En cours

Le conducteur du chariot était une homme, la quarantaine, de taille moyenne il possédais une barbe bien entretenue. Il accepta de serrer la main du gnome à contrecœur :

« Et bah ; faudrait une fois qu'elle m'explique la patronne ... pourquoi elle va toujours recruter des originaux, la dernière fois y avais un type bizarre avec des cheveux d'la couleur du feu. Il s'est disputé avec un autre des gardes et il a foutu le feu au mec rien qu'en l'regardant ... Heureusement que Ruby elle s'y connais un peu en soins ...

Et sinon moi c'est Herbert j'bosse pour Moka depuis quelques mois mais si elle continue ses histoires louches j'vais pas rester à son service très longtemps.  »

Herbert était tombé sur un joyeux luron, quelle chance ... Lui qui comptais passer un voyage tranquille était forcé de parler avec un gnome par politesse; il savait que Moka détestait quand différents membres de la caravane refusaient de bien s'entendre. Et il n'avais pas du tout l'envie de se faire remonter les bretelles par la patronne:

« C'était le truc le plus louche dont j'ai été personnellement témoin. Mais on raconte que l'ancien associé de Moka était un démon, j'imagine qu'ils voulaient dire que c'était un démon en affaires ... le genre de type que vous n'arrivez jamais à escroquer et qui vous vendrais un poulet pour 50 pièces d'or sans que vous ne doutiez de la valeur du marché ... mais j'me fie pas aux apparences.

C'est comme l’intendante Ruby, tjrs le sourire, pour moi elle en fait trop elle cache des trucs m'voyez.

Et pis y a qu'a voir la tête que tire parfois le second de Ruby... le type est pas net non plus. »

Herbert marmonne ensuite quelques paroles inintelligibles et ne reprends pas la discussion.

Tu peux continuer à lui parler hein, c'est juste une figure de style

Herbert s'était contenté d'écouter Dextrus , se contentant de plisser un peu les sourcils sur les passages parlant de magie, puis il répondit :

« Vous aussi z'avez pas toujours eu la vie facile on dirais.

M'étonne pas du tout Moka à l'art pour s'entourer d'gens pas favorisés par la vie.

Moi-même avant d'accepter ce boulot j'avais traîné dans ce salles trucs, et sa m'arrangeait bien de m'éloigner quelques temps d'ma ville m'voyez, pas que c'était trop dangereux d'rester hein. Mais j'préférais qu'on m'oublie un peu. »

L'homme parla un peu de quelques détails relativement peu importants, un silence s'installa alors ensuite pendant plusieurs dizaines de minutes. C'est alors que le convoi fut attaqué.