« Faudrait peut être que ceux qui voient le mieux dans l'obscurité prennent les heures les plus sombre non?
Si votre moment précieux prends votre attention vous ne monterez pas une garde efficace, pas plus qu'un prêtre qui prie ou qu'Alendil étudiant son grimoire... »

Haussant les épaules Daine répondit toujours monocorde « Une sentinelle... Si des malfaisant surprennent une sentinelle, y'a des chance qu'on se réveille pas du tout. On est rarement plus joli ou vivant avec un second sourire... »

Sentant une certaine tension entre Daine et Yulahendil, Alendil s'éclaircit la gorge. « OK... » fit-il pour attirer l'attention de chacun. « Nous sommes cinq. Si nous voulons chacun dormir huit heures, nous pouvons soit prendre chacun deux heures de garde et nous reposer dix heures ; soit doubler la garde et nous reposer douze heures, en organisant une garde glissante : chacun prendra quatre heures de garde, le premier sera seul pendant deux heures, puis le second le rejoindra, le troisième remplacera le premier au bout de quatre heures de garde, le quatrième remplacera le second, et le cinquième remplacera le troisième et finira sa garde seul pendant deux heures. Vu que les deux premières et les deux dernières heures sont celles où nous serons le moins vulnérables car elles seront les plus lumineuses, ce peut être une alternative valable à la garde isolée, et ces tours devrons être pris par les deux humains, par exemple Rishzan en premier, et Daine en dernier. Ce qui ne laisserait plus qu'à placer Mérisiel, Yulahendil et moi dans les tours 2, 3 et 4. »

Alendil regarda tour à tour chaque membre du groupe de ses yeux bleus acier. « Alors, quel est votre choix ? Ou avez-vous d'autres idées ? Sachant qu'il nous faudra nous tenir à ce choix pour le reste de notre périple, histoire de ne pas avoir à en débattre chaque nuit. »

Modifié par un utilisateur lundi 9 mai 2016 19:15:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ainsi, début et fin de garde ne seraient assurées que par une seule sentinelle ? Cette crainte de la nuit profonde est une constante plutôt humaine...
Gardant ses pensées pour elle et son -unique- sourire, Yulahendil déclara tranquillement :
« Les deux alternatives me conviennent, du moment que je ne suis pas "de repos" à minuit, comme je l'ai dit.
Donc dans la deuxième hypothèse, cela me ferait prendre le tour N°2. »

Modifié par un utilisateur mardi 10 mai 2016 09:51:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mérisiel approuva doublement les propositions d'Alendil. Les deux nouvelles ne seraient ainsi jamais seules Elle pourrait ainsi passer du temps avec lui seuls à seuls tout en évitant que son amant ne passe du temps avec l'elfe aux yeux de braise et aux intentions peu claires.
Elle réalisa alors qu'elle se défiait de Yulahendil sur de nombreux points... La couleur de ses yeux la troublait, ainsi que ses pouvoirs. Traumatisée par ses rencontres avec les servants de Treeraser, elle craignait peut-être que cette elfe en soit une. Ou elle l'espérait pour effacer ce sourire de son visage.
Tandis que ces pensées traversaient son esprit, Mérisiel se souvint des enseignements de son père adoptif : ne pas juger sur l'apparence mais se fier à son instinct. Or, si d'instinct elle se méfiait de l'elfe c'était semble-t'il plus en tant que concurrente qu'en tant qu'ennemie... Elle devait raison garder et décida de profiter de leur moment de garde commun pour discuter un peu avec elle.


Plus tard cette nuit là, alors que Daine venait la réveiller pour son tour de garde, Mérisiel le gratifia d'une main sur l'épaule en guise de geste de fraternité et, après avoir souhaité une bonne nuit au guerrier, elle s'équipa et alla se poster prêt de Yulahendil. Elle lui tendit une gourde d'eau et entama la discussion :
« Je suppose que votre histoire est longue et complexe, mais je serai curieuse d'en savoir un peu plus... »

Mérisiel ne savait comment réagir au comportement de l'elfe aux yeux de braise, qui tenait plus de sa part féérique qu'autre chose, part que Mérisiel avait quelque peu refoulé au fil de sa vie au milieu des humains et de son apprentissage de l'art de l'escrime humain. Quelque chose au fond d'elle était à la fois géné et attiré par cette elfe fantasque, mais Mérisiel résistait.
Néanmoins, consciente de la nécessité de se rapprocher de ses alliés de circonstance, la rôdeuse fixa un instant Yulahendil comme pour peser le pour et le contre puis finit par dire :
« ওয়েল, আমি কৌতূহল যা আমি একটি মূল্য দেন অনুমান ... আমি আপনাকে আমার পালা আমার গল্প বলতে হবে, কিন্তু আমি গল্পবলিয়ে শিল্প এ সামান্য ভাল হতে ভয় পাই, আমি বরং এক যে নকল নই ইস্পাত একটি তলোয়ার বিন্দু গল্প. »

Son ton était neutre, mais elle laissa percevoir un faible sourire malgré elle, comme un rictus.

Mérisiel écoutait attentivement Yulahendil tout en tâchant de rester attentive aux alentours. L'histoire de l'elfe la troubla, celle-ci était passée par de sacrés moments, mais confirma ce qu'elle pensait d'elle de prime abord : une femme sans beaucoup de moralité... Surtout Mérisiel remarqua que Yulahendil se gardait bien de raconter son histoire dès l'origine et que cette histoire laissait plus de questions que de réponses.

Elle se leva et ceignit à nouveau son ceinturon d'armes où pendait l'épée magique prise à l'ennemi. Repassant au langage commun, elle indiqua laconiquement :
« Je vais faire une ronde. »
Mérisiel s'éloigna furtivement dans les ténèbres et disparu. Pour un instant qui dura.

Modifié par un utilisateur vendredi 13 mai 2016 12:00:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ah ? Bah ! Effectivement, elle avait prévenu : ce n'est pas une histoire, ça... et même pour un rapport, c'est bien succinct ; elle n'a manifestement nulle envie d'en parler...
Yulahendil avait écouté attentivement et analysé immédiatement les réactions de l'elfe aux beaux yeux d'émeraude... qui s'enfuit avant qu'elle puisse répondre.
La sorcière grimpa alors tranquillement dans l'arbre sous lequel s'abritaient leurs montures, pour avoir un panorama nocturne autant que révélateur des formes vivantes autour du campement. Elle attendrait le retour de la... heum... chasseresse peu sociable, pour redescendre au pied du camp, avec son habituel sourire...
« Pas de problème, Dame Mérisiel... rien ne vous force à partager plus, si vous n'avez pas d'autres interrogations. Aha ! ce n'était pourtant pas la plus... inconvenante... et elle finit bien, hmmm ? Comment la petiote s'était retrouvée ligotée là, ouuuh... celle-là, elle est bien plus moche... »
Gardez donc vos présomptions... si vous préférez...
La sorcière lança quelque formule arcanique en une détection des forces magiques, et un balayage panoramique, comme elle le faisait régulièrement durant son tour de veille, une première fois au sol, puis en l'air à 45°... la routine de la veilleuse...

Modifié par un utilisateur mercredi 18 mai 2016 18:06:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Merisiel se tourna vers Alendil en souriant aux remarques de son bien-aimé. Il venait à nouveau de lui prouver qu'elle ne se trompait pas en lui faisant confiance. Du moins en essayant de lui faire confiance.
« Et bien, j'ai moi aussi un a priori plutôt négatif, et elle n'est guère représentative des notres tels que je me les rappelle, mais du peu que j'ai pu apprendre d'elle elle semble avoir eu à affronter bien des choses douloureuses... Sans doute s'est-elle adaptée pour survivre, à moins que son comportement soit la source de ses ennuis... En tout cas, j'ai comme toi plus confiance en la prêtresse d'Erastil.
Je... J'aurai préféré que Yulahendil ne vienne pas avec nous, mais nous aurons besoin de toute l'aide possible et qui sait, peut-être que son attitude est un masque dont elle pourrait apprendre à se débarrasser. J'ai bien réussi à m'ouvrir à toi...  »Et Mérisiel embrassa passionnément Alendil avant de retourner faire une ronde non sans lui avoir adressé un nouveau sourire.

Alendil sourit aux propos de Mérisiel. Il commençait à bien la connaître, et ça l'aurait étonné qu'elle prétende être heureuse de la compagnie de Yulahendil. Il ne put toutefois s'empêcher de l'agacer avec une pointe d'humour. « Tu veux dire par là que tu voudrais qu'elle s'ouvre à moi...? » fit-il avec un sourire mutin.



Au petit matin, Alendil révisa ses sorts, avant de participer au rangement du campement.

Arrivé en vue de la mine des Écailles de Suie, il arrêta son cheval, observant l'étrange manège. « Quelqu'un connait ses étrange humanoïdes ? » Il attendit la réponse, avant de proposer : « Quoi qu'il en soit, nous ne connaissons pas leurs rapports avec les Écailles de Suie. Nous devrions rester au loin et observer, et attendre qu'ils partent, afin d'éviter de leur causer d'éventuels ennuis. Nous irons voir leur chef ensuite. »