La druidesse leva le bras et pointa vers l'horizon, au sud. Après quelques secondes, Tiriji aperçut la silhouette que la druidesse aux yeux fins avait repérée. Il fallut quelques longues secondes de plus pour qu'il en aille de même pour les autres naufragés. Il s'agissait d'un navire de taille moyenne, plus grand qu'une simple barque mais plus petit qu'un vaisseau de guerre.

Aérys mentionna « J'espère que le capitaine sait ce qu'il fait… et qu'il ne s'approchera pas trop près de l'île avec son navire. » Alors que le groupe rassemblé au sommet la tour-phare observait ceux qui allaient les emmener loin de cette île, ils virent le bateau s'immobiliser, puis les marins s'organiser pour descendre une barque suspendue sur le flanc tribord. Trois marins y prirent place et commencèrent à ramer en direction du rivage.



La tour, qui jouxtait l'ex-village des cannibales, était située au sommet d'un promontoire rocheux qui dominait la plage sud-est de la Lame des Contrebandiers. La plupart des naufragés ne tardèrent pas à quitter leur poste d'observation pour revenir au niveau du village puis pour emprunter le sentier sinueux qui permettait de descendre jusqu'à la plage, une bonne trentaine de mètres plus bas. C'est là qu'ils attendirent la barque qui progressait vers eux. L'ambiance mêlait réjouissance, exultation et impatience.

À son bord se trouvaient trois Mwangis. La barque s'arrêta à une petite dizaine de mètres de la place et l'un des trois hommes se leva. Dans un commun au lourd accent mwangi, il demanda « Qu'est-ce qui se passe ici ? C'est vous qui avez allumé la lumière là-bas ? » en pointant du doigt le phare en surplomb. Les naufragés répondirent en expliquant leur situation et en demandant de l'aide. Les trois marins échangèrent quelques mots puis amenèrent la barque contre la plage.

Deux des marins mwangis ne parlaient que le polyglotte ; seul celui qui s'était adressé à eux semblait maîtriser plus ou moins le commun. Il se présenta comme étant Awadi. « Ah ben ça alors... vous avez de la chance qu'on pêchait pas trop loin au sud d'ici et qu'on a aperçu la lumière ! Comme vous êtes plutôt nombreux, faudra une deuxième barque. Mes deux amis ici vont repartir jusqu'au navire puis revenir avec la deuxième barque. Vous pouvez vous préparer : d'ici quelques heures, vous serez à Éléder ! »

Pendant qu'Awadi plantait quelques torches au niveau de la plage, pour repérer le lieu d'embarcation, les naufragés remontèrent vers le village pour rassembler ce qu'ils désiraient ramener avec eux.

Aérys n'avait guère de choses à emporter ; elle considéra un moment reprendre avec elle quelques-uns des ustensiles qu'Ishirou et Tiriji avaient fabriqués pour la vie de tous les jours mais décida qu'il était préférable de voyager léger. Elle emporta simplement les feuillets entourés de cuir qui contenait les diverses histoires qu'elle avait rédigées et rassemblées sous le nom de "Cantos d'Abendégo", des histoires inspirantes qu'elle avait partagées avec la plupart des autres naufragés après sa guérison.

Comme à son habitude, Gélick s'éloigna quelques secondes et revint un peu plus tard, frottant sa manche comme pour tenter d'en enlever des pluches ou des taches imaginaires. Ses habits étaient propres et nets, avec des plis impeccables. C'était là une des nombreuses manies du gnome : même perdu au milieu d'une île hostile, il tenait à utiliser sa magie pour donner à ses vêtements un apparence extrêmement soignée. Il rentra dans le cabanon où il dormait et en ressortir quasiment immédiatement avec un ancien livre qu'il tenait précieusement contre son torse. Il s'agissait d'un rapport d'expédition rédigés par des Éclaireurs et trouvés dans une des nombreuses épaves de l'île. Il vérifia une dernière fois l'état de ses habits puis déclara « Voilà, je suis prêt. »

Sasha, elle non plus, n'avait guère de choses à emporter. Alors qu'elle préparait son maigre paquetage, on l'entendit hurler au loin « Oh mais Cracoucasse, cesse donc de voler dans tous les sens ! Qu'est-ce qui t'arrive ? » Visiblement, son dimorphodon avait ressenti l'ambiance d'excitation qui régnait sur le campement et, ne comprenant sans doute pas ce qui se passait, agissait de manière beaucoup plus nerveuse que d'habitude.

« Mais qu'est-ce qui te prend à la fin ! » l'entendit-on hurler à nouveau. Avec Sasha, la situation pouvait basculer du tout au tout en un moment… aussi, plusieurs curieux virent voir de plus près ce qui se passait… la jeune fille avait les cheveux en bataille et, dans le petit cabanon où elle avait élu domicile, Cracoucasse ne cessait de voler dans toutes les directions, renversant diverses choses sur son passage. Elle leva les bras et, se tournant vers les aventuriers, s'exclama « Je ne sais plus quoi faire ! Il ne veut pas se calmer ! » Puis elle tendit un doigt quasi-accusateur vers Ellawa et Simurgh en demandant « Comment se fait-il que le tien reste calme ? »

Contrairement à Cracoucasse, Simurgh, lui, restait calmement posé sur l'épaule de la druidesse, sans broncher. Ellawa expliqua que le lien qu'elle partageait avec Simurgh était spécial et basé sur la magie et qu'ils pouvaient partager des émotions. Simurgh avait ressenti la joie d'Ellawa à l'idée de quitter l'île et "comprenait" ou, tout du moins, "admettait" l'excitation ambiante. Ellawa se tourna vers Simurgh et tenta de lui transmettre un sentiment d'inquiétude, puis une envie de calme, avant d'indiquer d'un geste le dimorphodon de Sasha qui continuait à voler dans tous les sens.

Simurgh mit quelques longues secondes à comprendre puis, finalement, il s'envola et alla rejoindre son compère. Il se posa sur la table du cabanon et se mit à pousser des petits cris réguliers et relativement calmes tout en suivant Cracoucasse du regard. Au bout d'un moment, le volatile agité se mit à répondre... puis il vint se poser à côté de Simurgh. Ce dernier continua à "parler" avec Cracoucasse pendant une petite dizaine de minutes et, au fil du temps, ce dernier se calma, mettant un terme à l'incident.

Jask et Ishirou s'étaient éloignés du cabanon une fois que Cracoucasse avait commencé à se calmer. Ils discutaient un peu plus loin. Jask tenait dans ses mains les précieux documents que les aventuriers lui avaient ramenés et qui indiquaient clairement que le clerc garundais était innocent des crimes de contrebande donc le gouvernement de Sargava l'avait accusé.

Entre les deux hommes, sur le sol, se trouvait l'impressionnant coffre vers lequel la carte au trésor du tianais avait mené les aventuriers. Avec plusieurs centaines de pièces à l'intérieur, l'objet était pesant ! « Je doute de pouvoir t'aider à le transporter jusqu'à la place, mon ami. Il est bien trop lourd » disait Jask. En face de lui, Ishirou, son éternel katana à la ceinture, hocha la tête et se tourna vers Sven et Hogo. « Je peux peut-être compter sur votre aide ? » leur demanda-t-il.

L'ulfe et le shoanti n'eurent aucun mal à soulever l'impressionnant coffre, se saisissant chacun d'un des côtés. Et c'est ainsi que la petite trouve emprunta une dernière fois le sentier qui menait du village des cannibales vers la plage en contrebas. Quand ils arrivèrent au lieu de rendez-vous, Awadi les attendait, en compagnie des deux autres marins qui avaient ramenés avec la première barque ainsi qu'une seconde. Awadi répartit les voyageurs et le lourd coffre dans les deux barques, prenant soin d'équilibrer les poids autant que possible. Les barques en question étaient prévues pour des pêcheurs avec leur matériel, pas pour des aventuriers avec leurs coffres remplis de lourdes pièces.

Puis les deux marins poussèrent les embarcations pour les déloger de la plage et les lancer vers les eaux avant de sauter agilement dedans et de prendre place à l'arrière, maniant les pagaies avec une agilité qui ne laissait aucun doute sur leur longue expérience. Les deux barques se dirigèrent lentement vers le navire, s'éloignant peu à peu de l'île et de son phare qui allait encore rayonner quelques heures, le temps que les dernières bûches finissent de se consumer…

Modifié par un utilisateur lundi 1 août 2016 18:04:58(UTC)  | Raison: Non indiquée

Hogo était un humain de grande taille à qui la nature avait donné un physique capable de résister à des conditions de vie difficiles. Et il en avait eu bien besoin pendant toutes ces semaines passées sur cette île abandonnée mais non déserte. Ses origines shoanties ne passaient pas inaperçues. Il était chauve comme beaucoup de guerriers de son clan et son corps était recouvert de tatouages dont certains témoignaient de différents moments de sa vie. Il avait la peau mâte et des yeux gris. Tout le monde dans leur groupe savait qu'il combattait avec les épées de son père. Il se s'en séparait jamais, bien que maintenant il possédait aussi une sabre dentelé des mantes rouges que leur avait donné Pezock le tengu. Etant donné l'origine de cette arme, Hogo avait dissimulé le fourreau et la garde avec des lanières de cuir et des bouts de tissu pour que celle-ci ne soit pas reconnaissable. Il portait aussi une armure de cuir cloutée avec ses épées à la taille et un arc avec un carquois dans le dos.

Durant tout le temps qu'ils avaient passé sur l'île abandonnée, il avait essayé de faire au mieux pour les guider et pourvoir à leurs besoins. Certes, Hogo n'était pas toujours des plus faciles à vivre dans ses relations avec les autres. Il avait failli se battre avec Ishirou et ses relations avec Aérys avaient connu des débuts difficiles. Mais avec les jours qui passaient, ils devinrent plus près les uns des autres et ils apprirent à se connaître jusqu'à en arriver aujourd'hui à pouvoir enfin quitter cette île et gagner Eléder.

Alors que Hogo préparait ses affaires, ce qui fut vite fait étant donné qu'il portait tout son équipement sur lui, il entendit Ishirou l'appelait. Il s'approcha et, ne portant pas de sac, il se dit que le coffre pourrait avantageusement le remplacer. Une fois à bord, il salua les hommes d'équipage et le capitaine. Il regarda les hommes commençaient la manoeuvre tout en se souvenant que lui aussi avait fait la même chose sur la Jenivère, lors de leur voyage qui se termina par le naufrage de leur navire.

Hogo salua avec un grand sourire les propos du capitaine et répondit,« Prenez votre temps capitaine. Pour ma part, je ne suis plus pressé maintenant. » A ces mots, il regarda la mer et l'horizon comme s'il voulait garder à jamais des souvenirs du moment où il quittait cette île... maudite.

Le jeune Ephrem, que maintenant tout le monde avait réussi à cerner, n'avait que 17 ans lors de son arrivé sur l'île. Dans les premiers temps sa nature très timide ou plutôt très inquiète n'était pas passé inaperçu. Certain aurait pu mettre cela sur le dos de sa petite taille et de sa faible corpulence. Ou encore par le fait de ses cheveux noirs attachés en arrière, de ses yeux également très noirs où l’iris se confondait avec la pupille, de sa peau mat qui trahissait ses origines Bonuwat, ou encore pour ses nombreuses cicatrices sur son visage, et boursouflures au niveau du menton et des pommettes que maintenant sa barbe toujours naissante cachait. Mais non, maintenant certain savait......

L'ancien contrebandier avait eu son cœur qui s'était emballé lorsque lui aussi avait vu la voile qui jetait l'ancre pour peut être venir les chercher. Mais rapidement il s'était reculé d'un pas pour ce mettre tout derrière, lorsqu'il avait vu la silhouette des marins Mwangis. Là, tout était retombé d'un coup. Malheureusement sa vie le rattrapait, tout lui revenait en tête, et surtout comment il en était arrivé là!
Il se revoyait dans cette caisse, d’où il s'était échappé, et dont il avait garder les stigmates, il cru même reconnaitre l'un de ses ravisseurs! Puis non!
Son armure de cuir noir, passée par le soleil, devint rapidement plus foncé de sueur, tellement il transpirait de peur et d'angoisse, il se mit à serrer son épée courte. Forcément son regard alla de Sasha, celle dont il avait réussit à gagner les faveurs de la nuit, de manière à être sur qu'elle n'était pas là pour le tuer, à l'arme camouflée du grand Hogo. Forcément maintenant qu'il allait retourner à la civilisation, peut être que ces Mantes rouges avait un contrat sur lui??
Il recouvrit sa tête du capuchon de sa cape, puis ramassa son arc. Il laissa choir la rapière magnifiquement ornée sur la plage, c'est son possesseur qui lui avait permis de sauver sa vie, mais si lui ou un membre de sa famille la reconnaissait, nul doute que sa vie il la reperdrait!!

Ephrem regarda ses compagnons tour à tour grimper à bord de la barque, il resta un très long moment légèrement en retrait des deux torches. Faire le pas était très compliqué, sur cette ile, il avait complétement oubliè qu'il devait être rechercher, non seulement pas ses ravisseurs, ceux qui avaient assassinés son ancien pacha, ou par les anciens de son équipage qui l'avaient vendu et qui devait penser qu'il connaissait la cache, ou encore peut être ces Mantes rouges à qui on confiait ce genre de contrat!!!

Ellawa est une jeune femme mwanguie à la peau d'ébène aux long cheveux noirs tressés formant d'épais sillons sur le crâne et tirés en arrière. Son regard est dur et affirmé, presque sauvage et envoûtant, mais sa voix est claire comme l'eau de la rivière. Habillée de vêtements amples sur les tons verts et marron on devine une silhouette fine. Pour tout armement, une armure de cuir la protège et une lance maintient ses adversaires à distance.

Volontaire, Ellawa s'implique complètement dans chaque tâche ou action. La destinée des chamanes est de devenir des guides spirituels pour les tribus mwanguies. Le retour vers Éleder allait lui permettre de s'impliquer davantage dans la vie de son peuple à moins qu'elle ne dirige elle-même sa tribu d'origine comme il arrive parfois aux druides, chamanes et autres guides spirituels. Sa connaissance du territoire et de la jungle lui ont permis d'apporter un soutien et une aide considérable à ses compagnons d'infortune, sur l'île du naufrage. Mais à présent chacun semblait vouloir poursuivre son propre chemin une fois de retour à la civilisation. Quant à elle, elle n'y resterait pas longtemps. Elle préférait largement les étendues sauvages à une grande cité et si parmi ses récents compagnons certains avaient besoin de s'aventurer dans la jungle, alors sans aucun doute, elle leur proposerait de leur servir de guide. Même si elle appréhendait la ville, elle avait hâte d'arriver et encore plus de s'enfoncer dans la jungle...

Sébrysse avait suivi le groupe mais s'était plutôt montré taiseuse pour le moment, peut-être légèrement perdue dans ses idées, entre la satisfaction de quitter l'île et l'impatience et l'inquiétude de l'inconnu.

Le capitaine avait esquissé un sourire à la proposition de Sven et de Hogo puis avait secoué la tête négativement. « Inutile de vous donner de la peine, voyons. Mes hommes peuvent très bien accomplir ce travail. Et puis vous devez certainement être exténués. Vous êtes restés longtemps sur cette île ? Dans quelles circonstances êtes-vous arrivés là-bas ? »

Il se ravisa après un court moment et secoua la tête négativement « Non, ne me dites rien. Je suis persuadé que vous ne désirez pas partager votre histoire pour le moment. C'est tout à fait compréhensible. Je vais vous laisser vous reposer et préparer notre retour à Éléder. » Il se retourna et s'éloigna en direction de sa cabine.

Ce fut Jask qui répondit à Hogo. « Oui… j'ai passé quasiment toute ma vie à Éléder. Ceci dit… je doute pouvoir vous inviter dans ma maison. Ou, plutôt, ce qui était ma maison. Nul doute qu'après les fausses accusations à mon égard, le gouvernement du Sargava ait repris ma case et l'ait attribuée à un autre employé… » Le prêtre de Néthys fit une légère grimace dont la signification était plutôt difficile à cerner... regrets, tristesse, dégoûts, sarcasme ?

« Vu l'heure tardive à laquelle nous arriverons, je pense que nous n'aurons guère le choix quant à l'endroit où dormir. » Il tourna la tête comme pour passer en revue le groupe des onze naufragés avant d'ajouter « Nous pouvons tous partir de notre côté et trouver individuellement un endroit où passer la nuit. Sinon, avec un groupe aussi… hétéroclite que le nôtre, je ne vois qu'un seul endroit qui pourrait nous accueillir : "le club" »

Possibilité de faire quelques tests : Perception et/ou Psychologie sur le capitaine, Connaissances (local) pour "le club" et Éléder.

Aérys était restée accoudée sur le bastingage et observait les reflets des étoiles et de la lune sur la surface de l'eau. « Je ne sais pas encore ce que je ferai en arrivant à Éléder. J'ai peut-être une amie qui pourra m'héberger sur son navire... elle mouille souvent à Éléder. Je verrai si elle est là ou pas. » répondit-elle à la question implicite de Jask.

Gélik, quant à lui, tenait toujours le rapport d'expédition des Éclaireurs précieusement contre son torse. Il réfléchit un instant puis dit « Je suppose qu'il est trop tard pour aller à la Loge dès ce soir... donc je vous accompagnerai au moins pour une nuit. Après ça, ils proposeront certainement de m'héberger à la Loge. Ou de m'envoyer directement en mission. Oui, si ça tombe, je vais être plutôt occupé. » Il poussa un long soupir extrêmement théâtral en se tournant dans la direction de l'île qui disparaissait peu à peu dans les ténèbres. « Ce séjour sur l'île va peut-être même ressembler à des vacances en comparaison de tout le travail qu'ils me donneront ! » ajouta-t-il, sur un ton qui avait bien du mal à cacher une ample excitation.

Ishirou n'avait pas dit un mot depuis qu'il était monté à bord de l'Escarboucle. Il s'était rapidement posté, tel un garde, près de l'énorme coffre au trésor. Homme de peu de mots, il se contenta de hocher la tête en disant « Nous avons encore quelques affaires à régler. Je vous accompagnerai pour cette nuit. »

Puis tous les regards se tournèrent vers Sasha. D'habitude, la jeune femme était la première à prendre la parole et à se montrer extrêmement dynamique mais, depuis son arrivée à bord, elle s'était montrée quasiment... réservée. « Oui, je vous resterai avec vous. » se contenta-t-elle de dire avant de se remettre à gratter gentiment la nuque de Cracoucasse. Quelque chose la perturbait, ce qui était clair comme de l'eau de roche chez cette jeune femme qui n'avait apparemment guère de talent pour cacher ses sentiments. Après tout, le fait qu'elle ait employé encore moins de mots qu'Ishirou était clairement hors norme !

« Bien... Nous nous rendrons donc au club. » conclut Jask, ayant à peine le temps de terminer avant que Gélik ne l'interrompe. « Mais, au fait, vous n'avez pas eu le temps de nous raconter la fin de l'histoire... C'était quoi ce temple, où la Varisienne-femme-serpent voulait se rendre ? Vous y avez trouvé quelque chose d'intéressant ? Des reliques anciennes, des artefacts oubliés, des légendes perdues ? »

« Le Club? Oui, très bien... » annonça Tiriji distraitement avant de s'intéresser à ce qui se passait sur le bateau. C'était la première fois qu'elle voyait un capitaine chelaxien avec un équipage mwangi et elle se demandait, entre autres choses, ce qui avait pu rassembler un groupe aussi hétéroclite. Un peu comme le leur, finalement...

• Perception : 1d20+7 donne [4] + 7 = 11

Alors qu'il ne restait plus que lui et que les marins de l'Escarboucle étaient entrain de se demander ce que ce dernier naufragé faisait, Ephrem avait fait le pas et était monté sur l'un des barques.
Le fait de monté sur le navire lui fit froid dans le dos. Lui, l'ancien contrebandier, habitué à la mer, n'avait plus remis le pied sur un bâtiment depuis de nombreuses semaines. Surtout que la dernière fois qu'il avait franchi la coupée, c'était pour fuir!
Là, le sentiment de fuite n'y était pas, mais la sérénité don il aurait du faire preuve, n'était pas là non plus.
Toujours la capuche sur la tête, il alla se réfugier au prés de Sébrysse ou de Svenn suivant leur activité.

Ephrem avait écouté les récits des uns et des autres sur leur futur, mais lui n'arrivait toujours pas à se projeter.

Un œil toujours attentif sur tout l’équipage de peur de croiser un ancien regard qui aurait pu le reconnaitre, sur ses compagnons et tout particulièrement sur Sasha dont l'attitude ne le rassurait pas du tout! Il restait blotti, toujours la capuche sur la tête, attendant il ne savait quoi!
Par contre ce qui était sûr c'est qu'il resterait avec le groupe, au milieu d'eux, il avait plus de chance de s'en sortir!!

Ellawa l'avait dit explicitement : elle ne se sentait vraiment à son aise qu'au sein de la jungle. Peut-être était-ce pour cela qu'elle avait une étrange impression, un sentiment de ne pas être à sa place, ici sur le pont de l'Escarboucle. Pour le moment, cela restait juste une impression, car aucun fait concret ne venait renforcer ce sentiment. Elle avait toutefois remarqué, sans pour autant attribuer de signification particulière à ce fait, que le capitaine semblait s'adresser avant tout à Hogo, Sven, Sébrysse et Tiriji quand il parlait, ne prêtant que peu ou pas d'attention à Éphrem et à elle.

De son côté, Hogo fit la même observation mais peut-être était-ce simplement le fait qu'Éphrem et Ellawa se soient montrés particulièrement discrets depuis leur arrivée à bord ?

Le fait était donc entendu. Jask les mènerait jusqu'au club où ils pourraient passer la nuit et aviser quant à leur futur. Seule Aérys avait évoqué la possibilité de ne pas se joindre à eux.

Aloirs que certains contemplaient leurs observations, ou paressaient sur le pont de l'Escarboucle, leur attention à tous fut attirée par des tapotements réguliers… provenant du pied droit de l'impatient Gélik. « Bon, bien, très bien… ça y est maintenant, vous avez suscité le suspense. Vous pouvez donc répondre à mes questions et enfin déchirer le voile mystérieux du secret de vos dernières aventures ! » Tout en continuant à tapoter impatiemment du pied sur le pont, le gnome balaya les aventuriers du regard, observant chacun d'eux tour à tour et guettant celui ou celle qui allait parler le premier.

Ephrem dans la plus grande discrétion s'était rapproché du groupe ou la gnominette avait commencé le récit. Il l'écouta en jetant un oeil sur l'équipage, ne voulant toujours pas attirer l'attention sur lui, il tenta de poursuivre si aucune oreille indiscrète de marin trainait par là.
« Oui, il nous a bloqué le passage et nous avons fait demi tour!!!

Voilà!! »

Le jeune homme toujours dans une monotonie et dans les boursouflures de ses lèvres fit une nouvelle fois un commentaire,

« Oui, et cet escalier nous a mené sur des éboulis infranchissables..... et nous avons fait demi tour!!!

Et Voilà!! »