Henric acquiesça bien vite en hochant la tête en direction de Galvin. Retourner au chaud était la première de ses priorités maintenant qu'il faisait trop noir pour poursuivre les recherches. Et s'ils se séparaient dans l'instant, personne ne penserait à demander pourquoi Julide avait changé de vêtements entretemps. Cela faisait donc ses affaires.

Attendant de voir si quelqu'un prendrait l'initiative de l'arrêt des recherches et de la séparation, Henric finit par se décider en faisant le premier pas. « Heu, très bien. Alors je vais rentrer si on arrête là pour ce soir. Je vous retrouverai à l'auberge demain matin pour reprendre les recherches. » Puis après un salut de circonstance et un rapide regard en coin à la jolie brune, Henric partit de son côté. L’œil aux aguets, il surveillait ses alentours pour éviter toute mauvaise surprise. Mais il revint chez lui sans le moindre problème.

Repensant aux événements de la soirée après avoir barré la porte derrière lui, Henric se donna une violente claque pour se reprendre lorsqu'il repensa à son audace passée sous ce même toit. « Idiot ! Idiot ! Pourquoi t'as fais ça !? » se fustigea t-il tout d'abord avant de voir les vêtements trempés que la fille Schatz avaient laissés par terre près de l'âtre. Le feu, qui avait continué de brûler doucement, avait déjà en partie séché leurs frusques respectives. Le paysan savait qu'il aurait normalement du penser au récit d'Osran sur cette femme fantôme ou à cet animal monstrueux que les autres avait affronté dans le champs. Mais un instinct plus fort lui fit porter son attention sur quelque chose de plus proche.

D'abord d'un geste hésitant, il soupesa le vêtement comme pour juger de son état d'humidité. Puis, il rapprocha la robe de son nez, sans trop savoir pourquoi, comme si cela constituait une étape nouvelle de la découverte de ce qu'il tenait. Et ce que son nez huma lui fit oublier le sens de la normalité. Une odeur plutôt complexe le saisit aux narines. Elle mélangeait l'odeur du feu de bois, de la végétation, de la pluie et surtout l'odeur d'une femme qu'il voulait posséder. Peut-être parce que la robe avait été portée durant la journée passée et qu'elle avait capturé une partie de la transpiration de la paysanne, Henric eut l'impression d'avoir ingéré une substance hypnotique troublant ses sens. Repensant aux courbes délicieuses qu'il avait entraperçu lorsque Julide s'était changée ici plus tôt, Henric reprit une nouvelle inspiration en enfouissant son visage dans la robe, inspirant cette fois à pleins poumons. Ces courbes particulières de la gente féminine et cette peau blanche se rappelèrent soudain à son bon souvenir. Immédiatement, son cœur se mit à battre plus vite et sa virilité à se manifester. De la même manière que son imagination lors du concours l'avait amené à se faire des scénarios osés avec la femme Plesca, cette fois, son imagination lui fit imaginer la scène qui aurait pu avoir lieu si Julide avait cédé à ses avances un peu plus tôt dans la soirée. Cette fois à l'abri des regards indiscrets, il n'eut aucun remords à laisser libre cours à ses fantasmes et à maintenir le vêtement tout contre son visage pour garder vivace l'image de Julide qu'il avait en tête.

Ce n'est qu'au petit matin, lorsqu'un coq se mit à réveiller le voisinage et qu'il se réveilla dans ses draps souillés, que l'alchimiste retrouva son sens des convenances. Heureusement, le vêtement ne présentait pas de tâches suspectes. Mais il entreprit tout de même de le laver dans une bassine avant de l'étendre près du feu, sur l'une des deux seuls chaises que comptait cette maisonnée. Si Julide lui réclamait sa robe, il voulait être être sûr de pouvoir lui répondre qu'il lui rendrait un vêtement propre tout en la regardant droit dans les yeux. Ayant ensuite fini de se préparer, le paysan reprit le chemin de l'auberge afin de retrouver les autres et de poursuivre les recherches. Par réflexe, il enfila son armure et saisit sa lance en repensant aux étranges phénomènes auxquels les autres et lui avaient été confrontés la veille au soir.

Modifié par un utilisateur dimanche 3 décembre 2017 10:50:43(UTC)  | Raison: Non indiquée

« Très bien, puisqu'il se fait tard, je vous retrouverai également demain matin à l'auberge. Avec de la chance, d'autres personnes auront peut être des nouvelles du gamin, et si ce n'est pas le cas, alors j'imagine qu'il faudra continuer les recherches. Je vous laisse, je n'habite pas à côté. »

Edmund essayait tant bien que mal de ne pas montrer sa fatigue et son agacement de ne pas avoir pu régler le problème rapidement, mais il ne pouvait s'empêcher de soupirer et de cligner des yeux avec insistance pour les garder ouvert. Son plan s'était déroulé à merveille et il n'avait pas à retourner à l'auberge ce soir, ce qui lui faisait un repas gratuit de plus. Mais l'idée de se lever tôt le lendemain pour continuer cette tâche ne l'enchantait guère. Il le fallait pourtant, il ne voulait pas passer pour un pleutre.

Après une marche solitaire de plusieurs dizaines de minutes dans la nuit, il arriva enfin à l'ancienne habitation délabrée qui lui servait de demeure. Edmund retira le crochet qu'il avait installé pour déverrouiller la porte et s'engouffra dans le salon presque entièrement vide au centre duquel trônait sa paillasse. Il détacha ses lames et les essuya avec sa chemise sale tout juste retirée pour éviter qu'elles ne rouillent après ce qu'elles avaient subi. Puis il les déposa à ses côtés avant de s'effondrer au sol et enfin se reposer.

Plic...

L'eau s'était infiltrée par le toit, et le ventre d'Edmund gargouillait déjà de faim, mais le sommeil vint rapidement.

Modifié par un utilisateur lundi 4 décembre 2017 07:35:14(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jets de perception réussis

Osran s'adressa mentalement à l'affiche.

Qu'importe où tu coures... De toute façon, chaque coin de ce monde a ses propres monstres tapis dans l'ombre... Tu ne fais qu'éviter un mal pour te jeter dans la gueule d'un mal peut-être plus grand. Autant faire ce que l'on peut quand on peut et advienne que pourra.

« Bonjour Galvin... » dit Osran en arrivant à l'auberge. « Un remède magique contre la gueule de bois ? » demanda-t'il en désignant le verre.

Modifié par un utilisateur lundi 4 décembre 2017 15:48:36(UTC)  | Raison: Non indiquée

Galvin salua poliment en retour.
« Bonjour Osran...  »
Si sourit à sa remarque sur le potentiel remède «  Si seulement...  » se contenta-t-il de dire, mais il ne poursuivit pas, laissant un silence peut-être un peu gênant entre les deux hommes.

Heureusement, Bishop fit son apparition.

« Bonjour Bishop... aussi bien que possible avec une telle affaire. Et vous ? Cela fait plaisir en tout cas de vous voir de si bonne heure tous les deux. »
Il se gratta la barbe et les invita à s'asseoir d'un geste de la main.

L'arrivée de Bishop mis fin au silence. Osran ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il y avait dans ce verre. Néanmoins, il tint sa curiosité. Il adressa un signe de tête amical à Bishop suivi d'une poignée de main et dit à Galvin :

« Pour ma part, difficile de dormir sereinement avec ces mystères. Si vous n'avez rien de prévu pour moi aujourd'hui, je vais aller voir les rayonnages de Kregs ainsi que les quelques notes de mon oncle Sarvis. J'espère pouvoir y trouver quelque réponse sur les événements de cette nuit... »

C'est pas pour me vanter, mais je suis plus à l'aise dans une bibliothèque qu'à courir la campagne à la recherche d'un gamin...

Modifié par un utilisateur mercredi 6 décembre 2017 08:52:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Galvin souri faiblement à la remarque d'Edmund qui s'installait. A son grand regret, il n'y avait rien sur la table à part le petit verre du milicien.
Julide arriva avec Erhan et salua tout le monde, tout comme son frère.

Galvin reprit à la remarque d'Edmund qui avait su se montrer convaincant.
« C'était une bonne idée, mais comme vous avez pu le voir, Paget et ses fils ont commencé à faucher. D'ici demain le champ ne devrait plus poser de souci.  »

Il regarda Osran.

« C'est une bonne idée également. Si vous pouvez trouver également des informations sur... ceci.  »

Il montra son verre et le fit passer à son voisin de gauche afin que l'objet fasse le tour de la table.

« Gerda m'a dit avoir trouvé ces résidus dans sa chambre sur le sol. Elle ne se souvient pas avoir déjà vu cela et, honnêtement, moi non plus.  »

Dans le verre, il y avait une sorte de poudre dorée aussi fine que de la farine qui miroitait à la lumière.

Le milicien reprit un peu plus bas.
« Nous avons donc... cette histoire de bête difforme... cette femme monstrueuse qui s'est volatilisée... Yorg qui a disparu et ceci qui est apparu à l'endroit où il était sensé dormir... Et ce matin j'ai dû retirer un message sur la porte de l'auberge qui disait "Fuyez Barovia"...  »

Galvin fixa un instant la table. Il semblait désemparé, lui, le chef de la milice, le protecteur de Barovia, il ne savait visiblement pas ce qu'il se produisait. Sans doute les hommes d'armes n'étaient-ils pas fait pour comprendre les faits les plus mystiques.

Henric tâcha, lui, d'observer le manège d'Osran pour en tirer également quelque conclusion. Mais la présence de Julide le troublait. Il ne put donc faire le lien avec quelque mystère dont il aurait pu avoir connaissance. Aussi se contenta t-il de demander à la fratrie Schatz s'ils avaient bien dormi et s'ils avaient des idées sur la suite à donner aux recherches.

Modifié par un utilisateur vendredi 8 décembre 2017 22:53:50(UTC)  | Raison: Non indiquée

Bishop prit à son tour le verre et le fixa intensément. Il espérait avoir une illumination. « Je peux essayer de voir se que c'est, mais je n'ai probablement pas votre talent. »
Murmurant quelques prières à Pharasma, et s'exprimant dans une langue étrangère et étrange, il se concentra sur la substance.

Détection de la magie

Pour Bishop et Osran




Galvin observait les deux hommes s'affairer autour du petit verre. Il regarda Bray et lui lança un sourire soudain, comme si tout était naturel.
Le Nain se contenta d'un haussement d'épaule et continua de nettoyer ses choppes en lançant de temps à autres des regards en biais.


Galvin répondit à voix basse à Edmund.
« Je vais l'enlever rapidement... Je n'aime pas ce genre de plaisanterie. Il faudrait trouver qui est à l'origine de cela.  »

Galvin se leva et sorti prestement de l'auberge. Il revint quelques minutes plus tard, un papier froissé dans son poing.

Modifié par un utilisateur mardi 19 décembre 2017 14:29:57(UTC)  | Raison: Non indiquée

Edmund haussa un sourcil à la révélation de Osran.
« De la poudre de fée ? Ma foi, après les événements d'hier, j'imagine qu'il n'y a pas de quoi être étonné. Avez vous déjà entendu parlé de fée maléfique qui enlèverait des enfants ? Pour tout vous dire, je ne suis pas de la région depuis très longtemps, donc s'il y a déjà eu des histoires de ce type, je ne les connais pas. »