Joute à Kantaria




La Baronne salua également Ozran, et il aurait jurer voir danser quelques feuilles surgies de nulle part autour de son armure verte. Alors qu'il rugissant, elle leva sa lance devant son visage, avant de la pointer vers lui, silencieuse, mais le regard d'une intensité remarquable alors qu'elle relevait son défi.

Elle éperonna sa monture, et chargea, rencontrant Ozran au milieu de la lice, le tonnerre des sabots devenant le seul son que les deux chevaliers pouvaient entendre....
Ozran emporta la manche, mais d'extrême justesse. A un pouce près, la lance de tournoi manqua son casque alors qu'il touchait son adversaire en pleine poitrine. La lance se pulvérisa en une pluie d'échardes, alors que les deux cavaliers poursuivaient sans ralentir. Arrivée au bout de la lice, la Baronne le salua d'un signe de tête, et lui lança, alors que son écuyer lui donnait une nouvelle lance.
« Vous êtes doué, c'est évident! Mais cette joute n'est pas fini... »

Elle saisit sa seconde lance et s'apprêta à charger à nouveau...

Modifié par un utilisateur mardi 30 octobre 2018 21:15:42(UTC)  | Raison: Non indiquée

Maris sourit, dévoilant ses crocs soigneusement taillé, mais ne répondit pas immédiatement, préférant à la place charger à nouveau en réponse à l'assaut d'Ozran. Une seconde fois, les cavaliers se croisèrent, une nouvelle fois, la terre trembla sous les sabots de leurs montures.

Cette fois, en revanche, le chevalier infernal eut moins de chance. Alors que sa lance manquait sa cible, celle de la baronne Maris le toucha en pleine poitrine. Eut il été monté sur Hurlesang, il aurait peut être réussi à rester en selle, mais l'impact le prit au dépourvu, et avant de s'en rendre compte, il s'écrasa avec un fracas métallique alors que la cavalière faisait faire demi-tour à sa monture au bout de la lice.

Heureusement pour lui, sa nature lui épargnait les contusions, mais malgré tout, le choc avait été rude. Maris descendait de monture alors qu'il se relevait, et elle releva la visière de son heaume.
« Il semblerait que je l'emporte. Mais vous vous défendez très honorablement, ser Auberang. Si vous êtes toujours volontaire, vous avez votre place parmi nous! Nous vous trouverons une monture et ferons en sorte que vous puissiez rejoindre les patrouilles. Et si jamais vous le souhaitez, à la fin de cette campagne, je pense que nous pourrons vous trouver une place parmi mes bannerets. Ca vous convient? »

Modifié par un utilisateur mercredi 31 octobre 2018 20:26:54(UTC)  | Raison: Non indiquée

La baronne ne parut pas remarquer son apparente récupération-éclair, mais lui sourit en relevant la visière de son heaume.
« Non, pas ce qui me concerne! Cela dit, le temps que mes écuyers vous trouvent des quartiers, une monture et ainsi de suite, je pense que vous avez quartier libre jusqu'au coucher du soleil. Profitez en pour découvrir la ville! Je m'arrangerai pour vous faire une place dans la patrouille du début de nuit. Maintenant, si vous n'avez pas de questions...? »

Alors que les deux écuyers guidaient les chevaux vers l'écurie, elle poussa un sifflement assourdissant, jouant avec des aigus à peine audible...et un autre cheval, à la robe gris pâle comme la brume à l'aube, surgit de nulle part pour venir à ses côtés. Ozran aurait juré ne jamais l'avoir vu, comme si la monture avait surgit d'un angle mort de son champ de vision, et pourtant elle était là. Et à en juger par la corne torsadée au milieu du front de la créature, il ne s'agissait pas non plus d'un cheval ordinaire... La baronne monta avec agilité, et lança.
« ...Si vous voulez bien m'excuser... »

11 Desnus 4716, dans la journée - Kantaria, capitale provinciale de Ménador
Musique - Kantaria


Après avoir quitté les Chevaliers de la Maison Corbyn, Ozran s'essaya à arpenter les rues de Kantaria. Il devait bien admettre qu'après les rues labyrinthique d'Egorian et les visions du palais impérial, et les montagnes sauvages du Chéliax Oriental, Kantaria était...campagnarde. Presque pastorale. La ville ne devait pas compte beaucoup plus d'un millier d'habitants, et ressemblait plus à un gros village qu'à une véritable cité gouvernant un archduché.

Il fut bien en peine de trouver quoi que ce soit ressemblant aux quartiers mal famés d'Egorian...La ville ne comptait que deux tavernes: le Petit Uskwood, la seule qui faisait office d'auberge et que les habitants semblaient effectivement voir avec un peu de méfiance à cause de la nationalité de la propriétaire; et la Goutte Sucrée, où bien qu'il soit encore tôt une douzaine d'habitués se pressaient déjà, et où les discussions allaient bon train.

Les docks, l'autre lieu qui aurait pu être un peu plus mal-famé que le reste de la ville étaient lourdement patrouillés par les gardes de la Glorieuse Réclamation, qui commençaient à superviser les réparations. Le temple d'Asmodéus lui aussi était victime de l'incursion des croisés: plusieurs d'entre eux étaient en train de démanteler les statues diaboliques et d'effacer les pentagrammes, sous la direction d'une naine à l'étrange peau couleur de charbon.

L'un dans l'autre, la ville, malgré l'occupation des Croisés, se portait bien. On commençait à parler de l'élection de leurs représentants au Conseil municipal annoncé le matin même. Bref, les choses paraissaient se calmer somme toute assez vite.

Ozran cherche quelque chose en particulier?

11 Desnus 4716, dans la journée - Kantaria, capitale provinciale de Ménador


Kantaria - Collines de Ménador

La ville de Kantaria n'était pas des plus intéressante, du point de vue d'un Chevalier comme Ozran. Elle était aussi tranquille que campagnarde, et pour l'instant, alors que ni lui ni ses compagnons n'avaient encore formulé de véritable plan d'action, il ne voyait pas trop quel intérêt lui trouver, en dehors de sa portée symbolique comme terre gouvernée par Iomedae et de sa position stratégique dans le Nord Ouest du Chéliax.

Finalement, au bout de plusieurs heures de déambulation, alors que le soleil passait les montagnes occidentales, Ozran rejoignit le quartier général improvisé des bannerets de la Maison Corbyn. Il trouva la patrouille du soir en pleins préparatifs, les écuyers harnachant les montures tandis que les chevaliers vérifiaient leurs armures, et s'assuraient qu'ils étaient bien prêt. Parmi eux, apparemment menant le quatuor, le chevalier qu'ils avaient rencontré en arrivant à Kantaria, qui le salua courtoisement.
« Ah! Bien le bonjour...Auberang, c'est ça? J'ai cru comprendre que vous aviez croisé le fer avec la Baronne. Bien joué d'ailleurs, elle est redoutable, et vous vous en êtes sorti tout à fait honorablement à ce que j'ai entendu. Voilà votre monture! »

Un des écuyers lui tandis les reines d'un destrier baie, qui souffla doucement et tapota l'épaule du chevalier lorsque ce dernier saisit les rênes. Pendant ce temps, le chef de patrouille lança à ses hommes.
« Bon! Alban et la patrouille de jour n'ont rien signalé d'étrange ou d'inquiétant, mais pas de trace non plus des soldats Thrunes qui ont pris la fuite après la bataille! Je vous rappelle qu'on estime leur nombre à au moins une douzaine, parmi eux Alia Narikopolus! Notre premier objectif est donc de trouver des traces! Nous allons faire le tour des fermes des environs, et nous sommes également censés rester vigilants à la présence de monstres. Des questions? »

Le chevalier se tourna vers Ozran, qui achevait de se mettre en selle.
« Tout dépend, Auberang. Si nous rencontrons toute la garnison encore dans la nature, nous envisagerons de battre en retraite, mais cela dépend de beaucoup de choses: le terrain, l'effet de surprise, savoir si nous avons été repéré...dans l'idéal, nous cherchons à la capturer et surtout à démanteler un éventuel réseau de résistance avant qu'il ne se forme. »

Il parcourut le petit groupe du regard.
« Notre objectif est avant tout de nous assurer que la campagne autour de Kantaria est sûre. Nous sommes là pour informer la population de la situation et leur apporter notre protection, du moins pour quelques semaines. Cela implique d'empêcher les monstres de la région d'attaquer les fermes, mais aussi d'éviter que les hostilités ne reprennent, et ça veut dire empêcher les soldats des Thrunes de se lancer dans une guerilla. D'autres questions? »

11 Desnus 4716, dans la nuit - Contreforts de Ménador

Kantaria - Collines de Ménador

Ozran et les cavaliers de la Maison Corbyn, fins prêts, se mirent en route, quittant la ville en passant près de la Tour de l'Epée à l'Ouest des faubourgs, et s'éloignant hors des routes à travers les collines boisées qui formaient la majeure partie de l'Archduché de Ménador.

Les alentours de Kantaria étaient encore très sauvages...a mesure que la nuit avançait et qu'ils progressaient en se guidant à la lumière des étoiles et de la lune, ils traversèrent des lieues et des lieues de terre presque inhabitées, s'arrêtant de temps à autre dans une grande ferme pour s'assurer que tout allait bien. Les fermes des alentours étaient...particulières. Plutôt que d'avoir un groupe de cottages dispersés dans les champs comme les terres plus fertiles et civilisées au Sud, les fermes avaient un corps de bâtiment qui ressemblait presque à une bastide, fenêtres barrées et portes solides. Les paysans rentraient dans ce fort improvisé le soir.

Les paysans se montraient un peu méfiant à leur égard, mais une fois qu'il fut clair que les cavaliers étaient là pour assurer l'ordre et leur prêter assistance au besoin, ils se firent bien plus accomodants, répondant librement à leurs questions et leur donnant des directions à suivre si besoin.

Au delà des champs cultivés, les bois étaient plutôt nombreux...Et à plusieurs reprises, ils se retrouvèrent à traverser des zones boisées et difficilement navigables. Ozran n'avait aucun problème à se repérer dans l'obscurité, mais ce n'était pas le cas des autres cavaliers, et leur manque de familiarité avec la région devint rapidement évident. D'ailleurs, ils ne trouvèrent pas la moindre trace des survivants de la garnison de Kantaria, aucune piste qui aurait pu les aider. En revanche, les villageois leur avait signalé un vol de gargouille qui avait attaqué un troupeau à quelques lieues à l'Ouest de Kantaria. Rien de grave, aucun blessé grave ou cadavre, mais les gargouilles avaient tués et emporté deux boeufs, et plusieurs des métayers avaient été victimes de profondes griffures en combattant les créatures ailées. Les paysans craignaient qu'avec les troupes, les gargouilles n'en profitent pour attaquer les plus isolés.

Lorsque la patrouille rentra au petit matin, la nuit avait été plutôt calme...mais Ozran avait tout de même appris quelques éléments utiles. En particulier, le fait que les cavaliers montraient leur présence et rassuraient les habitants des fermes et demeures isolées...mais qu'ils ne paraissaient pas avoir le moindre début de piste sur les survivants de la garnison, et qu'ils connaissaient mal la région. Peut être y avait il là des failles à exploiter?

Il salue son officier et répond d'une voix énergique et enjoué.

« La justice et la paix ne connaissent pas la fatigue non plus commandante. Alors pourquoi le devrais-je ?

Ce fût une nuit plus qu'enrichissante. Je brûle de servir à nouveau.

Par hasard commandant, il y a t-il un endroit où je puisse m'entraîner un peu ? J'ai encore trop d'énergie pour songer à dormir. »

Une fois sur le champs d'entraînement, Ozran observa les différents lieux où les hommes pratiquaient. Puis il s'avança, une idée en tête, vers le groupe de frondeurs.

Il s'approche directement vers le halfelin qu'il salue mécaniquement.

« Nouvelle recrue Auberang, sergent, actuellement désaffecté. Je viens proposer mes services pour aider à former vos hommes. J'ai déjà des notions à la lame et à l'ecu. S'il faut, je peux me mettre face à eux, cela les forgera mieux qu'une armure vide. »

Alors que l'entraînement se poursuivait, une femme rejoignit le terrain d'entrainement, quelques hommes lézards et autres mercenaires sur les talons. Ils portaient tous des bandeaux ou des foulards bleu sombre, les désignant comme des membres de la même compagnie...et alors que ses hommes se répartissaient en binôme pour s'entrainer, ou rejoignaient des croisés, elle se dirigea vers Ozran. Son visage était à moitié peint de bleu, et elle lui lança d'un ton peu amène.
« Tiens, une nouvelle tête! Alors, le bleu, on se décide à rejoindre les croisés? On pense être à la hauteur parce que sa famille est assez riche pour s'offrir une armure?

Dis moi...chevalier...tu nous montres ce que tu sais faire? »