Gravius accepta les excuses de son amie, mais ne chercha pas à la retenir. Lui et elle n'avaient vraiment pas prévu la même fin de soirée. Sans qu'il le remarque vraiment, cela l'agaça particulièrement. Même s'il avait à présent une piste sérieuse pour chercher Shensen, sa soirée en tête avec Zéa n'avait vraiment pas donné les résultats escomptés.

Prenant soin de laver les assiettes et de les ranger avant de se coucher, l'acteur alla se coucher, une pointe de frustration au creux de son estomac.

« Notre principal message va être de temporiser et de décliner l’invitation de Barzillai Thrune de la manière la plus diplomatique possible. » répondit d’abord le roublard.

« Je gage que notre nouveau maire a commencé à prendre conscience de notre présence, et surtout de notre capacité à lui nuire. Mais nous ne sommes pas encore en position de l’attaquer de front. Alors nous devons faire en sorte d’éviter une guerre ouverte le plus longtemps possible. Nous voulons récupérer notre liberté, mais pas au point de faire couler des rivières de sang de nos concitoyens dans les rues de notre ville bien aimée… Et si jamais on devait en venir là, je préfère avoir anticiper le coup et m’être préparé à cette éventualité pour gagner la guerre’. »

Sa réflexion partagée, Gravius se mit à réfléchir à un début de texte. Certains mots lui venaient, mais il avait du mal à les associer et à les emboiter ensemble. Vos humbles serviteurs. pas de visages. pas de gloire. Au service de la ville. La liberté est notre juste récompense. Non. Décidément, il n’y arrivait pas. Certains groupes de mots et certaines phrases se formaient, mais rien de percutant. Gravius semblait trop distrait par Zéa. Il fit pourtant miner de persister. Et pour se donner du temps, il porta à ses lèvres le café qu’il avait récupéré auprès de Laria avant de s’isoler avec la tiefeline.

Mais rien n’y faisait. L’arôme de la boisson lui rappela un moment partagé à deux et sa robe lui rappela la teinte sombre de la peau de Zéa. C’était comme un Otyugh qui trainait au milieu d’un salon. Moins il essayait d’y penser, et plus ce problème de trio amoureux s’imposait à lui. Et par Sarenrae, il ne savait pas quoi faire ! La tieffeline, sans être d’une beauté à couper le souffle, disposait d’un charme tranquille et sa physionomie fluette éveillait un sentiment protecteur qu’il n’arrivait pas à réfréner. Et le teint sombre et violacé de sa peau lui donnait régulièrement envie d’y goûter de nouveau. Même la naissance de son cou qu’elle ne cherchait pas à mettre en valeur lui rappelait certains de leurs ébats. Même sa personnalité lui plaisait par certains côtés. Elle représentait le calme qu’il avait parfois du mal à trouver. En fait, rester dans la même pièce seul à seul avec Zéa, c’était comme de demander à un voleur dans une banque naine de ne pas toucher aux coffres. Il avait toujours envie de revenir vers elle.

Mais il y avait aussi Shensen. Shensen. Rien que de repenser à la cantatrice, un brasier se mettait à le consumer. Cette femme avait assez de présence et de caractère pour deux personnes. Et sa beauté à couper le souffle avait ébranler le jeune chélaxien jusqu’au tréfonds de son être dès la première rencontre, alors qu’il n’était encore qu’un candidat dans un casting pour une petite pièce. Penser à cette célébrité disparue qu’il s’entêtait à retrouver (et à libérer - elle était prisonnière, il en était sûr) le minait jusqu’à pomper ses forces vitales la nuit aussi. Il se réveillait souvent à la recherche d’une goulée d’air qui se faisait rare, une sueur froide lui coulant le long du dos et la bouche grande ouverte comme s’il était sur le point de crier son nom dans le silence de la nuit. Sans pouvoir se l’expliquer, il se sentait lier à la jeune femme par le destin. Il ne savait pas exactement s’il voulait la posséder comme un homme possède une femme lorsqu’il est fou amoureux, s’il voulait la retrouver comme un fanatique recherche éperdument la reconnaissance de son dieu ou bien s’il voulait la retrouver pour se rapprocher d’elle comme un égal. Mais quelle que soit la raison véritable de cette quête, la pulsion chevillée au corps était là et il ne pouvait s’en détacher.

Relevant les yeux vers Zéa, il se dit qu’il lui faudrait tôt ou tard trancher entre les deux. Mais en l’état actuel, ça lui était impossible. Et en même temps, son esprit restait accaparé par ce problème. Alors le jeune acteur ne trouva rien d’autre que de faire un peu de parlotte avec la jeune femme. « Des idées de ton côté ?…  » Il laissa planer le doute une seconde pour laisser le temps à la tiefeline de réfléchir à la question sous l’angle actuel. Puis il rajouta avec une pointe de malice « … Je serai bien rentré pour goûter une fois de plus à ta cuisine. Cela m’aurait mit en appétit pour te dévorer ensuite. » Un sourire enjôleur se dessina sur son visage alors qu’il tendait la main vers celle de Zéa. Si elle se laissait prendre au jeu, il avait bon espoir de réussir à passer une soirée en sa compagnie et de remettre au lendemain le travail de la presse.

La réponse de Zéa sur la posture à adopter dans leur publication contenait des bonnes idées que Gravius pensait adopter. Néanmoins, il choisit d’ignorer cette partie-là pour se focaliser sur la réaction un peu hésitante de la tiefeline.

Tout dans ses manières le faisait craquer. De la teinte sombre qu’elle avait adopté involontairement, à la délicatesse de son baiser jusqu’au ton hésitant de sa réponse. Il ne lui laissa donc pas l’occasion de s’écarter. Il l’attira délicatement mais fermement vers lui. « Ma dame, vous venez voler ma vertu. Croyez-vous pouvoir repartir ainsi après un tel acte ? »

Puis, cherchant un accord tacite de sa part, il porta ses mains au visage de Zéa, l’un derrière sa nuque et l’autre sous sa mâchoire, avant de l’embrasser d’une manière qui leur échauffait le sang à tous les deux. La façon dont son corps réagissait en tout cas laissait peu de doute sur son désir. Il aurait normalement attendu d’être en privé pour l’embrasser ainsi, mais ils étaient isolés dans une pièce à part. Il avait donc moins de scrupule à agir ainsi. Terminant son baiser le souffle court, il lâcha : « Ma dame, je doute à présent d’avoir la patience de goûter à votre cuisine avant de passer au plat de résistance. Rentrons. Nous réfléchirons au programme une fois sur place. »

Le roublard relâcha ensuite son étreinte pour rendre un sourire éclatant et malicieux à son amie.

Cette escapade rappela à Gravius ses aventures amoureuses quand il n’était encore qu’un apprenti acteur. Courant de jupons en jupons, il se souciait alors du lendemain comme d’une guigne. Volant de conquête en conquête, il se faisait alors un plaisir d’agrandir son tableau de chasses, encouragé par ses amies Maya et Valéria qui le chambraient régulièrement. Bien sûr, cela avait le chic d’agacer Druvalia qui le tançait en retour : « Tu verras ! Un jour, tu tomberas sur une fille qui va te faire perdre la tête. Et là, tu regretteras toutes ces facéties ! »

Lui alors riait de concert avec les deux autres et répondait qu’il verrait alors bien ce qu’il ferait. Mais aujourd’hui, il devait bien reconnaître que cette histoire avec Zéa avait une saveur particulière - et pas seulement parce que la peau de la tiefeline dégageait une odeur sucrée sous ses baisers.

Arrivés à l’appartement, le jeune homme n’attendit pas d’atteindre l’une des deux chambres pour laisser parler son désir. Avant même que la tiefeline ne ferme la porte derrière eux, lui avait déjà retrouvé sa tenue d’adam et couvrait le cou et les épaules de Zéa de baisers, qui se permit de relâcher un gémissement de plaisir. Finalement en privé, ce fut la tiefeline qui se mit à devenir plus agressive en saisissant Gravius par sa virilité, ce qui lui permit dans un premier temps de mener la danse. Oublié, le diner. Oubliées, les obligations de la Rebellion. Oublié, le danger. Il ne restait à présent plus que deux jeunes gens dévorés par l’envie et la luxure qui laissaient parler leurs sens et leurs sentiments.

Finalement, lorsque la lumière du jour avait disparu pour laisser place à la nuit, que leur appétit fut repu, et que leur sueur mêlée avait séché sur leur corps moite, le ventre de l’acteur se mit à gargouiller bruyamment alors que la tête de Zéa reposait dessus. « Je crois qu’il va penser à manger. Reste ici. Je vais nous ramener de quoi casser la croûte. » Revenant quelques temps plus tard avec un plateau contenant du pain, du pâté et du fromage, Gravius refit l’aller-retour pour ramener également deux verres et une carafe de vin rouge. « Voilà de quoi faire ! »

Le repas était sans doute un peu frugal après tout l’exercice concédé mais sur le moment, Gravius repensait surtout à la discussion qu’ils avaient eu plus tôt dans la journée à propos de la presse. « Je crois que tu as raison pour notre prochain numéro. Il nous faut nous placer en tant que serviteurs de la Cité d’Argent. Ainsi, nous pourrons décliner son invitation en prétextant nous satisfaire du bonheur de nos concitoyens. Plus qu’un message récapitulatif reprenant nos dernières action comme dans notre dernier numéro, je pense que cette fois, nous pouvons nous contenter d’un simple message diplomatique qui pourra prendre la forme d’une déclaration, ou d’un poème ou d’une chanson. Qu’est-ce que tu en penses ? »

Le tour de main - ou plutôt le tour de queue - de Zéa avait quelque peu surpris Gravius, mais il partagea sur le moment un sourire complice avec la jeune femme en se promettant de revenir dessus lors de leurs ébats car il y avait mille et une façon d’utiliser ceci. En attendant, il choisit de répondre à son amie au sujet du prochain numéro des Corbeaux : « Je t’avoue que la poésie, ce serait plus le terrain de Rickert et de Druvalia. Moi, je suis plus à l’aise dans l’improvisation sur scène et les envolées lyriques. Il y a trop de règles à respecter, le nombre de vers, la métrique, en plus du choix des mots plus stricts. Mais ne t’inquiète pas pour le texte. Je commence à avoir une idée de la forme et du fond. Je m’occuperai de sortir un exemplaire demain au quartier général.

En attendant… » l’acteur posa son verre vide sur la table de chevet, fit de même avec le plateau de nourriture, puis lentement, il descendit jusqu’à l’intimité de Zéa. « …J’ai encore faim de toi. » L’aveu n’en était pas vraiment un car sa virilité l’avait déjà trahi depuis quelques instants. Mais il attendit tout de même un court instant avant de reprendre leurs activités là où ils les avaient laissés un peu plus tôt.

Finalement, les amants ne s’arrêtèrent que lorsque la nuit fut bien avancée, après de multiples pauses, lorsque leurs corps et leur esprit furent rassasié.



Le lendemain, les deux revinrent au nouveau QG des corbeaux et Gravius se remit au travail. Au bout d’un certain temps passé à griffonner sur un bout de papier, il sembla arriver à un résultat satisfaisant qui lui permit de tenter l’impression d’un premier spécimen.



Gravius tendit l'impression à Zéa : « Qu'en penses-tu ? Trop imagé peut-être ? Ou bien un peu court ? Je pense qu'il manque quelque chose pour rendre ça percutant. Tu ne penses pas ? » L'acteur ne semblait pas totalement convaincu par sa création et attendait un avis de la part de son amie.

Modifié par un utilisateur dimanche 11 novembre 2018 21:41:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

« T’as raison. Mieux vaut que ce soit court. » accorda Gravius en penchant légèrement la tête sur le côté, avant d’ajouter « C’est vrai que volatile sonne moins négatif. Mais je me plaçais du côté de ces sinistres despotes. » Faisant la moue en pensant à la réflexion de Zéa, il finit par déclarer « Ok, changeons ça. Si tu n’as pas compris au premier abord, c’est que ce que j’ai voulais faire n’étais pas clair. »

Apportant les corrections nécessaires, le jeune homme imprima une nouvelle feuille qu’il examina pensivement. « Voilà. C’est fait. Maintenant, plus qu’une quarantaine ou cinquantaine de celle-ci et notre travail sera terminé. Tu veux bien m’aider ? »

Je n'ai pas grand chose de plus à rajouter. Si tu veux, tu peux clôturer l'épisode. Je peux éventuellement m'occuper de les accrocher de nuit en RP. Ou bien on peut aussi passer sur ces flashbacks avec Shensen si tu veux.

7 Erastus 4716, dans la nuit - Dans les rues de Kintargo
Gravius se glissait d'ombre en ombre, silencieux comme les chats qui rôdaient la nuit dans les rues de la cité. Cela faisait quelques heures qu'il arpentait les rues pavées de la cité, échappant aux patrouilles en se dissimulant avec vivacité et agilité. Les dottari étaient certes vigilants, mais il connaissait la ville comme sa poche, et ses réflexes comme la légèreté de son pas s'étaient considérablement améliorés depuis qu'il luttait pour Kintargo...et Shensen.

Pendant qu'il affichait les tracts que lui et Zéa avaient mis au point, il repensait à l'origine de son engagement pour cette cause. Et comme toujours lorsque son esprit se laissait errer, il pensait à Shensen. Cela faisait des mois maintenant que la cantatrice elfe avait disparu. Il ne pouvait qu'espérer que son instinct était juste, et qu'il pourrait bientôt la sortir de la prison dans laquelle il était certain qu'elle se trouvait.

Tout cela le ramenait longtemps en arrière. Lors de sa première véritable rencontre avec la cantatrice...bien sûr, il était déjà au courant de sa réputation, et l'avait déjà maintes fois admiré lors des représentations qu'elle donnait à l'Opéra de Kintargo. Mais ce soir là, trois ans auparavant, alors qu'elle sortait de scène, il l'avait croisé par hasard dans les coulisses toujours encombré de l'Opéra. Elle venait de sortir de scène, durant l'entracte de la Chute de la maison Solistar, laissant la foule enchantée alors que les échos de sa voix résonnaient encore sous les voûtes.


Mais lorsqu'elle tomba nez à nez avec Gravius, en sortant de scène, elle avait la mine défaite. Les sourcils froncés, elle ne paraissait même pas faire attention à sa présence, et faillit le percuter de plein fouet. Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle releva la tête.
« Oh...excusez moi. Je ne vous avais pas... »
Elle étrécit les yeux, l'observant de plus près.
« Je ne crois pas que nous ayons été présentés...Shensen...vous avez sans doute entendu parler de moi, mais je connais la plupart des autres acteurs et assistants, et je ne crois pas qu'on se soit déjà rencontré...vous êtes? »

Shensen réfléchit visiblement en entendant son nom, ses sourcils clairs se fronçant alors qu'elle se creusait les méninges.
« Noxius, Noxius... »
Elle s'arrêta, en claquant des doigts.
« Il me semblait bien que cela me disait quelque chose. Seriez vous apparenté à Flora et Lucius Noxius? Un jeune frère? Un neveu peut être?  »

Elle eut aussi la bonne grâce d'avoir l'air un peu embarassée par ses compliments.
« Grande...N'exagérons rien. Je ne fais qu'une demi-tête de plus que vous. Plaisanteries à part, je sais que j'ai une certaine réputation, mais n'en faisons pas trop de cas. Vous êtes acteur, vous aussi, vous savez que ce genre de chose est plus artificiel qu'il n'y paraît. »

La dernière question du roublard sembla avoir raison du sourire un peu faux que Shensen portait, en revanche. Elle ouvrit la bouche, se ravisa, mais répondit finalement alors que son expression s'assombrissait.
« Non. J'ai...disons que j'ai reçu de mauvaises nouvelles de la part d'un ami. Plus qu'un ami, même...A quoi l'avez vous vu? J'essaie de ne pas le montrer sur scène, et par la grâce de la Fleur de l'Aube, je suis normalement plutôt douée pour ça. Vous êtes remarquablement perspicace, dirait on. »

Shensen eut un mince sourire, appréciant clairement le talent de l'acteur pour jouer avec les mots. Gravius semblait l'avoir favorablement impressionné.
« Nos choix sont effectivement cruciaux, plus que tout autre chose. C'est grâce à un de ces choix que je suis en vie aujourd'hui, le choix de quelqu'un d'autre de me donner une nouvelle chance. Dites moi...Gravius. Vous êtes attentifs, et on dirait que vous avez clairement un avantage sur moi: vous me connaissez mieux que je ne vous connais. »

Elle s'assis sur un coffre de bois contenant des costumes, et s'appuya contre le mur, laissa sa chevelure argentée cascader sur ses épaules, regardant les poutrelles de bois qui soutenaient le dôme.
« Est ce que vous avez entendu parler de mes...allégeances religieuses? Je vous conseille de garder ça pour vous, cela pourrait vous attirer des ennuis. Je suis une adepte de Sarenrae, la Fleur de l'Aube. Elle n'est pas...exactement acceptée dans ce pays enchainé. »

Elle soupira.
« J'ai eu ma chance de trouver le chemin de la rédemption, et tout en restant modeste, je pense pouvoir dire que je m'en suis plutôt bien sortie. J'espérais aider à apporter cette chance à d'autres...mais je commence à me dire que le Chéliax ne changera jamais. Est ce que ça vous est déjà arrivé? L'impression de vous battre pour une cause perdue, mais que vous savez ne pas pouvoir abandonner...? »

Shensen esquissa un demi-sourire devant les précautions que prenait Gravius.
« Vous avez tout à fait raison, cher sieur Noxius. C'est un secret de polichinelle, mais rien ne m'empêche d'être prudente. Autant ne pas fournir des armes à mes ennemis. Venez, suivez moi...mais vite, je dois être de retour sur scène après l'entracte. »

Elle guida Gravius dans le dédale des couloirs jusqu'au sous-sol de l'opéra, où les artistes avaient leurs quartiers pour se préparer avant, pendant et après les représentations. En plein milieu d'un opéra, les lieux étaient encombrés et bouillonnant d'activité; mais tout le monde avait assez de travail pour ne pas se focaliser sur deux acteurs se glissant entre les costumes.

La loge de Shensen était plutôt spacieuse et confortable, indiquant le statut de la cantatrice. Des costumes s'alignaient sur des ceintres, et Shensen lui fit signe de s'assoir devant le secrétaire pourvu d'un miroir qui contenait un nécessaire à maquillage. Elle même s'appuya contre un placard.
Elle écouta patiemment Gravius, pesant soigneusement ses paroles.
« Vous êtes plus avisé que la plupart des gens de votre âge que j'ai pu apprendre à connaître, Gravius. Vous avez raison, si le devoir était facile, il ne s'appellerait pas devoir...D'où connaissez vous les Corbeaux d'Argent? C'est un pan de l'histoire qui n'est pas facile à explorer, de nos jours. Quoiqu'il en soit...vous avez raison. Les obstacles et les défaites ne devraient pas arrêter quelque chose de juste...mais je dois admettre que ça ne les rends pas plus facile à supporter. »

Elle hésita, l'étudiant avec attention.
« Peut être que vous pourriez en effet. Vous connaissez l'Etoile d'Argent? C'est ma boutique, je vends des instruments de musique quand je ne chante pas. Passez après demain, une heure avant l'aube. Peut être pourrais je vous en dire plus. Mais dans l'immédiat...d'où vous viens cette...philosophie? Vous n'avez pas du subir tant que cela le sentiment que votre cause était perdue, si? Vous l'avez dit vous même: vous n'avez épousé aucune cause. »