Les Ulfens avaient pris la fuit en abandonnant leur campement. Il y avait encore les traces d'un feu de camp, et les couvertures des guerriers de Svarbjorn. Ces derniers ne faisaient pas mine de revenir, ce qui laissait aux cavaliers l'occasion de poursuivre leur route. L'après midi était déjà bien entamé, et pendant que Quoovar montait son laboratoire de fortune, ce fut l'occasion pour Shae, Kurimi, Aloïs et Solomiya de se restaurer. Chujitsuna était encore secoué par son affrontement avec le berserker: il avait été entrainé au combat, mais pas à affronter de tels monstres...

Une fois sa monture calmée, et une fois qu'ils eurent mangé un morceau, il fut temps de reprendre la route. Après tout, ils étaient encore loin de la forteresse, et ne l'atteindraient qu'au milieu de la nuit.


Minuit sur Ravenscraeg
La nuit était tombée depuis plus de trois heures, et Ravenscraeg n'était toujours pas en vue. Après avoir quitté le campement des Ulfens, ils avaient poursuivit leur route à travers les cairns et les collines, suivant la route jusqu'à ce que le terrain se fasse marécageux. La piste de terre battue serpentait entre les mares et les tourbières, et dans le soleil couchant ils avaient pu apercevoir un piton montagneux sur l'horizon. Mais dans les ténèbres, et malgré leur hâte, ils devaient surveiller leur allure et ralentir pour ne pas se laisser piéger par les marais.

Finalement, une brise chassa les nuages, découvrant la lune et illuminant le paysage d'une lueur blême. Les montagnes étaient bien plus proches qu'ils ne l'avaient supposé, et il leur restait peut être deux heures de chevauchée pour l'atteindre. Si Shélyn était avec eux, ils atteindraient les abords de la forteresse au milieu de la nuit.

Bien que l'été soit bien entamé, ils étaient suffisamment loin au nord pour que l'altitude se fasse sentir, et se protéger de la bise glacée serait également bienvenu, surtout pour Aloïs qui, comme à son habitude, était légèrement vêtu.

Malheureusement, ils étaient aussi épuisés, tout comme leurs montures. Monter le camp paraissait une option de plus en plus tentante...

Vous poursuivez jusqu'à Ravenscraeg (enfin, les abords) en prenant le risque de la fatigue, ou vous choisissez une autre option?

Une fois la nuit bien tombée, Quoovar se sent plus à l'aise. Comme convenu, il essaie de pousser ses compagnons à continuer, quitte à prendre la première place et guider ses amis dans le noir avec précaution.

« Je vous l'ai dit, j'aimerai faire une première reconnaissance pour savoir à quoi s'attendre. Pas d'infiltration, mais juste une exploration pour savoir comment s'infiltrer le lendemain. La plupart de leurs ninjas sont des humains, et donc ne vois pas dans le noir comme moi. C'est un avantage notable. On pourra toujours se reposer un peu plus demain. Ainsi, Shae, Aloïs et moi-même pourront sans doute préparer nos extraits ou nos sorts de manière adéquate. Qu'en dites-vous ? »

"Cela me va"

Kurimi eut un geste étonnant pendant que Quoovar méditait ses potions. Elle enterra l'ours garou près d'un arbre, aidé par Chijutsuna qui martelait la terre de ses sabots pour aller plus vite.

Solomyia est entraînée par le geste de Kurimi et décidé de l'aider.
puis lorsqu'ils arrivent à destination elle conseille aux autres de se reposer

«  Cet endroit ne me dit rien qui vaille. Je crois qu'il faudra que nous soyons en pleine possession de nos capacités avant de nous y aventurer.  »

Modifié par un utilisateur dimanche 7 août 2016 19:34:46(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aloïs arriva aux côtés de Quoovar, devant la forteresse... «  Bon personnellement je ne sais ni voler, ni réellement escalader. Tu as une idée?

Sinon nous emploierons la manière forte avec les filles demain, lorsque nous serons reposés, la lame réparée et nos sorts préparés en conséquence...  »

La nuit avait été longue, en particulier pour Quoovar. Les escaliers de pierre et les passerelles n'avaient pas été un problème, même si ces dernières tremblaient dans la bise de manière inquiétante. En revanche, il avait été obligé de recourir à l'alchimie une fois de plus pour pouvoir escalader les murs discrètement. L'endroit n'était finalement pas si grand pour une forteresse, moins que le château de Fort Ecume, mais elle était sans aucun doute facile à défendre...sur la seule façade visible, des meurtrières s'ouvraient au rez de chaussée et à l'étage, permettant aux sentinelles qu'il avait entendu bouger de surveiller les escaliers depuis un excellent abri. La porte elle même était faites de lourdes planches renforcées de bandes de cuivre, et barré de l'intérieur, d'après ce qu'il avait pu voir par la fente entre les battants.

Cherchant une autre entrée, il escalada donc la muraille, montant sur le toit d'ardoise. La forteresse n'avait qu'un corps central de bâtiment, de deux étages, mais une tour solitaire dans le coin Sud-Est s'élevait bien plus haut, un donjon qui s'élevait sur quatre étages au total. On pouvait entendre les croassements des nuées de corbeaux qui s'y rassemblaient.

Les recherches du demi-elfe s'avérèrent peu fructueuse...le bâtiment n'avait pas de fenêtre, sauf sur le plus haut étage du donjon, qu'il ne pouvait pas atteindre sans matériel. En revanche, le hall n'était pas adossé à une montagne. Un vallon verdoyant se trouvait derrière la forteresse, y compris une rivière qui serpentait jusque sous la forteresse. Une petite extension d'un étage était rattaché à l'arrière du corps central à cet endroit, comprenant une porte arrière. Le vallon lui même s'achevait en un mince défilé entre les montagnes.

Les portes étant toutes fermées, il ne put malheureusement pas entrer, mais il avait recueilli des informations importantes. notamment, le donjon et les meurtrières étaient les seuls points d'observation vers l'extérieur, un nombre anormal de corbeaux rôdaient autour du donjon, et surtout, la forteresse avait une seconde porte, même si elle ne serait pas facile d'accès.
Par ailleurs, en jetant un œil par les puits d'évacuation de la fumée, il avait pu se faire une vague idée de la disposition des lieux à défaut de pouvoir étudier les occupants...

Ravenscraeg


Le lendemain vint trop vite pour tout le monde. La fatigue de la veille était encore présente, malgré les tentatives de chacun pour y échapper. Bien sûr, il était toujours possible de repousser le moment de leur assaut, mais cela signifiait également laisser l'occasion à leurs adversaires de parfaire leurs préparatifs...

Solomyia opine du chef
«  D'accord avec Aloïs : on n'est pas à une poignée d'heures près. Ils nous attendent et je ne pense pas qu'il vont venir nous chercher.... Mais soyons prudents et montons la garde!.  »

Aloïs semblait un peu embêté, la reconnaissance n'avait pas été très positive... «  En gros, soit on vole, soit on escalade, soit un frappe à la porte d'entrée... Et je ne sais ni voler, ni réellement escalader. Et vous?  »

Les hommes amenaient leur lot de nouvelles mais elles n'étaient pas bonnes. «  La porte de derrière semble être la seule option crédible pour le moment. Il faudrait comme l'ennemi bénéficier d'une magie de dissimulation. »