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Offline vaidaick  
#61 Envoyé le : mercredi 11 octobre 2017 22:10:22(UTC)
vaidaick
Rang : Sage d'honneur
Inscrit le : 22/11/2012(UTC)
Messages : 6,002

CELESTIN
CA : 13 (C13, D10)
REF +5 VIG +4 VOL +5

46 / 46
Célestin se faufila entre Nedjemibê et Alia, s'arrêtant derrière Cannoli, mais devant l'homme à la peau d'ébène, afin d'avoir une vue dégagée sur Vlausta.

« Il n'est pas toujours évident de prévoir l'attaque d'un ennemi, seigneur Vlausta. En ça, vous êtes pardonnés. En revanche, votre fuite face à deux ennemis aisément maîtrisables me fait m'interroger sur l'importance que vous me portez véritablement.

Quant à vos amis... Quelle déception ! A part la loyale Priya, aucun n'est resté pour vous défendre. Seule dame Fleurier s'est montrée assez courageuse pour leur faire front - bien que cela eut été inutile - et quoi qu'il en soit, pas dans le but de vous venir en aide.

Mais peu m'importe vos relations et vos soi-disant amitiés de longue date. Vous avez fait en sorte que nous vous suivions ici, sans nous informer que les lieux étaient piégés. Et vous souhaitez que nous vous suivions de nouveau. Alors comprenez que si en temps normal la visite d'un ancien temple de ma déesse tutélaire m'aurait été d'un plaisir exquis, je sois assez peu enclin à vous suivre dans l'immédiat. D'autant plus que la question de pourquoi vous vous intéressez à moi et vos liens avec ma famille soit toujours en suspens.

Mais ceci est secondaire. Ce que je désire le plus, c'est comprendre mon passé. C'est la raison de ma présence en ces murs : connaître mon nom, mes ancêtres, et retrouver les corps de mes frères, et de ceux de la princesse Almah.

Puis-je compter sur vous pour m'éclairer ? »


BM à jour
Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. - Edmond Wells.
Offline Guigui.  
#62 Envoyé le : mercredi 11 octobre 2017 22:35:20(UTC)
Guigui
Rang : Staff
Inscrit le : 28/02/2013(UTC)
Messages : 6,895

Bhaal
rage berserk : 14/16
CA : 21 | C : 14 | D : 19
réf:+5 | vig:+8 | vol:+6

66 / 66


Bhaal s'avança d'un pas en V11 à la suite de Célestin, afin de pouvoir le protéger en cas d'attaque surprise. Il comprenait toutefois le désir du jeune sorcier de s'adresser au maître des lieux sans se cacher derrière ses gros muscles, aussi se fit-il relativement discret. Afin de donner toutes les chances à cette rencontre de se terminer pacifiquement, il accepta de bonne grâce de ranger sa bardiche dans son dos à la demande du magicien.

Seules les mains tuent. Quand tu auras compris cela, tu n'auras plus besoin d'armes.

Tandis que Célestin livrait de nouveau à Vlausta les raisons de leur présence à la Voûte Céleste, Bhaal ne put s'empêcher d'observer la dénommée Migwala. Tout en elle respirait la combattante puissante et expérimentée, et c'était justement cela qui l'attirait. Était-il capable de la battre ? Ou, au contraire, la demi-orque constituait-elle un trop gros morceau pour lui ? Depuis qu'il avait rencontré Alia, il avait perdu le goût de se battre en vain, ou sur ordre, et surtout de risquer sa vie pour rien. De plus, sa mort récente et sa résurrection inespérée lui avait fait reconsidérer la valeur de la vie. Mais tout en réfléchissant à ces choses, il essaya de savoir quel genre de guerrière était cette Migwala, comment elle bougeait et quel style de combat elle pratiquait.

Héroïsme 59/60 min
Bouclier 5/6 min
CA : 21 + 4 (bouclier) = 25
Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
Le combat à allonge
Le bloodrager abyssal
L'étroit mousquetaire
Offline UrShulgi  
#63 Envoyé le : mercredi 11 octobre 2017 22:51:57(UTC)
UrShulgi
Rang : Habitué
Inscrit le : 14/03/2012(UTC)
Messages : 5,520
Vlausta secouait la tête d'incrédulité, agitant les bras dans une mimique d'imploration des cieux.


«  Aisément maîtrisables pour vous peut-être, mais pas pour la plupart des mortels. Je sais au moins à présent que vous êtes bien entouré. Mes ... amis? Allons Célestin, quelqu'un comme moi n'a pas dit, je n'ai pas le souvenir de vous avoir présenté mes amis, plutôt des invités de renoms ... que je pourrais également appeler partenaires. Fort heureusement qu'ils aient fui, je n'ai pas besoin de m'entourer de partenaires assez idiots pour risquer leur vie chez celui qui serait inapte à défendre sa maison! »
Il baissa les bras, passant l'une de ses mains sur son menton comme pour simuler une intense réflexion.
«  Pardon de ne pas vous avoir prévenu pour le piège. Vous savez, c'était un bon moyen de voir si comme les vôtres, vous aviez bien un potentiel magique affirmé, et une intelligence certaine, ou si vous étiez comme votre père ... il y avait peu de chances pour que vous ne pensiez pas à vérifier. Je suis beaucoup de choses Célestin, mais pas menteur. Je n'ai pas cru une seconde que vous passeriez le premier, et la vie de vos amis, je l'avoue, m'importe bien moins que la votre. »
Il marque une pause, regardant derrière lui, vers la grille, puis vers Célestin, ignorant aussi bien le trio l'accompagnant que le corps de Tariq, ou la présence de son protecteur.
«  Oui Célestin, je peux le faire, et je vais le faire. Plus que vous éclairer, je peux tout vous expliquer, tout vous montrer. Mais ... vous êtes au bout du couloir, dans tous les sens du terme. Vous ne pourrez plus vivre dans l'ignorance après ça. Migwala, laisse les passer je te prie. »
La guerrière se décala en dehors du couloir sans manifester d'émotion quant à l'ordre reçu. Le visage de Vlausta s'étant entre temps figer dans un sérieux total, loin des moqueries et jovialités qui l'avaient animé jusqu'alors.

La BM

Modifié par un utilisateur mercredi 11 octobre 2017 22:53:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Qui sème le vent ... est déjà d'un bon niveau.
Offline vaidaick  
#64 Envoyé le : mercredi 11 octobre 2017 23:32:08(UTC)
vaidaick
Rang : Sage d'honneur
Inscrit le : 22/11/2012(UTC)
Messages : 6,002

CELESTIN
CA : 13 (C13, D10)
REF +5 VIG +4 VOL +5

46 / 46
Célestin eut un léger sourire moqueur en secouant légèrement la tête de droite à gauche. « Vos invités sont capables de lancer des sorts de porte dimensionnelle, de vol ou encore d'invisibilité. Ils sont tout sauf "la plupart des mortels". Ne leur cherchez pas d'excuses : les deux métamorphes ne représentaient pas une menace pour un groupe de lanceurs de sorts aguerri comme eux. Pourtant, aucun ne vous a défendu, vous, leur "partenaire"... y compris votre ami Zul Aslaug. C'est bien ainsi que vous l'avez nommé, seigneur Vlausta, votre "vieil ami" ? Car si j'ai bel et bien hérité des affinités magiques de mes ancêtres, j'ai également une excellente mémoire. Ce n'est, personnellement, pas le type de comportement que j'attendrais d'un partenaire. Ce n'est pas le type de comportement que j'aurais, moi. »

D'un regard vers Bhaal, il enjoignit celui-ci à le suivre, et s'avança à pas mesurés vers le maître des lieux. Étonnamment, Célestin se mit à penser qu'il avait l'impression d'être un futur marié marchant dans l'allée menant à sa promise, son témoin à ses côtés. Mais regarder la tête de sa "promise" chassa rapidement ces pensées parasites de son esprit. « Mais soit. Si vos méthodes ne me plaisent guère, je ne peux qu'admettre que vous ne semblez avoir menti à aucun moment. En cela, je vous fais confiance - pour le moment. »

Il prit une grande inspiration. « J'espère ne pas avoir à la regretter... »

  • Psychologie (Vlausta) : 1d20+12 donne [14] + 12 = 26
  • Initiative : 1d20+3 donne [10] + 3 = 13
  • Diplomatie (Vlausta) : 1d20+10 donne [18] + 10 = 28

Modifié par un utilisateur dimanche 15 octobre 2017 09:33:48(UTC)  | Raison: Non indiquée

Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. - Edmond Wells.
Offline Lematou  
#65 Envoyé le : jeudi 12 octobre 2017 09:51:51(UTC)
Lematou
Rang : Habitué
Inscrit le : 01/02/2016(UTC)
Messages : 214

Nedjemibrê
Chihili

Classe d'Armure 20
Contact 15 / Surpris 15
réf+11 vig+11 vol+7
INTERNAL BUFFER 0/1
BURN 3/8
Tempestaire

Points de Vie

79 / 79

Force Ward

7 / 15
Ainsi, le magicien les attendait dans le couloir de gauche... Tout simplement. Et cela n'avait même pas l'air d'être un piège.

Cannoli avait fait son office ; et au moins avait-il provoqué une dernière suée au vieux magicien. Nedjemibrê le laissa s'affaisser contre un mur, vaguement assis, peut-être pour l'éternité - à moins qu'il ne finisse un jour en cadavre farci. Nedjemibrê ne daigna pas répondre à la question du vieux mage ; il préféra le laisser dans le doute quand aux capacités de ses invités.

À la demande de Vlausta, en signe de paix, Nedjemibrê leva les mains en l'air, affichant un demi-sourire : il n'avait que des pièces dans les mains. Silencieux et impassible, l'homme à la peau d'ébène écoutait la discussion sans vraiment y prêter attention : il surveillait l'impressionnante guerrière et le vieux, prêt à réagir au moindre geste suspect de l'un ou de l'autre.



Actions
...

Jets
...

Effets Actifs
• Telekinetic Haul = 5/6 min
• Force Ward (régénération +2PVs/min en cours) = 4/4min

Modifié par un utilisateur jeudi 12 octobre 2017 09:54:05(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline UrShulgi  
#66 Envoyé le : dimanche 15 octobre 2017 12:52:48(UTC)
UrShulgi
Rang : Habitué
Inscrit le : 14/03/2012(UTC)
Messages : 5,520
Vlausta sourit brièvement. «  Aaaaah, vous n'abandonnez jamais. Je comprends mes partenaires en affaire de ne pas prendre de risque en imaginant que mon adversaire soit assez puissant pour me duper. Il est vrai qu'heureux de vous voir, j'ai un peu négligé la sécurité. Un rappel devant l'éternel qu'il ne nous faut jamais baisser la garde. Je pense que trop de combats vous joue des tours Célestin, beaucoup de gens sensés ne se risqueraient pas contre des créatures-garous sans une très bonne raison.
Quant au seigneur Aslaug, il est toujours là. Il doit être en train de nettoyer dehors. Venez. »


Agathe suivait Célestin, fébrile, se posant même sur lui pour l'épauler.

Vlausta regardait le corps de Cannoli en soupirant, levant les yeux au ciel tandis qu'il était déposé au sol par Nedjemibrê.
« Commençons par le commencement. Nos deux familles viennent d'Ustalav. Du temps où il était d'usage, mon patronyme était Carthanis, nous dirigions la région de Karcau, accompagnés de serviteurs d'une même lignée depuis la nuit des temps, les Karcauvitch. Vous devez bien comprendre qu'en ce temps là, nous servir plaçait sur les Karcauvitch un prestige et un respect bien supérieur à celui de la plèbe ou de beaucoup de petits seigneur. Personne ne leur aurait mal parlé à la légère. Pour tout dire, seul un suicidaire leur aurait mal parlé.

Un magicien nommé Tar Baphon, mort-vivant avait pris le contrôle de la région, guerroyant des siècles avec d'autres forces jusqu'aux cataclysmiques batailles connues sous le nom de Croisade Étincelante. C'était il y a plus d'un millénaire. Notre famille tenait à sa survie par-dessus, beaucoup s'enfuirent, se répandant dans le monde, les Karcauvitch se dispersant à leur tour, en Avistan, en Varisie, chez les Vudrains, et même ici. Ma branche a migré sur ce qui fut l'ancien Osirion, actuellement en partie Katapesh. Votre famille est ici depuis des dizaines de génération. Et votre famille a une particularité, comme la mienne : elle a toujours donné naissance à des gens capables de prouesses magiques et d'une compréhension facilitée de ses composants. »


Vlausta fit deux pas en avant, dévoilant les pièces non fermées du couloir où ils se trouvaient. À leur gauche se trouver deux coffres fermés, à l'apparence ancienne, d'une ferraille et d'un bois respirants le vécu, ainsi qu'un minuscule puits, à peine assez grand pour passer deux seaux, et deux colonnes de pierre moins haute qu'un halfelin, et qui semblaient légèrement bombées, lisses, pour s'assoir.
À droite, deux cercueils de pierre entouraient une stèle haute de quatre pieds, d'où se mit à brûler à leur passage, une forge masse sphérique, dans laquelle on pouvait voir des griffes de dragon ou d'une créature sortir pour entourer la sphère, avec pour seuls bruits les crépitements du feu, qui semblait on ne peut plus réel. Le symbole était identique au bâton que tenait Vlausta.

«  Ce symbole Célestin, est celui de votre famille, que je commémore ici. Les deux cercueils autour sont ceux de vos frères. Oui Célestin, comme je vous le disais, le prestige de nos serviteurs était tel qu'ils avaient leur propre emblème, leur propre sceau. Celui de ma maison était un griffon squelettique. On ne choisit pas. » dit-il dans un sourire mince comme une fente. Autour des cercueils, d'épaisses toiles d'araignée laissaient déduire qu'ils n'étaient pas ouverts souvent. En faisant un pas de plus, Vlausta se retrouvait entre les quatre renfoncements, tandis que sa serviteur s'était mis en plein milieu du couloir derrière eux.

«  Dans les pièces suivantes, à droite, c'est un piège pour les curieux, je vous déconseille de vous en approcher. L'autre à gauche c'est celui de votre Père. Dont la mort est tragique. »
Vlausta s'arrêta comme s'il venait de percutait quelque chose, se tournant vers Célestin, dont il se doutait que beaucoup d'autres questions le consumaient déjà, sans parler de la proximité avec la tombe de ses aînés.

Au fur et à mesure que le seigneur Vlausta parlait, l'étonnement de Célestin se manifestait sur son visage. Jusqu'au moment où celui-ci lui révéla le décès de son père, dont il ne savait rien. Il dévisagea leur ôte, comme pour vérifier ses dires, les yeux exorbités, la bouche entrouverte en une expression de parfaite surprise. « Mon.. Père ? » parvint-il à articuler avec difficulté.



Bhaal, toujours aux côtés de Célestin, écouta le vieux mage révéler le passé du jeune homme et l'histoire commune de leurs deux familles, en essayant de retenir l'essentiel de cette masse d'informations. Mais lorsque Vlausta en vint aux dépouilles de ses frères et de son père, le géant rouge sentit que Célestin, si empathique et sensible, pourrait éventuellement craquer un peu. Et il ne voulait pas voir son ami craquer devant ce vieil homme cynique, peut-être un salaud intégral, et qui se jouait d'eux depuis leur arrivée à la Voûte Céleste. En signe de soutien et d'amitié, il posa sa grosse patte sur la frêle épaule du sorcier, comme pour lui dire "je suis là."


Vlausta s'approcha légèrement de Célestin, comme s'il allait le toucher, et entre Agate d'un côté et la main de Bhaal de l'autre, sembla se raviser.

«  Je ne vais rien vous cacher Célestin, pas alors que vous êtes si prêts, et avez pris tant de risque. Ne rien vous épargner vous sera difficile à supporter. C'est délicat pour moi car c'est un poids que je peux enfin partager, et un nouvel espoir.

Pour en revenir à votre Père, je l'ai croisé lors de mes recherches à Okeno alors que vous n'étiez encore qu'un enfant, et vos frères un peu plus âgés. J'ai tout de suite reconnu son sang pour ce qu'il était. Mais quelque chose me perturbait. Il n'avait l'air apte à aucune magie. Pour beaucoup ça ne serait pas important mais c'était vraiment une énigme pour moi, qui ait vu passer beaucoup de générations des vôtres.
Je lui ai parlé de l'histoire de votre famille, trop heureux de croiser l'un de vos membres, et de pouvoir partager. Je lui avais donné un peu d'argent et l'avait aidé à trouver des esclaves pour la maison Roveshki à bon prix, quand elle voulait encore dire quelque chose. J'ai bien senti l'avoir blessé dans son orgueil quand j'ai mentionné qu'il n'avait pas de capacités envers la magie, et qu'à ma connaissance, il était le seul de votre famille a avoir été dans ce cas.
Il avait de l'extérieur la confirmation de ce qu'on lui avait sûrement dit de l'intérieur. »


Vlausta prit une grande inspiration, soufflant par le nez pour expirer l'air qu'il venait de prendre, tout en regardant vers la tombe en question.
«  j'avais alors proposé à votre père de me rejoindre ici s'il souhaitait que l'on prenne le temps de voir si il y avait une chance qu'il puisse maîtriser la magie, apprenant s'il le fallait avec difficulté. Il devait venir passer plusieurs semaines, sous couvert de je ne sais quoi pour les Roveshki à Katapesh, et je lui avais formellement demandé de prendre de quoi se protéger du mauvais sort. Voyez vous quand j'ai offert de l'argent au propriétaire des lieux pour reprendre le bâtiment, j'ai commencé à tout faire pour l'isoler du monde malgré sa proximité, et que sa réputation ne soit pas usurpée. J'ai commencé à faire manipuler le climat par un ami à moi, Xul, et à ne pas trop chasser les créatures alentours. Mais pour les gens qui devaient venir, cette simple protection devait éloigner le gros du danger des alentours, par un complexe sortilège lancé dans la région année après année.
Et votre père, un peu pingre, a pris l'argent que je lui avais remis, mais n'a pas acheté le médaillon. »


Vlausta regardait le mur, comme pour éviter à la fois le regard de Célestin et le cercueil devant lui, finissant par céder et affronter son regard.
«  Quand j'ai trouvé son corps et celui du garde qui l'accompagnait, il n'y avait déjà plus rien à faire. je sais que plusieurs personnes dans l'entourage du Père Roveshki, dont lui, étaient au courant de sa destination réelle, mais que votre mère ne savait pas. C'était compliqué. Et je me sentais en partie coupable. Encore maintenant. Je n'ai jamais su comment l'annoncer, ni s'il fallait. Alors je n'ai rien fait. Je n'ai jamais été doué pour gérer les relations affectives, encore moins celles d'inconnus. »

On pouvait voir dans ses yeux qu'il semblait presque attendre le divin châtiment de Célestin, ou son absolution.

Modifié par un modérateur vendredi 20 octobre 2017 23:46:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

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Offline UrShulgi  
#67 Envoyé le : dimanche 15 octobre 2017 13:05:31(UTC)
UrShulgi
Rang : Habitué
Inscrit le : 14/03/2012(UTC)
Messages : 5,520

La lourde main de Bhaal sur son épaule rassura Célestin, tandis que Agathe, sur l'autre épaule, le réconfortait par sa silence et empathique présence. Cependant, au milieu des émotions qui tempêtaient en lui, une phrase le fit tiquer : moi, qui ait vu passer beaucoup de générations des vôtres. Il était probablement âgé, mais il paraissait humain.
Comment pouvait-il avoir vu passer "beaucoup de générations", surtout si, comme il le disait, les deux familles s'étaient dispersées il y avait de cela des siècles ? En admettant qu'il ait gardé des liens avec une partie de la famille, à son âge, il pouvait avoir vu passer tout au plus trois générations... Pas de quoi parler de "beaucoup" donc... Et cette histoire d'endroit piégé, un peu plus loin sur la droite ? Sans compter l'histoire liée à Tar Baphon, liche et puissant nécromancien... Se pouvait-il que Vlausta soit un vampire ? Le sorcier ne put s'empêcher de froncer les sourcils, tandis que l'inquiétante idée germait dans son esprit. Dernier détail du puzzle : ils avaient été invités le soir, alors qu'ils s'étaient présentés la première fois en pleine journée, et n'avaient pu le rencontrer...

Il tenta toutefois de faire bonne figure, mais sa méfiance venait de redoubler, et ses angoisses prenaient le dessus sur son émotivité. « Ainsi, mon père est mort... Vous n'êtes pas sans savoir que mes deux frères n'avaient eux non plus aucun don pour la magie ? Et justement, une chose m'intrigue... De tous les Karcauvitch, pourquoi est-ce justement eux, mon père et mes deux frères, que vous avez décidé de mettre ici en cercueil ? Eux qui n'avaient pas été vos serviteurs directs, mais que de lointains descendants de serviteurs de votre famille ? Des descendants parmi tant d'autres, je suppose... »
Célestin avait suffisamment souvent vu des personnes à la cour manipuler leur auditoire en leur masquant tout au long de leur discours leurs véritables intentions, et il pensait se trouver exactement dans ce cas précis. « Vous désirez quelque chose, seigneur Carthanis, et ce n'est certainement pas vous confesser de quelque faute. Ni réunir ce qu'il reste de ma famille par bonté d'âme. Je vous suis gré de me raconter toute cette histoire : j'étais en quête de mes origines, et me voici confronté à elles, indubitablement. Mais vous désirez quelque chose, et ce quelque chose, vous comptez l'obtenir par mon biais, n'est-ce pas ? Alors... En quoi puis-je vous être utile ? »
Toujours concentré sur la magie, Célestin était désormais sur ses gardes, attentif au moindre mouvement agressif, au moindre geste suspect. Quelque chose ne tournait pas rond, et il était le poisson qu'il fallait hameçonner. Mais dans quel but ?

Alia restait en arrière, attentive aux explications du mage et surtout à ce que rien ne surgisse par surprise, la main toujours sur la garde de Tempête. Le discours du mage la troublait énormément, elle ne savait ce qui était faux ou vrai, ce qui était ressenti ou feint. Qu'il soit lié à la famille de Célestin, cela ne faisait aucun doute, mais pourquoi récupérer les corps de serviteurs dont la famille n'est plus à leur service depuis des générations ? Qu'y avait-il chez son ami que le mage voulait tant ?
Pourquoi se donner tant de mal ? Tout son être criait à la duperie et la trahison. Le vieil homme était dangereux, encore plus qu'elle ne le pensait pendant le repas.

Vlausta croisait les bras en écoutant Célestin, finissant par relevait légèrement une main pour agitait en évidence son index qui faisait des aller-retour latéraux pour manifeste son désaccord.

«  Vos frères étaient encore assez jeunes, et je n'ai pas eu l'occasion de les voir de leur vivant, je n'ai su que plus tard qu'ils n'avaient pas le Don eux non plus. Le Don, vous l'avez, sans doute possible, il semble même amplifié par le sang de votre mère, je peux le sentir bouillir d'ici. Pour votre interrogation, je n'ai pas de servieur de votre famille. Je n'en ai plus depuis que j'ai fui les miens. Mais les descendants de mes anciens serviteurs sont votre famille. Cela m'a pris du temps pour les retrouver, et je suppose d'ailleurs que c'est la raison pour laquelle vous n'aviez pas de nom, vous Karcauvitch du Katapesh. Pour qu'on ne vous retrouve pas. »

Vlausta regardait vers la grille. Il se tourna à nouveau vers Célestin.
« Dans votre famille paternel, hommes comme femmes ont toujours pratiqué les Arts. Depuis un tragique évènement, il semblerait que seul les hommes en possèdent encore. Et vu votre famille proche, il semblerait que plus tous les hommes. Pourquoi? Je n'en ai aucune idée, à ma grande honte. »
Il regarda tous les membres de l'expédition, y compris le volatile sur l'épaule de Célestin. Le sien n'avait pas l'air présent, maintenant qu'on y songeait ... «  Je vous ai beaucoup parlé des votres Célestin, et des miens, mais pas de moi et de mon histoire. Qui sera conclue dans quelques pas.
J'ai grandi dans l'Osirion Ancien. J'ai toujours été fasciné, et doué, par l'alchimie, la maîtrise de la matière, et de la vie qu'on pouvait leur insuffler. De la vie elle-même d'ailleurs, et de ce qui va avec en la mort. »


Il s'arrêta longuement, comme si le temps n'existait plus, et qu'il était seul, en contemplation de ses pensées profondes.
«  J'ai commis l'irréparable Célestin. Quelque chose qu'on ne faisait pas à mon époque. Quelque chose qui était mal vu, même pour les gens de pouvoirs. J'ai aimé. J'ai aimé dans votre famille . Un amour interdit. »
Les yeux de Vlausta se faisaient vitreux, et il semblait qu'il tentait, en vain, de formuler un mot, ou un nom.
«  La personne que j'ai aimé elle, comme ceux de votre famille, maniait la magie avec aisance et savoir, une magie de vie et de mort, la nécromancie, pratique qui n'est souvent vu que comme maléfique. Cette magie même pourtant qui avait sauvé tant de pharaons dans la contrée où j'ai vécu. Sauvé autant qu'elle en avait maudit.
Mais le secret de cet amour fut su. »


Il se tut à nouveau, il semblait imposer le silence à la sphère enflammée elle-même, qui crépitait faiblement à présent.
«  Moi Célestin, j'étais un noble. Un noble sans frère ni soeur. Et sans enfant, jeune, dans la fleur de l'âge. Rien ne risquait de m'arriver. Directement. Mais ... c'est le feu qui a accueilli le fruit de mon amour. Jusqu'à la fin, en mon absence. »

Ses yeux firent soudainement ressortir une colère antédiluvienne forte, il serrait une main tandis qu'il agitait l'autre sous l'énervement.«  Quand j'ai vu cela à mon retour, j'ai commencé par la vengeance. Une vengeance impitoyable. J'ai commencé à mener l'enquête pour trouver les coupables de la cour, et m'en occuper un par un. Mais mon cœur bien que noir n'empêchait pas mon esprit de voir, de voir que cette vengeance ne m'apportait aucun réconfort, et ne me ramènerait rien. J'ai pris les objets les plus précieux et petits, et les ai enfoui dans mes sacs sans fond. J'ai pris mon or, j'ai pris le livre des arcanes qui était sien, et je me suis enfui ici, dans le royaume du Katapesh. »

Des larmes semblaient couler le long de ses joues, mais elles si fines qu'on pouvait douter de leur existence tant les joues anciennes les cachaient dans leur relief.
«  Et j'ai emporté son corps. Je n'avais plus qu'une idée en tête, comprendre, et que la vie l'anime à nouveau. J'ai donc continué à travailler mon alchimie, et à développer mes connaissances des écoles de magie.
J'ai d'abord utilisé une partie de ma fortune pour tenter de faire revenir son âme dans son corps, le régénérant, mais rien ne se passa, l'âme ne souhaitait pas revenir. Était-ce pour ne pas souffrir, pour ne plus vivre de punition? Ou parce que ma moitié me pensait responsable? J'étais encore plus dévasté.
Je décidais alors de tout faire pour trouver le moyen de ranimer son corps et d'y intégrer son esprit, le forçant à se manifester dans son enveloppe, de gré ou de force, pour expliquer, et comprendre. Et vivre à nouveau.
J'ai arpenté bien des terres, cherché bien des manuscrits, fréquenté à la fois des archéologues de renom et des scélérats spécialistes des magies les plus noires. Les résultats ont été plus ou moins prometteurs. Ils m'ont surtout permis d'avoir le sursis nécessaire pour continuer mes travaux. »


Il tendit le bras vers le cercueil qu'il avait désigné comme celui du Père de Célestin.
«  Puis j'ai rencontré votre Père, et comprit d'où il venait, de qui il était l'enfant, l'enfant légitime là où notre amour ne l'était point. Il était bien son descendant, celui que je n'aurais jamais eu.
Je pensais, j'espérais que la présence d'un de ses descendants aiderait l'esprit à se manifester, l'inciterait peut-être. J'ai même essayé, pour ne rien vous cacher, d'utiliser son sang mort pour faire réagir son corps, sans succès. La présence de vos frères, quand j'eus découvert leur décès et l'emplacement de leur corps, n'y changea rien non plus. Ayant étudié les âmes et les morts violentes, j'avais espéré que l'écho de leurs souffrances finiraient par s'étendre assez fort pour qu'il y ait une résonance, une réponse. En vain.
Ils étaient tous morts. C'est peut-être, peut-être là mon erreur. De la mort, et de la souffrance. Qui cela pourrait-il bien attirer? »


Il soupira, et leva la grille d'un effort audible, et lent. Il semblait ailleurs, un peu dans son monde, comme doux rêveur.
«  Le mieux, c'est que je vous montre mes travaux pour que vous compreniez. Venez. » dit-il, entrant le premier.
Qui sème le vent ... est déjà d'un bon niveau.
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Offline UrShulgi  
#68 Envoyé le : dimanche 15 octobre 2017 13:49:14(UTC)
UrShulgi
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Nedjemibrê trouvait le vieux de plus en plus antipathique... Si l'attention de l'homme à la peau d'ébène se portait surtout à la surveillance de la demi-orque restée dans leurs dos, il n'en goûtait pas moins le révoltant discours de Vlausta. Révoltant car, qui était-il pour vouloir contraindre une âme à revenir, malgré sa volonté ? Par amour ? La belle affaire ! L'orgueil, l'égoïsme... Voilà ce qui animait Vlausta... Vouloir tricher avec la mort, avec le destin, pour son propre bien être et soulager sa peine... Pathétique. Si sa réputation n'était pas une fable, pourquoi donc n'allait-il pas de lui-même rendre visite à l'être qui lui était si cher dans le Grand Au-Delà ? C'était là une conception de l'existence qui mettait Nedjemibrê hors de lui ; ça le prenait aux tripes. Mais par égard pour Célestin, le premier concerné, l'homme à la peau d'ébène resta coi, se contentant d'observer en coin Vlausta. Sans réussir néanmoins à ravaler une expression de dédain manifeste...


Célestin ne savait que penser de cette histoire. D'un côté, il ressentait une certaine empathie pour cet homme qui livrait là ses sentiments, ses émotions, et ses remords. Mais il était également profondément révolté par là où son amour l'amenait. Jusqu'où cet homme était-il allé par amour ? Jusqu'au bord de la folie, très certainement. Et c'était bien là ce qui le rendait dangereux et imprévisible. Célestin décida de rester sur place, et de ne pas suivre leur hôte.
« C'est quelque chose que je ne peux cautionner, seigneur Vlausta. On ne peut forcer une âme à revenir. Sa vie est révolue, tout comme celle de mon père et de mes frères. Perdre quelqu'un qu'on aime est douloureux, je ne le sais que trop bien. Mais il faut l'accepter, et vivre avec ce lourd fardeau. Soyez assuré que vous avez toute ma compassion pour cette tragédie. »

Il s'assura que Vlausta l'écoutait toujours. « Mais plusieurs choses m'intriguent. Quel âge avez-vous ? Et si ma famille descend de votre aimée, avec qui a-t-elle eu ses enfants, si ce n'est avec vous ? »

Vlausta regardait dans la pièce à côté, toujours en écoutant Célestin.

« Vous comprendrez en finissant votre périple par les derniers pas. Je ne vous demande pas de cautionner sans comprendre. Mais une image vaut parfois mieux qu'un long discours. Et j'ai plus deux cents ans. L'élixir de mon ami m'a protégé de la fin, même si elle n'a pu empêcher mon corps de continuer sa lente décrépitude.
Mais je ne vous forcerai pas la main. Si vous ne voulez pas voir votre ancêtre, et la fin de vos questions, je comprendrais.
Mais m'étant bien assez exposé à mon grand déplaisir, je vous demanderai alors de quitter les lieux. »
dit-il en se tournant vers le jeune homme.

Célestin jeta un regard en arrière, se concentrant toujours sur la magie. Il n'avait relâché à aucun moment son attention, et était en réalité maintenant au summum de sa vigilance. Il ne pouvait s'empêcher de penser que toute cette histoire sentait le piège, et pourtant, poussé par la curiosité, il fallait qu'il sache.
Il soupira, et s'avança à son tour, suivant Vlausta. « Très bien, très bien... » abdiqua-t-il. « Montrez-moi mon... arrière... grand-mère ? »

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#69 Envoyé le : dimanche 15 octobre 2017 13:57:59(UTC)
UrShulgi
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Vlausta s'avança dans un couloir qui continuait tout droit ou continuait vers la gauche, et qui s'éclaira sous son ordre. La salle était beaucoup plus grande que les précédentes, fortement illuminée par le renfoncement et son mobilier des plus étranges. Plus modestement, sur les côtés, quelques sacs d'affaires trainaient ci et là, et encore des cercueils de pierre, qui semblaient, cette fois-ci, servir d'autel alchimique et de bureau arcanique, livres, composants et potions trainants négligemment sur les couvercles.
Mais toute considération de curiosité mise à part, les tables de fortune n’avaient que peu d’intérêt comparées à la … chose qui trônait là. Sur une sorte de socle en acier, grand comme un lit princier, d’où des sortes de corps de serpents de métal souple partaient comme des racines jusqu’à une cloche à l’apparence du verre contenant un corps nu, à la peau abîmée, légèrement nécrosée, à vif par endroits, par lesquels passaient les « serpents », flottant dans un liquide bleuté qui conférait à la pièce le gros de son éclairage.
L’homme à l’intérieur était en piteux état, les cheveux avaient une pousse très irrégulière, et un aspect de crin rêche malgré le liquide dans lequel ils baignaient. Ses yeux étaient ouverts bien qu’aucune vie ne semblait les animer. Un vrombissement modéré semblait venir de quelque chose sous les dalles de pierre et le socle d’acier, et le corps, étrangement, semblait comme respirer, avec un rythme lent comme celui d’un crachin. En contemplant cette macabre prouesse, on pouvait voir ci et là encore quelques traces de chair calcinée, à la teinte plus sombre, et au relief craquelé.

«  Voici votre ancêtre, Armand. Je suppose qu’il est votre ascendant par sept ou huit générations, mais je ne saurai le garantir.  » Vlausta semblait contempler son œuvre, ou le corps abrité en son sein, se tournant fréquemment vers Célestin comme pour chercher des ressemblances, qui semblaient se trouvaient essentiellement sur une certaine forme de visage, et, vu l’état de la dépouille, guère plus.

«  Ma théorie Célestin, est simple, et en trois points : je n’ai jamais pu alimenter ce corps des bons composants pour qu’il se régénère complètement du feu infernal qu’il a dû affronter. Le seul sang sur lequel j’ai pu mettre la main était un sang de mort, qui n’est plus animé par la moindre énergie de vie et de renouvellement. Ensuite, le fait que seuls des morts soient ici ne constitue pas une ancre suffisante pour que l’esprit se sente assez à l’aise pour se manifester, sa mort étant liée à notre amour, qui agit peut-être comme un répulsif. Pour finir, votre père n’avait pas de capacité pour les Arts, il a rompu des siècles de transmission mystique, mais ce pouvoir est revenu par votre génération, plus fort encore. J’en déduis que la lignée de votre mère doit également comprendre un héritage magique, moins régulier peut-être, mais tout aussi puissant, si ce n’est plus. Il se peut qu’il soit le stimulant supplémentaire qui fasse office de déclic.
Ce qu’il me faudrait Célestin, et uniquement si vous y consentez, serait que vous restiez quelques jours, avec vos amis si besoin, et que vous me donniez un peu de votre sang quotidiennement, pas de quoi vous mettre à mal, vous êtes le seul héritier de la lignée, je ne permettrai pas que la mort vous emporte vous aussi. »

Vlausta avait les yeux fermés, en communion avec quelque chose, ou pour ne pas influencer Célestin par son regard. Son osirillon vint se poser sur son épaule, comme par mimétisme de celui du jeune Karcauvitch.

Sous l'effet de la surprise, les yeux d'onyx de Nedjemibrê s'écarquillèrent, perturbant pour un instant la perfection de son masque statuaire. Que l'ancêtre fut un homme ne lui fit ni chaud ni froid. Mais l'homme à la peau d'ébène s'attendait à découvrir un corps embaumé - ou encore momifié, afin de le préserver des ravages du temps. Aussi la vision de ce corps maintenu vaguement en vie grâce à un obscur appareillage occulte l'avait stupéfié ... Un corps vivant... Mais inhabité... Comment cela pouvait-il être possible ? Qu'est-ce que ce pouvait être ? Une sorte de... golem, de zombie ? Un peu moins de deux siècles... Cela faisait tout ce temps que ce corps était maintenu vivant... Une éternité de sommeil. Qu'en était-il de son âme, depuis tout ce temps ? Nedjemibrê eut une réminiscence diffuse... Une pensée s'imposa à lui, sans qu'il sache trop d'où elle venait : après tout ce temps, il est possible que l'âme tant convoitée ait fusionné avec l'essence du plan où elle transitait. Et si elle avait ainsi disparu... Alors le désir de Vlausta était vain... Nedjmibrê scruta un instant le vieil homme, comme s'il le voyait pour la première fois. Sa médecine lui paraissait toujours aussi barbare, son mépris d'autrui toujours aussi flagrant ; mais son abnégation - une vie d'attente, à chercher sans relâche un moyen de redonner la vie à celui qu'il aimait - le troublait. Vlausta ne lui parut pas pour autant plus sympathique ; mais Nedjemibrê le comprenait un peu mieux...
Gardant ses réflexions pour lui, le tempestaire jeta un œil sur Célestin : comment le jeune homme allait-il réagir à cette vision somme toute assez horrible ? Célestin allait-il exaucer le désir du vieil homme et donner son sang pour tenter de faire revivre un ancêtre dont il ne savait rien ?

En entrant dans la pièce, la première chose que vit Célestin fut l'impressionnant atelier alchimique mis en œuvre. Lui-même, qui estimait avoir pourtant de larges connaissances en alchimie, ne connaissait pas le fonctionnement exact de la moitié des éléments présents.

Puis il vit le corps, sans le détailler, trop occupé à être vigilant vis à vis de Vlausta, et trop accaparé par les réseaux de câbles absolument incroyables et le vrombissement qui provenait du socle - non, de sous le sol même.
Et il entendit, et comprit. Voici votre ancêtre, Armand. Un homme. Son ancêtre, l'amour de Vlausta, était un homme. Ce qui donnait tout son sens à certaines phrases que Vlausta avait dites, et que Célestin n'avait pas relevées. J'ai commis l'irréparable Célestin. Quelque chose qu'on ne faisait pas à mon époque. Quelque chose qui était mal vu, même pour les gens de pouvoirs. J'ai aimé. J'ai aimé dans votre famille. Un amour interdit. Il avait d'abord cru qu'il parlait de la différence de caste, mais il ne s'agissait sûrement pas que de ça. Et puis, concernant son père, également. Il était bien son descendant, celui que je n'aurais jamais eu. Évidemment, il aurait été difficile qu'il en soit autrement...

Alors que son regard était désormais fixé sur son arrière [...] grand-père, il cessa de se concentrer sur la magie, incapable de la maintenir sans un effort surhumain. Il eut déjà du mal à s'en détacher pour poser de nouveau les yeux sur Vlausta. Il garda ainsi un instant le silence, se demandant si celui-ci s'attendait à ce que cet amour le choque, et surtout, s'inquiétant de quelle allait être sa réaction. Se rendait-il compte de l'horreur qu'il lui présentait ? Que tout ceci n'était que pure folie, sans espoir de fin heureuse ? Même la plus puissante des magies divines était incapable de ramener à la vie quelqu'un mort depuis deux siècles. Et malgré tout, il s'acharnait, au risque même de déchirer l'âme de celui qu'il prétendait aimer de tout son être. Cet amour n'était que perversion, un désir égoïste de se faire aimer, pardonner, et d'effacer le passé. Au point même de prolonger sa propre vie dans cet unique but...

Reculant d'un pas en secouant lentement la tête, l'air hébété, le jeune sorcier eut du mal à faire franchir les premiers mots de sa bouche. « V... Vous... Non... Ce... Ce n'est pas... » Derrière lui, le torse puissant de Bhaal arrêta son mouvement, et de nouveau, la main de celui-ci posée sur son épaule le rassura, lui permettant de reprendre ses esprits. « Seigneur Vlausta, je comprends votre peine, votre douleur, et votre sentiment d'injustice. Même votre colère. Nul n'avait le droit de choisir pour vous qui vous étiez en droit d'aimer. Et nul n'avait le droit de vous ôter votre amour. Je suppose que vous vous êtes suffisamment renseigné sur moi pour savoir que ce n'est pas moi qui vous blâmerais pour ça, ayant moi-même eu des liaisons avec des hommes comme avec des femmes. »

Se disant, il se demanda l'espace d'un instant si Alia et Bhaal le savaient, ou s'ils le découvraient de sa bouche. Mais cette question lui paraissait sans importance, surtout dans le contexte présent. « L'amour n'a pas de frontières, et le fait que le vôtre perdure depuis deux siècles est tout à votre honneur. Rares sont ceux qui peuvent se targuer d'avoir aimé à ce point. Mais... Si l'amour n'a pas de frontières, seigneur Vlausta, la Vie, elle, en a. Et ces frontières s'appellent la Mort et le Temps. Je ne vais rien vous apprendre en vous disant que même les plus puissantes magies divines sont limitées quant aux résurrections, quand bien même l'âme souhaiterait revenir. Je crains que votre acharnement, s'il venait à porter ses fruits, soit un danger pour mon ancêtre - pour votre amour. Vouloir forcer une âme à réintégrer son corps contre son gré, après tant de temps écoulé... Vous risquez de la déchirer, et de l'altérer à jamais. Vous risquez de lui causer encore plus de souffrances, lui qui a déjà assez souffert. Je vous en conjure, renoncez à cette idée. Acceptez sa mort, accordez lui le repos du corps et une sépulture décente. Ce ne serait pas l'abandonner pour autant, ni le trahir. L'amour perdure à travers les âges, à travers le temps, et c'est en vous qu'il réside. Armand est mort, et bel et bien mort. Mais en vous et à travers vous, il vit encore. Honorer son souvenir, seigneur Vlausta. C'est là tout ce que nous pouvons encore faire. »

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#70 Envoyé le : dimanche 15 octobre 2017 14:05:39(UTC)
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En écoutant ses explications précédentes, Bhaal avait déjà compris que le projet de Vlausta cachait quelque chose d'impie. Mais lorsqu'il pénétra dans la salle de la cuve avec ses amis, il perçut toute l'étendue de la folie qui animait le magicien. Plus accoutumé à l'horreur que le jeune sorcier, son dégoût se manifesta par un simple rictus, comme si un bruit strident lui vrillait les oreilles, bien que ce fut en l'occurrence une vision qui pollua son esprit. Célestin recula d'horreur et buta contre lui mais il le retint, la main sur son épaule, pour l'aider à reprendre contenance. La demande de Vlausta n'était pas déraisonnable, mais le demi-démon craignait que le cœur pur de Célestin ne lui fasse refuser catégoriquement de participer à cette entreprise macabre. Pour autant, l'exhortation du jeune homme à faire renoncer Vlausta à son projet était touchante, et Bhaal ne pouvait que l'appuyer.

« Donne-lui ce qu'il veut, Célestin. Tu ne seras pas responsable de ce qui se passera alors, mais lui seulement. Donne-lui ce qu'il veut ou il te le prendra de force, » dit-il en regardant le magicien d'un air grave. « Je connais bien les magiciens, tu le sais, » reprit-il, « et celui-là en est un beau spécimen. Il pense qu'il peut tout contrôler, y compris les forces de la vie de la mort... Quoi qu'il lui en coûte... Quoi qu'il en coûte à ton ancêtre, là-bas, avec ses tuyaux tout partout... Et quoi qu'il t'en coûte à toi. »

Le géant rouge s'adressa ensuite directement au magicien. « Vous avez mené votre projet tout au long de ces deux cents dernières années. Vous y avez consacré toute votre vie. Et aujourd'hui, alors que vous pensez toucher au but, vous remettriez votre réussite entièrement entre les mains de Célestin, vous vous soumettriez à son bon vouloir ? J'y crois pas un instant. Le libre arbitre des gens n'est pas ce qui vous importe, ce qui reste de votre ancien amant est là pour en témoigner, » fit-il en pointant un doigt crochu vers la cuve où flottait le cadavre carbonisé d'Armand Karcauvitch.

« Mais Célestin a raison, Vlausta. Il a même mille fois raison. Ça vous paraîtra peut-être bizarre, mais moi aussi je vous comprends, je vous comprends très bien, même, parce que moi aussi j'aime quelqu'un d'un amour fou, » dit-il en se tournant vers Alia pour la regarder dans les yeux, « mais ce que vous faites ne vous rendra pas votre amour. Même si votre projet réussit, même si vous parvenez à régénérer son corps, vous échouerez quand même. Armand se réveillera dans un pays qu'il ne connaît pas, à une époque qui n'est pas son époque, et avec un vieillard qui n'a plus rien à voir avec l'homme qu'il a aimé. A sa place, si vous parveniez à me faire revivre, je crois que je me buterais. »

Le demi-démon inspira fortement avant de soupirer. « Il n'y a qu'un seul moyen pour vous d'avoir un espoir de retrouver dans sa pureté première votre amour perdu : c'est de mourir. Je sais de quoi je parle, je suis allé au-delà de la mort et j'en ai été ramené. Si vous aviez une vraie communauté d'esprit avec Armand, et si vous n'avez pas trop changé depuis son époque, vous pouvez renoncer à la vie et espérer le rejoindre dans l’Éternité. C'est ce que j'ai promis à Alia, si par malheur elle mourait avant moi, » dit-il en se tournant à nouveau vers son amour pour lui prendre la main, « et c'est ce que je ferai, » conclut-il d'une voix pleine de résolution.


Alia resta sans voix devant le macabre spectacle de l’ancêtre de Célestin. Son regard passait du corps couturé de cicatrices et transpercé de tuyaux à celui décati du vieux mage, dans un va-et-vient incessant. Quelle folie ! Le mage avait perdu l’esprit c’était certain. Ce n’était pas de l’amour, c’était de la perversion. Il était tellement obsédé par le fait de faire revenir Armand qu’il en avait oublié ce que signifiait véritablement l’amour, on ne pouvait pas contraindre en amour, et c’est pourtant ce que Vlausta essayait de faire depuis des centaines d’années.

Le discours de Célestin ne la surprit pas, jamais une âme aussi pure que lui ne pourrait accepter une telle hérésie et ce qu’il avoua sur ses amours ne la surprit pas, il était de nature à aimer sans distinction de sexe, de race ou de statut.

Puis Bhaal parla.

S’il commença de façon abrupte, son ton changea quand il la regarda. Elle se retrouvait prisonnière de son regard jaune, fascinée par ses paroles. Elle s’arracha à sa contemplation lorsqu’il prononça ses dernières paroles mais ne lui refusa pas sa main. Il avait promis de la rejoindre si elle mourrait ? Non, ce n’était pas cela qu’il avait promis, elle ne l’avait jamais délié de sa promesse de ne pas se suicider pour la rejoindre. Mais ce n’était pas le moment de penser à cela, ils en parleraient plus tard, quand ils seront seuls tout les deux.

Elle regarda Vlausta à nouveau, la main toujours dans celle de Bhaal.
« Seigneur Vlausta, renoncez à cette folie qui vous a fait déjà tant souffrir. Il est temps que vous acceptiez que votre amour ne vous rejoindra pas, quoi que vous fassiez. Son âme doit souffrir en vous voyant ainsi, pensez-vous qu’Armand souhaite que vous souffriez ainsi à cause de lui ? Vous avez vos souvenirs à chérir, souvenez-vous de lui vivant, beau, fort, aimant et laissez partir ce corps tordu de souffrance. Si vous contraignez Armand à revenir, ça ne sera plus de l’amour mais de la possession, aimer c’est accepter la volonté de l’autre. Il n’est pas revenu, Seigneur Vlausta, nous ne pouvons savoir pourquoi mais c’était sa volonté, peut-être vous attend-il à ses côtés et se désespère de ne pas vous voir venir ?
Qu’allez-vous lui dire lorsqu’il s’éveillera dans sa cuve contre son gré et qu’il vous demandera pourquoi vous l’avez obligé à revenir dans cet état? »


Elle espérait vraiment que le mage allait comprendre mais il semblait si profondément enfoui dans son délire qu’elle en doutait fortement. Avait-il vraiment aimé Armand ? Et surtout cet amour était-il réellement réciproque ? Vlausta était le maître et Armand, le serviteur, le jeune homme n’avait peut-être pas eu le choix et avait accepté la mort comme une délivrance ?
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#71 Envoyé le : dimanche 15 octobre 2017 16:12:59(UTC)
UrShulgi
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Le bâton du seigneur Vlausta se mit à luire, mettant tout le monde sur ses gardes, tandis que l'osirillon posé sur son épaule s'éloigna de lui. Après que chacun eut parlé, par ses mots ou par son silence, il rouvrit les yeux, dans un mélangé de déception, de doute et de colère. Il semblait que, comme Bhaal, sa musculature, bien que beaucoup plus maigre, se tendait, comme capable d'exposer sous la peau. Il tremblait, non comme un vieillard, mais comme un guerrier prêt à exploser de mille feux. Il les dévisagea un par un, comme s'il lisait aisément en eux, après des décennies à voir les Hommes et leurs intentions passe défiler devant ses yeux comme les nuages devant les montagnes.
Il semblait comprendre les doutes, les intentions, les jugements. Il semblait regarda Alia d'une flamme malsaine qui plaçait Bhaal à la limite du laisser-aller à la fureur. Il s'arrêta net et ferma à nouveau les yeux, prenant une grande inspiration, qu'il sembla maintenir si longtemps qu'on aurai pu croire qu'il allait s'effondrer.
Ses paupières se levèrent tandis qu'il soupira, contemplant ... ce qu'il semblait difficilement définissable. Cette fois, les larmes coulaient vraiment de ses joues. Le discours de Célestin semblait avoir fait son effet.


«  Je vois. Je ne vous forcerai pas la main, je vous l'ai dit. Et je n'ai qu'une parole. Cela fait des années que je ne progresse plus. En tout cas, pas sur ... ça. En un sens, pour rebondir sur vos propos, j'ai rempli la promesse que j'avais faite. J'ai fait mon possible. » L'homme semblait se contenir de sangloter tandis qu'il tremblotait, marchand vers la table où se situait ses livres et autres composants.

«  Vous avez raison. Cela ne marchera pas ainsi, cela ne marchera jamais. Il ne me reste qu'un moyen de savoir. » L'homme suait à grosses gouttes à présent, sa vue comme ses mouvements s'étaient stabilisés, et il fronçait les sourcils comme pour se donner du courage. Il ouvrit l'un des grimoires, qui se révéla un espace dimensionnel, dont il sortit une grosse fiole d'une main, tandis qu'il déposait ses affaires dans le grimoire, qu'il referma. Une sorte de feu d'un orange si vif qu'il en était blanc par endroit, et qui brûlait dans ce récipient qui semblait contenir les enfers. Il se tourna vers eux, comme les fusillant du regard.
«  Nous avons été séparés trop longtemps. Je n'ai plus besoin d'étudier cette substance, ni rien d'autre. À votre place, je quitterai rapidement les lieux. J'aurai au moins eu la chance de vous rencontrer, Célestin Karcauvitch. Que vous et les vôtres ayez la vie que vous méritez. »


Il déboucha la fiole contre son cœur, et s'embrasa comme ils n'avaient jamais vu un feu prendre, comme un incendie de forêt concentré en quelques mètres. La température monta d'un cran alors que le seigneur Vlausta, véritable torche inhumaine hurlait comme un cochon qu'on égorge, se dirigeant vers la cloche de verre qui, contrairement à la fiole, commençait à noirci à son contact Il toucha la cloche de son bâton et celle-ci se fissura, le feu l'investissant rapidement. Il essaya d'entrait dans la cloche, continuant ce cri strident qui sonnait comme une délivrance des plus douloureuses.

La demi-orque hurla à son tour, incrédule et estomaquée devant le spectacle. Dans la partie inexplorée du complexe, entre deux cris de Vlausta, ils purent jurer avoir entendu du bruit.

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Offline Guigui.  
#72 Envoyé le : dimanche 15 octobre 2017 17:49:18(UTC)
Guigui
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Bhaal
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Les discours respectifs de Célestin, de lui-même et enfin d'Alia semblèrent exercer une réelle influence sur le magicien, mais Bhaal prit peur pour les siens alors que Vlausta semblait entrer dans un état de tension extrême, comme s'il rassemblait toute son énergie et toute sa puissance, les contemplant avec fureur. Le regard qu'il posa sur Alia, tout particulièrement, déclencha chez le demi-démon une sorte d'alarme mentale, et il sentit la Bête gratter derrière la porte de son esprit. Il fit un pas de côté pour se placer devant la jeune fille dont il lâcha la main, dans l'éventualité où il aurait à frapper.

Mais ses craintes s'avérèrent vaines et la réaction du magicien fut toute autre. Se rangeant enfin à leurs arguments qui, tous, et bien qu'exprimés différemment, convergeaient vers la même conclusion inéluctable, il laissa enfin s'exprimer devant eux la tristesse du deuil et de la perte de son amour. Ainsi, un magicien était bien capable de pleurer ! A la fois fasciné, incrédule et mortifié, Bhaal le vit se défaire de ses biens et, soudain, s'immoler dans une sorte de feu de l'enfer que les démons n'auraient pas renié.

« Putain de merde ! » S'écria-t-il en se couvrant les yeux alors que, transformé en torche vivante, Vlausta se dirigeait vers la cuve ou reposait le corps supplicié de son amant, cherchant à détruire par le feu l’œuvre de sa vie. Ses hurlements atroces couvraient le rugissement du feu infernal qui rongeait ses chairs.

Mais Bhaal estima qu'il n'était pas nécessaire que Dahkl Vlausta, ou Carthanis puisque c'était là son vrai nom, s'inflige une seconde de plus de telles souffrances. Le géant rouge était traversé d'un mélange désagréable de peur, de dégoût et de compassion pour celui qui avait été un puissant mage, animé d'une volonté farouche, volonté qui s'exprimait aussi dans la façon dont il avait choisi de disparaître.

N'y tenant plus, il jeta un regard vers Migwala, guettant ses réactions, mais cette dernière semblait aussi choquée que lui et ne faisait que fixer avec horreur son maître en train de brûler. Il s'avança alors rapidement dans le dos du mourant, dégainant sa bardiche et, prenant autant d'élan qu'il le pouvait, abattit le large fer de son arme sur la nuque du magicien, de toute la force dont il était capable... Afin que cesse enfin ce cauchemar.

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Le combat à allonge
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Offline vaidaick  
#73 Envoyé le : dimanche 15 octobre 2017 22:58:10(UTC)
vaidaick
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Derrière lui, Bhaal exprimait une nouvelle fois le profond ressentiment qu'il avait envers les magiciens. Il ne pouvait pas le blâmer pour ça, de par son vécu, mais également car Vlausta n'était certainement pas un modèle de bienveillance. Puis son discours changea de ton, passant de l'accusation de manipulation et d'autosuffisance à l'exhortation à reprendre ses esprits et accepter la réalité des faits.

A côté deux, Alia appuya leurs propos, se plaçant du point de vue de l'esprit d'Armand, et de la souffrance qu'il devait endurer de voir son ancien amant sombrer ainsi.

Et Vlausta réagit. Il paraissait simultanément en colère et abattu, luttant à la fois contre l'une et l'autre émotion, jusqu'à sembler parvenir à les maîtriser, et se laisser aller à sa peine. Il s'avança vers sa table, et se mit à ranger, comme s'il avait pris une soudaine résolution. Célestin ne savait comment réagir. Il ne pouvait s'empêcher de penser à l'horrible banquet dont ils venaient de sortir, contrastant avec la tristesse de leur hôte. Entre deux émotions contradictoires, il ne parvenait pas à se décider à aller poser une main compatissante sur l'homme qui venait de lui révéler les secrets de sa famille, de son passé.

Puis il prit une fiole, une fiole contenant un feu presque vivant, au point qu'on l'eut dit provenant du plan élémentaire lui-même, ou pire, des Enfers. Et il l'ouvrit, s'immolant par le feu après un dernier regard au petit groupe.

« NOOOOON !!! » ne put-il s'empêcher de hurler, affolé. Ce n'était pas là ce qu'il voulait, ce n'était pas là la voie de la rédemption, et ce n'était pas là ce que quiconque souhaiterait pour la personne aimée et chérie. Cherchant du regard de quoi éteindre ces flammes d'une puissance prodigieuse, les aveuglant, rongeant déjà la cloche de verre contre laquelle Vlausta s'était jeté, Célestin paniquait. Quelle folie pouvait pousser un homme à agir de la sorte ?

Résolu à arrêter cette folie, il se concentra sur sa magie, prêt à invoqué ce qui, en tant normal, lui servait à maîtriser ses adversaires, espérant cette fois-ci sauver une vie. Mais l'orbe aqueux ne parut jamais. Bhaal, plus prompt à réagir, le dépassa, s'avançant à grandes enjambées, achevant d'un puissant coup de bardiche les souffrances du pauvre homme. Estomaqué, Célestin restait bouche bée, les mains en l'air, l'incantation bloquée dans sa gorge, contemplant les corps continuer de brûler, menaçant de mettre le feu à tout le laboratoire, et peut-être plus encore.

Agathe, elle, avait gardé son sang froid. « Célestin ! Ne reste pas planté là ! Il y a du bruit, ses gardes et son ami vont arriver et croire que nous sommes responsables ! Emportez le livre et le bâton, puisqu'il arbore le symbole de ta famille et lui appartenait donc sûrement, et fuyez ! »

  • Artisanat alchimie : 1d20+10 donne [5] + 10 = 15

Modifié par un utilisateur mercredi 18 octobre 2017 08:07:17(UTC)  | Raison: Non indiquée

Entre ce que je pense, ce que je veux dire, ce que je crois dire, ce que je dis, ce que vous avez envie d'entendre, ce que vous croyez entendre, ce que vous entendez, ce que vous avez envie de comprendre, ce que vous croyez comprendre, ce que vous comprenez, il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. - Edmond Wells.
Offline Lematou  
#74 Envoyé le : lundi 16 octobre 2017 16:34:55(UTC)
Lematou
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Nedjemibrê
Chihili

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Tout cela devait mal finir, évidemment... Mais Nedjemibrê ne s'attendait pas à ça.

Nedjemibrê retint un haut le cœur lorsque le vieux s'immola et qu'une odeur révulsante envahit aussitôt tout l'air de la pièce ; une odeur de la mort, dans une de ses fragrances les plus dégueulasses... Alors que Vlausta et Célestin hurlaient de concert, l'homme à la peau d'ébène retint doucement le jeune homme par l'épaule - un contact que Nedjemibrê espérait rassurant :
«  Il a choisit son destin, Célestin. Il faut respecter son choix... » Ce disant, l'homme à la peau d'ébène coula un regard à la demie-orque restée en retrait. Cette dernière, paralysée par la stupeur - ou l'horreur - ne l'entendit certainement pas. Mais les paroles de l'obligé du Prince Jawad s'adressaient à elle autant qu'à Célestin.

Ceci dit, Nedjmibrê fut soulagé quand le gladiateur se précipita pour porter le coup de grâce au vieil homme. S'il avait en effet choisi son destin, il ne méritait sans doute pas une telle torture. Et son âme rejoindrait certainement celle de son aimé quelque soit la façon que Vlausta avait choisie pour passer de l'autre côté... L'homme à la peau d'ébène lui souhaita intérieurement bon voyage. Il doutait fortement, vu ce que Vlausta avait accompli, qu'Osiris soit clément avec une telle âme. Au moins, Vlausta n'avait pas triché... Et ce voyage était indubitablement la meilleure chance de réunir les deux amants...

La colombe de Célestin tira Nedjemibrê de sa songerie :
« Calme-toi, l'oiseau. Vlausta n'était certainement pas un homme bon, mais il a respecté sa parole. Il a offert à ton maître ce qu'il savait. Du moins, lui a t-il parlé sans réelle contre partie. À ce titre, nous devrions faire preuve d'un peu de dignité et lui offrir une sépulture descente... Et ton maître ne veut certainement pas être taxé de voleur ou d'assassin. Dépouiller Vlausta et fuir sur le champ sont bien les dernières chose à faire... » Pendant qu'il faisait la leçon à l’immaculée colombe, Nedjmibrê fixait le corps de Vlausta en train de se consumer. À peine Bhaal venait-il de lui briser la nuque, que tout doucement, le corps de Vlausta s'allongeait sur le sol, comme soutenu par des bras invisibles. Son livre et son bâton quittèrent ses mains afin qu'elles puissent se croiser sur sa poitrine. Le livre tomba au sol, à quelques pieds du défunt. Le bâton s'éleva en l'air et se mit à frapper la cloche de verre, comme venait de le faire Vlausta... La fissure s'agrandit un peu...
Nedjemibrê s'adressa à la demie-orque, d'un ton surprenamment péremptoire - sans doute pour la tirer de sa stupeur : « Migawala ! Venez ! Votre maître veut reposer auprès de son aimé ; il faut nous aider à briser le verre... Avant que votre maître ne se consume tout à fait ! » L'homme à la peau d'ébène lança également un coup d’œil entendu au gladiateur - manière de lui signifier que quelques coups de bardiche ne seraient sans doute pas de trop afin de briser la glace.

Tout en se concentrant sur le bâton de Vlausta, Nedejmibrê s'adressa à Célestin - dont il avait lâché l'épaule - et lui suggéra : « Et puis peut-être voudrez-vous prendre le temps de récupérer les dépouilles de vos frères et de votre père ? Je doute que ces lieux soient encore sacrés aux yeux de Sarenrae. Peut-être voudrez-vous leur offrir une sépulture plus décente ? »

Comme je ne sais pas ce qu'il faut pour briser la glace (le bâton suffit-il ? Ou faut-il taper comme un sourd sur le verre ?), je laisse l'action en suspens. Le but c'est de déposer le corps de Vlausta en TK auprès de celui de son amant, dès que la faille le permet, pour qu'ils puissent se consumer ensembles. J'éditerai en fonction au besoin Wink

Modifié par un utilisateur lundi 16 octobre 2017 17:52:25(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Lyana  
#75 Envoyé le : lundi 16 octobre 2017 18:26:53(UTC)
Lyana
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Alia
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58 / 58

Alia resta un instant figée de stupéfaction, le dernier acte de Vlausta la surprit au plus haut point, il avait compris que son acharnement était vain et avait choisi d'en finir, de la même façon que son amant. La folie l'avait totalement envahie, cela ne faisait aucun doute. La jeune fille ne put s'empêcher d'être horrifiée par le spectacle du corps du mage se consumer et fut heureuse que Bhaal mette fin à ses souffrances.
Elle s'approcha de Célestin, visiblement très affecté par cette conclusion, Nedjemibrê avait eu des paroles justes mais cela ne semblait pas suffisant. Elle posa sa main sur l'épaule de son ami, essayant de le détourner du funeste spectacle.
« Ca ne sert plus à rien de regarder, Célestin, il a fait son choix, il faut le respecter. Nedjemibrê a raison, il faut qu'il rejoigne celui qu'il a aimé. Allons voir si nous pouvons retrouver les affaires de votre famille, ne donnons pas l'impression que nous fuyons. »

Elle jeta un coup d'œil à Bhaal et lorsqu'elle croisa son regard, elle acquiesça, l'encourageant à aider l'homme à la peau ébène dans ses tentatives de destruction de la cuve.

Sous héroïsme (50/60') : bonus de moral de +2 aux jets d’attaque, aux jets de sauvegarde et aux tests de compétence.
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Amarante, championne audacieuse, sylphe née des orages et des elfes (N211)
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Offline Guigui.  
#76 Envoyé le : lundi 16 octobre 2017 19:08:02(UTC)
Guigui
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Bhaal
rage berserk : 14/16
CA : 21 | C : 14 | D : 19
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66 / 66


La bardiche pénétra profondément dans la nuque du magicien, brisant ses os et entraînant une mort immédiate. Les hurlements cessèrent mais le feu continuait de ronfler, carbonisant le corps du défunt avec une effrayante célérité. Bhaal recula de deux pas pour se protéger de la chaleur qui l'incommodait malgré sa résistance naturelle aux ravages du feu. Restait l'odeur, épouvantable, et le géant rouge fut pris d'un haut-le-cœur et dut mettre son avant-bras sur sa bouche pour ne pas vomir, le temps de reprendre contenance. Il tourna son regard vers ses amis pour ne plus avoir à contempler le spectacle des chairs se craquelant dans la fournaise.

Célestin, choqué, restait comme en animation suspendue, tandis qu'Alia s'approchait du jeune homme et cherchait le réconforter. Mais l'attitude de Nedjemibrê interpela le gladiateur. Il parlait à Célestin... Non, à Agate. Qu'avait-elle dit ? Pourquoi fixait-il le corps comme ça ?

Le corps...!

Bhaal, de peur, failli faire un bond en arrière. Le corps bougeait ! Alors que Vlausta, toujours en flammes, se retournait et croisait les bras sur son torse, ses objets les plus précieux, grimoire et bâton, semblèrent soudain animés d'une vie propre, le bâton cherchant à briser la cuve qui séparait le magicien du corps de son amant. A ce moment, le gladiateur comprit et tourna de nouveau son regard vers l'homme à la peau d'ébène. Putain, t'es un malin, toi...

Le sang-froid et la présence d'esprit du serviteur de Jawad étaient impressionnants, et le demi-démon approuvait totalement ses dires. Il ne fallait sûrement pas fuir en emportant les trésors du magicien, c'était là se comporter en coupables, et coupables ils ne l'étaient pas. Si cela venait à se savoir, la réputation de la princesse Almah pourrait en pâtir, et elle avait déjà eu suffisamment d'ennuis avec eux. La demi-orque avait assisté à toute la scène, il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle ne les mettrait pas dans le pétrin. Mais le serviteur du prince Jawad était justement en train de la conditionner par un petit tour de passe-passe... que Bhaal n'aurait probablement jamais repéré s'il ne l'avait déjà vu faire auparavant.

Les regards que Nedjemibrê et Alia lui adressèrent presque en même temps achevèrent de lui faire comprendre ce qu'ils attendaient de lui. Oui, bien sûr... Il leur fit signe qu'il avait compris par un discret signe de tête et s'approcha à nouveau de la cuve, qu'il attaqua à grands coups de bardiche jusqu'à ce qu'elle se brise enfin.

Héroïsme 50/60 min
Bhaal reste à l'ombre en BM-96 | Zorg allume le feu en S-210 | Darmrok fait la guerre en N-211
Le combat à allonge
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Offline UrShulgi  
#77 Envoyé le : mardi 17 octobre 2017 21:24:44(UTC)
UrShulgi
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Les flammes se propageaient rapidement et avec intensité, la température prit immédiatement une quinzaine de degrés supplémentaire et la taille des flammes laisser dessiner la forme de Vlausta posée près de la dépouille d'Armand tandis que la cloche ébréchée commençait à fondre. Le bâton comme le grimoire atterrirent au pied du groupe, qui essayait de jongler avec vigilance entre le brasero infernal et Migwala qui les regardait avec un air de plus en plus méfiant et féroce.



Elle attendait là, sans dire un mot, sortant lentement son cimeterre et se mettant en position de combat, sans bouger. En un éclair, une autre silhouette fit son apparition à l'aune du couloir, l'homme était des plus étranges avec ses bois de cerf, ses griffes, son manteau de fourrure blanche et ses yeux noirs qui étaient exactement les mêmes que ceux des gardes à la surface.

La surprise du brasier l'accapara une bonne seconde, mais tout aussi vite il reporta son attention (et sa rage) sur le quatuor. Semblant essayer de trouver le coupable, il ajouta.


«  Il crèvera pas tout seul. »

Et, à leur côté, le feu toujours, croissait, semblant commencer à s'infiltrer dans les serpents metalliques.

Si vous lancez un combat, vous avez l'initiative et un vrai round.

La BM

Modifié par un modérateur mercredi 18 octobre 2017 00:23:09(UTC)  | Raison: Non indiquée

Qui sème le vent ... est déjà d'un bon niveau.
Offline Guigui.  
#78 Envoyé le : mercredi 18 octobre 2017 00:47:10(UTC)
Guigui
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Bhaal
rage berserk : 14/16
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66 / 66


Le feu libéré par Vlausta commençait à prendre des proportions dantesques, et était maintenant hors de contrôle. Revenant sur son idée première, Bhaal comprit rapidement qu'il leur faudrait rapidement vider les lieux s'ils ne voulaient pas subir le sort de leur hôte. Déjà, les flammes démentes s'approchaient dangereusement de lui, et il sentait sur son visage le souffle brûlant des flammes en furie.

« Hé ! Faut se barrer ou on va tous finir en grillade ! » Lança-t-il en voyant le feu progresser à toute vitesse, et tous ceux qui le connaissaient perçurent qu'il y avait de la peur dans sa voix. Mais en se retournant, il vit approcher les nouveaux arrivants, dont un au moins était prêt à en découdre, tandis que Migwala dégainait lentement, une lueur féroce dans le regard. Ils étaient pris entre le feu et les ennemis. C'était mal engagé. Lui-même allait être brûlé vif s'il restait en position, et il fallait qu'il protège ses amis de cette nouvelle menace.

« તાકાતનો ઢાલ ! » Il incanta de nouveau son sort de protection et contourna Célestin pour se placer non loin de l'homme aux bois de cerf.

« Le vieux s'est cramé tout seul ! Laisse-nous passer, tête de chevreuil, ou je te garantis que y'aura jamais assez de tuyaux pour te maintenir en vie ! » Gronda-t-il en prenant position à gauche de Célestin, mais suffisamment loin du jeune homme pour se donner du champ pour se battre.

[simple]Incantation de bouclier
[Mouvement] en K33


Héroïsme 50/60 min
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Offline Lematou  
#79 Envoyé le : mercredi 18 octobre 2017 10:26:19(UTC)
Lematou
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Nedjemibrê
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À peine Nedjemibrê avait-il déposé le corps embrasé de Vlausta auprès de son aimé que le feu infernal s'était propagé à l'ensemble du mausolée alchimique... La température devint vite insupportable ; la peau de Nedjemibrê se mit à luire, comme de l'ébène verni, sous les effets conjoints de la chaleur et de la lumière, lui conférant un aspect encore plus artificiel. N'était-ce son expression de surprise et de dédain mêlé à la réaction des nouveaux venus, on aurait pu penser que l'homme à la peau d'ébène s'était vitrifié. Bien sûr, Nedjemibrê s'attendait à ce genre de brasier. Mais il avait espéré que les sbires du vieux se seraient montrés plus dignes. Malheureusement, la déclaration du cornu et l'attitude de Migwala ne laissaient pas de place au doute : la paire de prix de beauté voulaient en découdre. Les imbéciles...

En bon gladiateur, Bhaal avait promptement réagi au danger. Et il avait raison. Leur petit groupe était pris en tenaille, entre un feu ronflant et une bande d'idiots armés jusqu'au front. Nedjemibrê ne perdit pas de temps non plus...

À l'arrivée des deux abrutis, l'homme à la peau d'ébène s'était mis à brasser de l'air. La poussière au sol entra en suspension, les vêtements se mirent à claquer et derrière Nedjemibrê, une partie des débris enflammés se mirent à léviter, flottant au dessus du brasier.
Nedjemibrê clama de sa voix grave : « C'est votre maître a choisi son destin ! Il a choisi de lui-même de rejoindre son aimé... Respectez-le vous si peu !? Le prenez-vous pour quelqu'un de si faible qu'il nous aurait laissé le tuer ? N'avez-vous pas entendu ses dernières paroles ?! Vos accusations stupides salissent sa mémoire... Alors, par Maat, écartez-vous !  »
Pendant qu'il brassait de l'air tout en parlant, Nedjemibrê n'avait cessé de jouer avec sa petite monnaie...

Soudain, un éclair cuivré fendit l'air en sifflant !
La pièce percuta le cornu, en plein milieu du front, faisant valser sa tête en arrière...

Mouvement = gather power
Standard = Telekinetic Blast (+Bowling) vs le Cornu


  • Telekinetic Blast vs le Cornu (Overflow, PBS vs 19 CA flat footed) : 1d20+9+1+2 donne [19] + 9 + 1 + 2 = 31
  • Croc-en-jambe (vs CMD flat flooted) : 1d20+9+1+2+2 donne [8] + 9 + 1 + 2 + 2 = 22
  • Dégâts : 3d6+13 donne [17] + 13 = 30

Modifié par un utilisateur mercredi 18 octobre 2017 10:41:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

Offline Lyana  
#80 Envoyé le : mercredi 18 octobre 2017 22:39:14(UTC)
Lyana
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Alia
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Alia n'eut pas le temps de s'attarder devant le spectacle du bucher funéraire de Vlausta que déjà arrivaient les hommes de main du mage. Agressif, l'homme aux bois de cerf paraissait déterminé à venger son maître sans même savoir s'ils étaient coupables ou non.
Bhaal réagit aussitôt et défia le cornu et la demi-orque mais elle ne s'attendait pas à ce que Nedjemibrê se montre aussi violent, après les avoir incités à s'éloigner, il attaqua sans sommation.

L'affrontement était inévitable, elle dégaina Tempête et se concentra un instant, Vardishal, apporte-moi ta protection.
Le corps de la jeune fille s'auréola de lumière puis se troubla et se dédoubla, non elle ne faisait pas que se dédoubler, plusieurs représentations d'elle-même étaient apparues, en tout point semblables au modèle original, à tel point qu'on ne savait plus distinguer la vraie des fausses.

[mouvement] Dégaine
[simple] Image miroir - 6 minutes

  • Image miroir (nombre de doubles) : 1d4+2 donne [3] + 2 = 5


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Modifié par un modérateur mercredi 18 octobre 2017 22:44:34(UTC)  | Raison: Non indiquée

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