« Oh putain! Rappelez-moi d'plus jamais utiliser une pompe! » pesta Sorio en revenant sur le pont, épuisé. S'étirant et félicitant Kwurzk de la bonne idée d'utilisation de sa magie qui avait permis de gérer efficacement cette situation périlleuse, il s'assit une minute à côté de Kobad et Lubeq, le temps de vider ses bottes de l'eau qui y avait largement pénétré.
« Franchement, les gars, vous avez bien assuré aussi! J'ai presque cru qu'vous alliez nous lâcher à un moment... et on aurait tous été danser avec les poiscailles... Mais j'suis content que vous ayez tenu bon! » termina-t-il en tendant la main aux deux rahadoumis avec un sourire franc. Diplo & Psycho

Mais les ennuis étaient loin d'être terminés et la pause fut de courte durée. Ce gros tas de Maheem avait visiblement bien fait son travail mais ça ne suffisait pas à les sortir de l'embarras. Regardant la scène de loin, Sorio constata que Plugg prenait à nouveau ses responsabilités pour palier les épreuves qui se présentaient à eux. Il hésita un instant... la fatigue l'avait envahit.
La ferveur toujours aussi prononcée de son désormais ami nain le ragaillardit. D'autant plus qu'Ann' s'était également portée volontaire... Après tout, elle lui avait sauvé la vie quelques heures plus tôt dans les mâts elle aussi!
Face à ces décisions, le marin sauta sur ses deux pieds et se rapprocha du petit groupe :
« Z'allez avoir besoin de quelqu'un qui s'y connait : j'ai grandi sur des îles sauvages comme ça en Médiogaltie, j'connais ce genre d'environnement comme ma poche. Si c'est bon pour tout le monde, j'vous suis! »

Modifié par un utilisateur lundi 24 juillet 2017 10:54:18(UTC)  | Raison: orthographe

Alors qu'à côté de lui, Lubeq et Kobad échangeaient déjà à voix basse après la déclaration du capitaine et semblaient satisfaits du départ de Sorio et des autres, Cog lui s'était avancé pour se proposer malgré l'ordre de Plugg. « Attendez, Capitaine ! Moi aussi, j'suis compétent pour aller à terre et trouver de l'eau et tout ! Laissez-moi partir avec eux ! » Apparemment, Plugg était intervenu trop vite et le marin avait raté le coche pour embarquer. S'il restait bloqué à bord, il aurait alors les mains liés et ne pourrait pas aider aux recherches pour retrouver la prêtresse, prêtresse pour laquelle il avait le béguin.

Mais le capitaine, considérant que six membres d'équipages était plus que suffisant pour accomplir la tâche relativement simple qu'il leur avait confié, refusa tout net. « Hors de question ! Les réparations vont mobiliser toutes nos ressources et je vois pas ce qu'une personne de plus ou de moins va changer une fois à terre.  »

Un rapide marchandage doublé d'un rapport de force s'ensuivit. Mais en l'absence de soutien de poids, et la voix du capitaine Plugg faisant autorité à bord, l'homme au turban bleu dut se résoudre à laisser tomber. En l'état actuel, il ne récolterait que des coups de fouet s'il insistait, et il ne voulait pas handicaper l'expédition au point de la remettre en cause. C'est donc passablement frustré qu'il se dirigea vers les aventuriers pour leur glisser à mi-voix. « J'vous jure que si vous r'trouvez pas Sandara, je vous le ferai regretter ! »

Rosie fut la première à réagir. Agacée par la bêtise de cet homme, elle lui cracha à voix basse après avoir rapidement vérifier d'un coup d’œil que personne n'entendrait : « Pfff ! Tu crois vraiment qu'on y va que pour la flotte ? Réfléchis, espèce d'âne bâté ! L'île n'est pas si loin que ça. Grindylows ou pas, y'a des chances que nos compagnons aient pu atteindre la côte, sains et saufs. J'te fais un dessin ou bien t'as compris c'que j'voulais dire ? » A la réponse de l'halfeline, le visage et la nuque de Cog s'étaient colorées de cette teinte vive si particulière qui avait fait son surnom. Mais si l'homme était prompt à la colère, il semblait tout de même capable de réflexion dans le cas présent. Comprenant que l'expédition était autant une mission de ravitaillement qu'une mission de sauvetage, il essaya de se calmer en respirant à pleins poumons. Apparemment, l'intervention de Rosie avait suffit à le convaincre qu'ils feraient le nécessaire une fois à terre. Lui-même savait qu'il ne pourrait pas obtenir mieux dans sa situation actuelle. Grognant quelques mots dans sa barbe - mi-remerciements, mi-menaces -, il s'éloigna en direction des cales inférieures.

Le reste des hommes s'étant dispersés et la montre jouant contre eux, la fine équipe finit par suivre le conseil du capitaine Plugg et descendit chercher ses affaires au niveau de leurs casiers. Ambrose aida également la troupe à charger deux tonneaux, qu'il avait vidé pour l'occasion, dans la barque. Et alors qu'il s'était momentanément retrouvé en tête-à-tête avec Kwurzk, Anne-Charlotte et Sorio dans la cambuse, il glissa d'un ton soucieux : « Dites, j'ai bien compris qu'vous partez pas que pour cueillir des pâquerettes. Mais vous pensez que ma Boule-de-Poil a eu une chance d'arriver là-bas en vie ? On était en pleine tempête. Elle avait aucun moyen de se répérer. Et avec ces récifs et ses coraux, imaginez qu'une vague l'ait bousculée au point de lui faire perdre conscience ? Que vais-je faire sans elle et sans Grok ?... » L'homme faisait pitié à voir ainsi. Bessel partie, le cuistot semblait déjà perdre l’allant que la femme-rat lui avait donné depuis leur rencontre.

Continuant un ton plus bas, il leur rappela aussi qu'ils avaient aussi un autre problème en attente : « Et cette vésicule de myxine qui nous reste sur les bras... Je pense pouvoir la conserver à l'abri, cachée encore quelques jours. Mais 'faudra pas trop tarder à l'utiliser. En général, au bout d'une semaine ou deux, la couche protectrice finit par se dissoudre dans l'eau ou à s’assécher à l'air libre, et le poison perd alors sa toxicité. Si on en arrive là, on d'vra le jeter et tout recommencer du début. » Fermant la parenthèse là pour éviter que cette information sensibles arrive à des oreilles ennemis, Tripaille-de-poiscalle fit signe à Sorio de saisir une partie du premier tonneau pour le porter à deux pendant qu'il laissaient Ann' et Kwurzk s'occuper du second.




Fidèle à la prévision du capitaine, moins d'une heure plus tard, le Promesse de l'Homme se retrouva comme il l'avait annoncé à moins d'un kilomètre de l'île. Amara avait du sérieusement faire preuve de prudence et de dextérité avec cette marée qui commençait à descendre dans une eau turquoise où la profondeur traitresse et insuffisante se mêlait aux bancs de sables et de coraux. Mais aidé d'un homme équipé d'une corde à nœuds à l'avant pour mesurer la profondeur réelle, elle avait finalement fait un sans-faute en avançant à vitesse réduite.

L'ultime défi pour elle avait alors été de trouver un banc de sable suffisamment large, stable et élevé pour y échouer le navire. Mais elle réussit également son coup le moment venu sans trop sourciller. Avoir été la gréeuse officielle du navire avant sa capture par Harrigan avait apparemment pesé de tout son poids dans cette épreuve. L'expérience qu'elle avait emmagasiné et la connaissance du navire qu'elle considérait comme son bébé avait eu un véritable impact dans cette manœuvre délicate.

Le navire échoué et le capitaine s'étant assuré que tout roulait à bord, il fit signe aux 6 hommes d'embarquer avec les 2 tonneaux et leurs affaires. Puis un groupe de marins fit descendre la canot à l'aide d'un jeu de corde.



Accompagnés de Conchobar, d'Inga, et de Rosie, Kwurzk, Sorio et Anne-Charlotte s'étaient répartis les places et les deux paires de rames pour avancer en direction de l'île de concert. Alors qu'ils s'éloignaient progressivement du navire, ils pouvaient entendre Plugg, Fléau et Maheem aux commandes. L'équipage commençait déjà à s'activer pour réparer cet énorme trou dans la coque. Sur l'embarcation, Conchobar et Inga étant les deux membres oisifs pour l'instant, ils se chargèrent de vérifier les récifs à l'avant et l'arrière. Tout autour d'eux maintenant, de multiples rochers perçaient la surface de l'eau.

Ayant encore réduit la distance de moitié, le groupe ne se trouvaient plus qu'à 400 ou 500m du rivage. Ce fut le moment que choisit la blonde pour passer aux vraies questions : « Bon, maintenant qu'on est seuls, il est temps de penser à un plan d'action. Que fait-on à présent ? J'imagine que cette histoire de flotte va devoir être réglée. Mais comment faire pour gérer ça en même temps que la recherche de Sandara et des autres ? On avance d'ailleurs en direction de ce feu qu'on a aperçu un peu plus tôt. Mais est-ce vraiment une bonne idée ? Ce coup de tonnerre ne me semblait pas vraiment naturel... Kwurzk, tu penses que c'est un coup des grindylows ? »



La jeune femme avait le mérite de poser les questions importantes mais avant qu'elle ait pu obtenir une réponse, Conchobar poussa un cri mêlé de surprise et d'horreur. « Bon sang, mais qu'est-ce que c'est que ça ? » lança t-il en pointant un doigt en direction d'un rocher proche de la côte.

Dans son ombre semblait résider un autre rocher plus petit et couverts d'algues. Mais après un second examen plus attentif, tous purent se rendre compte que loin d'être un obstacle naturel, c'était en fait un squelette humain étrangement décoré d'algues et de végétations. Quelque chose dans sa posture et son visuel faisait penser à quelque chose de religieux. Le groupe, dans son ensemble prenant acte de cette découverte, reconsidéra leur environnement et vit que ce qu'ils avaient pris pour de multiples rochers et récifs au plus proche de l'île étaient en fait une multitude de squelettes décorés et mis en valeur de façon morbide.

S'ils en attendaient la confirmation, tous savaient à présent que l'île était loin d'être inoccupée... Rosie, plus réactive que les autres, les rappela à l'ordre. « Pute-borgne ! J'espère qu'vous avez aiguisé vos armes. Je crois qu'ces mange-merdes de poulpes doivent vivre ici. Restez sur vos gardes ! » Redoublant de prudence, les questions d'Inga restaient néanmoins d'actualité...


Connaissance Nature. DD12. ou Religion. DD15.

Perception ou premiers soins. DD10.

Modifié par un utilisateur jeudi 27 juillet 2017 04:43:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Anne-Charlotte dégluti en voyant les squelettes proprement nettoyés à grand renforts de petites canines qui ornaient la baie. Après l'attaque, la tempête, la journée éreintante et l'explosion inquiétante, elle commençait à sérieusement être sur les nerfs.

'Tain, ce truc me file la chair de poule. Hors de question de finir ici !

L’explication professorale de Kwuzrk acheva de la conforter dans son opinion.
Mieux valait être sur ses gardes.

« On commence par fouiller où à votre avis ? On tente vers le feu ? Inga a raison, faut qu'on s'organise.
Déjà, restons tous ensemble tant qu'on en sait pas plus sur les dangers qui nous guettent.
J'propose qu'on fasse le tour de la plage voir si on trouve quelque chose de vivant et qu'on aille voir s'qui fait du feu là-bas » dit-elle en montrant le filet de fumée du doigt.

Elle se remit ensuite à ramer avec énergie. Si elle devait combattre ces horreurs de nouveau, elle aimait autant le faire sur la plage que dans cette coquille de noix.

Pourvu de tout son équipement, Sorio ne laissa rien qui lui appartenait à bord du navire en perdition.
On sait jamais... Pas sûr qu'ils parviennent à rafistoler cette coque de noix!
Embarquant avec les cinq autres membres prêts à mettre pied à terre, il ne cacha pas son contentement de quitter le pont avec ces gens de confiance. L'échange avec Ambrose lui avait donné un second souffle : il était décidé à faire le nécessaire pour retrouver Bessel et Sandara, n'ayant pas perdu espoir!

Ramant en cadence, il écoutait le bruit des vagues et restait davantage attentif aux éventuelles menaces alentours qu'aux propos d'Inga ou de Conchobar. Laconiquement, il répondit aux propositions :
« Perso j'pense que le coup d'tonnerre... ou appelez ça comme vous voulez... pile au moment où on s'pointe, c'est pas une coïncidence. J'dirais qu'il faut aller voir directement! »

Et très vite, les squelettes positionnés face à eux devinrent le nouveau sujet d'attention. Si les grindylows étaient aussi superstitieux, c'est qu'ils étaient pourvu d'intelligence - ou du moins de codes sociaux - supérieurs à ce qu'il avait imaginé.
Sur ses gardes, il vérifia à nouveau qu'une de ses deux lances était à portée de main le long du bastingage. Il n'avait pas enfilé son armure mais se fit également la réflexion que s'en équiper une fois sur la place ne serait pas une mauvaise idée.

Elle avait le plus grand mal à ne pas rire alors qu'elle faisait signe à Pateba. À travers le buisson, on pouvait entendre une voix faussement virile.
« HALTE! Vous pénétrez le domaine de la tribu des Botteurs de Cul! J'espère que vous n'avez pas de parasites sur vous, des Eyle, des Fléaux ou des Pluggs. »
dit-elle en sortant de la en sautant, faisant sa plus féroce grimace comique, louchant tout levant les bras en équerre toutes griffes dehors.




Elle voulait jouer la comédie plus longtemps mais l'émotion était trop forte. Elle ne pensait jamais les revoir. Aucun d'eux. C'était un pari perdu d'avance, et gagné! Elle voulait les serrer dans ses bras, tous, mais ne sachant pas par qui commencer, elle prit le parti de se placer au milieu d'eux, essayant de répondre à toutes les sollicitations.
«  je suis si heureuse de voir voir! J'ai pu sauver Pateba, mais uniquement lui. Qu'est-ce que vous faites ici? vous avez vu notre fumée et entendu la détonation? Ou c'est autre chose? Y a des crevures mortes à bord? »

Aussi surpris qu'Anne-Charlotte, le nain se précipita vers la revenante lorsqu'elle sortit de derrière sa cachette. « Par ma barbe, si c'est pas notre Boule-de-Poil préférée !!! » Se joignant avec enthousiasme aux embrassades, il saisit ensuite Bessel par les épaules pour la regarder droit dans les yeux afin d'être sûr que ce n'était pas un rêve. « Bon sang ! Mais c'est vraiment toi ? Vrai de vrai ?! Avec cette foutue tempête, on t'avait tous cru perdue ! J'en reviens pas que tu sois là avec nous ! » Renouvelant son accolade, il serra Bessel fort contre son torse avant de se mettre à rire et à tourner sur lui-même jusqu'au point de donner le tournis à la commis.

Sa joie première passée, il reposa ensuite délicatement Bessel au sol et revint à des sujets plus préoccupants. Abondant dans le sens d'Anne-Charlotte, il poursuivit : « C'est vrai. On a besoin d'informations sur ce bout de terre. En débarquant, on a eu la confirmation que les grindylows avaient du établir leur domaine sur cette île. Y a tout un tas de squelettes qui servent d'épouvantails tout autour d'ici. C'est un coup à filer la pétoche à n'importe qui... Plugg nous a donné 2 jours et pas un de plus pour accomplir notre mission. Mais je ne sais pas si ça sera suffisant pour retrouver les autres disparus. À tous les coups, si les grindylows sont là, on tombera certainement d'autres mauvaises surprises en explorant l'île.

Est-ce que t'as pu découvrir quelque chose depuis ton arrivée ici ? T'as déjà été voir ce promontoire rocheux là-bas ? » Le chasseur de monstres marins espérait que leur amie aurait quelques informations à leur apporter. Derrière, les derniers membres de l'équipage avaient débarqué et avaient eu un petit mot de réconfort à destination de Bessel et de Pateba avant de dégainer leurs armes et de se montrer attentif à tout ce qui pourrait sortir de la jungle, face à eux.

Modifié par un utilisateur mercredi 2 août 2017 03:30:55(UTC)  | Raison: Non indiquée