Gracchius soupire

Et ben, c'est pas gagné.

«  Nous avons eu l'honneur d'être reçus en audience par sa Gracieuse Majesté.
Elle arborait le même teint radieux et semblait aussi optimiste que toi
Autre ressemblance, elle nous a aussi confié une mission désespérée.
Elle nous a chargé de récupérer des documents qui ont été dérobés par un certain Devargo Barvasi, si besoin en le payant.
Toi qui connait si bien le monde des criminels, que peux tu nous dire sur lui ? »

Dommage pour le Lieutenant. Plus on est de fous plus on rit

Modifié par un utilisateur mercredi 25 janvier 2017 17:18:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gracchius commence à être vraiment inquiet.

Si elle continue comme cela, il va finir par lui arriver quelque chose.

«  Merci pour ces renseignements précieux..  »

Une pause


« ... Maintenant, laisse-moi te parler en ami.
Tu ne peux pas continuer comme cela.
Je suis désolé de remettre le sujet de ton teint sur le tapis, mais, si un prêtre de Pharasma te croisait, il risquerait de déchainer sur toi les foudres de la déesse en te prenant pour une zombi.  »

Ne lui laissant pas le temps de l'agonir de jurons


«  Mais, pour être plus sérieux, cela m'inquiète vraiment.
Il faut vraiment que tu dormes un peu. Ta fonction nécessite de la vigilance et de la précision, et, là, tu n'en n'es plus capable. Tu vas finir par prendre les mauvaises décisions et, si tu dois te battre, tu n'en est plus capable.
Appuie-toi sur ceux qui sont là.  »

«  Même s'il m'en coute de l'avouer, le lieutenant Agrias est tout à fait capable de te suppléer pendant que te te repose. »

Modifié par un modérateur mercredi 25 janvier 2017 22:16:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

Gracchius est déçu par le comprtement de Cressida et préfère la laisser à sa névrose.

«  Et bien, s'il en est ainsi, je te laisse à tes dossiers si importants et m'en vais rapporter ces informations à mes compagnons. »

Gracchius s’apprête à partir lorsqu'il se retourne :

«  Ah, j'ai failli oublier ! Aurais-tu des informations sur un certain Rolth ? »

En répondant à la demande de Vencarlo Orsini, et alors qu'il rentrait à nouveau dans le bureau de Cressida Kroft, Gracchius fit face à un spectacle assez étonnant. Cressida Kroft était inconsciente, le visage posé sur son bras, toujours assise à son bureau. Une des piles de rapport sur lesquels elle travaillait était renversée sur le sol, en désordre.
Vencarlo fit une grimace un peu désolée.
« Cressida à toujours été une tête de mule, et elle se serait tuée à la tâche si je n'avais pas pris...disons, des mesures. Je vous rassure, elle va très bien, même si je regrette d'avoir du employer du somnifère pour la forcer à se reposer. J'aurais besoin de votre aide pour la porter jusqu'à son lit de camp. Ne vous en faites pas pour son armure, cela ne la gênera pas vraiment. »

Vencarlo lui sourit en retour.
« Je savais que je tomberai sur un homme compréhensif! Ceci dit, méfiez vous, Cressida a toujours été douée avec une lame à la main, et dans son état d'épuisement, je ne sais pas comment elle aurait interprété votre tentative. Moi, j'ai l'avantage, je la connais bien! »

Il ne paraissait pas le moins du monde offusqué par les commentaires de Gracchius. En fait, ce fut lui qui posa une question inattendu.
« Dites moi...qui est Cressida, pour vous? Je comprends bien que vous avez l'air de tenir à elle, mais quelle est votre relation, exactement? »

Le sourire de Vencarlo se fit triste, et une ombre de mélancholie passa sur son visage.
« Oui, Cressida n'a jamais aimé se sentir vulnérable...Puisque nous y sommes, je peux aussi bien vous raconter toute l'histoire. C'est une ancienne élève, presque la meilleure que j'ai eu. Et je crois qu'elle avait un faible pour moi. C'est ça qui nous a séparé. »

Le maître d'arme s'assura que Cressida, désormais assoupie, était correctement installée.
« J'avais quatre excellents élèves, dont Ninaerthil fait parti...mais il était bien plus jeune que les autres. Les trois autres s'appelaient Cressida Kroft, Sabina Merrin et Grau Soldado. Je sais que Cressida paraissait avoir un faible pour moi. Elle était droite, passionnée, et toujours prête à perfectionner l'art de l'escrime, mais c'était mon élève, et je la voyais comme une fille plus qu'autre chose. Au fil du temps, une rivalité de plus en plus intense s'est développée avec Sabina, qui a toujours été la plus passionnée des trois. Lorsque Cressida a été nommée Maréchale, les choses ont dégénéré. Sabina a affirmé qu'elle n'avait eu le poste que parce qu'elle était à demi-chélaxienne, alors que Sabina avait plus de mérite, mais était Varisienne, et j'ai essayé de calmer le jeu avant qu'elles n'en viennent aux mains. »

Il soupira, s'assombrissant au fur et à mesure de son récit.
« J'ai essayé de calmer les choses, mais Sabina m'a accusé de toujours prendre le parti de Cressida, a révélé qu'elle savait que Cressida avait des sentiments pour moi, et que c'est parce que nous avions une aventure que je la défendais. Ce qui, bien sûr, n'était pas le cas...puisque c'était Sabina qui m'attirait. Grau s'en est mêlé, lançant que lui aussi avait des sentiments pour Sabina, et qu'étant leur professeur, je n'avais aucun droit de profiter de la situation! Quand à Sabina, elle a rétorqué qu'elle n'en avait cure, et que les hommes ne l'intéressaient pas...Bref, beaucoup de cris plus tard, Sabina a défié Cressida en duel. Je me suis interposé, essayant de lui faire entendre raison, et lui ai demandé de m'affronter à la place. »

Il retira son gant de cuir, révélant une main aux doigts remplacés par des prothèses de bois.
« Cela a mal fini. Elle a brisé ma rapière, et j'y ai laissé plusieurs doigts. Elle même a eu la joue lacéré par la pointe cassée de mon arme. Et ensuite, aucun de nous quatre n'a pu se résoudre à affronter cela. Sabina a rejoint la garde du palais. Cressida a poursuivi son ascension dans la garde de Korvosa, en se noyant dans le travail, alors que Grau lui même se noyait dans l'alcool. »

Il se releva, remettant son gant.
« Pourquoi est ce que je vous raconte ça, vous demandez vous peut être? Pour plusieurs raisons. Vous avez l'air de tenir à Cressida, et je tenais à ce que vous sachiez qu'elle n'a pas eu une histoire facile. Si vous êtes sérieux, il va sans doute être difficile de l'en convaincre, mais elle mérite que vous en fassiez l'effort. D'autre part, je tiens beaucoup à elle, au point que j'ai dû affronter une autre de mes élèves, une jeune fille que j'aimais, en duel pour essayer de la protéger. Alors, si j'apprends que vous l'avez blessé, attendez vous à avoir à faire à moi. Mais je pense que vous avez un bon fond,
malgré tout! Ne perdez pas espoir, je pense que vous avez vos chances. »

Vencarlo répondit à l'assertion de Gracchius d'un sourire plein d'ironie.
« "Compliquée"? C'est le moins qu'on puisse dire je crois... »

La question concernant Sabina provoqua un haussement de sourcil.
« Sabina? Oui, sans aucun doute. Si il y a bien quelque chose qu'elle avait en commun avec Cressida, c'est le sens du devoir. Elle a prêté serment de défendre la couronne et celle qui la porte, et je ne doute pas qu'elle sacrifierait sa vie pour ça. Mais vous n'avez pas tord, de telles rumeurs ne feraient que du mal. Soyez discret! »

Vencarlo considéra un instant l'escrimeur, et répondit doucement.
« C'est avant tout parce que vous êtes proche de Cressida que je fais cela. Savoir tout ça pourra vous être utile...et je sais que vous et vos compagnons avez à coeur le bien de cette ville. Je ne vous connais pas encore assez pour vous faire confiance en tout, mais je pense que vous êtes, tous, dignes de l'Ordre du Drake et de la confiance de la Couronne, quelques soient mes vues sur la royauté. »

Il soupira, et se releva.
« Allons y, les autres vont se demander où nous sommes passés. »

19 Pharast, en fin d'après midi - Citadelle Volshyenek, bureau de Cressida Kroft


Gracchius avait laissé derrière lui les Trois Anneaux et ses compagnons...y compris les plus récents d'entre eux, pour se diriger vers Citadelle Volshyenek et Cressida Kroft, dans l'espoir que la maréchale en saurait plus sur l'affaire qui les intéressait. Il ignorait comment, mais Zulgar devait connaître des raccourcis qui lui étaient inconnus, car il croisa le petit gnome ressortant du bureau de la Citadelle qui le salua au passage.

Quelques minutes plus tard, il frappait à la porte du bureau de la maréchale, qui lui demanda d'entrer. Bizarrement, le lieutenant Agrias n'était nulle part en vue. Cressida, de son côté, paraissait en train de fulminer, même si elle le cachait bien, mais paraissait également en bien meilleure forme que lorsqu'il l'avait laissé ce matin. Peut être que la manoeuvre de Vencarlo avait fonctionné, aussi peu orthodoxe soit elle...

Cressida adressa un demi-sourire à Gracchius.
« Ah, tu tombes bien! Toi qui est épéiste...tu ne saurais pas où la garde pourrait trouver Vencarlo Orisini par hasard? Il me doit quelques explications...et je lui dois une arrestation pour agression. »