Kwuzk, n'ayant pas reçu d'autres instructions, s'installa prêt des cordages indiqués et se mit à les réparer. La place n'était pas à l'abri des vents, et il semblait régulièrement se trouver sur le chemin de quelqu'un d'autre sur le pont. Mais il savait que s'il désobéissait aux ordres ou qu'on le retrouvait à faire autre chose, il serait repris et qu'une correction lui serait infligé plus tard.

Jet de profession (marin) ou de dextérité pour réparer les cordes. DD10.
Le post est un peu maigre, mais j'étofferai au prochain post. J'attends de voir comment vous vous comportez.

Modifié par un utilisateur jeudi 1 décembre 2016 01:37:04(UTC)  | Raison: Non indiquée

Le navire semblait toujours filer vers le nord et le temps restait clément. Les embruns venaient parfois éclabousser le visage des matelots sur le pont mais Kwurzk restait concentré et avançait à bon rythme.

Il avait d'ailleurs si bien avancé, concentré qu'il était sur sa tâche qu'il ne vit pas Maître Fléau arriver dans son dos. Le soleil était arrivé à son zénith et se superposait à la tête du barbu. Le nain cligna des yeux en essayant de distinguer les traits du maître d'équipage. L'autre, profitant de sa position, lui lança alors sur un ton cassant : « Hey, l'estropié, continue comme ça et t'auras fini dans la semaine. » Il était clair que Maître Fléau était de mauvaise foi. Kwurzk avait fait du bon boulot ! Mais il continua l'air de rien : « Laisse tomber les bouts pour l'instant. J'ai un autre truc à te faire faire. »

Tandis que Kwurzk attendait les ordres de son supérieur, il vit que celui-ci portait sur son épaule droite un lourd paquet de tissus. « A la place, tu vas me repriser ces voiles. Le vent et les manœuvres les ont déchirés ici ou là. Tu verras, c'est pas si compliqué. Tiens, prends ce fil et cette aiguille et tu me recouds tout ça avant ce soir. » La tâche ne semblait pas impossible mais après avoir sollicité intensément ses mains, Kwurzk n'aurait pas craché sur une pause ou une tâche moins minutieuse.

L'autre, pendant ce temps-là, attendait que le nain saisisse les tissus ainsi que le fil et l'aiguille. Autour d'eux, les marins continuaient à manœuvrer en larguant les voiles.

Voyant le nain obtempérer sans rechigner, Maître Fléau appliqua un sourire satisfait sur son visage jusqu'à ce qu'il entende sa dernière phrase. Son sourire satisfait se transforma alors en sourire un brin menaçant. « Je crois que t'as rien compris l'handicapé. Ici, t'as rien à discuter. Mes ordres sont comme les ordres de M. Plugg. Ton seul droit, c'est de les accepter et ton seul devoir, c'est de te tuer à la tâche pour me satisfaire !

Tu croyais que t'avais peut-être voix au chapitre sur ce navire ? Détrompe-toi. Si M. Plugg te demande de te couper ta dernière jambe, tu le fais. Et si je te demande derrière de danser la guigne sur tes deux jambes, tu le fais aussi. Point brare. Sinon... je te laisse deviner ce qui risque de t'arriver. Ça ne devrait pas être trop difficile, même pour toi à qui il manque une jambe et un cerveau apparemment... »

Le supérieur lâcha ensuite simplement l'aiguille qui tomba à terre, ainsi que le tas de voiles et la pelote de fil qui tombèrent par dessus. L'aiguille n'était pas si petite mais la retrouver risquait de prendre un certain temps si elle s'était enfoncé entre les lattes du pont ou dans les plis du tissu... Maître Fléau, comprenant cela, lâcha un rire moqueur. Puis il croisa les bras et toisa le nain en attendant sa réaction. Si une seule chose était certaine, c'est que Maître Fléau voulait avoir le dernier mot et ferait tout pour l'avoir. De ça, Kwurzk pouvait en être sûr...

Comprenant qu'il faudrait trouver un soutien extérieur ou une aide providentielle pour se tirer de ce mauvais pas, il regarda brièvement autour de lui. Il vit alors au moins deux autres pirates lorgner dans sa direction. Le premier était une nana à la coiffure compliquée qui jurait avec ses vêtements sales. Elle briquait le pont comme avait pu le faire le nain la veille : avec rythme. Son voile lui donnait un drôle d'air, comme si elle avait par le passé été noble ou courtisane. Si elle avait d'abord travaillé à un rythme correct, elle avait sensiblement ralenti depuis que Maître Fléau avait décidé de solliciter Kwurzk. Loin d'intervenir, elle jetait surtout un coup d’œil furtif dans leur direction. Sans doute voulait-elle avoir un potin à raconter plus tard le soir.

Le second était un gnome borgne qui semblait faire des allers-retours entre différents lieux de l'Absinthe. Kwurzk put constater que son visage était couturé de cicatrices alors qu'il passait à proximité de lui. Contrairement à la bonne femme qui frottait dur, lui s'était carrément arrêter à quelques pas du duo et regardait la scène avec attention de son unique œil valide, comme s'il attendait quelque chose. Alors que le nouveau venu croisait son regard, l'autre sembla avoir une mimique faciale à son égard. Cela pouvait tout aussi bien dire Courbe l'échine ! comme être un simple tic nerveux. Kwurzk n'avait aucun moyen d'interpréter ce signe trop vague.

Mais il n'avait pas le temps d'y réfléchir. Il fallait répondre à Maître Fléau, sans quoi, il était sûr que ce dernier trouverait une manière d'enfoncer le clou encore plus.

Modifié par un utilisateur jeudi 1 décembre 2016 01:36:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ayant obtenu ce qu'il voulait, Maitre Fléau sembla tout bonnement ignorer la remarque de Kwurzk. Il semblait le considérer comme quantité négligeable.

Tandis que le nain se mettait à l'œuvre, le borgne qui attendait à deux mètres derrière fit un pas en direction de l'homme au fouet. « Quoi ? Qu'est-ce' tu veux, Giffer ? » « M. Plugg m'a envoyé vous chercher, Maître Fléau. Il se trouve dans la cabine du capitaine avec lui. » « C'est bon, j'y vais. Tu peux reprendre ton poste. » « Très bien, Maître Fléau ! » Puis, sans même un regard en arrière pour l'unijambiste et pour le messager, il prit la direction du gaillard arrière. Le gnome borgne regarda Kwurzk avec attention, et sembla même prêt à lui dire quelque chose, mais il se retint et retourna vers le ventre du navire d'où il était sorti.



La suite de la journée fut longue et harassante pour Kwurzk, mais aussi monotone. Il devait travailler vite pour espérer finir dans les temps. L'enfoiré de Fléau lui avait fait parvenir un nouveau tas de tissu à repriser... Déjà qu’épisser les cordes demandaient du temps, rajouter la réparation des voiles à sa tâche de la journée revenait à l'empêcher de mener ses deux corvées à bien !

Alors que les heures défilaient et que le soleil lui brunissait un peu plus la peau, Kwurzk sentait ses mains fatiguer et l'aiguille lui former une ampoule en plein milieu de son pouce. L'absence d'une compagnie ne lui pesa pas : entre les cordes et le tissu, il avait finalement peu de temps à lui.

Finalement, la cloche sonna la fin de sa journée lorsque le soleil toucha l'horizon. Le nain avait fini dans les temps. Il attendit que quelqu'un vienne le voir pour le travail effectué et il ne fut pas déçu quand il vit Maître Fléau se diriger vers lui depuis la cabine des officiers. « Alors, le nain ? » lança t-il en guise de salut. « T'as fini tout ce que je t'ai confié ? » ajouta t-il tandis qu'il commençait à inspecter le travail de Kwurzk.

Psychologie. DD10.

Et ainsi que Kwurzk s'y attendait, Maître Fléau essaya de saloper le travail du moussaillon et couturier de fortune. « Ah ouais ? Voyons voir ça ! » commença par répondre l'homme, vicieusement. Il saisit l'une des voiles recousues par le druide puis se mit à l'éprouver en tirant dessus comme un bœuf. Mais voyant que la couture était solide et que le tissu se déchirerait à un autre endroit s'il continuait à forcer dessus, il abandonna l'idée de forcer sa chance.

Il reposa distraitement la voile avant de saisir les cordes qui avaient bénéficié des soins du nain. L'idée était toujours similaire. Mais de nouveau, Maître Fléau fit chou blanc. Ainsi qu'il l'avait affirmé, Kwurzk connaissait son boulot. Le supérieur grogna son mécontentement avant de lâcher, agacé : « Ça ira pour cette fois. De toute façon, j'ai mieux à faire qu'inspecter un travail facile à faire ! » L'homme faisait preuve d'une mauvaise foi flagrante mais ne pouvait rien faire de plus dans le cas présent.

Puis il tourna les talons alors que la cloche indiquant la fin de la journée résonnait dans l'air. En regardant autour de lui, l'unijambiste vit Anne-Charlotte rejoindre le plancher des vaches ainsi que Sorio ressortir du ventre du navire. En revanche, pour l'instant, nulle trace de Bessel et l'heure du sang approchait.


Je vais essayer de tous vous ramener sur le fil principal. Tu peux bien sûr réagir mais essayons de garder les interactions entre PJ pour l'autre fil si possible. Je gratterai les posts de Sorio, AC et Bessel demain dans l'aprèm. Ça va me coûter trop de temps si je le fais dans la foulée, vu que ceux d'Anne et Bessel sont liés et qu'il faut que je réfléchisse encore un peu à celui de Sorio.

Alors qu'il arrivait près de la porte de la salle des officiers, tout un tas de marins en sorti dont la jolie Rosie. Le voyant se diriger à contre-courant des autres, elle l'apostropha : « Hey, Kwurzk ! Où tu vas comme ça ? Ça va être l'Heure du Sang. Tu devrais rester ici. » Se méprenant sur ses intentions, elle ajouta « Tu sais, t'échapperas pas à ta punition si t'as merdé aujourd'hui. Le mieux, ce serait encore de l'encaisser sans broncher. »

Près du grand mât, Maître Fléau s'était rapproché de M. Plugg pour lui murmurer quelque chose à l'oreille...

L'halfeline hocha la tête. « Tant mieux. Ca t'évitera des putains d'ennuis ici. »

Regardant ensuite rapidement autour d'elle. « Ta pote ? Non, je crois pas. Elle bosse dans la cambuse non ? Qu'est-ce qu'elle aurait été foutre dans les gréements avec moi ? Elle a même pas été foutu de monter au mât hier. Elle doit surement se coltiner ce gros lard de poivrot d'Ambrose à l'heure qu'il est. Je te fiche mon billet que cet alcolo est encore rond comme un cul de pelle. Elle va se faire chier à monter la bouffe toute seule... »

Puis se rappelant leur échange de la soirée d'hier et se méprenant sur sa question, elle ajouta : « Dis-donc, t'es un chaud lapin, toi ! Après m'avoir conter fleurette hier, tu veux déjà aller tremper ta nouille chez cette femelle poilue ? Bof, après tout, ça m'regarde pas. C'est tes oignons, et tu fais ce que tu veux. » Mais son regard peu amène était assez transparent pour que Kwurzk comprenne que Rosie prenait plutôt mal le fait d'être considérée comme un prix de second choix à décrocher.


Sur le pont principal, les marins finissaient de se rassembler autour d'un M. Plugg au regard dur et d'un Maître Fléau au regard indéchiffrable. Peu de personnes semblaient manquer à l'appel.

Tandis que le nain progressait dans la pénombre, il repassait mentalement les visages des présents sur le pont. Et plus il y réfléchissait, plus il était sûr de pas avoir vu celui de ce connard d'elfe noir et de son foutu acolyte, Balar... Pressant le pas de sa démarche claudicante, il arriva sans mal au pont intermédiaire où il entendit brailler avec force : « Groooook »

Le cri à moitié étouffé par la distance laissait présager le pire ! Le druide se précipita alors vers la porte... qui s'ouvrit violemment dans sa tronche. Un craquement sec se fit entendre alors qu'un filet de sang pissait du nez de Kwurzk. Surpris, il ne put que lâcher un juron étouffé : « Putain, mon nez, bordel de merde ! » tandis qu'il reculait sous le choc et qu'il voyait le cuistot s'étaler de tout son long avec la marmite dans les bras...

La suite sur le fil de Bessel. Soyez forts, ça risque de piquer...

Modifié par un utilisateur lundi 12 décembre 2016 19:07:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après la catastrophe sur le pont intermédiaire et la punition a priori plutôt douce dont il avait écopé, Kwurzk avait suivi le mouvement sans faire trop d'histoires. Il sentait bien que s'il avait pu échapper aux cinquante coups de chat, c'était grâce à Bessel. Il ne fallait pas foutre tout ça par terre sur un coup de sang.

En rentrant dans le caisson en métal étendu sur le sol sous le regard du chauve à la barbichette, il vit que l'intérieur semblait partiellement noirci par endroits alors que l'odeur de sel, de sueur ténue et de métal chauffé envahissait ses narines. Lorsque la porte se referma sur lui, il vit que de multiples minuscules trous avaient été percés devant lui. A défaut de pouvoir observer ses environs via ces trous, au moins pouvait-il entendre ce qui se passait autour de lui et percevoir la lumière du jour, à présent presque disparue. Et plus important encore : il pourrait ainsi respirer sans étouffer !

Se faisant la remarque que le temps serait long, il se rendit également compte que ce salopard de M.Plugg l'avait prestement enfermé avant même que le nain ait pu prendre son diner comme les autres. De l'autre côté, il entendit le second lui dire : « Saleté de foutu handicapé. 'Fallait que tu créés des histoires en arrivant sur le bateau du capitaine Harrigan, hein ? J'vais t'apprendre à tenir tranquille dorénavant. Je vais te mater, moi ! Tu vas voir !!! »

Le bruit d'un cadenas se fit alors entendre, puis un unique coup sec se fit entendre contre le métal et l'autre sembla s'éloigner définitivement, laissant seul notre Kwurzk démuni, sans eau et sans nourriture...


Je ne te fais pas faire d'action ni tirer de dé pour l'instant. Ça viendra plus tard.

Par ailleurs, je n'ai peut être pas très bien décris la scène, mais le caisson métallique dans lequel tu es enfermé est de taille humaine - plus ou moins 35x80x220 - les mesures sont grossières et là pour te donner une idée. Concrètement, c'est serré mais tu as quelques précieux mais petits centimètres de battement pour pouvoir bouger ou éviter le contact avec l'avant et l'arrière du caisson en même temps. C'est assez aussi pour essayer de ramener ta main de ta ceinture vers ton visage en te contorsionnant sans que ton bras ne bloque totalement la manœuvre. Autant dire que tu te sens plutôt à l'étroit dedans. Et il est posé à même le sol sans fixation ni rien. Il se trouve près du grand-mat. Voilà. Bon courage !

Tandis qu'il méditait, Kwurzk s'était isolé dans sa tête jusqu'à sentir le monde disparaitre autour de lui. Le temps avait alors semblé filer jusqu'à ce qu'il entende une voix déformée à travers le caisson : « Tiens l'coup vieux : tu ressortiras plus fort après cette épreuve! » Bon gré, mal gré, cela abrégea sa transe. Mais lorsqu'il essaya de se manifester, son interlocuteur ne répondit pas. Intrigué, Kwurzk essaya de nouveau d'interpeller l'autre personne mais celle-ci semblait avoir disparue.

Ainsi ramené de son état second vers la dure réalité, Kwurzk la sentit pleinement s'imposer à lui. Que ce soit le froid du métal s'infiltrant dans son dos et se répandant petit-à-petit dans tout son corps, la faim et la soif tiraillant son estomac ou sa perception du temps déformée maintenant que la nuit était tombée, tout cela jouait sur ses nerfs et il sentit une tension s'installer dans sa tête et dans son corps. L'exigüité de sa cellule lui faisait également prendre conscience de la situation de faiblesse dans laquelle l'autre connard de M. Plugg l'avait placé. Bientôt, Kwurzk n'entendit plus que les bruits réguliers de son sang lui battant les tempes alors que des tics nerveux causés par son immobilisme forcé lui donnait envie de donner un coup de tête dans le métal en face de lui.

Ce n'est que plus tard, lorsqu'il entendit de vagues bruits d'animation qu'il comprit que les animations de la soirée n'étaient pas encore toutes passées. Rasséréné, le nain retrouva une partie de sa tranquillité d'esprit même si celle-ci semblait précaire.

J'ai utilisé ton jet de volonté pour jauger ta résistance psychologique à la situation. Pour l'instant, tu n'es donc que secoué. J'aurai besoin d'un refresh pour le prochain jet dans 4 ou 5h stp.

Modifié par un utilisateur jeudi 22 décembre 2016 03:09:29(UTC)  | Raison: Non indiquée