Alertée par les appels de Kwurzk suivi d'une déflagration caractéristique des bombes de Bessel, Anne-Charlotte sut qu'il y avait un vrai problème - et de grande ampleur vu l'explosion. Elle se rua vers la voix du nain sans attendre pour se retrouver face à une espèce d'horrible créature qui aurait pu être le fruit de l'union contre nature d'un calamar avec un gobelin.
Sans hésitation, elle lui trancha la gorge d'un coup de sabre et interrogea ses camarades en hurlant pour se faire entendre malgré l'ouragan :
« Qu'est ce qu'il se passe ici ? C'est quoi ces trucs ? Il en reste d'autre ? ».

Puis, remarquant les cadavres brûlés et les blessures importantes des ses deux amis, elle ajouta avec admiration et préoccupation :

« Sacré nettoyage Bessel ! Ça va vous ? Où est Sandara ? Faut qu'elle vous soigne ça ! ».

Sans baisser sa garde, elle continuait de regarder autour d'elle d'un air méfiant de ceux qui redoutent une embuscade ou un coup fourré.

Déplacement en L9, attaque simple sur Grindylow 3 avec tenaille via Kwurzk.

Modifié par un utilisateur vendredi 7 juillet 2017 15:37:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Son extrait permit à Bessel de justesse de s'agripper à quelque chose pour ne pas chuter.
«  Si une de ses saletés est encore sur le pont vivante, il faut la faire prisonnier! »
Tu parles. Le temps de beugler, Banipani passait à la flotte.
Merde!

Elle n'avait pas le temps de réfléchir que déjà cette catin de Shivakah hurlait ses ordres. Fallait commencer par bien faire votre boulot, on en serait pas là!
Se tournant vers Kwurzk, elle lui dit «  occupez-vous du bateau, je m'occupe du mwangi. »
Vu la tempête, elle avait hésité à lui dire adieu, mais le nain aurait capable de sauter à son tour. Elle prit une grande inspiration et se décida à boire son mutagène dans une variante qu'elle n'utilisait jamais. En un instant, sa musculature se développa pour être celle d'un homme-rat, un homme-rat avec des branchies et une peau étrange. Elle sauta, une silencieuse prière pour Besmara.

Elle sauta dans ce monde inconnu et pendant quelques secondes, fut un peu déboussolée, avant de s'adapter, comme un rat, très rapidement à son environnement, à la recherche de Pateba, hurlant en polyglotte pour l'aiguiller sur sa trace. Elle mourrait peut-être en essayant, mais si elle parvenait à le ramener, ils marqueraient peut-être assez de points pour se donner une avance conséquente et définitive pour le jeu à venir.


Bonus : mutagène : +2, vitesse de nage : +8

Modifié par un utilisateur lundi 10 juillet 2017 12:03:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

A peine avait-il prévenu Ann' qu'une déflagration résonna, faisant sursauter le médiogaltien qui manqua de glisser sur le pont humide.
Une bombe de la souris?
L'escrimeuse passa d'un bond à côté de lui pour venir planter son sabre mortellement dans la bestiole leur faisant face.
La vache! S'te rapidité!

Toujours en proie aux vents violents, Sorio manqua à nouveau de faire une crise cardiaque et de tomber à cause de ses bottes détrempées lorsque le navire chavira et que le corps inerte de Banipani vint s’aplatir comme une crêpe à peine un mètre à côté de lui.
Et merde... ta destinée te réservait une funeste et triste fin mon ami. Repose en paix, ton âme peut retourner à la sérénité désormais.
Se rattrapant à l'escalier, le gaillard ne prit pas plus le temps de s’apitoyer et entendit Shivakah gueuler quelques ordres à demi-compréhensibles...
En même temps rattrapé par Kwurzk qui semblait dans un piteux état, il questionna rapidement :
« Mais bordel! Qu'est-ce qui s'passe ici?! »
Et à nouveau, il tenta de faire appel à Achaékek, tapant de la main gauche sur sa poitrine : « In opere! »
Permet-moi d'accomplir ta volonté!


Action de mouvement en K5.
jugement de protection pour un bonus sacré de +1 en CA pour tout le combat.
Stimulant : 1PV temporaire pendant 10 rounds.

Modifié par un utilisateur lundi 10 juillet 2017 15:24:58(UTC)  | Raison: mise à jour quota PV et jugements

Anne-Charlotte eut un gout de cendre dans la bouche et une boule douloureuse au bas-ventre lorsqu'elle abandonna son amie du regard, perdue dans les flots tumultueux et impitoyables. Au moins avait-elle ingurgité un des élixirs dont elle avait le secret.
Elle se jeta à la suite des autres pour aller faire ce qu'elle pouvait dans le ventre éviscéré du navire. S'il crevait pour de bon, Bessel serait sans doute moins en danger qu'eux !

« Aller les gars ! On se bouge ! Si on se tire pas d'là on y passe tous ! » hurla-t-elle en se démenant à la tâche.
D'expérience, gueuler sur les gens et donner des ordres à ceux dont la peur et ou le doute paralysait toute ressource leur permettait d'avoir quelque chose à laquelle se raccrocher plutôt que de rester passif face à l'adversité.
Kwurzk avait l'air de connaitre son affaire et de prendre les choses en main avec efficacité ! Il fallait faire corps derrière lui : Montrer l'exemple pour inspirer les autres et s'en remettre à Besmara.
C'est tout ce qu'elle pouvait faire désormais.

« Aller, aller ! Kwurzk, qu'est qu'on peut faire pour empêcher ce rafiot de sombrer ?! »

Modifié par un utilisateur lundi 10 juillet 2017 22:04:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Persuadé que Bessel était perdue et qu'il ne pouvait rien faire pour elle, Kwurzk tâchait de ne pas y penser, mais la rage lui dévorait les tripes et il mourrait d'envie de massacrer ceux qu'il estimait responsables de la mort de la femme-rat. Aussi, ainsi qu'Anne-Charlotte l'y invitait, il prit le commandement de la tentative de sauvetage du navire, sans aucune considération pour Fléau ou quiconque. A défaut de sauver Bessel, il sauverait les autres et celui qui se dresserait sur son chemin devait se préparer à rencontrer le tranchant de sa hache.
Déterminé et inarrêtable, le nain cahota jusque dans la cale avant de beugler : « M'faut du bois, des poutres et des planches, des marteaux et des clous et tachez de trouver la réserve d'étoupe. Ou q'sont les rahadoumis, c'est leur putain de rafiot, ils savent où se trouvent les trucs !  »
Pendant ce temps, la nain tâcha d'évaluer les dégâts et de reconstituer par magie les planches brisées qu'il pouvait trouver, sans se soucier de ses propres blessures, vivant la douleur ravivée par le sel comme un baiser de l'océan et une forme d'expiation pour le décès de Bessel, dont il se jugeait forcément un peu responsable.

Modifié par un utilisateur mardi 11 juillet 2017 13:00:15(UTC)  | Raison: Non indiquée

La priorité absolue de tous les hommes à bord étant de conserver le navire en état de naviguer (ou au moins en état de flotter), la remarque de Sorio passa complètement inaperçue dans toute cette agitation. Tous ou presque suivirent le nain à qui Anne-Charlotte et la bande à Fléau avaient emboité le pas sans attendre.

Arrivés en bas, ils constatèrent avec horreur l'étendue des dégâts. La situation était critique. Un large bras rocheux avait percé l'épaisse coque en bois du navire et la mer, démontée, s'engouffrait dans cette ouverture béante sans considération pour la survie des hommes à bord. L'eau qui pénétrait dans le navire suivait, elle, la course de la gravité et semblait filer à toute vitesse vers le fond de cale, là où les deux pompes étaient entreposées. De plus, pour ne rien arranger, certains hommes voyant les dégâts commençaient à paniquer. Ceux-ci étaient principalement les derniers rahadoumis devenus pirates depuis la prise du navire par le capitaine Barnabas. Le seul vrai marin qui avait appartenu à l'équipage initial, Khair, était tombé à la flotte. Tous les autres n'étaient que de simples voyageurs qui n'y connaissaient rien en navigation et à la vie en haute-mer. Il n'était donc pas illogique de les voir perdre leur sang-froid.

Heureusement M. Plugg intervint. L'homme avait l'expérience nécessaire pour maîtriser pareille situation de crise dans un équipage. Ce n'était pas pour rien qu'il avait été désigné comme le capitaine temporaire du navire. Il fit donc remonter les hommes les plus instables et chargea les plus compétents de rester en bas en leur criant dessus d'une voix pleine d'autorité. « On est en pleine mer et en pleine tempête ! Les canots ne nous serviront à rien car ils se retourneront à la première vague. Alors réglez-moi ça au plus vite si vous tenez à la vie ! »

Le gros Maheem, qui n'était pas juste qu'une ordure de la pire espèce, était aussi le charpentier en titre du navire. Abondant rapidement dans le sens du nain, il ordonna à deux hommes de le suivre dans la réserve secondaire avant de revenir avec les matériaux que Kwurzk avait cité sous le bras. Malgré son embonpoint, le gros homme se déplaçait avec une vivacité que les gabiers avaient déjà pu constater dans les mâts sur l'Absinthe. Posant tout cela à la va-vite sur le sol, il apostropha le nain et les hommes présents afin de mieux se répartir les tâches : « Toi-là, le nain ! » commença t-il en désignant Kwurzk. « Prends trois hommes avec toi, et descend au niveau des pompes ! On n'pourra pas survivre avec un trou de cette taille si on n'évacue pas rapidement toute cette putain de flotte ! Je m'occupe de colmater cette brèche ! »

Le temps n'étant pas à la discussion, tous se mirent au travail sans tarder. Même Kwurzk qui semblait consumé par la rage de la perte de Bessel. Plus les minutes filaient et plus chacun s'activait avec l'énergie du désespoir. C'était réussir ou mourir en pleine mer à bord d'un navire qui coulait.

Fonctionnant par roulement, les équipes se relayaient toutes les dix minutes pour pomper sur les quatre postes disponibles sans s'arrêter tandis qu'une autre partie de l'équipage gérait cet énorme trou dans la coque. Kwurzk et ses amis constatèrent d'ailleurs que le charpentier officiel du navire connaissait suffisamment son affaire pour agir au mieux de ses possibilités. Finalement, au bout de deux intenses heures de bataille, les hommes eurent le dessus sur les éléments. Le bras rocheux dépassait toujours à l'intérieur de la coque, mais l'eau avait en grande partie arrêté de s'engouffrer par cette brèche. Maheem en profita donc pour remonter sur le pont principal afin de faire son rapport au capitaine. Seuls cinq hommes étaient restés en bas : quatre pour les pompes et un pour surveiller la brèche. N'y allant pas par quatre chemins, le gros charpentier fit son rapport : « Capitaine, nous avons fait notre possible. Le navire ne coulera pas... » A cette annonce, un cri de joie parcouru l'équipage. « ... pour l'instant ! Mais le trou dans la coque est toujours là. Je pourrai bien essayer de boucher ça, mais le trou se trouve en dessous de notre ligne de flottaison. Dès qu'on va se décrocher, l'bateau va s'remettre à prendre la flotte et je n'pourrai pas boucher ce trou correctement si la flotte continue de nous envahir. C'est pas possible... »

Au dehors, la tempête s'était éloignée par le nord, ce qui permettait à chacun de distinguer de plus en plus nettement son environnement. Tout en écoutant le rapport de son homme, Plugg observait l'horizon à travers sa longue-vue. « Très bien. Combien de temps pouvons-nous naviguer avant que le navire ne coule, Maître charpentier ? » L'autre porta la main à son double menton en signe de réflexion. « Je dirai... deux heures. Peut-être trois si on continue à pomper à pleine vitesse. Pourquoi ? » « Dans ce cas » répondit Plugg, « nous allons nous reposer pour la nuit, tout en continuant à surveiller ce trou dans la coque. Et demain, nous mettrons le cap au sud-ouest. Une île se trouve en vue. Nous échouerons le navire afin de le réparer avant de reprendre la mer. » L'équipage laissa échapper des cris de joie en entendant leur capitaine leur annoncer qu'il avait trouvé la solution à leur problème mortel.

Pourtant des questions restaient toujours sans réponses. Qu'était-il advenu de Sandara, Taqmet, Khair, Pateba et Bessel ? De même, personne n'avait parlé de cette attaque que l'équipage avait subi au plus fort de la tempête. Si le navire restait immobilisé jusqu'au lendemain, l'équipage ne risquait-il pas de se voir attaquer par surprise de nouveau ?

Loin de ces considérations, Maheen s'était rapproché de Kwurzk et lui présenta sa main. « Bien joué pour tout à l'heure. Grâce à toi, nous avons réussi à gérer ce problème sans succomber à la panique. Je pense que sans ton aide, nous aurions peut-être eu moins de chance. » La situation était bizarre pour l'unijambiste. Alors que tout le monde se trouvait encore sur le pont, l'un des violeurs de Bessel se présentait à Kwurzk pour le remercier de son aide. Fallait-il lui serrer la main malgré ce qu'il avait fait ? S'il le faisait, c'était comme d'accepter le traitement que son amie avait subi. Mais l'intention de l'autre semblait franche et sans aucune arrière-pensée. Refuser de lui serrer la main, et ainsi le provoquer, reviendrait à rallumer le feu de la discorde que la tempête avait temporairement éteint...

Simultanément à ce face-à-face, Rosie s'était rapprochée de Sorio et Anne-Charlotte, un tricorne et un masque dans les mains. « J'ai trouvé ça et ça dans un tas de cordage. Qu'est-ce que ça veut dire ? C'est à Sandara, j'en suis sûre. Et elle ne s'est jamais débarrassée de son chapeau depuis que je la connais. » Derrière elle, Sorio et Anne-Charlotte pouvaient voir qu'Ambrose semblait chercher quelque chose (ou quelqu'un) sur le pont.

Psychologie. Sorio.


J'ai basculé temporairement sur le fil perso de Bessel pour ses aventures.

Modifié par un utilisateur mercredi 19 juillet 2017 15:46:26(UTC)  | Raison: petites corrections (ortho, expressions, conjugaison, etc...)

Kwurzk avait travaillé avec l'acharnement de celui qui est mu par la rage et la colère. Il avait pompé et gueulé pour maintenir le rythme et avait apporté son aide au Maître charpentier du navire, qui connaissait néanmoins bien mieux son métier que le nain.
Après plusieurs heures de luttes, la voix de Kwurzk était enrouée et sa colère avait laissé la place à une fatigue et une lassitude triste. Sandara, Bessel, tant de morts et de disparus.

Lorsqu'il vit le gros fils de kraken de Maheem s'approcher et lui tendre la nain, Kwurzk qui était affalé contre le plat bord se releva d'un bond, à nouveau tendu comme une arbalète. Il hésita un instant à flanquer son poing dans la gueule du charpentier et l'agonir d'injures, ce qui le soulagerait, ou entreprendre quelque chose de plus sensé.
Finalement le nain tendit à son tour la main et serra vigoureusement celle du charpentier. « T'as fait du bon boulot Maheem ! Sans toi on y passait tous également. » Lança-t'il en poussant sa voix éraillée. « ON PEUT PAS EN DIRE AUTANT DE CELUI QUI NOUS A FOUTU EN PLEIN DANS CETTE PUTAIN DE TEMPETE !  » Le nain se tourna ostensiblement vers Fléau et en le fusillant du regard.

« Capitaine, nos pertes sont lourdes : Besmara a rappelé Sandara à elle. et Bessel a plongé pour tenter de sauver Pateba qui était tombé à l'eau. D'autres encore ont péri. Combien devront périr encore ? »

Après un courte pause, le nain se fit plus pragmatique :
« Nous avons été attaqués par des Gryndilow pendant la tempête : ce sont eux qui ont emporté Sandara et d'autres. Il nous faut instaurer des tours de garde et rester armés. Peut-être mettre un canot à la mer à la recherche des disparus, même si l'espoir est plus que mince...  »

Bien qu'il n'appréciait guère Plugg, ses derniers discours avaient fait penser qu'il serait plus vigilant à l'avenir pour éviter de mettre tout l'équipage dans des situations critiques. Pourtant, rien ne permettait de dire qu'ils étaient tirés d'affaire : leur condition était encore très incertaine à cause des avaries du navire et de la méconnaissance de l'environnement dans lequel ils évoluaient mais par dessus le marché, aucun disparu n'avait été repêché... Plus le temps passait et plus les chances de retrouver quelqu'un vivant s'amenuisaient!

Le médiogaltien tentait de garder espoir mais restait également pragmatique : à moins d'atteindre la terre ferme, aucune action ne pourrait être entreprise pour aider qui que ce soit - à commencer par eux-mêmes! C'est donc avec une certaine vigueur qu'il prit place à son poste malgré une mauvaise nuit et un épuisement de plus en plus flagrant. Dans la cale, il constata que le masque de la fatigue et de la morosité avait également atteint ses compatriotes. Bien qu'ils faisaient tous des efforts pour maintenir la cadence de pompage, le résultat était plus que médiocre. Et bientôt, les deux rahadoumis commencèrent à perdre leur sang froid... Jetant un regard à Kwurzk, également handicapé par sa taille, il tenta d'impressionner Lubeq et Kobad :
« N'y pensez même pas! Si vous lâchez ces pompes, je m'occupe moi-même de vous asphyxier dans cette câle! »
Le regard sévère de l'inquisiteur d'Achaékek, doublé de son ton on-ne-peut-plus viril et menaçant rendait la menace tellement palpable que quiconque l'aurait entendue se serait douté que Sorio la mettrait à exécution avec plaisir et véhémence! Certes ils n'avaient aucune garantie que continuer à pomper avec force suffirait à atteindre l'île mais dans le cas présent, il ne voyait pas quoi faire d'autre donc hors de question d'abandonner aussi facilement!

Ne comprenant pas la langue du nain, la femme noire secoua d'abord la tête pour montrer qu'elle ne saisissait pas ses propos. Mais à force de patience, d'explications et d'aide de la part de Sorio, Simbala finit par comprendre et accepta sa proposition. Bien que son éloge funèbre fasse entorse à une ou deux traditions des mwangis, la femme ne lui en tint pas rigueur. Après tout, personne d'autre que lui ne s'était montré touché par la perte qu'elle avait subie. Elle prit ensuite son relai et prononça quelques paroles avant d'entonner un chant traditionnel afin d'accompagner l'âme de Banipani dans l'autre monde.


Sorio reporta à l'unijambiste qu'il était principalement question d'honneur, d'ancêtres et de protection dans la vie après la mort. L'âme partie, le corps fut ensuite donner à l'océan, mère nourricière .

Le rite une fois terminé, Kwurzk se dirigea ensuite vers Rosie qui se trouvait quelques pas plus loin et la mit en garde sur les projets qu'elle avait formulés. Mais tout ce qu'il reçu en retour furent un regard assassin et une phrase pas plus amicale. « Pas la peine de venir partager ma couchette dorénavant ! Rien à foutre d'avoir quelqu'un pour me protéger ! J'me débrouillais très bien avant ton arrivée et je continuerai à le faire après ton départ ! » Elle lui tourna ensuite le dos, signe que pour elle, la discussion était close. Apparemment, Rosie avait reçu le message de Kwurzk cinq sur cinq et s'y plierait mais le contenu aussi bien que la forme semblait l'avoir froissée...



Nul ne savait si le capitaine Plugg avait envoyé ces quatre hommes en particulier à fond de cale parce qu'ils les savait capables ou bien s'il les considérait comme quantité négligeable. Mais l'abnégation de Kwurzk et l'autorité de Sorio firent LA différence lorsque la situation menaça de virer au cauchemar. Alors que Kwurzk continuait de pomper sans réserve, Sorio vit ce que Kobad et Lubeq s'apprêtaient à faire et il réagit instantanément. Le résultat dépassa ses plus folles espérances ! Comme si les rahadoumis avaient crû voir leur bourreau en personne, ils rentrèrent la tête dans leurs épaules, de peur, avant de se remettre à pomper de plus belle.

Voyant cela, le nain à côté d'eux sentit un déclic se produire en lui. Affronter une tempête passait encore. C'était le lot de tout marin qui affrontait la haute mer. Mais devoir l'affronter à cause d'un incapable connard l'insupportait. Pire ! À cause de Fléau, l'équipage s'était fait attaquer par de sales bestioles venues de nulle part. Le Promesse de L'Homme avait alors perdu des hommes dont des compagnons très proches. Repensant à Sandara et Bessel, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase du nain. Laissant finalement parler cette colère sourde qui n'avait cessé de croître en lui, Kwurzk doubla, tripla, quadrupla de taille jusqu'à occuper le tiers de l'espace disponible dans la cale. Le visage et le corps transfiguré par ce changement, c'en fut presque trop pour Lubeq et Kobad qui se mirent à trembler incontrôlablement devant cette personnification de la colère et ils laissèrent tout deux échapper un sanglot de peur. S'ils pompaient vigoureusement depuis l'intervention de Sorio qui les avait ébranlé, ils poursuivaient maintenant avec l'énergie du désespoir, pas tout à fait sûr de savoir s'ils se trouvaient bien dans la cale d'un navire qui coulait ou bien aux portes d'un enfer qu'ils avaient trop peur de regarder en face.

Moyennement conscient de l'état des deux marins, Kwurzk harangua ce gros porc de Maheem depuis son poste afin de le presser. Mais l'autre lui sortit une réponse moins de quelques secondes plus tard qui n'avait rien pour lui plaire : « CHIERIE DE BORDEL DE CUL ! QU'EST-CE'TU CROIS QUE J'FOUS ! UNE PARTIE DE LA COQUE MENACE DE LÂCHER AVEC TOUTE CETTE FLOTTE QUI N'ARRÊTE PAS DE RENTRER ! JE FAIS MON POSSIBLE ALORS TENEZ BON !! » Réduits à en devoir attendre une avancée du côté de Maheem, les quatre hommes firent de leur mieux pour au moins maintenir le niveau de l'eau au même niveau. Seuls points positifs, Sorio et Kwurzk constatèrent que Lubeq et Kobad n'abandonnerait plus leur poste à présent que le navire s'était mis à avancer en direction de l'île.

Finalement, quelques minutes critiques plus tard, Maheem dut réussir à gérer son affaire car le niveau de l'eau sembla enfin commencer à refluer. Et c'est avec un profond sentiment de soulagement que toute la cale se mit à respirer. Cerise sur le gâteau, le capitaine envoya une nouvelle équipe les relayer !




Tandis que le navire avait retrouvé une vitesse de croisière normale et qu'il avançait en direction de l'île repérée la veille par M.Plugg, la gréeuse, Amara, fit remarquer à son capitaine que l'île serait difficile à approcher. « Capitaine, nous ne pourrons pas nous échouer sur l'île. Regardez, le fond n'est pas assez profond ! En plus, il y a pas mal de récifs de coraux. Si on s'en mange un, on risque de gagner un nouveau trou dans la coque ! »

Plugg, qui n'avait cessé d'observer l'île de sa longue vue, s'arrêta un moment pour s'inquiéter de ce nouveau problème. En se penchant par dessus bord, il vit effectivement que l'eau claire comme du cristal ne présentait par endroit pas plus de deux mètres de fond. Si la situation était ainsi à moins de cinq kilomètre de l'île, réussir à s'approcher à moins d'un kilomètre représenterait un vrai problème pour le bateau. Prenant le temps de considérer ses options, il donna finalement ses ordres. « On maintient notre cap ! Avec un peu de chance, nous profiterons de la marée haute pour nous échouer sur un banc de sable à proximité de l'île. Maheem pourra alors procéder aux réparations nécessaires à marée basse ! »

Une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, Maheen fit son apparition sur le pont arrière. Le gros homme était trempé des pieds à la tête, et deux larges auréoles de crasse sombre étaient visibles au niveau de ses aisselles. « Capitaine ! Capitaine ! Nous avons un problème ! » Passant les mains dans son dos pour l'aider à se cambrer en arrière, il lâcha tout de go « Ce foutu rocher n'a pas fait que percer un trou dans notre coque. Apparemment, il a aussi éventrer notre cuve d'eau potable. Je peux bien sûr la réparer mais on a plus de flotte à boire... »

Cette fois, la réponse du capitaine fut bien moins composée. « Quoi ? Oh, putain de merde ! 'Fais chier ! Sans eau, on ne pourra aller nulle part. » Regardant ses hommes sur le pont et dans les mâts, il vit qu'eux aussi accueillaient la nouvelle assez fraîchement. Décidant de traiter le problème immédiatement, il proposa une solution plutôt dangereuse. « Hoy ! Écoutez-moi ! J'ai besoin d'une poignée d'hommes pour descendre à terre. Ces hommes auront la mission de parcourir l'île à la recherche d'une source d'eau potable ! Des volontaires ? »

L'occasion dont Kwurzk avait parlé à Rosie semblait s'être présentée d'elle-même. Il restait maintenant à savoir si Kwruzk et les siens pourraient être ceux qui descendraient à terre. Les places se payeraient sans doute assez cher si d'autres voyaient là une opportunité à saisir. Rosie, elle, semblait sur le point de prendre la parole.

Modifié par un utilisateur mercredi 19 juillet 2017 21:07:12(UTC)  | Raison: Non indiquée

Dans les mâts, Anne-Charlotte suait sang et eau pour assurer la charge de plusieurs hommes à elle seule. Comme ses compères trop peu nombreux pour la tâche qu'ils devaient accomplir. A rosie, elle avait failli répondre en substance la même chose que Kwuzrk avant que celui-ci, plus rapide ne lui coupe l'herbe sous le pied. En même temps qu'elle était soulagée de n’avoir pas eu à affronter personnellement son ire, elle regrettait que ce fut kwurzk, qui nourrissait à l'évidence de doux sentiments pour la belle halfeline qui en fut la victime.
De ce qu'elle en savait, Rosie était sans doute la seule douceur dans la vie de son ami à sa fichu tête aussi dure que sa jambe de bois.

Alors qu'elle travaillait en binôme sur un espar avec Rosie, elle tenta comme elle pouvait - maladroitement - d'apaiser la situation :
« Tu sais Rosie, c'est pas affaires c'qui s'passe entre Kwurzk et toi. Mais sous sa caboche de bois ya c'est un type bien qu'est dépassé par les événements comme nous tous et qui veut pas perdre plus que c'qu'on a déja perdu.

Tu peux être sûre qu'on va tout faire pour retrouver Sandara et je mets ma main d'épée au feu que Kwurzk sera dans les premiers volontaires pour ça.

T'as ma parole qu'une fois à terre, on va traquer le repère de ces saloperies et sauver notre prêtresse ou la venger. »

Sans attendre particulièrement de réponse, l'attache terminé, Anne-Charlotte fila en ahanant sous les efforts vers l'espar suivant lorsque l'appel de Plugg résonna depuis le pont.
L'opportunité inespérée d'aller accomplir ce qu'elle venait de promettre à Rosie. Attrapant un bout, elle descendit à toute vitesse et atterrit devant le capitaine, à coté de Kwurzk qui débitait encore une de ses tirades puissantes dont il avait le secret.

« J'suis votre homme Capitaine. » dit-elle avec assurance en posant ses mains sur ses hanches et en planant son regard dans le sien.

Modifié par un utilisateur jeudi 20 juillet 2017 16:18:19(UTC)  | Raison: Non indiquée