Prenant le document, Vence hocha la tête et suivit l'homme. Une fois à l'écart de la populace, il s'installa et ouvrit le dossier, mais avant que l'inspecteur ne parte, il lui demanda : « Y a-t-il une description de Nilasa ? Ce document a été retrouvé sur le corps d'une femme, mais... En réalité, rien ne me prouve qu'il s'agisse bien de la bonne personne. »

Il prit ensuite des notes concernant tous les points qui lui paraissaient importants, notamment les listes de noms et les adresses des personnes qui lui étaient liées.

Une fois qu'il eut terminé, il rappela l'inspecteur, et lui demanda les dossiers des deux complices Ford Sorghum et Travis Starter, afin de croiser les faits et de voir si le nom de Haward Sechim revenait à nouveau. Après quoi décida d'aller voir Aristide. Peut-être saurait-il le conseiller sur les démarches à suivre ?

SINDARE

« T'as pas perdu tes papilles mon salaud. Ah Beaumont, des cornes et pas que ça, oui... » Arthus sembla s’abîmer dans un songe relatif à une époque lointaine. Il ne mit pas longtemps à en émerger. « Du poivre de fée, hein? C'est pas tellement mon domaine, tu l'sais ça, non? Je peux toujours laisser traîner l'esgourde mais j'ai rien entendu de spécial à ce niveau là. La Guilde n'est pas dans ce genre de truc. Le Clan peut-être, mais j'en sais foutre rien... »

La Guilde des Voleurs et le Clan étaient les deux acteurs majeurs de la vie criminelle de Flint. Les seconds étaient arrivés récemment, et la rumeur voulait qu'ils aient rapidement détrôné un certain nombre d'acteurs locaux. La Guilde des Voleurs était là de longue date et pratiquait surtout l'extorsion et des vols en tous genres. Il y avait ensuite toute une série de "freelances" bien sûr, dont Arthus faisait partie maintenant que sa bande s'était dissoute après l'arrivée du Clan. Sindare avait compris à demi-mot qu'Arthus travaillait de plus en plus pour la Guilde mais le constable ne savait pas exactement à quel point son vieil ami était impliqué dans leurs activités.

---

VENCE

L'inspecteur se justifia auprès de Vence. « C'est que l'un de nos collègues a un intérêt tout particulier pour les fiches descriptives. Il essaie apparemment de les utiliser pour déterminer les caractéristiques faciales des criminels. Je ne crois pas que ça donne grand chose pour le moment, mais bon, chacun fait ce qu'il veut de son temps libre, hein? Je vous apporte ça tout de suite. »

La description de Nilasa collait en tous points, même si il est vrai que cela aurait pu être le cas de beaucoup de femmes. Les cheveux noirs, le teint mat, la taille et la corpulence étaient les mêmes. La couleur des yeux ne pouvait pas être recroisée à postériori puisque les constables n'avaient jamais vu ceux de la victime. Une ascendance elfique éloignée était mentionnée dans le dossier, traduite par des oreilles légèrement oblongues mais pas pointues, ce qui correspondait également, d'après les souvenirs de Vence.

Les dossiers de Ford Sorghum et Travis Starter étaient plus lourds que ceux de Nilasa bien qu'il s'agisse du même type de crimes, surtout des larcins d'ampleurs diverses. Les deux compères "travaillaient" apparemment régulièrement ensemble. Vence ne releva dans leurs dossiers aucune mention à Heward Sechim. Leur dernière arrestation correspondait en effet à celle de Nilasa.

Vence repartit avec ses notes à la main (adresses, complices,...) en direction de la Baie des Quarts.

Comme vous êtes séparés, je vais tenter de vous garder tout de même plus ou moins synchro. Je ralentis un tout petit peu le fil de Vence en ne poursuivant pas directement dans ce post avec la Baie des Quarts.

---

UKTAR, JEAN, MIKAL

Le serveur répondait poliment aux questions de Jean. Uktar avait beau être attentif, il ne remarqua rien de suspect dans l'attitude du jeune homme.

« A ma connaissance, les brigadiers sont une invention risuri, mais je ne suis pas très calé en histoire. Je vous appelle un commis, Monsieur si vous voulez, la chef de cuisine prend sa pause, elle travaille à midi et puis revient plus tard jusque tard en soirée, je lui ferai le compliment. Mais le patron prendra volontiers vos éventuelles commandes si vous préférez. »

Profitant d'une courte pause musicale, un musicien elfe, d'apparence soignée, aux vêtements colorés, apostropha le serveur d'un air taquin : « Alors, nous aussi on a soif, remets-nous une tournée quand tu en auras fini avec les huiles! » L'un de ses compagnons lui donna un coup de coude et lui murmura quelque chose que les constables ne pouvaient entendre d'où ils se trouvaient, puis la musique reprit de plus belle.

Le serveur fit un geste pour signaler qu'il arrivait, puis se tourna à nouveau vers Jean, attendant de savoir qui il devait appeler pour satisfaire son client.

Note : vu l'approche de Jean, j'ai supposé que vous n'aviez pas montré vos insignes, vous n'êtes donc normalement pas identifiés comme constables royaux.

Modifié par un utilisateur vendredi 31 mars 2017 16:47:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Risel faisait une moue à faire craquer n'importe quelle étudiante des beaux quartiers, mais son expression était sérieuse.

« Me voila bien emmerdé. »Il posa son verre et joignit les mains.« Dit m'en plus sur le Clan. Il parait qu'ils redistribuent les cartes. »Fit le Demi-Elfe en ne voulant pas repartir sans avoir eu des informations un minimum croustillante.« Aucun conflits d'intérêts avec la Guilde ? »Rajouta-t-il malicieusement.

Risel ne s'attarde pas si tu estimes qu'il doit rejoindre le groupe.

SINDARE

Arthus reprit une gorgée de Marbré de Beaumont avant de répondre. « Il reste pas grand monde pour tenir tête au Clan à part la Guilde. Mais elle est bien installée et elle va pas être facile à déloger. Alors bon, j'imagine que les types du Clan s'en accommodent, au moins pour l'instant. J'suppose que s'ils voulaient être seuls en scène, la Guilde est une fameuse épine dans le panard. Mais y a pas eu d'affrontements directs. Et tant que je peux éviter de m'en mêler... Sinon, on entend pas mal de rumeurs. Apparemment, ils s'mettent les autorités dans la poche parce qu'ils font du crime "propre". Pas de victimes collatérales, pas d'affrontements dans les rues, tu vois? Ça évite aux huiles pas mal de paperasse et de tracas. Paraît que leur boss vient de Crisillyir et qu'ils affectionnent pas mal la contrebande d'objets magiques. Mais j'ai pas grand chose de plus pour toi, et ce sont que des rumeurs... »

---

UKTAR, JEAN, MIKAL

La venue du commis interrompit un instant les constables dans leurs réflexions. Il s'agissait d'un jeune halfelin à l'air jovial. Les informations qu'il donna concernant les brigadiers concordaient avec celles fournies par son collègue serveur, et il ne semblait pas non plus connaître Nilasa. Les constables avaient pu remarquer facilement que le serveur avait à peine passé la tête dans les cuisines et appelé à voix haute le commis avant de se diriger vers les musiciens. Il n'y avait donc eu aucun conciliabule.

Le commis rougit de plaisir lorsque Jean le complimenta à propos des friandises et précisa que tout le mérite revenait à son chef. Il était aussi loquace que jovial et il expliqua avec entrain sa participation dans la confection des bonbons. Lui-même, en temps que commis ne faisait qu'aider, précisa-t-il. Il se contentait de saupoudrer les brigadiers déjà terminés de granules de chocolat, de sucre-bille, ou de noix de coco râpée, en fonction de la saison et de ce qu'il y avait de disponible. Il était apparemment ravi de taper un brin de causette et son débit semblait augmenter en même temps que son enthousiasme.

Il allait entamer l'énumération des friandises que les clients devaient absolument goûter lorsque le géant au bar le rappela à l'ordre du haut de ses deux mètres et quelques, tonnant une réprimande sans bouger d'un pouce: « Par le coquillard de tous les crocodiles du bayou, Guli, laisse les clients tranquilles. Si je te payais pour bavarder, tu gagnerais le triple de ta paie, mais c'est pas le cas! » Penaud, le halfelin obtempéra, lançant un sourire navré vers les constables, apparemment bien désolé de ne pas pouvoir poursuivre plus longtemps. jean n'avait pas eu le temps d'aborder la question de la nationalité du cuisinier mais le commis, s'il avait quoi que ce soit à se reprocher, devait être fameusement bon acteur.

Modifié par un utilisateur mardi 4 avril 2017 20:09:02(UTC)  | Raison: Non indiquée

Risel écouta attentivement les informations donnés par Arthus, faisant tournoyer son verre à whisky entre les mains et profitant du confort improbable octroyé par le dossier du fauteuil aux couleurs dépareillées dans lequel il était assis depuis plusieurs minutes maintenant.

« Ouai j'vois. »Dit Risel en imaginant certains corps de la police coopérer passivement avec le genre d’énergumène travaillant pour ce Clan. « J'vois merci pour ces infos. J'me rince le gosier à l'eau chaude et j'retourne bosser. »Posant le verre sur la table.« Ca fait plaisir de voir que t'es encore en vie en tout cas. Et si t'as un problème que je peux régler, n'hésite pas mon frère. »Dit le Demi-Elfe sincèrement en s'apprêtant à partir.

Jean avait suivi Uktar. Il se glissait aisément derrière son compagnon plus charpenté. Il repérait plus facilement les interstices où se glisser grâce à son grande taille.

Il enchérit sur les propos de l'homme de pierre : « trop bons, ces brigadiers. Mon ami à plumes adore ! Tiens, du reste, la fille en question a dû passer ce matin, je crois bien. Nilasa, qu'elle s'appelle. Vous voyez de qui on parle ? »

En réponse, Jean avait hoché la tête, pour acquiescer à la description de Nilasa fournie par le patron. Son cœur s'emballait déjà à l'idée d'obtenir enfin quelques infos utiles. Mais son sourire se figea devant l'attitude menaçante du colosse. Mi-effrayée, mi-outragée, Liz voleta pour se poser sur le rebord arrière de son couvre-chef, se cachant ainsi à la vue de ce malotru, non sans marmonner : « je ne fais pas caca n'importe où, d'abord ! ». Lui-même impressionné, le tieffelin marqua une hésitation avant de retrouver son humour.

« Euh... ou... hem.. oui, bien sûr, pas de risque. Nous sommes des gentlemen, monsieur. Votre Barb n'a pas à se hérisser, huhuhu. Merci pour les bières, elles sont bien rafraîchissantes. »

Tout en scrutant la serveuse âgée, cette fameuse Barb - quel drôle de nom ! De quel origine cela peut-il provenir..., il attendit que Uktar poursuive une éventuelle conversation. Et règle les consommations : c'était bien connu, les universitaires ne gagnaient pas leur vie.

UKTAR, JEAN, MIKAL

Le géant leva un sourcil étonné. « Hein? Non, Barb est pas ma... Enfin, bref, ça pour sûr qu'elle tient le coup. Et encore, elle travaille à l'usine le matin, elle est pas en sucre! » Il fit un signe de menton en direction du groupe de musiciens qui répétaient. « Les musiciens que vous voyez répéter là jouerons ce soir, comme beaucoup de soirs d'ailleurs. » Il encaissa ensuite et se dirigea vers d'autres piliers de comptoirs qui réclamaient son attention.

Jean faisait le tour de la taverne avec son regard, hésitant fortement.
«  On peut toujours essayé de lui parler. Je ne sais pas si ça serait une bonne idée de lui dire la vérité, ou une partie, ou rien du tout. On peut toujours s'approcher. Vous avez une préférence? »

Uktar s'avança vers la dame en question, essayant de trouver un moment propice à lui accaparer quelques minutes, sans trop gêner son service.

Mikal était pensif. Il fit signe à Uktar qui se mettait déjà en devoir d'accoster la serveuse. « Attendez une minute... Ce genre de baratin ne fonctionnera pas... Pas ici je veux dire. Certains habitués m'ont peut-être déjà identifié comme étant un sympathisant docker. Quant-au fait qu'on nous ait qualifié d'"huiles", cela pouvait faire référence au fait que nous sommes bien habillés ou alors, l'un des musiciens se sera rappelé avoir entendu parler de mon métier de constable. Si la serveuse se rappelle m'avoir vu ici avec des dockers, elle sera peut-être ouverte à la discussion. Mais à part ça, je vais lui dire exactement ce que tu viens de proposer, Jean, ça me semble tout à fait approprié. »

Mikal se dirigea à nouveau vers la table que les constables avaient occupée un peu plus tôt, attendit que ses deux collègues le rejoignent, et fit mine d'appeler pour se faire servir lorsque Barb passa à proximité. « Bonjour, nous avons déjà commandé, tout est très bon, mais nous avons besoin de contacter la proche famille de Nilasa Hume, il paraît que vous pourriez nous aider.  » Il montra son insigne discrètement à Barb, en la priant de s'asseoir. « Vous m'avez peut-être déjà vu ici, je suis venu quelque fois avec des connaissances dockers. »

Barb esquissa une mine dubitative, forçant un peu le trait. « Mouais, ça se peut, vous êtes sûrement bien le seul constable qui traîne avec des gens de chez nous. Je me demande ce qu'en pensent vos collègues... En tout cas, si vous cherchez la famille de Nilasa, ça va être rapide, elle n'en a aucune à ma connaissance. Elle n'a que moi, et le patron de l'usine, qui est bon avec elle. Mais pourquoi vous cherchez sa famille, et comment vous avez atterri ici? »

Mikal se racla légèrement la gorge avant de continuer. « Nilasa a eu un grave accident, elle est très gravement blessée, nous recherchons ses proches pour les prévenir. Elle transportait apparemment une boîte de brigadiers qui venait de chez vous lorsque c'est arrivé. C'est comme ça que nous avons atterri ici. »

Barb écarquilla les yeux, resta bouche bée un moment puis tenta de reprendre contenance pour bredouiller d'un air inquiet: «  Un accident... Grave vous dites? Mais comment va-t-elle? Elle va s'en tirer, hein, je peux la voir? »

Modifié par un utilisateur lundi 17 avril 2017 20:04:41(UTC)  | Raison: Non indiquée