Plutôt que de lui trancher la gorge, la lame du petit homme atteignit Vérik à l'épaule. Malgré un cri de douleur, ce dernier fit volte-face...stupéfait de découvrir que son agresseur mesurait quatre-vingt-deux centimètres. Les mains toujours entravées par les menottes, il sembla hésiter un instant...avant de se ruer sur Méry, l'entraînant au sol ! Les deux hommes tombèrent à la renverse , fracassant les bouteilles de whisky, dont les éclats les coupèrent de part en part.

Quand la voix de Sagacius retentit depuis l'extérieur, une expression de colère passa pour la première fois sur le visage de Vérik Vancaskerkin. « Si vous n'êtes pas un Céruléen, alors qui êtes-vous ? » s'impatienta-t-il, tout en essayant de maîtriser l'agresseur agressé. « Vous dites que nous découpons des Korvosiens... ? D'où tenez-vous cela ? Et pourquoi véhiculer pareilles calomnies à notre encontre !? Morbleu, que voulez-v... ? » Il s'interrompit en entendant les cris indignés qui provenaient du dehors, de la boutique.

Les éclats de verre infligent 3 points de dégâts à Vérik et Méry (qui a droit à une attaque d'opportunité !)



Le gros bonhomme à la rapîère interrompit sa marche quand le mort-vivant se dressa devant lui. Il resta immobile un instant, incrédule, tandis que l'homme derrière lui, pauvre malade affamé, haranguait la foule pour la retourner contre les Marteaux. Des murmures indignés s'élevèrent au dehors. Si la plupart des badauds toisaient Rakyel avec une certaine méfiance, une voix masculine s'éleva de la file d'attente. « Attendez, il dit ptet vrai ! Z'avez jamais trouvé qu'elle avait un goût bizarre, cte viande ! » Les murmures se muèrent rapidement en un brouhaha incompréhensible... A l'autre bout du couloir, Sorina ouvrait la porte (O12), alors qu'une scène terrifiante se déroulait devant ses yeux.

Devant les paroles de l'oracle, le dernier Marteau semblait avoir changé ses priorités. Il se retourna vers Rakyel alors que celui-ci finissait de prononcer son discours. La griffe du squelette fendit l'air, mais ne fit qu'égratigner l'épaule de Baldrago. « Non...nôôôn ! Il ment ! » rugit-il. Sa grosse tête ronde avait viré au cramoisi. Et puis, saisissant l'oracle par la nuque avant que ce dernier ne pût réagir, il lui passa sa rapière au travers du thorax.

Les murmures s'étaient changés en hurlements de terreur. « Je..je..il ne m'a pas laissé le choix ! Il vous a menti ! » assura-t-il d'une voix tremblante, tandis que Rakyel sombrait dans l'inconscience. Si la plupart des citoyens se contentèrent de rester figés sur place avant de prendre leurs jambes à leurs cous, certains, plus téméraires, entraient déjà dans la boutique.

S'il ne vit rien de la scène, Ninaerthil, de son côté, put imaginer sans peine ce qui était en train de se produire, tant les cris de terreur perçaient ses oreilles pointues.

Rakyel est mourant : jet de constitution DD 10 pour ne pas perdre un point de vie supplémentaire !



Gracchius et Sagacius étaient restés à l'écart, veillant sur Parn et Flardrynn. Comme tout le monde, à l'entente des hurlements, l'elfe déduisit que quelque chose n'allait pas. Il s'adressa une nouvelle fois à ses gardiens, qui faisaient pourtant la sourde oreille depuis le début. « E...écoutez ! Vos...vos amis sont sûrement en train de se faire tuer ! L...laissez-nous partir, Parn et moi, et on vous laissera tranquilles ! On...on vous dira même tout ce que vous voulez savoir ! Hein...? Pourquoi vous faites tout ça ? Qu'est-ce que vous voulez à Vancaskerkin ? »

Modifié par un utilisateur vendredi 15 juillet 2016 18:18:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sorina se figea sur le pas de la porte qu'elle venait d'ouvrir en voyant ce qu'il s'y déroulait. Elle eut un petit cri de stupeur en voyant le squelette mais se rappela que l'oracle avait déjà fait se relever des corps dans la pêcherie.
Le spectacle qui se jouait derrière l'inquiéta bien plus, le gros boucher essayait de convaincre les badauds en transperçant le corps de Rakyel de sa lame. Elle ne put s'empêcher de crier.

« Nooooon !! Assassin ! Vous n'êtes qu'un assassin, vous et tous ceux de votre groupe ! Vous tuez des hommes et distribuez leur viande ! Maudit ! Soyez Maudits ! Somn ! »

Action simple : Sommeil : JS vol, DD15, 2 rounds

Si ça fonctionne, Sorina se précipitera vers Rakyel pour le soigner.

Il faut que je trouve le moyen d'interroger Parn tout en me débarrassant de la présence de son complice et de Gracchius... Si j'en tire tout ce qu'il faut en tirer, Sorina pourra se venger avant qu'on amène ce gros porc à la maréchale.

Pensant cela, Sagacius qui tenait fermement son otage par derrière le plaqua ventre contre le sol, un genou dans le dos. Parn étouffa un grognement de douleur pendant que l'enquêteur lui plaçait le couteau sous la gorge. Le barde lança ensuite à son récent compagnon : « L'ami, j'ai peur que les choses se passent mal en haut; Si Vancaskerkin meurt, on peut dire adieu à son témoignage pour innocenter ta sœur. Ramène son complice ici à côté de l'autre et assomme-le. Ainsi, je pourrai les surveiller pendant que tu auras les mains libres pour aider les autres à l'étage. Une seule personne sera bien assez pour maîtriser deux prisonniers au sol dont un dans les vapes. Qu'en dis-tu ? » lâcha t-il sur un ton qui ne souffrait d'aucun doute.

Considérant la suggestion de Sagacius, Grachius assomme le malfaisant, le laisse à la garde du barde et essaye de rejoindre les autres.



Allons-y doucement, il pourrait bien y avoir un piège

Baldrago s'apprêtait manifestement à en découdre avec les citoyens, s'il le fallait. Pour lui, tout valait sans doute mieux que d'être arrêté et emprisonné. Quand la voix féminine de Sorina résonna, le Marteau se retourna...et, comme Rakyel un instant plus tôt, s'effondra face contre terre à son tour. Il avait, comme tant d'autres, succombé au maléfice de Sorina et gagné les bras de Desna pour quelques secondes.

Baldrago s'apprêtait manifestement à en découdre avec les citoyens, s'il le fallait. Pour lui, tout valait sans doute mieux que d'être arrêté et emprisonné. Quand la voix féminine de Sorina résonna, le Marteau se retourna...et, comme Rakyel un instant plus tôt, s'effondra face contre terre à son tour. Il avait, comme tant d'autres, succombé au maléfice de Sorina et gagné les bras de Desna pour quelques secondes.

La Varisienne se précipita vers l'oracle, Ninaerthil et Gracchius sur les talons. L'un des hommes entré dans la boutique les interpella, sur la défensive. Il n'avait pas d'arme, mais brandissait son poing osseux. : « Hé ! Vous êtes avec ce type ? » Il pointa Rakyel du doigt. « Vous dites que les Marteaux distribuent de la viande humaine...? C'est vrai ? Vous êtes qui, ma cocotte ?!  » aboya-t-il, peu amène. La situation était exceptionnelle, mais les origines varisiennes et elfiques de Sorina et Ninaerthil ne devaient probablement pas arranger les choses. « Vous avez des preuves de ce que vous avancez ? » demanda une bonne femme à ses côtés.



Les questions de Vérik restèrent sans réponse : de sa langue bien pendue, Méry préféra lui asséner une des longues tirades dont il avait le secret. Menotté, des éclats de verre fichés dans sa chair, le capitaine tentait de se relever avec difficulté, tandis que le halfelin balançait ses armes par la fenêtre. La persistance de Méry, aussi désagréable fût-elle, sembla semer le doute chez l'homme, et l'idée faire son chemin dans son esprit. Il se tenait là, sur ses gardes, sans bondir pour autant sur le petit blondinet. « Hier soir...? J'ai dormi d'une traite jusqu'à ce que vous m'éveillassiez.  » déclara-t-il du même ton ampoulé dont il faisait montre dans ses poèmes. « Et pourquoi je vous prie, devrais-je vous croire ? Vous vous introduisez ici sous une fausse identité - vous ne vous êtes toujours pas rattrapé à ce sujet - me plaquez un kukri sur la gorge, m'accusez de toutes ces ignominies, me volez un objet cher à mon coeur... et vous n'avez pas la moindre preuve pour étayer vos propos.. J'ignore vos motifs, mais tout ceci est vain; vous n'obtiendrez rien de moi, odieux personnage.  » Il se dirigea clopin-clopant vers la porte du bureau, dans le but, sans doute, de la déverrouiller pour gagner l'étage inférieur.

Dans les yeux du capitaine, Méry ne pouvait lire que mépris. Les méthodes du petit homme n'inspiraient que dégoût à Vancaskerkin, qui s'était braqué.

Modifié par un utilisateur mardi 19 juillet 2016 06:33:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pendant ce temps-là, au rez-de-chaussée, Sagacius avait attendu quelques instants que Gracchius s'éloigne avant de passer à la suite de son plan. Il avait confiance dans le fait que ses cinq compagnons réussiraient à gérer le reste de la situation. C'est donc logiquement qu'il se concentra sur ses deux prisonniers. Sous son genou se trouvait un Parn ligoté avec un couteau sous la gorge et juste à côté, un Flardrynn assommé. Il n'avait sans doute pas beaucoup de temps et décida d'y aller au bluff.

Pendant qu'il tirait la tête de Parn en arrière d'une main, il rapprocha son visage de l'oreille de son prisonnier avant de lâcher sur ton trainant et malsain : « Dis-moi l'amiii, maintenant que nous ne sommes plus que tous les deuuuuux, nous allons parler à bâtons rompus. Je te propose un deeeeeal. Si tu me dis tout ce que je veux savoir, et je dis bien TOUT, je te proooomets de réfléchir à vous laissssser filer, toi et ton pote. Mais tu n'as pas beaucoup de temps devant toi alors... ne tergiversse pas trop. Krkrkrkrrr. »

L'enquêteur se tût ensuite un instant, le temps que le boucher percute sur la proposition qui venait de lui être faite et mesure pleinement qu'il était à la merci d'un déséquilibré mental. Il reprit ensuite, toujours sur le même ton du mec dérangé tout en promenant le fil de la lame du poignard le long de la joue du prisonnier : « Qui t'a suggéré de monter cette entreprise dégueulaaaasse ? Je veux savoir comment vous en êtes arriver là et qui est le cerveau derrière tout ça...  » ne précisant pas ce qu'il ferait en cas de réponse insatisfaisante.

Modifié par un utilisateur mercredi 20 juillet 2016 01:32:00(UTC)  | Raison: orthographe

Les sensations revenaient au bout de ses doigts emmitouflés dans les bandages, la chaleur se faisait à nouveau sentir dans sa poitrine animée d'un coeur battant et ses yeux se rouvrirent : une fois de plus, Rakyel était revenu d'entre les morts, mais cette fois-ci il le devait aux talents mystiques de la varisienne! Fixant ses petites pupilles sur le visage bienveillant de Sorina, l'oracle lui adressa un sourire de remerciement tout en se relevant péniblement, appuyé sur son bâton.

Pfiou... je l'ai encore échapé belle... il va falloir que j'arrête de traverser le plan des morts... il se pourrait qu'un beau jour personne ne soit là pour me guider vers le chemin du retour!

Et apercevant la foule grondante, en proie au mécontentement face à la sorcière quelque peu désemparée, Rakyel s'approcha d'elle et prit la parole devant des badauds circonspects (probablement tant à cause des accusations que de la stature de l'oracle auparavant transpercé par une lame) :
« L'agressivité de cet individu envers moi ne vous prouve-t-il déjà pas leur état d'esprit? Ces Marteaux de Vacher sont avant tout des déserteurs de la garde : ils ont failli à leur serment et leur paroles ne sont pas dignes de confiance.

Peu importe qui nous sommes. Ce qui est important c'est le jugement que chacun d'entre vous va porter à la situation : parmi eux, certains ont monté une opération de bienfaisance en choisissant de distribuer gratuitement de la nourriture aux plus démunis, d'autres de ces renégats ont choisi de profiter des événements pour organiser un commerce d'assassinat pour s'enrichir et profitent de la distribution pour faire disparaitre les corps.

Si nous sommes ici aujourd'hui pour vous l'avouer, c'est justement parce que nous avons des certitudes : notre équipe a capturé deux des leurs cette nuit en flagrant délit et des aveux sont prononcés en ce moment même par ces malfrats dans les geôles de la garde.

Libre à vous de me croire sur parole ou de penser que je me fourvoie mais gardez une chose à l'esprit : chacun d'entre vous doit en son fort intérieur être convaincu de l'innocence de toute leur équipe avant d'accepter de la viande possibement humaine! Je ne dis pas que tous sont non plus coupables : il va falloir poursuivre l'enquête pour le déterminer et un jugement en bonne et dû forme sera rendu pour chacun d'entre eux.

Ceci étant dit, braves gens, si vous souhaitez nous empêcher de mener nos actions à bien, manifestez-vous dès maintenant. A l'inverse, si vous obtempérez dans notre sens, rentrez chez vous et parvenez à trouver de la viande par d'autres moyens d'ici à ce que la lumière soit faite sur cette opération. »

Après cette longue tirade, Rakyel était resté debout, ferme et droit à côté du comptoire en fixant notamment l'homme au poing levé, son bâton à la main, dans sa posture la plus intimidante et prêt à en découdre s'il fallait.
Mais au fond de lui, le fossoyeur voulait croire en la sincérité et le libre-arbitre des Korvosiens pour parvenir à une issue pacifique.


Je ne sais pas quel jet est le plus approprié mais ça ne devrait rien changer : j'ai le même bonus de +8 en Bluff, Diplomatie et Intimidation

Modifié par un utilisateur lundi 25 juillet 2016 11:04:41(UTC)  | Raison: MàJ des PV :)

Grachius rattrape ses compagnons, alors que la situation ne tient que sur un fil, la populace hésitant entre défendre ses bienfaiteurs ou croire les accusations de premiers venus, même pas Chélaxiens bon teints.


«  Des preuves : d'abord nous avons vu leurs acolytes trimbaler des cadavres !!!

Mais ce qui me semble le plus frappant: J'ai vu dans l'enclos que leurs sangliers mangeaient des restes peu ragoûtants.
Et je prêt à parier que , si nous allons voir, nous trouverons des os qui ne proviendront pas d'animaux comestibles.  »

Pointant le doigt en direction de la Bonne Femme.

«  Et bien, puisque vous voulez des preuves, venez avec nous .  »

Se tournant vers le fier à bras

«  Et vous aussi. Et laissez notre aimable amie soigner ce pauvre hère mourant ... si vous ne voulez pas avoir sa mort sur la conscience. »

Modifié par un utilisateur dimanche 31 juillet 2016 12:38:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Déçu que l'homme vit clair en lui, Sagacius arrêta la comédie le temps de laisser à son cerveau de gérer ces nouvelles informations, au terme de quoi il répondit : « Si l'idée de la charcuterie humaine est de toi, quel intérêt que je sache le nom de cette bonne femme qui a poussé Vérik à quitter le corps d'armes de la ville ? Il pourra très bien s'expliquer avec la maréchale, et en subir les conséquences. Je ne vois pas en quoi cette information m'intéresse... à moins que ce soit un nom puissant ?

Si tu veux me convaincre, il va te falloir faire mieux que ça. Mais attention, le temps file. Je n'entends déjà plus de bruits de combat à l'étage. Tic-toc, tic-toc... »

La sitaution tournant en letr faveur, Grachius se décontracte un peu. Il ligote le moche au bois dormant, aide Sorina si cela est nécessaire puis guide la populace dans les profondeurs de la boutique à la recherche de preuves.


«  Voyez ! Nous ne vous avons pas menti. »

Du coin de l’œil, il voit Sagacius converser aimablement avec son prisonnier et dresse l'oreille