Évan avait remercié Erwanez pour ses soins et aidé à préparer les tombes. Puis, après s’être recueilli solennellement, écoutant l’homélie de la jeune prêtresse, il alla se débarbouiller et s’assit sur la berge regardant un instant l’eau s’écouler.

Lançant distraitement des cailloux dans l’onde, il observait les minuscules tourbillons s’éloigner.
Comme l’oncle de Milès, combien d’aventuriers étaient morts dans les Terres Dérobées ? Que gagnait-on à les parcourir ? Un instant, le halfelin douta. Ils étaient seuls. A qui allaient-ils manquer ? Combien de temps faudrait-il à Svetlana et à Oleg pour les oublier.
Personne n’attendait La Gerboise à Restov ni même au Chéliax.

Il se retourna un instant et s’aperçut que le campement commençait à être monté. Il jeta un dernier caillou, attendit que les cercles dessinés à la surface disparaissent puis se redressa d’un bond.
« Allez…  »souffla-t-il


En revenant auprès de ce qui se rapprochait le plus d’une famille, Évan afficha un large sourire et lança :
« Que préférez-vous ce soir ? Du serpent ou du sanglier ? La prochaine fois, espérons qu’on sera attaqué par un troupeau de dindes !!  »


Il était temps de préparer un bon dîner pour ses amis.

Modifié par un utilisateur jeudi 30 décembre 2010 15:03:26(UTC)  | Raison: Non indiquée

Aelaendlara se souvenait de son échec avec le précédent tatzlwyrm qu'elle avait tenté de dépecer. Elle choisit donc de prendre tout son temps avec ces deux-ci, surtout que la tâche serait plus difficile encore, vu les nombreuses entailles percées ici et là lors du combat. Elle y passa toute la soirée et même quelques heures de plus mais le résultat final, bien qu'il ne fût pas exceptionnel, était tout de même acceptable. Oleg pourrait sans doute tirer quelque chose du cuir de la bête et, à défaut, il pourrait utiliser la gueule pour orner l'intérieur du Comptoir.

Après la cérémonie, Évan et Erwanez s'étaient occupés du repas, pendant que ceux qui avaient été les plus grièvement blessés au cours du combat préparaient le camp et se remettaient de leurs émotions.

Vu la présence dans le coin des tatzlwyrms, il y avait fort à parier que la région n'abritait pas d'autres prédateurs mais, par prudence, les explorateurs décidèrent tout de même d'effectuer des tours de garde. Au cours du sien, Allister put recopier les informations que la carte de l'oncle de Milès contenait. Il apprit ainsi que la Moufette divisait non seulement la zone dans laquelle ils se trouvaient actuellement mais aussi celle qui se trouvait plus loin au nord. Le gué où ils avaient affronté les tatzlwyrms avait été indiqué sur la carte, mais il n'y avait aucune autre indication de passage possible sur tout le tracé de la Moufette ; la seule autre indication mentionnait les sources chaudes que les explorateurs avaient déjà visitées. À en croire la carte, il n'y avait donc aucun moyen de traverser la rivière plus haut ; c'était sans doute un élément à prendre en compte pour savoir dans quel ordre poursuivre l'exploration…

Comme tous les matins, Erwanez fit une longue prière à Erastil pour commencer la journée. Elle le remercia de lui accorder sa bénédiction en lui permettant d'accroître ses capacités. L'exploration de ces terres était semée d'embûche et elle essaierait de tous faire pour utiliser correctement les pouvoirs que lui accordait son dieu. Ensuite, une autre habitude mais seulement depuis peu, la prêtresse se dirigea vers la tête de l'Eventreur pour s'assurer grâce à un sortilège que celle-ce se conserverait bien avant d'arriver au comptoir.

Au petit déjeuner, en écoutant la proposition de la rôdeuse, elle déclara, « D'accord pour moi, remettons-nous en route et explorons cette rive de la moufette si tout le monde est d'accord. »

Modifié par un utilisateur samedi 1 janvier 2011 13:57:35(UTC)  | Raison: Non indiquée

2e jour de Sarénith

Le lendemain matin, les explorateurs entreprirent de cartographier la zone située à l'est de la Moufette. Grâce aux indications de la carte, ils purent couvrir le terrain bien plus rapidement que d'habitude. Les remarques et notes indiquées par l'oncle de Milès sur son ébauche de carte étaient des plus précises. Comme ils s'y attendaient un peu, ils ne trouvèrent pas grand chose dans le coin : la présence des tatzlwyrms avaient même considérablement réduits la faune locale.

Ils bouclèrent l'exploration de la région en à peine une demi-journée et, dès le début de l'après-midi, ils se mirent en marche vers le nord afin d'explorer le centre de la forêt.

3e jour de Sarénith

Ils campèrent près de la Moufette à peu près à la frontière entre les deux régions avant de se remettre en marche vers le nord. Sur base de la carte de Timitius Brandy, le groupe décidé d'explorer la partie est de la région en remontant le long de la frontière est puis en redescendant en suivant la rive est de la Moufette.

La première partie de l'exploration se déroula sans aucun problème. En milieu d'après-midi, ils commencèrent à redescendre vers le sud. À peu près à mi-chemin, le groupe se rassembla pour décider comment aborder la fin de l'exploration : la carte qu'ils avaient trouvée indiquait une petite zone marécageuse qui s'étendait à l'est de la Moufette et qui contenait ce que Timitius Brandy avait simplement nommé des "ruines". D'après la carte, les "ruines" en question se situaient une centaine de mètres au sud de leur position.

« Allons de ce pas voir ces ruines, peut-être que l'historien serait aussi intéressé par ces choses? » Andreï qui ne souffrait plus des morsure des tatzlwyrms grâce à l'aide D'Erastil était assez en forme pour cette nouvelle mission, il espérait quand même intérieurement ne pas rencontrer d'ours ou de loup typique de ces contrées sauvages.

Modifié par un utilisateur vendredi 31 décembre 2010 14:15:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Bien, allons donc voir Johd et puis nous reviendrons explorer ces ruines juste après. » déclara Erwanez.

Modifié par un utilisateur mardi 4 janvier 2011 13:04:07(UTC)  | Raison: Non indiquée

Allister s'était presque allé à s'endormir lors de son tour de garde, le corps réchauffé par le feu et l'âme bercée par la danse des flammes. A tel point qu'il ne sut sur le moment s'il avait rêvé ou non la voix qu'il venait d'entendre. La réaction d'Erwanez, sa compagne de garde, lui confirma qu'elle était bien réelle. Qui s'amusait ainsi à leur faire peur au milieu de la nuit ? Allister se leva et attrapa son arbalète. Il valait mieux être prêt à tout plutôt que de devoir subir encore une attaque telle celle qui l'avait clouée au sol quelques jours plus tôt.

Il se tourna ensuite vers l'endroit d'où lui semblait être venue la voix, cherchant dans l'ombre des arbres une forme qui eut put indiquer une présence hostile. Puis il prit la parole. « Nous ne sommes là que pour la nuit. Nous quitterons votre territoire demain, n'ayez crainte. Nous ne souhaitons pas non plus vous spolier de votre terre, mais juste la traverser. Mon nom est Allister Medvyed. A côté de moi se trouve Erwanez, prêtresse d'Erastil. Nos quatre amis sont endormis sous la tente et à nous deux, nous ne sommes pas de taille à vous résister. Montrez-vous, nous pourrons ainsi discuter plus confortablement et ranger nos armes. Il n'est pas l'heure de faire couler le sang inutilement, mais plutôt de nous asseoir et de discuter. Je souhaiterais voir vos visages et apprendre à connaître les habitants de cette région. »

Comprenant que son interlocuteur invisible ne devait pas parler le commun couramment, le barde ajouta « Vous ne semblez pas maîtriser notre langue. Peut-être pouvons-nous échanger dans la votre, en signe d'amitié et pour éviter toute interprétation malheureuse. Si tel est le cas et qu'il ne s'agit pas d'une langue qui nous est commune, laissez-moi le temps de lancer un sort qui me permettra au moins de vous comprendre. »



Si la voix l'autorise et que cela semble nécessaire, Allister lance sur lui-même Compréhension des langues (durée du sort : 40 minutes, il le renouvèlera si besoin).

Rien ne se produisit après que le barde ait pris la parole. Par contre, lorsque Erwanez parla, il y eut un bruit à la limite du rayon lumineux projeté par le feu. Un pas hésitant d'abord, puis un autre. Une forme humanoïde légèrement bouffie se détacha peu à peu des ombres de la forêt. Elle s'arrêta à la limite puis la voix reprit « Bien. Moi Garuum. Ceci ma maison, avec compagnon Ubagub. Pas problème, juste vouloir vivre en paix. »

La créature fit quelques pas de plus et la lumière vacillante du feu de bois qui crépitait révéla les traits d'un bourbiérin. Quelques secondes plus tard, le bourbiérin dit quelque chose dans sa langue gutturale et une créature ressemblant à une grenouille monstrueuse avec deux longues défenses et le corps recouvert d'un substance gluante apparut à l'autre bout de la clairière.

Le bourbiérin s'avança prudemment. Il ne portait aucune arme ni aucune armure, mais sa puissante mâchoire était sans doute suffisante pour infliger de sérieuses blessures. Il indiqua « Beaucoup dangers autours. Quand partir, partir par là, vers grand homme de pierre. » en tendant le bras vers l'ouest.

Il pivota ensuite pour indiquer le nord et ajouta « Là, gros bêb'luk… gros » ; le bourbiérin semblait chercher un mot. Finalement, il se recula d'un pas et, après avoir jeté un regard méfiant aux deux amis, il se mit à quatre pattes puis fit mine de griffer l'air avec sa main droite avant d'ouvrir la gueule et de grogner à la manière d'un ours. Il répéta « bêb'luk dangereux ». Il se releva et indiqua l'est avant de grogner et de dessiner des défenses incurvées dans les airs juste devant sa bouche. « Grand barsrum, dangereux aussi. »

Il indiqua ensuite la direction du sud et dit « Là, près eau, dangereux tazzèlwè ». Avec son bras, il dessina une forme sinueuse, comme un serpent qui se tortille pour avancer, tout en bougeant ses doigts à la manière d'une mâchoire qui s'ouvre et se ferme.