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Offline Dalvyn  
#1 Envoyé le : mardi 2 mai 2017 19:43:33(UTC)
Dalvyn
Rang : Référent
Inscrit le : 15/12/2009(UTC)
Messages : 18,213
Traduction du blog de Paizo ; auteur : Amanda Hamon Kunz

L’envoyée qui se fait appeler Navasi est née au sein d’une des familles les plus importantes de la station Absalom. Elle a passé la plupart de son enfance à éviter ses parents dans ce qu’ils appelaient leur « villa céleste », une demeure à six étages situées dans les Pallisades de Nyori. Selon les plans de la mère de Navasi, la jeune fille rusée et têtue aurait dû reprendre les rênes de l’entreprise familiale. Son père, quant à lui, la voyait plutôt en jeune fille au port royal, en habits de soie, passant ses jours dans la haute société.

Mais aucune de ces deux visions ne correspondait aux désirs de Navasi. Armée de son sourire malicieux, elle s’échappait de la compagnie de ses riches pairs et des soirées familiales pour sillonner les rues de la station Absalom avec ses meilleurs amis, les enfants des employés de maison, préférant à tous les coups la montée d’adrénaline provoquée par un voyage en hovercycle hurlant aux discussions moqueuses et pompeuses des riches.

Alors qu’elle se liait d’amitié avec un nombre toujours plus grand d’habitants de la Station provenant de milieux moins aisés, Navasi devenait de plus en plus irritée, voire carrément dégoûtée par ses parents et leur détachement calculé. Les inégalités de la station Absalom, où les riches vivaient dans des enclaves fortifiées et les pauvres, dans guère mieux que des boîtes de métal, la touchaient de plus en plus profondément. Bientôt, faire don de son argent de poche ne semblait plus assez. Elle commença à rêver d’une vie de conte où elle pourrait dérober les possessions acquises par les riches sans le mériter et les donner à ceux qui en avaient vraiment besoin, idolâtrant les capitaines libres de la Diaspora, des pirates qui ne suivaient que leurs propres règles. Navasi ne pouvait qu’imaginer le bonheur qu’elle ressentirait si elle possédait une telle liberté, et le bien qu’elle ferait, naturellement.

La veille de son 18e anniversaire, Navasi était assise dans ses quartiers luxueux, le regard rivé sur une holorobe aux franges dorées qu’elle devait porter pour sa première grande soirée. Deux choix s’offraient à elle. Elle pouvait enfiler ce faux uniforme, participer au gala et accepter le cadeau de sa mère qui devait lui offrir une position exécutive dans la compagnie familiale. Ou elle pouvait partir.

Moins d’une heure plus tard, Navasi s’était échappée du manoir et avait embarqué clandestinement à bord d’un vaisseau en partance pour la Diaspora.

Navasi arriva au Rocher brisé avec une poignée de credsticks volés et une bonne dose de passion. Elle s’engagea rapidement en tant que « spécialiste de l’acquisition d’objets » avec une firme appelée le Sixième Doigt, qui n’était guère plus qu’une guilde de voleurs interstellaires, prête à utiliser sa nouvelle position pour dérober aux corporations qui exploitaient et jouer le rôle d’héroïne pour ceux qui étaient dans le besoin.

Elle fut confrontée, brutalement, aux réalités de la vie au sein d’une enclave de pirates. Ayant bien trop vite dilapidé tout son argent, et trop têtue pour retourner honteusement chez elle, Navasi se rendit compte qu’elle n’avait plus le loisir de choisir les jobs qu’elle acceptait. Bientôt, les responsables de la guilde la menacèrent, et elle dut tabasser des innocents, voler les plus démunis, et pire encore. Elle n’a jamais vraiment perdu ses croyances égalitaires mais elle peinait à se souvenir de l’idéaliste naïve qu’elle avait été. Une poignée d’années dans la rue avaient suffi pour lui montrer à quel point elle avait fait peu de cas des avantages de sa vie précédente, et qu’avant de pouvoir prendre soin des autres, elle devait commencer par s’occuper d’elle. Et, pour ça au moins, elle était plutôt douée. Elle fut bien vite connue comme étant la meilleure représentante et la meilleure négociatrice de son gang, devisant des plans osés et usant son esprit vif pour obtenir de larges récompenses monétaires.

La jeune femme blasée qu’était devenue Navasi se rendit compte que les richesses procurées par ses succès ne lui amenaient guère de joie si elle ne les partageait pas avec des amis. Elle trouva un peu de réconfort auprès de ceux qu’elle recrutait dans ses équipes, des survivants misérables et des vauriens qui tentaient de cacher leurs penchants altruistes. C’est grâce à l’un d’eux, une femme, que Navasi parvint à se retrouver. La nouvelle-venue possédait des cheveux pourpres, de nombreux tatouages et des yeux ressemblant à des géantes bleues. Et elle parlait sans hésitation contre ceux qui étaient au pouvoir. Elle réfutait l’autorité des pirates et opérait seule, menant à bien de nombreux jobs vertueux du genre de ceux dont Navasi avait autrefois rêvé. Elle était la plus courageuse et la plus intéressante des femmes que Navasi avait rencontrées et, malgré le fait que Navasi restait affiliée au Sixième Doigt, les deux devinrent bien vite inséparables.

Mais tout cela se termina le jour où le Sixième Doigt entreprit de piller un medship rempli de provisions à destination de la station Absalom. Aux yeux des dirigeants du gang, la mission du vaisseau, à savoir aider des réfugiés dans un système solaire déchiré par la guerre, ne signifiait rien face aux drogues coûteuses qu’il transportait dans ses calles. Les objections de Navasi furent ignorées.

C’était la goutte de trop. Navasi et son amie échafaudèrent un plan. Elles prévinrent le medship de l’attaque imminente et prirent soin de saboter les vaisseaux de combat que le gang avait choisis pour mener celle-ci. Et tout cela aurait pu passer inaperçu si le technomancien du gang n’avait pris la décision de vérifier les caméras de sécurité une fois de plus. Au cours de l’embuscade qui suivit, Navasi et son amie se retrouvèrent cernées avec, dans leur dos, l’unique vaisseau capable de voler, un vaisseau-combattant à un siège, capable de supporter seulement un passager. Refusant d’abandonner son amie, Navasi s’était préparée à ce que tout cela se termine en un dernier combat glorieux… mais son amie la poussa dans le cockpit et le referma. Navasi tenta d’agripper le loquet mais, à ce moment-là, l’autre femme lui fit un clin d’œil, détacha les amorces de ses grenades, puis se mit à courir dans la direction de leurs attaquants.

La riche héritière de la station Absalom mourut ce jour-là, tout comme la pirate qu’elle était devenue. Alors qu’elle faisait route vers la station Absalom avec le medship, bien consciente que le Sixième Doigt et la famille qu’elle avait abandonnée ne cesseraient jamais de la pourchasser, elle abandonna ce qu’elle avait été. Délaissant son ancienne identité, elle prit le nom de son amie décédée, Navasi, et jura qu’à partir de ce jour-là, elle continuerait le combat qu’elles avaient commencé ensemble, dérobant seulement ceux qui le méritaient et mettant des bâtons dans les roues de ceux qui prospéraient en exploitant, qu’ils aient agissent en toute légalité ou non. Se rendant compte qu’elle aurait besoin d’une nouvelle apparence, elle emprunta un peu plus à son amie : elle teignit ses cheveux noirs de jais en pourpre et porta une unique lentille de contact bleue. Lorsqu’elle envisagea de copier les tatouages de la véritable Navasi, elle fut surprise d’apprendre qu’il s’agissait de symboles de Weydan, le dieu de la découverte et de l’égalité, célèbre pour avoir pris forme humaine. Son amie n’avait jamais évoqué le sujet de la religion mais Navasi considéra tout cela comme un signe, allant même jusqu’à nourrir l’espoir que, peut-être, son compagnon était plus que ce qu’elle semblait être… tout en se rendant compte que cette idée n’était sans doute qu’une manifestation de sa douleur face à sa mort.

Aujourd’hui, Navasi a acquis une grande réputation en tant que capitaine libre de talent (peut-être même une réputation plus grande que ce que la sagesse ne conseillerait dans le cas d’une femme recherchée) en rassemblant des équipages pour mener des aventures allant de l’exploration de nouvelles planètes à la protection de personnes privées en passant par son occupation de « spécialiste d’obtention d’objets », tout en sélectionnant soigneusement les jobs qu’elle et ses amis acceptent.

Navasi continue de croire en la liberté pour tous, au partage des richesses et au combat contre les ploutocrates mais elle sait qu’il est également important de gagner des crédits et elle éprouve une certaine fierté dans le fait qu’elle parvient à prendre soin d’elle et de son équipage (même si, de temps en temps, elle conserve cette habitude parfois incommode de vider ses poches pour ceux qui en ont besoin). C’est quand le moment est crucial et que des vies sont en jeu que cette roublarde à la parole facile, cette négociatrice brillante est la plus heureuse, car c’est dans ces moments-là qu’on reconnait ses véritables amis. Et, par-dessus tout, elle sait qu’il faut toujours regarder sous la surface car, comme tout comme c’est le cas pour Navasi elle-même, les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être…

Modifié par un utilisateur mardi 2 mai 2017 19:45:11(UTC)  | Raison: Non indiquée

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