Andy s’était levé assez tôt ce matin. Il avait bien dormi… C’était même sa première vraie nuit depuis son départ de Vellunis. Sogg ronflant à ses côtés, il attrapa son grimoire et révisa ses sorts. Puis, il s’habilla avec les vêtements disparates et un peu trop serrés, remis la veille par la Cornue, et alléché par les odeurs provenant de la salle commune, il descendit rejoindre le reste de la compagnie.

« Bonjour » dit-il sur un ton joyeux, avant de s’installer à table avec de l’envie plein les yeux. « C’est rudement bon mdame la Cornue. Y’a pas à dire, on se sent bien chez vous.  »

Après avoir écouté le roublard se présenter, il termina sa 3ème tartine de fromage et lard et se présenta à son tour. « C’est vrai que je n’étais pas dans un bon jour hier. Nous nous sommes à peine présentés. Je suis pour ma part apprenti invocateur pour les croisés de Vellunis. Pour être franc, je ne sais pas faire grand-chose. Mais je suis dur au mal et j’ai à cœur d’aider monsieur Isoar pour son affaire.

D’ailleurs concernant la suite de cette enquête, nous pourrions en effet essayer de retrouver mademoiselle Calia. Mais si elle passe tous les deux ou trois jours au marché, nous ne devrions pas la voir aujourd’hui. Sans vous contredire monsieur Ruco, je pense que la piste du libraire est la plus solide pour le moment. Comme vous l’avez dit, la petite maraichère n’a probablement même pas conscience qu’un homme s’est fait passer pour son père pour venir cambrioler monsieur Isoar. Alors que ce livre n’a certainement pas été trouvé dans la rue par le bouquiniste. La piste est à suivre. Mais passons quand même au marché en y allant. Ce serait dommage de rater la demoiselle si par hasard elle s'y rend aujourd'hui.  »

C'est la bouche encore pâteuse des excès de la veille que Sogg rejoint ses compagnons dans la salle de l'auberge.

« Rmmmf.... Bonjour à tous...  » - en s'inclinant légèrement en direction de l'aubergiste - « Maîtresse...  »

Et en attrapant une chaise, il s'installe à côté de leur nouveau compagnon « Maître Vix... capable de rester digne dans la bière avec un demi-orc. Nous sommes désormais amis ! AH AH AH !!!  »et assène une belle claque dans le dos du roublard.

Il attrape un des pains de sur la table et continue « Nous allons au marché ? Je suis sûr qu'on tient une piste avec ce navet.... Non ? »

Le regard du demi-orc se perd dans le vague alors qu'il continue de parler tout seul....

« C'est vraiment étrange.... Juste après cet étrange navet... Un sommeil aussi abrupte.... En plus, y'avait comme un goût c'est sûr...

...

Si ça se trouve, c'est un complot immense.... des... légumiers ?

Faudrait peut-être qu'on cherche du côté des marchands de navets... Ca doit exister... des navetiers...  »

Modifié par un utilisateur vendredi 10 décembre 2010 18:59:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Après avoir rassemblé vos affaires, vous laissez derrière vous la confortable auberge pour vous diriger vers le marché situé à mi chemin du port. Vous y arrivez rapidement et vous découvrez une large place pleine de bruits et de cris de vendeurs interpellant les badauds.

Vous y passez une dizaine de minutes avant de rencontrer un marchand de lapins qui connait Calia et qui vous confirme que la jeune fille ne sera là que demain. Il ne semble pas soupçonneux le moins du monde, bien au contraire.

« Elle ne fait la route que deux ou trois fois par semaine parce qu'elle s'occupe seule de sa mère au Hameau des Ronces. », vous dit-il.

« Mais c'est une bonne fille, qui mériterait certainement un bon mari si elle n'avait pas aussi mauvais caractère avec les gars qu'essayent de lui conter fleurette. Elle s'installe un peu plus bas, vers la ruelle là bas, avec ses caisses et elle a sa clientèle... faut dire que ses légumes sont cultivés comme il faut, elle a le sens du métier. Mais dans 10 ans passés dans les champs, elle ressemblera surement à une vieille mégère et ça c'est du gâchis si vous voulez mon avis. Tenez, vous voulez des lapins ? 15 pièces le beau là... tout nourri à la carotte, vous m'en direz des nouvelles...

Pour Calia, si vous voulez lui dire un message, je peux m'en charger, je la connais un peu et ça me donnera l'occasion de discuter avec elle...  »

Le demi-orc laisse ses compagnons interroger les marchands tout en scrutant les badauds afin de voir si leur groupe et ses questions attire l'attention.

« Oh non, tout va bien, rassurez-vous. Nous avons simplement un ami commun chez qui elle livre des légumes... Et vous avez raison, ce n'est pas une affaire de patates, mais de navets... En tout cas merci pour ces précisions monsieur  »

S'éloignant du marchand après lui avoir souhaiter une bonne journée, Andy s'adressa à voix basse au reste du groupe. « J'ai quand même un peu peur pour la petite... Si elle sait quelque chose, son faux père va certainement essayé de la faire taire. De plus, qu'elle sache ou non quelque chose, j'ai peur que ce marchand viennent la voir dés demain matin pour la prévenir qu'un groupe d'étrangers la recherches... Et dans ce cas, je suis certain qu'elle ne restera pas là à nous attendre. Pensez-vous qu'on peut dire à ce marchand qu'on s'inquiète simplement pour elle et qu'on recherche un mauvais homme qui s'est passé pour son père pour voler un de ses clients? »

Ruco restait silencieux et vigilant.

Il attendit le retour de la discution resté un pas en arrière pour répondre discrètement :

Comme vous voulez mais évitons de dire quoique ce soit à ce type. Soit on va voir directement soit on la coince demain. De toute les manières elle a besoin d'argent elle viendra ici vendre coûte que coûte. Mais je doute que la gamine sache grand chose au pire on lui a graissé la patte pour pas qu'elle vienne faire le Marché ou donne le nom du type.

Ca peut valoir le détour quand même histoire d'être sûr...

"Je pense qu'il faut voir le temps de trajet jusqu'à chez elle. si ça nous prend plus d'un jour, autant allez à la bibliothèque, et attendre qu'elle vienne. Effectivement peut être qu'elle ne risque rien car elle n'est pas au courant. Dans ce cas, attendons et préparons nous, allons à la bibliothèque. C'est comme vous souhaitez messieurs dame, dans tout les cas je suis plus à l'aise en ville qu'à la campagne."

Vix reste sur ses gardes comme à son habitude, et attend les propositions du groupe, qu'il suivra.

tout va bien pour moi tant qu'on est en ville, je sais gérer se dit-il

Ruco était prêt à agir, plus vite celà serait mieux ils seraient efficaces pensa t'il.

Alors allons voir ce vendeur, et rappelons que nous devons être discrêts dans notre enquête...

Il fit signe à Vix pour qu'il les guide vers le lieu désiré pour gagner du temps avec sa connaissance de la ville.

Modifié par un utilisateur mardi 14 décembre 2010 07:50:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Quinze minutes plus tard, vous arrivez en haut de la rue des Loutres, sur une place animée et pleine d'odeurs familières à Andy : encres, encens, composants alchimiques... Plusieurs échoppes, la plupart à peine plus larges qu'un couloir, débordent de livres et de parchemin mais vous trouvez rapidement celle qui vous intéresse.
Sa devanture se prolonge sur le pavé par une sorte d'étal plein de rouleaux sans grande valeur...

En entrant, vous vous rendez compte que vous tenez à peine tous ensembles à l'intérieur et Sogg doit baisser la tête pour ne pas se cogner au chambranle. Une fine poussière est omniprésente, rendue visible par les rayons de lumière qui passent pas deux petites lucarnes.

Derrière un guichet encombré, une vieille femme vous regarde d'un oeil perçant. Elle semble étonnée de voir une telle bande dans sa boutique mais son sens du commerce reprend vite le dessus et elle vous accueille d'une voix de crécelle...

« Bien le bonjour les Seigneurs du Matin... que puis-je faire pour vous rendre service ? J'ai ici de quoi vous régaler l'oeil et l'esprit, à condition de savoir lire, dans les profondeurs de l'encre... ne touchez à rien, certains de ces volumes sont plus vieux que le monde lui même et il serait fâcheux de les abimer avec des gros doigts maladroits... »

Puis elle saisit une tige fumeuse plantée dans un pot de terre et la secoue devant elle. Immédiatement, une odeur lourde se répand, réveillant la migraine de Sogg... Andy reconnait immédiatement le parfum d'un encens de mauvaise qualité, certainement coupé avec de la fiente d'oiseau.