Ah qu'il était doux d'entendre parler ainsi. Tous les membres du groupe étaient d'un même avis. Ils allaient pouvoir user de la loi en se défoulant un peu. Brute épaisse de son état, le barbare avait passé pas mal de temps au contact de sa fratrie. D'eux, il avait appris certaines finesses de la diplomatie, art qu'il avait jusqu'à présent confondu avec celui de la lutte. Désormais, il savait qu'il ne fallait pas toujours imposer son avis par la violence pure. Par contre, avec une pointe savamment dosée de souplesse dans ses manières et ses propos, il pouvait atteindre un but similaire.

Bronto répondit chaleureusement à sa sœur bien aimée. « Oh oui ! Je suis sûr qu'il existe des notes qu'il n'aurait jamais cru pouvoir émettre ! Il me tarde de croquer de l'aubergiste. Au moins un petit bout, juste pour gouter ! En restant dans la droite limite de nos chères lois, bien entendu ! Et je suis persuadé que Lorenzo a un grand besoin de défoulement bien légitime envers ce cuistot. On va lui faire bouffer sa louche par le c... Euh, désolé ! »

Malgré l'empressement qui le motivait, le semi-orque marcha en direction de l'auberge tout en restant un pas derrière Soredamor. En chemin, il fit part d'une chose qui lui trottait dans la tête. « A priori, nous ne sommes pas des miliciens de base ! J'imagine que parmi la populace, il nous serait profitable de recruter un petit groupe qui reprendrait les fonctions laissées vacantes par la troupe de Rhona. Ils s'occuperaient des basses besognes administratives. Ne devrait-on pas en toucher deux mots au baron ? »

Modifié par un utilisateur samedi 6 mai 2017 00:44:08(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les cinq représentant du baron refranchirent les portes de la ville, se dirigeant vers l'établissement de Caggan, le Dernier Refuge.

Alors que le petit groupe s'approchait, le son de rire et de chant se faisait entendre depuis l'intérieur. Clairement les lieux étaient utilisés.

L'unique entrée du bâtiment s'ouvrit sans difficulté en révélant l'intérieur accueillant et illuminé par des candélabres.

Les murs de la pièce principale étaient décorés de boucliers abimés et d'armes d'hast ternies et inutilisables qui surplombaient le bar et les tables de la taverne. Une petite estrade s'élevait à gauche du bar, bien en vu de tous.

A l'intérieur se trouvait une dizaine de clients, trois serveurs et reconnaissable, Caggan lui-même, vêtu de son tablier taché par dessus ses habits de tout les jours mais sans sa marmite de chili ni sa cuillère en bois, derrière le bar. Sur l'estrade, se trouvait un personnage souriant aux habits bariolés, correspondant à la description de Riley Kels, qui pincait les cordes de son luth en chantonnant un petit air que les habitués reprenait en coeur et avait pour titre "L'Ange de Longacre".

« Que je vois de Vertus qui brillent sur ta trace,
Charité, fille de la Grâce !
Avec toi marche la Douceur,
Que suit avec un air affable
La Patience inséparable
De la Paix son aimable sœur. »
.
A l'entrée de Cimri et des membres de la famille Salvucci les regards se tournèrent vers les nouveaux venus, mais ils n'étaient pas complétement inamicaux, même si aucun n'étaient sympathiques.

Modifié par un utilisateur mardi 9 mai 2017 16:15:31(UTC)  | Raison: Non indiquée

Les éclats de rires et les chants qui s'entendaient à l'approche de la taverne confirmèrent les inquiétudes du bébé abeille. En soit, Bronto trouvait bien que les gens cherchent à s'amuser. Mais pour l'heure, la ville avait été mise en état d'urgence pour minimiser la marge de manœuvre des opposants au baron et à la maison Thrune. Faire la fête dans ce contexte relevait plus de la provocation que d'un simple besoin.

Lorsque Soredamor lança sa consigne, le barbare lui répondit d'un hochement de tête. Puis, il entra dans l'établissement à la suite de sa sœur et plongea son regard successivement dans celui de chacune des quinze personnes présentes dans la salle. Il insista plus particulièrement sur Caggan, priant presque pour que ce dernier ait la riche idée de réitérer un geste aussi stupide que lors de leur premier passage. Quoi qu'il en soit, représentant la loi de cette ville, Bronto envisageait de répondre avec violence à toute atteinte physique envers leurs personnes et à tolérer avec peu de clémence les éventuelles rebuffades de quiconque.

Modifié par un utilisateur mercredi 10 mai 2017 11:08:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Ils ont l'air de bien s'amuser. » fit Renzo alors qu'ils approchaient de la taverne. « Voyons si l'ambiance restera aussi bonne à notre entrée. » poursuivit-il sur un ton sinistre en enfilant son ceste en fer froid tout en gardant l'autre main libre. Compte tenu de la situation et du bougre qu'ils venaient interpeler, il n'était pas du tout d'humeur à rire.

Il se positionna aux côtés de sa sœur sans faire montre d'hostilité ni en montrant ostenciblement son ceste, tentant de garder un air impassible, mais sans se forcer à sourire, contrairement à sa jumelle. Il posa son regard sur Caggan, et ne le lâcha pas.

Lorenzo s'avança dans la salle d'un pas lent et mesuré, son écharpe soigneusement ajustée, sans lâcher le propriétaire des lieux du regard. Il parla d'une voix froide. « Ce qui n'est pas le bienvenu ici, c'est de braver le décret de l'archbaron. Vous l'avez lu, et parfaitement compris. C'est donc sciemment que vous y contrevenez, en vous réunissant ici à plus de douze personnes. Ou peut-être devrais-je dire à plus de six ? Puisque nous ne sommes pas les bienvenus, doit-on considérer qu'il s'agit d'une réunion à huis clos ? » demanda-t-il avec un sourire carnassier.

Mais il poursuivit sans lui laisser le temps de répondre. « Comme le stipule le décret affiché sur votre devanture, vous allez nous suivre et être soumis à l'emprisonnement, avant d'être jugé. Vous pouvez désigner une personne pour s'occuper de votre taverne en votre absence - l'archbaron a à cœur que ses citoyens puissent continuer à se réunir et s'amuser malgré tout, dans le respect des lois. »

Gratiano bloqua le passage, l'air sûr de lui. Il n'était pas nécessaire d'intimider des gens assez malins pour comprendre leur intérêt à déguerpir. Ces frères s'occupaient déjà d'un dernier appel à la raison (en espérant qu'il serait ignoré, il va de soi), aussi Gratiano profita des pouvoirs que la satisfaction de Moloch lui permettait de manifester à présent : ses yeux prirent une teinte rouge cramoisi alors qu'il scrutait l'âme du barde, puis celle du tenancier, à la recherche d'informations sur leurs allégeances morales.

cible étudiée sur Caggan, puis détection du bien en pouvoir magique. Si j'ai le temps, j'enchaîne avec chaos, puis loi, puis mal.

Modifié par un utilisateur vendredi 12 mai 2017 11:30:33(UTC)  | Raison: Non indiquée

Alors que le ton montait entre le propriétaire de l'établissement et les représentants du Baron, deux des serveurs commencèrent à serrer les poings et à vouloir s'avancer pour défendre leur patron.
Kels lui même semblait prêt à composer une ballade pour soutenir moralement ses amis.

Caggan de son côté sembla prêt à bondir sur Soredamor lorsqu'elle s'avança vers le bar et sa face rougie en était le témoin.
Cependant un rapide coup d'oeil à l'armement de ses éventuels adversaires lui fit serrer les poings et les dents mais il finit par s'avouer vaincu après un dernier regard sur ses clients et ses commis désarmés.
« C'est bon, j'vais vous suivre scélérats. » Défaisant son tablier et le pliant il le remis à l'un de ceux qui s'était interposé et dit. « Prends bien soin du bar Ttom, j'compte sur toi. »

Puis il s'avança vers Cimri, Soredamor et ses frères.


« je chanterai pour ta libération mon amis ! Sois fort contre la Tyrannie ! »
Dit le barde sur son estrade et qui s'était levé.





Le reste des clients se taisaient, heureux d'éviter de se retrouver aux fers et prêt à partir.

De son côté Gratiano eu le loisir d'observer Caggan malgré les regards craintifs ou interrogatifs des hommes présents dans le bar et de savoir que ses sorts ne lui renvoyèrent aucune information.
Pour info, pour ressortir sous une détection du mal/bien/whatever il faut avoir minimum 5DV ou posséder une aura.

La foule se dispersa et le groupe pu amener leur prisonnier à la prison devant laquelle se dressait deux piloris, un endroit bien plus visible que la prison...

Modifié par un utilisateur mardi 16 mai 2017 11:59:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Pas de soucis !

Riley sourit et répondit à Lorenzo
« Serviteur du Baron, quelle loi aurais-je donc enfreinte pour mériter votre attention ?
Mes paroles sont innocentes, et qui que soit l'ange, ce n'est pas renonciation
Que de croire en sa présence salvatrice et protectrice.
Faibles et innocents ont le droit d'être protégé de vos caprices. »



Il ne semblait clairement pas prêt à suivre les serviteurs du baron.

Modifié par un utilisateur mardi 16 mai 2017 17:22:13(UTC)  | Raison: Non indiquée

Riley voyant avec plaisir que Lorenzo lui répondait du tac au tac continua.

« Parler ? Bien sûr ! Mais chanter je préférerai.
Mais il n'est pas dit que je ne suis pas un bon citoyen
Demandez moi ce que vous voulez petit banneret
Je ne saurait me dédire avec mes moyens.  »

« Dans une Prison ? Oh que non !
Je préfère une audience au silence
Posez donc vos questions prête-nom.
Devant l'auditoire et sans virulence. »


Dans l'auberge à moitié vide, seul restait quelques clients et les trois serveurs, mais tous avaient les yeux rivés sur l'échange verbal entre les deux hommes.

Modifié par un utilisateur mardi 16 mai 2017 18:41:00(UTC)  | Raison: Non indiquée