« Hola! Doucement mon brave! » interrompit Rakyel en barrant le chemin de l'homme énervé avec son bâton d'oracle.
« D'une part, nous ne sommes pas en mesure de prouver que tous les Marteaux étaient dans la culpabilité de ce trafic de chair et d'autre part, ce n'est pas en l'éventrant que vous trouverez justice ou montrerez le chemin à suivre à votre fils... Essayez de ne pas vous attirer des ennuis dans un accès de colère : si vous voulez les faire "payer au centuple", prenez de votre temps libre pour témoigner de ce que vous avez pu voir et apprendre sur eux lors du procès qui se dressera d'ici peu. »
Puis il ajouta d'un ton laconique : « Surtout que je pense que celui-ci est innocent dans cette opération... ce qui n'empêche pas son crime en ayant voulu me tuer. »

Le fossoyeur, tout en restant sur ses gardes pour éviter que la lame de cet énergumène agressif ne se retourne contre lui, le fixa d'un regard ferme mais bienveillant avec ses pupilles jaunâtres. Le côté vertueux et sage de l'oracle donnait l'impression de vouloir calmer le jeu et faire rentrer les choses dans l'ordre, tout en affirmant sa détermination à faire régner une vraie justice. Mais il est vrai que face à toute cette foule, le moindre accès de colère pourrait générer une effusion de sang.

Que font les autres?! Pourvu qu'ils arrivent à temps avec le Capitaine, ça devrait permettre de mettre les choses au clair!
Et Gracchius qui se fait la malle en essayant de les attirer à l'intérieur... A part en remettre une couche, je ne suis pas sûr que ça les calme...


Là encore, je ne sais pas ce qu'il faut comme type de jet et j'ai un bonus de +8 sur chaque compétence sociale. A choisir, Rakyel utilise plutôt la voie de la diplomatie que l'intimidation, histoire de coller au RP et de rester dans une ambiance de bienveillance :

• Diplomatie : 1d20+8 donne [7] + 8 = 15

Melyia Arkona, hein ! Rien que ça... Cela irait dans le sens de toutes ces folles rumeurs qu'on entend. Je crois que j'ai là ce que je voulais !

Sagacius pensa ensuite à Sorina. Il décida d'agir en conséquence et se mit à jouer la comédie. « Tu dirais vraiment tout et n'importe quoi pour te tirer d'ici, hein mon salaud ! » lança t-il à Parn, d'un air agacé. Avant que l'homme ne put rétorquer, il lui couvrit immédiatement la bouche de sa main. Il replaça ensuite son bâillon tandis que l'homme ligoté sous lui se débattait et chuchota tout bas : « Sorina. Essaye de revenir ici sans les autres. Tu vas pouvoir régler tes comptes. J'ai ce que je voulais. » Tandis que son sort faisait encore effet, il crû voir les sons partir en direction de la devanture.

Perception DD25 pour entendre le message à Sorina. Mais ça ne s'applique qu'aux personnes à portée je crois.

Modifié par un utilisateur jeudi 4 août 2016 16:54:19(UTC)  | Raison: chuchotement trop long

Rassuré que la populace se calme, Rakyel suivit tout ce petit monde à l'intérieur, tout en s'attendant à trouver l'inévitable. L'odeur ne le dérangeait pas vraiment, il avait l'habitude... Mais nul besoin de descendre dans cette horreur! Et aux cris qui s'en émanèrent, le fossoyeur comprit sans surprise que le capitaine des déserteurs venait de comprendre l'état de la situation.
Et voilà... maintenant il reste à les emmener en espérant qu'il n'y ait pas plus de soucis!

Patientant jusqu'à ce que tout le monde soit de nouveau au même niveau, l'oracle prit la parole pour presser les événements :
« Comme quoi, nous ne vous avions pas menti! »
Il fut rapidement interrompu par le pauvre Ninaerthil qui ne semblait pas dans son assiette - ce qui restait compréhensible vu la situation - et reprit :
« Maintenant, si vous le voulez bien, nous devons escorter ces hommes jusqu'à leur prison. Comme je l'ai déjà dit, je vous incite à suivre les événements qui mèneront à leur procès et apporter vos témoignages en cas de besoin. »

Indiquant le chemin à l'aide de son bâton, Rakyel ouvrit la marche en faisant signe à ses compagnons d'embrayer avec le pauvre capitaine à moitié dans les choux!

Grachius a hâte de rapporter le succès de leur mission à la aréchale et obtenir d'elle un tête à tête avec son ex adjoint.

«  Allons-y Vacaskerkin. Cressida a de nombreuses explications à te demander.
Je te conseille de jouer franc-jeu si tu veux sauver ta peau.
Et n'oublie pas que, si elle est stricte, elle ne te condamnera pas pour des actes que tu n'as pas commis !  »

Modifié par un utilisateur dimanche 7 août 2016 19:40:51(UTC)  | Raison: Non indiquée

Sagacius la regarda droit dans les yeux avant de lui répondre : « Tu sais ce que je veux dire. Tu l'as déjà ressenti comme toi, l'envie de vengeance pour tout ce qu'il t'a fait subir. On pourra toujours dire que ce cloporte avait cherché à s'enfuir.

Libre à toi d'y renoncer bien sûr. Mais si tu veux l'assouvir, il ne te reste tout au plus qu'un instant. Les autres voudront nous aider à ramener ces deux-là chez la maréchale. À toi de décider. » Le détective se contenta ensuite de maintenir fermement son prisonnier ligoté.

Une fois ranimé par Ninaerthil, Vérik s'avéra être un prisonnier des plus dociles. Il avait suffi de le mettre devant le fait accompli pour qu'il se décompose et se constitue prisonnier de bonne grâce, finalement. L'homme était livide. En proie à un conflit intérieur, il jetait des regards tantôt assassins, tantôt hagards à Flardrynn et Baldrago, bâillonnés. Mais mis à part cela, "l'écrivaillon" constituait le prisonnier idéal, obéissant sans coup férir aux instructions, si bien que Rakyel n'eut pas à le frapper de son bâton pour le faire avancer.

Alors que Méry déposait malicieusement une main en décomposition dans la vitrine de la boutique, Rakyel mena Vérik et ses compagnons à l'extérieur, où se trouvaient Sagacius et Sorina. La dague de la jeune femme perlait encore du sang du véritable chef des Marteaux du Vacher. Si le froid et calculateur Parn avait ourdi quelque plan pour s'échapper, la Varisienne y avait mis un terme définitif, sous les yeux d'un Sagacius approbateur.

Une fois leurs discussions et leurs derniers préparatifs terminés - et notamment la récupération des armes intelligemment jetées sur le toit par un petit bout d'homme - ils se mirent en route pour la taverne des Trois Anneaux, dans le simple but de rendre l'échelle empruntée. De nouveaux badauds, intrigués par la curieuse procession, rejoignirent rapidement les quelques personnes dans leur sillage, que l'odeur dégagée par Ninaerthil ne suffisait pas à décourager. Les aventuriers n'avaient pas jugé souhaitable de cacher la vérité sur les Marteaux du Vacher; aussi la révélation de l'immonde entreprise de cannibalisme montée suscita-t-elle des réactions extrêmes.



Ventdi 12 Pharast 4708 - 11 heures

Quand ils arrivèrent devant la taverne d'Iskandra et sa fille, quatre gardes de Korvosa avaient fini de charger les cadavres d'otyugh sur des charrettes tirées par des mulets. Parmi eux figurait Grau Soldado, qui avait sûrement décidé de prendre la situation otyughesque en main, et requis l'aide de trois collègues. Il avait toujours une petite mine, , mais au moins s'était-il lavé et son esprit n'était-il plus embrumé par l'alcool.

« Ninaerthil ! » L'homme se rapprocha du groupe, l'air plus jovial que la veille, mais une fois à portée de Ninaerthil, il s'arrêta net, visiblement saisi. « Errmm... c'est bon de vous revoir ! » lança-t-il en restant à bonne distance. Apercevant, Vancaskerkin et ses hommes, il demeura quelques instants, les bras ballants. « Je...euh...mieux vaut que nous vous escortions jusqu'à la Citadelle Volshyenek ! » balbutia-t-il avant de se tourner vers un de ses collègues. « Geralt, tu veux bien aller prévenir la maréchale Kroft de notre arrivée ? »

Ledit Geralt ne se le fit pas dire deux fois ; il partit à tout berzingue vers la Citadelle, devançant la petite troupe.



Ventdi 12 Pharast 4708 - Midi


Il leur fallut près d'une heure pour rejoindre le district médian et la Citadelle Volshyenek depuis Pointe Nord, avec toute la mauvaise volonté dont faisaient preuve leurs captifs, Vancaskerkin excepté. Le lieutenant Agrias les accueillit à l'entrée, et darda sur Vérik un regard plus sévère encore que sur n'importe qui d'autre. « J'espère que l'arbitre Zenderholm vous condamnera à la corde pour ce que vous avez fait, » siffla-t-elle entre ses mâchoires serrées, pleine de ressentiment. Le petit groupe reçut dans l'enceinte de la Citadelle Volshyenek un accueil plus chaleureux que la veille, certains gardes allant même jusqu'à les applaudir. Baldrago et Flardrynn furent conduits sans ménagement jusqu'à la tour est. Ne restait que Vérik, que la maréchale voudrait voir en personne.

Ils traversèrent la cour intérieure, baignée par la lumière du soleil de midi mais largement déserte, mis à part un garde demi-orque qui frappait les mannequins d'entraînement avec une étonnante mollesse. Grau leur faussa compagnie dans la tour nord. « Je...vais aller prendre mon repas au mess, la maréchale ne m'a pas convoqué, » s'excusa-t-il avant de tourner les talons.

Vérik fut conduit par Agrias dans le petit salon jouxtant le bureau, où trônait un portrait de Jakthion Korvosa. « Allez-y », déclara le lieutenant de sa voix acérée. « La maréchale vous attend sûrement. Je garde un oeil sur celui-là, jusqu'à ce que vienne son tour. »

Ils pénétrèrent dans le bureau de Kroft, qui cette fois, n'était pas seule. Un homme bien connu de Ninaerthil était assis dans un coin de la pièce. Vencarlo Orisini était un chélaxien de sang pur, et cela se voyait. Le célèbre maître d'armes de la Vieille Korvosa était un homme d'âge mur, dont la lueur dans les yeux et la vivacité de la démarche laissaient transparaître une vigueur et une flamme intérieure digne d'un jeune homme. Ses cheveux poivre et sel étaient attachés en queue de cheval, et ses yeux avaient la couleur verte de l'océan après l'orage. Des gants de cuir noir, très élégants, lui couvraient les mains.

Avant que quiconque eut pu ouvrir la bouche, il s'était déjà levé, vif comme le vent. « Ahah ! Voilà les héros du jour ! Cressy m'a mis au jus ! » s'exclama-t-il, avant de se tourner vers Ninaerthil et de lui tapoter amicalement l'épaule. Il ne paraissait pas incommodé le moins du monde par l'apparence et l'odeur singulières de son ancien élève. « Je n'ai guère été surpris d'apprendre que tu avais l'étoffe d'un justicier des rues ! J'ai toujours cru en toi. Bwahahaha ! » déclara-t-il d'un ton paternel.

« Je peux en placer une, oui ? » déclara Cressida, se levant à son tour, sourcils froncés, d'un ton faussement courroucé. « Laissez-moi vous présenter maître Vencarlo Orisini, mon ancien maître d'armes et ami, dont les conseils me sont encore précieux. Vencarlo, voici Sorina Vacaresco, Sagacius Leroung, Rakyel, Méry de Longoulet et....Gracchius Patronicus. » Elle avait prononcé ce dernier nom d'une façon un peu plus articulée que les autres, comme pour en savourer chaque syllabe - seul détail de son attitude qui trahissait les évènements de la veille.

Orisini se précipita vers Sorina et sembla vouloir lui faire un baise-main "à la chélaxienne". « Oh madame, mille excuses ! Je vous en prie, asseyez-vous...tenez, prenez ma chaise. » Dans une cérémonie qui dura près d'une bonne minute, Vencarlo serra les mains des uns et des autres ainsi que l'exigeait la politesse la plus élémentaire...quoiqu'il le fit de la main gauche. A Gracchius, il adressa un large sourire et un clin d'oeil à peine perceptible. Il s'agenouilla devant Méry afin que le halfelin n'eut pas à souffrir de la différence de taille, avant de saisir délicatement le bras de Rakyel.

Pour Sagacius, il se contenta d'une froide poignée de main certes courtoise, mais dénuée de chaleur.

« Ca y est, tu as fini tes minauderies, Vencarlo ? » le coupa Cressida en prenant un air amusé. Elle invita chacun à prendre place devant son bureau, et n'y alla pas par quatre chemins. « Le soldat Geralt Silverberg m'a informé que votre opération avait été couronné de succès...est-ce vrai ? Vancaskerkin est ici, vivant ? Qu'avez-vous appris de plus que Gracchius ne m'a dit hier ? »

Modifié par un modérateur dimanche 22 janvier 2017 21:52:55(UTC)  | Raison: Non indiquée

A la boucherie :
A peine le groupe recomposé, l'oracle constata que justice avait été faite bien violemment envers le cruel Parn... Mais qui pouvait blâmer Sorina? Ce n'était pas à Rakyel de décider si ce qu'elle avait fait était bien ou mal après tout...
Le royaume des morts saura accueillir ce chien plus facilement que ne l'auraient toléré les vivants de ce monde...

Constatant que Sagacius était resté impassible aux côtés la Varisienne, il le questionna discrètement à mi-voix avec un ton sage et malicieux :
« Quel hasard... nous nous absentons et Parn est achevé par la seule du groupe qui a mangé de la chaire humaine. Tu n'y es pour rien je présume? »
Puis, en faisant un petit sourire perceptible à travers son écharpe, il ajouta avec un clin d'oeil à destination de l'enquêteur :
« Je suis sûr que cette situation a permis d'apprendre des choses! »
Et ce faisant, il se rapprocha des prisonniers et entama la marche jusqu'à leurs futurs geôliers.





A l'auberge des trois anneaux :

« Ninaerthil, Méry, je peux avoir une centaine de voiles d'or issues du butin s'il vous plait? »
Alors que le petit groupe s'était approché de la taverne, désormais dans une rue plus accueillante maintenant que les gardes s'étaient occupés des otyughs, Rakyel s'était saisi d'une petite bourse qui lui avait été tendue et monta les quelques marches en direction de la tenancière et de sa fille - qui avait visiblement toujours du mal avec lui - pour échanger quelques mots.
« Tenez, prenez cet argent : il vous servira mieux qu'à moi et vous dédommagera de nos consommations ainsi que tout le remue-ménage causé depuis hier. »
Et déposant la bourse clinquante dans les mains d'Iskandra, il leur fit un signe d'au-revoir avec son bâton alors qu'il retrouvait le reste de la troupe prêt à partir en direction de la citadelle derrière un Grau Soldado en pleine forme!





A la Citadelle Volshyenek :
Accueillis en grande pompe, les membres de l'équipe traversèrent les méandres de la caserne tout en croisant les gardes qui les remerciaient régulièrement. A ce moment précis, Rakyel se sentait bien, étonnement bien d'ailleurs. En y réfléchissant, il se sentait même à sa place : une place où il avait surement déjà rêvé de se trouver, en passe d'accomplir quelque chose d'utile pour la ville, qui lui apporterait reconnaissance et satisfaction, surement pour se racheter de ces années à pourrir les rues de Korvosa! Et en apercevant ses acolytes, ce sentiment semblait partagé : la Compagnie de Zellara, soudée et unifiée, siégeait désormais au cœur des intrigues de cette période mouvementée que connaissait la cité pour y apporter justice et bonheur!

Perdu dans ses songes, l'oracle suivit le petit groupe jusqu'au bureau de la Maréchal après avoir laissé les prisonniers sous bonne garde.
Une fois à l'intérieur, la connaissance de Maître Orisini amusa le fossoyeur, qui le salua respectueusement sans mot-dire.
Et bien! Voilà une personnalité originale!

Et alors que Gracchius échangeait quelques palabres avec le maître d'arme, Rakyel donna davantage d'explications à Kroft de sa voix grave qui résonnait quelque peu dans le bureau :
« Effectivement, notre mission est une réussite : Vancaskerkin est dans la pièce adjacente, ligoté et bien vivant. Deux de ses comparses déserteurs ont également pu être appréhendés. En revanche, par rapport aux informations que Gracchius vous a fourni hier, j'ai le regret de vous les confirmer : nous avons trouvé des preuves du débit de chair humaine dans la boucherie.
Néanmoins, il faut mitiger cette truanderie : le cerveau, un certain Parn, a été malheureusement - mais nécessairement - abattu lors de l'escarmouche. A priori, et c'est là toute la difficulté du jugement que vous devrez opérer, il a agit au nez et à la barbe de Vancarskerkin, entraînant tout ou partie des autres déserteurs dans ce commerce immonde.
Son interrogatoire devrait vous permettre d'être fixé à son sujet mais à titre personnel, je le crois vraiment innocent dans l'entreprise d'assassinat, seul la désertion lui incombe. »

Rakyel tourna la tête vers ses amis pour proposer aux uns et aux autres d'ajouter quelques précisions sur le sujet.

Grachius décide se lancer :

«  La situation est à la fois pire et meilleure que ce que vous pensiez, ma Dame.
Le pire, c'est que cette bande de malfaisants distribuait de la chair humaine aux malheureux qui les prenaient pour des bienfaiteurs.
Le meilleur, ou plutôt le moins grave, c'est que Vancaskerkin ne semble pas avoir trempé dans cette horreur et
qu'il n'est coupable que de désertion et d'usage immodéré de substances qui lui faisaient perdre toute lucidité.
Quant aux raisons de sa défection, votre interrogatoire les mettra en lumière, mais j'ai cru comprendre qu'il a été incité ou manipulé par une personne mystérieuse.  »

Méry avait vu Sorina réagir fort abruptement et quitter la scène de la boutique après son intervention (doublement) salvatrice... se contentant de penser pour lui-même que l'efficace sorcière était plus douée pour agir que pour discuter...

Mais lors de leurs retrouvailles auprès de l'égorgeur égorgé, la lame ensanglantée de celle-ci lui expliqua instantanément le retour précipité de la varisienne ; son air quelque peu hagard et sa moue dégoûtée ne laissait planer nul doute sur la flaque sanguine au sol, sans éclaboussures... quoiqu'en prétende le pas-si-Sagass'-que-ça essayant d'enrober le tout dans du papier de soie en un témoignage amical. Un simple coup d'œil aux liens de ficelle (!?) prétranchés (!?!) et aux poignets non blessés du colosse-soldat d'au moins deux-cent-vingt livres abattu par une frêle cartomancienne qui n'en faisait pas le tiers, suffisait à mettre en évidence le manifeste coup de grâce. Mais pour cette fois, le disert halfelin évita tout commentaire devant le maquillage inutile de la scène auquel personne ne croyait -même pas leur "bon" oracle-, se contentant d'aller récupérer le matériel divers (de leurs adversaires vaincus) -et le trésor, bien entendu !-




Cela permit que les comptes soient faits lorsque Rakyel réclama sa part (?!) à l'arrivée aux Trois anneaux et aux deux Otyughs en cours d'évacuation.
Grau Soldado avait retrouvé une apparence (et une odeur corporelle) normale... ce qui fit pouffer de rire le petit malicieux quand ce dernier retroussa les narines, confronté à l'elfe-à-demi complètement empuanti qui avait pris "sa" place.
Enfin, après les charognes d'otyughs, hein... -déjà que je trouvais qu'ils puaient (fort)... avant !!!-
Pendant que certains distribuaient le pognon ou prenaient un bain, l'halfelin rapporta l'échelle (et un voile d'or) à son propriétaire, avant d'aller taquiner joyeusement Theandra (et une bonne bouteille de Pepper Whiskey) à propos de sa formule "avec bain" qui vous change un homme... (est-ce que ça marche avec les oreilles pointues ?)... et -au fait- « Prau Kar, z'avez des nouvelles ? Qu'est-ce qui lui est arrivé, alors ? »





L'arrivée à la forteresse était - à la mesure du petit malandrin-... triomphale !
La remarque du lieutenant Agrias, quoique méritée, étant plutôt désagréable, Méry ne put s'empêcher de remarquer : «  "Trosker ep Styrk !" Vé-ri-ta-ble-ment-ra-vi de vous voir fidèle au poste, lieutenant ! -d'ailleurs, vous devriez avoir le sien- à "et pour" Korvosa.
Mais vous savez, la corde ne rendra jamais la raison à un égaré : tout au plus peut-elle l'empêcher de continuer à errer...  »
Les manières de Vencarlo Orsini étaient délicieuses -et rigolotes, bien sûr-.Il en faisait tant... qu'il en faisait trop. Avec une moue amusée, l'halfelin lança un rapide regard en coin à Gracchius...
enfin... tout cela semble... heum... plaire à la Maréchale... hrmm... Cressy (?!?)
« C'est un grand honneur pour modeste halfelin que d'être aussi courtoisement salué par une célébrité de notre bonne ville, très réputé maître Orsini. Et quand je vois ce que réalise avec tant de brio votre élève Ninath..huh... Nin'rtil... hmm, j'imagine à quel point il vaut mieux être de vos amis... J'en suis très honoré. »

Après y'avait quand même Rakyel qui donnait des éléments, Nin' qui revenait à son état stationnaire, Gracchius qui roucoulait, Sorina dans le silence et Sagass' qui attendait...
Bon, bah comme on allait pas y passer la journée non plus, fallait peut-être appuyer un peu le momifié qu'avait bien résumé, puis donner une ou deux consignes à la maréchale pour qu'elle arrête un instant de papillonner des cils vers leur charismatique bretteur (celui qui sentait bon le sable chaud).
« Alors, vî. Ma Dame la Maréchale, je pense que "nous" ne vous aurons pas déçue... hrmmm.
Et je vous remercie de nous avoir confié cette... hhh... "mission".
Il y avait effectivement anguille sous roche. "Des tiroirs dans les tiroirs..." et ce qui apparaissait au grand jour, sous le pompeux titre de "marteaux du vacher" était un trafic d'assassins à la petite semaine, mené apparemment par le boucher Parn, le hrmmph... soldat au marteau-lucerne qui faisait partie de La Garde Rouge. Et... aheum... qui ne saurait témoigner, puisqu'il décéda durant notre... heum... prise de contrôle de la boucherie. Les témoignages de ses complices Kar-à-l'eau, Fal-dryn' et Bol-de-ragot vous aideront à reconstituer l'affaire... et élucider une douzaine de crimes nocturnes depuis que leur criminelle activité s'est appliquée.  »
Même si, fort probablement, leurs commanditaires ne seront jamais retrouvés maintenant que Parn est éliminé...
« Quand à ce crétin de Vancask'iveut, je m'étonne qu'il ait obtenu le grade de capitaine. C'est un poivrot, d'une part, et il donne toute liberté à ses hommes de faire toutes leurs abominations, sans avoir le moindre sens critique, ni le moindre contrôle sur leurs activités. Un incapable -et suicidaire, en plus !-. Envoyez le contre Boule ou les Diables de Domina, il ira bille en tête -et ne gardera pas celle-ci longtemps. Alors pour la garde, trouvez un autre capitaine, telle que le lieutenant Agrias, qui sache donner un sens à votre devise.
Vanquedesvers miteux, il a déserté à l'instigation de quelqu'un... ou plus probablement quelqu'une dont il est tombé amoureux. Une qui lui aurait offert une magnifique dague "très chère à son cœur"... et comme celle-ci est vudraine, cela va circonscrire grandement vos champs de recherche. Hhhmmm?
Tellement chère à son cœur qu'il mourrait pour la récupérer, la dague... enfin la meuf aussi, je suppose...
Alors pour les assassinats, le trafic de viande humaine, c'est sûr qu'il y est pour rien... il est bien trop couillon.
Alors j'vous donne mon avis, hein, c'est vous qui verrez, évidemment mais franchement vu d'ici, la première chose à faire est évidemment de le virer de la capitainerie, c'tincapable, et s'il vous arrive de le remettre dans la garde, mettez-le sous les ordres de quelqu'un qui a la tête sur les épaules... et qui la perd pas au premier joli minois qui lui fait du plat.
Parce que lui, le discernement, c'est zéro : il avait pleine et stupide confiance en ses hommes, qui l'ont trahi sans vergogne...
Maintenant, faudra peut-être bien le soumettre à la question pour savoir qui l'a fait déserter avec cette idée à la c... heum... cette idée de "boucherie angélique" qu'était vraiment démoniaque, une idée -bien trop subtile pour lui- dont le but était d'affaiblir la Garde Rouge en ces temps difficiles, et de faire des émules déserteurs...
Des tiroirs dans les tiroirs, ma Dame la Maréchale. La muzicà de Korvosa nous a porté jusqu'ici pour vous aider... et pas seulement vous... mais avant d'aller plus loin, vous aviez promis en retour de mobiliser les moyens pour retrouver Stellian, le fils de Sorina, et aussi pour la sœur de hhh...Gracchus... et franchement, si vous voulez mon avis... s'inquiéter des "disparitions" dans notre bonne Korvosa... ça devient prioritaire... hmmm ?!  »

Modifié par un utilisateur jeudi 15 septembre 2016 10:39:16(UTC)  | Raison: Non indiquée

La jeune femme rit de bon coeur aux blagues de Méry sur les vertus cachées des bains de la maison, sous le regard réprobateur de sa mère. Quand le nom -écorché par Méry - du videur shoanti fut évoqué, le sourire de la jeune femme disparut aussitôt. « Tauk Par ! C'est Tauk Par, p'tit coco ! C'est pas parce que c't un Shoanti qu'on doit oublier son nom ! » le réprimanda-t-elle, avant d'ajouter de sa voix traînante, l'air préoccupé : « Nan...t'jours pas de nouvelles de lui. J'hésite à aller voir direct'ment les Chevaliers Infernaux. Paraît qu'y z'ont arrêté pas mal de Varisiens qu'auraient des liens avec la Sczarni. »

Sa mère n'en était pas autant affectée. Elle haussa les épaules et déclara d'un ton bourru : « Qu'est-ce que ça peut bien faire, on trouvera un autre videur ! Les Shoanti sont facilement remplaçables. » Elle allait continuer sur sa lancée quand Rakyel s'approcha soudain et déposa cent voiles d'or dans sa grosse paluche. La bonne femme lança d'abord un regard inquisiteur à l'oracle, mais sa méfiance s'effaça bien vite, une fois la bourse de cuir ouverte. « Ooooh ! En voilà un garçon bien élevé ! Il est vrai que ces derniers temps, les affaires ne vont pas fort... » Elle retroussa les babines pour adresser à Rakyel un sourire qui, sur son visage de mastiff, était des plus étranges. « Mais une telle somme, c'est... c'est presque inconvenant ! » Elle l'empocha néanmoins bien vite, et ajouta à mi-voix, d'un ton qui se voulait aimable : « Vous avez fait beaucoup pour nous et pour le quartier... il y aura toujours une chambre de disponible pour vous et vos amis, à la taverne des Trois Anneaux. »

La fille regarda la scène, les yeux ronds comme des soucoupes. Sa mère n'était sans doute pas coutumière de ce genre d'offres... mais la générosité de Rakyel dépassait l'entendement. Cent pièces d'or, c'était plus que le salaire annuel d'un docker. Theandra, le teint aussi rubicond que ses cheveux, regarda s'éloigner cet homme richissime aux allures de clochard.

Elle n'en avait plus peur.



La maréchale écouta les récits de Rakyel et Méry. L'air grave, elle ne les interrompit pas. « Les activités des Marteaux allaient bien au-delà de ce que j'imaginais, et votre gestion de cette situation a été exemplaire, » finit-elle par répondre sur un ton égal. « Pour être honnête, je n'en espérais pas tant. Vous avez capturé Vancaskerkin vivant, et la crédibilité de la garde n'a pas été entachée. Parn n'aurait de toute façon pas échappé à peine capitale, même s'il aurait pu s'avérer utile de l'interroger. » Elle fronça les sourcils. « Il est regrettable que vous n'ayez pas davantage d'informations sur la maîtresse de Vérik, et sur les raisons de ses agissements. J'espère que notre interrogatoire portera ses fruits. »

« Votre travail concernant cette affaire est terminé... le sort de Vancaskerkin est entre les mains des Arbitres, désormais. Mais pour être honnête... » Elle déglutit. « ...je pense que Dame Zenderholm verra en sa désertion un crime suffisamment grave pour mériter châtiment. Quant à ses acolytes, il y a peu de chances qu'ils échappent à l'exécution publique. » Zenobia Zenderholm, de la Grande Maison du même nom, était la doyenne des Arbitres de Korvosa et une inquisitrice d'Abadar chevronnée, et particulièrement zélée. Elle était surnommée la "Juge des Pendaisons" par ses détracteurs.

« Quant à la récompense que vous demandez maître Méry... » Un sourire se dessina sur les lèvres charnues de Kroft, et s'élargit progressivement. « Je n'ai pas oublié ma promesse. Les recherches concernant Stelian Vacaresco vont reprendre, » assura-t-elle en regardant Sorina. « Le sergent Soldado pourrait peut-être dessiner, avec votre aide, le portrait de votre fils, et nous le placarderions à divers endroits de la ville. Qu'en dites-vous ? Quant à votre soeur Valeria, Gracchius... je ne manquerai pas d'interroger Vérik à ce sujet, et je ferai tout pour qu'il crache le morceau. Je vous tiendrai au courant, » déclara-t-elle d'un ton qui se voulait neutre. Puis, Cressida sortit d'un tiroir de son bureau six petites bourses. Elle se leva de son siège pour les remettre personnellement à chacun des membres du groupe. Elles ne pesaient pas bien lourd, mais leur contenu n'était guère décevant : des pièces de platine.

+20 pièces de platine chacun (ce qui équivaut à 200 pièces d'or).

« Enfin, Sa Majesté la reine Iléosa souhaite vous rencontrer en personne. Je suis sûre qu'elle sera ravie du travail que vous avez accompli ici. Une audience a été convenue ce marnedi 16 Pharast au matin... inutile de vous dire que votre absence serait du plus mauvais effet. » Elle lança des regards circonspects aux membres de la milice de Zellara. « Il...se pourrait que certains gardes fassent du zèle et vous interdisent l'accès au château. Les visiteurs halfelins et varisiens, notamment, sont rarissimes. En ce cas, soyez sûrs de demander Sabina Merrin. C'est la garde du corps de la reine, et elle sera au courant de votre arrivée. »

Vencarlo, qui était resté appuyé jusqu'alors contre le mur du fond, se redressa soudain et se mit à applaudir. « C'est bon de savoir que Cressy a des personnes sur qui compter, » commença-t-il. « Comme vous, elle me charge de ses sales besognes pendant qu'elle se prélasse ici, dans son bureau ! » Devant le regard courroucé de la maréchale, il éclata de rire et poursuivit. « Maître Méry de Longoulet a néanmoins mis le doigt sur un problème de taille : les disparitions. Depuis la mort d'Eodred, il semblerait qu'une quarantaine de personnes aient été arrêtées par l'Ordre de la Pointe, sur les ordres du paravicaire Acillmar, le Chevalier Infernal le plus haut gradé présent à Korvosa en l'absence du licteur DiVri. Payé par la couronne comme de vulgaires mercenaires, l'Ordre de la Pointe ne lui rend pourtant aucun compte. Cherchez l'erreur... » Cressida lui jeta un nouveau regard désapprobateur, et il poursuivit : « Enfin bon. En l'espace de deux jours, l'Ordre de la Pointe aurait arrêté 43 personnes, principalement varisiennes et shoanties, sous prétexte qu'elles étaient liées de près ou de loin à la Sczarni ou aux clans des Terres-Cendres qui cherchent à envahir Korvosa et reprendre les terres de leurs ancêtres. »

Il lança un regard appuyé à l'ensemble des personnes présentes dans la pièce. « Ce sont des foutaises. Cressy... ça ne peut pas continuer. Les Chevaliers Infernaux ne font que jeter de l'huile sur le feu ; ils doivent partir. »

Perception DD20

Modifié par un modérateur dimanche 22 janvier 2017 21:54:06(UTC)  | Raison: Non indiquée