s'appliquaient qu'à lui
« Il en sera fait selon vos ordres, nous l'utiliserons jusqu'à ce que sa présence ou son aide soit inutile. »

Célestin avait particulièrement souffert du retour. Il n'était pas habitué à la chaleur du désert, lui qui n'avait connu jusqu'alors que la bienfaisante ombre des bâtiments lorsque le soleil était au plus haut dans le ciel.

A leur arrivée, il émit un léger sourire à Almah, mais resta en retrait compte tenu de la situation tendue. Il écouta ce que chacun avait à dire, analysant la situation, et leva un sourcil lors de l'intervention de la princesse. Il n'était pas vraiment étonné qu'elle fasse preuve de poigne : il lui fallait montrer que c'était elle, ici, qui commandait, et elle ne pouvait faire preuve de faiblesse. Mais s'il comprenait sa position, il ne put s'empêcher d'avoir de la compassion pour le gnoll. Tout être devait avoir droit à une seconde chance. Il jeta un coup d'œil vers Nemlak. S'il pouvait lire ses pensées, il lui ferait volontiers un nouveau discours sur le monde de ténèbres dans lequel il croyait évoluer. Son attention se reporta sur le gnoll. Cette créature pouvait-elle être traitée avec bonté sans que cela compromette leur mission ? Devait-il plaider en sa faveur ? Il décida de s'assurer qu'il soit traité convenablement dans un premier temps, et de ne rien faire d'autre pour le moment. Mais si elle se comportait bien, alors il interviendrait pour qu'elle vive. Sinon... Elle aurait creusé sa propre tombe. Sarenrae guide vers la lumière, mais ne pardonne pas aux ténèbres...

Modifié par un utilisateur jeudi 1 septembre 2016 00:51:30(UTC)  | Raison: Non indiquée

Almah écoutait les avis contradictoires avant de se mettre à sourire de manière appuyée.

« Bien, je sais précisément ce que je vais en faire alors, considérez son cas comme clos. Avez vous besoin d'hommes prochainement? Nous avançons pas à pas mais nous allons justement devoir le presser. Si les gnolls s'observaient, ils constateront bien dans quelques jours que l'autre groupe a disparu. Cela pourrait aussi bien les amener à baisser leur garde en pensant qu'ils ont abandonné le terrain qu'à s'inquiéter en craignant une attaque de leur part. Je vais envoyer ce gnoll retourner à son poste, et faire comme si de rien n'était pendant quelques jours, il pourra ensuite repartir loin d'ici. »

Modifié par un utilisateur jeudi 1 septembre 2016 11:41:29(UTC)  | Raison: Non indiquée

Nemlak constata que la Princesse savait finalement prendre des décisions, des bonnes décisions. Lui-même n'avait pas pensé à utiliser le gnoll pour faire croire que rien n'avait changé à la Tour et ainsi éviter à ceux de la ville de s'inquiéter outre-mesure. Il s'en voulu presque de n'y avoir pas songé mais ses pensées furent interrompues par celles exprimées à vive voix par Bhaal.
« Si je suis d'accord avec Bhaal sur la majorité de ce qu'il vient d'exprimer, je pense qu'il est encore trop tôt pour un assaut. Nous ne savons rien de cette harpie, ni jusqu'à quel point elle peut, ou voudra bien, nous aider.
Nous avons aussi peu de connaissance sur l'organisation de la ville depuis que l'humain en a pris le contrôle. Il serait peut-être possible aussi de discuter avec lui.
Nos options sont multiples, mais je crains qu'un assaut trop anticipé serait voué à l'échec. Continuons à engranger des informations sur la cité, ses défenseurs et son organisation. Ce n'est qu'une fois que nous connaîtrons ses forces et faiblesses qu'un assaut à plus grande échelle pourra-t-être envisagé. »
Le demi-orque jeta un regard à Célestin et reprit. « Comme Bhaal, je propose qu'on ne revienne vers Kelmarane qu'une fois que chacun se sera reposé et sera prêt à reprendre une activité. »

La décision était donc prise. Pourquoi pas ? S'ils pensaient pouvoir faire confiance à un gnoll et lui confier une mission sans que celui-ci ne déserte afin de prévenir les siens... ils devaient savoir ce qu'ils faisaient.
Lorsque Célestin parla, Alia se rendit compte de l'état de faiblesse dans lequel il se trouvait, il avait l'air vraiment mal à point, le soleil ne l'avait pas épargné. Elle se précipita à son côté afin de l'aider.

« Célestin. Laissez-moi vous aider. Je vais aller chercher une bassine d'eau et des compresses pendant que vous vous allongez. »

Elle était maintenant aux côtés de Célestin et s'efforçait de ne pas croiser le regard de Bhaal. Elle allait quitter la salle avec le sorcier lorsqu'elle se rendit compte qu'elle partait sans saluer et sans demander l'autorisation de la princesse. Elle se figea et, rouge d'embarras, elle salua Almah en une révérence basse.

« Princesse. Nous autorisez-vous à quitter la séance ? Célestin a besoin de se reposer un instant, il ne s'est pas ménagé afin de nous soigner et le soleil ne l'a pas épargné. Je ne puis le laisser seul. Veuillez accepter mes excuses pour ce départ précipité. »

Elle regardait le sol en parlant à la Princesse mais le salut était moins bas que la veille.

Almah s'approcha en un éclair d'Alia, la fixant dans le blanc des yeux.

« Vous êtes quelqu'un Alia. Ce n'est pas parce je ne vous permettrai pas de me défier que vous n'avez pas le droit de me regarder, d'avoir un avis, ou encore des occupations. Allez tous vous reposer avant votre visite, je vais vous faire parvenir de quoi étancher votre soif et vous rassasier, et m'occuper de Célestin.  »






La suite sur un autre fil.

Alia ne savait plus où regarder lorsqu'Almah planta son regard dans le sien, n'arrivant pas à soutenir le regard de la princesse. Que voulait celle-ci ? Pourquoi avait-elle autant d'égards pour une simple esclave ? Elle cherchait le piège et n'arrivait pas à la trouver. Elle avait connu des maîtres qui encourageaient une familiarité aussi vite punie lorsque leur humeur avait changé, rien ne prouvait qu'Almah n'était pas de ceux-là.
Ne sachant que faire d'autre, elle hocha la tête et parla d'une voix un peu étranglée.
« Merci beaucoup, Princesse. »

Soutenant toujours Célestin, Alia fut à nouveau gênée devant la demande de l'homme qu'elle soutenait. Elle eut un petit rire embarrassée en lui répondant.
« C'est... très gentil. Mais. Je... je ne pourrais pas. Je suis vraiment désolée. Je préférerai pas. »
Lorsqu'elle serait véritablement libre, peut-être y arriverait-elle, mais... pas maintenant, il était encore trop tôt.