« Hin Hin, je suis surpris que des gens montrent la moindre fidélité à qui que ce soit dans cette ville. »
Vadim essuya le sang de griffon qui avait coulé sur son visage, et le goûtât.
Il se rappela les moments les plus solitaires de son existence.
« Qu'ils brûlent tous, et cette ville avec.

Dépêchons nous, nous devrions peut-être passer par les petites rues, du moins celles qui supportent votre carrure », adressa-t-il à Quayne.

Modifié par un utilisateur mercredi 24 novembre 2010 10:09:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ellindrya laissa paraître une petite expression de surprise en voyant la noble créature s'écraser, aspergeant de sang Vadim.
« Quels immondes barbares! Mettre ainsi l'ordre et la royauté de la Reine en doute, qu'ils crèvent ces misérables anarchistes. Demain ils seront les premiers à venir pleurer parce que des gens sont morts cette nuit... Si seulement on avait des Chevaliers Infernaux à leur envoyer, on n'en serait pas là! »
Bien bien... A ce que je vois Korvosa déborde d'un climat social prompt à réaliser les rêves de ceux qui sont prêt à s'en donner les moyens!

Plus la jeune femme avançait au travers des ruelles, plus son visage se faisait souriant à la lumière du chaos qui régnait dans la cité. Elle reprit la parole suite aux paroles de Quaine: « En effet, j'aimerais éviter de croiser quelque chose de trop dangereux, je n'ai plus guère de sortilèges pour la journée, ce dauphin des plans m'a coûté cher! »
Vivement qu'on est rassuré Quaine et sa maudite superstition en allant chez cette veille nomade, histoire qu'on puisse se poser à une taverne, et discuter un peu... De la marche à suivre, et d'affaires passées...

Vadim connaissait bien "Les Tuiles" et décida qu'au vu des émeutes, voyager par au-dessus serait sans aucun doute le plus rapide et le plus sur.

Les Tuiles du Haut-Pont ont un petit air nautique. Les passerelles sont constituées d'énormes filets, de voiles et de mâts couchés qui servent de lien entre les routes, les toits et les planches de cet amalgame de fortune. Dans le ciel, un éclair de lumière fulgurante s'abattit au nord de la ville. Sûrement des émeutiers pensant profiter de la cohue pour se tailler une part du butin dans l'académie, ce qui fît sourire Elyndria.

Au sol, les émeutiers semblaient ne pas réellement savoir ce qu'ils voulaient. Le flux et reflux de la marée humaine, incapable d'être endigué par les forces de l'ordre de la pointe ou de la garde, emplissait les rues de brouhaha, laissant dans leur sillage des magasins pillés, des corps désarticulés de commerçant protégeant leur pécule, de mendiant sur le chemin, d'opposant politique. De leur point de vu surélever, ils aperçurent même une femme, paralyser par la peur, serrant son enfant contre elle, se faire piétiné à mort par la foule.

Le reste du trajet se fit en silence. Il y avait eu beaucoup de sang et beaucoup de morts aujourd'hui.

Comme la première fois, toquer à la porte n'eut pour réponse que le silence. Quaine poussa la porte prudemment. Les compagnons furent surpris de trouver une maison à l'abandon, comme si elle était vide depuis plusieurs semaines. Il n'y avait plus trace de nourriture, de tentures, de tapis ni de Zellara ; les meubles avaient été fracassés et les morceaux gisant dans toute la pièce.

La pièce se mit à miroiter légèrement, la sensation de chaleur les envahit, la table se regarnit, les tentures réapparurent, les tapis reprirent leurs couleurs. Installé derrière le bureau, Zellara retira ses lunettes en demi-lune. Ses traits durs apparurent soudains clairement aux membres de la compagnie. Ce n'était pas la marque d'un regard calculateur, mais le visage fermé de la peine. Cette femme avait contrarié les dieux, rampé dans la boue du sentier de Pharasma, refusé la lumière de Desna pour obtenir sa vengeance. Cette femme avait payé le prix le plus cher, sacrifié son ascension, errerait jusqu'à la fin des temps sur cette terre, étrangère et vide.

Cette vérité, ils ne savaient pas d'où elle venait. Sûrement l'avaient-ils lu dans ses yeux .

« Je ne suis plus. Maintenant, vous en avez pris conscience. ». Elle retira ses lunettes. «  Maintenant, plusieurs choix s'offrent à vous. Le premier, partir d'ici et m'ignorer. Puis revenir plus tard pour me détruire. Ou encore me vendre à la cathédrale de la Mère des Ossements. Ou bien me rendre mon jeu du tourment comme convenu. »

Modifié par un utilisateur mardi 30 novembre 2010 10:37:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Quaine ne dit rien mais n'en pensait pas moins... In petto Et c'est moi qui exagérait en pensant qu'il y avait un fantôme...

Réalisant un petit mouvement de côté pour pouvoir faire face à ses compagnons, mais sans quitter le fantôme de Zellana des yeux, il dit : « Vous connaissez mon opinion sur la question : depuis le début, je suis partisan de rendre son jeu de Harrow à la prophétesse varisienne. Je suis peut-être superstitieux mais je ne souhaite pas me mettre un fantôme à dos ! Par ailleurs, à titre personnel, je respecte le choix qu'elle a fait ; elle a sacrifié ses chances de Vie Éternelle pour accomplir sa vengeance ; elle sait qu'elle ne se réincarnera pas dans la Grande Roue du Temps de Pharasma et qu'elle est condamnée à rester attachée à ce Plan. Elle a fait le choix d'aller jusqu'au bout de ses opinions, qu'importe les risques pour elle ! Rendons lui son jeu et respectons son choix... »

Prenant un instant de réflexion, il ajouta également : « De surcroît, nous nous sommes engagés à lui rendre son jeu en échange des informations qu'elle nous a communiquées pour trouver Gaedrenn. Je n'ai pas beaucoup de respect pour la vie de la populace mais je détesterais être parjure à ce à quoi je me suis engagé... »

Modifié par un utilisateur mardi 30 novembre 2010 10:36:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Ellyndria sourit aux commentaires de la revenante, d'un petit air ironique:
« Et bien! Je ne voudrais nullement attirer sur moi quelconque contrecoup magique suite à l'usage de ce jeu. Surtout si il ne peut guère me protéger... Je préfère de loin vous le rendre, quitte à ce que vous nous en fassiez une lecture... »
Cela m'apprendra à me montrer sir sur de moi... Quaine avait raison quant à ce jeu!

Quaine savait qu'il aurait du aller se saisir du jeu de Harrow pour s'assurer qu'il ne représentait pas une menace pour Ellyndria... Il était toutefois incapable de se résoudre à s'en approcher. L'aura du fantôme était encore trop présente. Son apparition aussi soudaine qu'imprévisible, suivie par le ballet des cartes divinatoires l'avaient littéralement pétrifié sur place.

Prenant son courage à deux mains (et son épée de la troisième), il se décida toutefois, fermement décidé à offrir à Ellyndria un rempart de son corps caparaçonné, et entreprit d'inspecter méticuleusement la pièce principale de la demeure.
Comme si ce retour aux tâches habituelles et terre-à-terre l'avait rasséréné, il s'approcha de la table sur laquelle reposait le jeu de Harrow et, presque contre sa volonté, regarda ce dernier.

Quaine, après s'être assuré qu'aucun danger d'ordre matériel ne menaçait Ellyndria, s'approcha du jeu de Harrow afin de s'assurer de la sécurité de la magicienne.

Ellyndria referma la main sur le jeu, et se tourna vers ses deux comparses:« 
Et bien! Messieurs, je ne laisserais pas un butin comme celui-ci derrière nous... Il pourrait servir de troc, ou encore de guide. Et pour ce qui est de la suite des opérations, allons nous reposer à l'auberge dés maintenant, nous parlerons demain matin au calme de ce que nous allons et ou souhaitons faire! »

« Il me parait extrêmement déraisonnable de sortir à nouveau avec l'émeute qu'il y a dehors. Et Vadim est blessé ; je dispose d'une trousse de premiers secours, je vais voir ce que je peux faire pour vous panser la jambe »
Réalisant dans l'instant ce qu'il venait de dire, Quaine se surprit à penser Diables et démons, je vais devoir ôter mon heaume pour appliquer efficacement les bandages... Tant pis, c'est dit... mais si j'aperçois le moindre rictus sur son visage ou la moindre trace de condescendance, je lui tranche la tête !

Alors qu'il s'apprêtait manifestement à saisir le nécessaire de soins qui devait logiquement se trouver dans son sac à dos, la posture de Quaine se figea un bref instant. Puis, comme si une résolution nouvelle s'était faite jour, il continua son mouvement. Ellyndria, qui le connaissait maintenant suffisamment bien, décela toutefois qu'une forte tension avait durci ses muscles...

Changeant apparemment ce qu'il avait initialement prévu de faire, Quaine porta les mains à son heaume et, d'un coup sec, le retira. Apparut alors le visage d'un homme jeune, plutôt beau garçon. Sa longue chevelure blanche comme la neige se répandit instantanément sur les épaulettes de son armure ; la blancheur immaculée de sa chevelure offrait un contraste saisissant avec la noirceur de son armure. Toutefois, le détail qui choquait le plus en cette ville xénophobe était la splendide paire de cornes qui ornait son front. Manifestement Quaine était tout à la fois bien plus et bien moins qu'humain... un Tieffelin !
Quaine dévisageait intensément Vadim de son regard de braise, cherchant sur son visage la moindre expression de... dégoût, pitié, condescendance ? Sa main était serrée autour de la garde de son épée...

Modifié par un utilisateur samedi 4 décembre 2010 10:46:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Lorsque Quaine enleva son heaume, c'est comme si un courant d'air glacial avait pénétré la pièce. Son visage était beau, ses traits humains malgré les cornes, mais... mais quelques choses d'insaisissables, leur avait glacée le sang. On disait des tieffelins que quelques soit le maquillage ou leur apparence, leur véritable nature transpirer de leur peau. Vadim avait déjà fait face à la mort elle-même et ce regard vibrait de la même humanité. Non, Korvosa ne pourrait jamais abritait de Tieffelin ouvertement, surtout s'ils étaient tout semblables à lui physiquement

Je précise, car tu as un charisme particulièrement bas, qui se traduit par un manque de "sympathie " vis-à-vis de ton public. De plus, c'est le "flow" racial des tieffelins, ils inspirent la peur ou le malaise.