Charani invite tout le monde à se rassembler autour de la table de la salle à manger à l’intérieur. Elle a acheté une peau à Oleg et lui a emprunté de quoi écrire dessus, et commencé à dessiner le comptoir près d'un bord de la peau, et les deux grandes routes qui y mènent.

« Alors voilà. La charte des seigneurs de Restov nous autorise a explorer tout ce qui est au sud sur une centaine de kilomètres, et une soixantaine de km à l'est ainsi qu'à l'ouest. Je pense que la priorité c'est de s'assurer qu'en dehors des bandits, qui sont par là », dit-elle en pointant du doigt un morceau de carte au sud-ouest du comptoir,« il n'y a pas de danger imminent aux alentours. Pour votre sécurité, Oleg et Svetlana, et aussi parce que nous ça nous fait un point pratique pour s'approvisionner et dormir au chaud de temps en temps.

Ce que je vous propose, c'est donc d'explorer autour de nous. On peut soit commencer par les abords de la route de Restov, comme ça on s'assure que les contacts d'Oleg pourront bien nous approvisionner régulièrement, ou alors on se prépare à l'arrivée hypothétique des bandits, et on explore un peu la forêt qui va vers chez eux.

Personnellement je préfère la seconde option. »

Puis, quelque chose revient à l'esprit de l'ifrite.

« Oleg, avez-vous réfléchi à la possibilité d'engager un aide ? Vous avez j'imagine toujours fort à faire pour l'entretien ici, et une paire de bras que l'on peut armer pourra vous être utile, surtout étant donné votre réticence au combat. Un vétéran reconverti aux travaux peut-être... »

Charani observe le couple en buvant sa bière.

« Il va de soi que si nous retrouvons votre alliance, elle vous sera restituée. A moins que vous ne parliez d'autre chose ?

Quoiqu'il en soit pour l'instant nous allons faire ce pour quoi les seigneurs de Restov nous ont envoyé : explorer la région. Ils sont dix, nous sommes quatre... si nous avons défait les brigands aussi facilement c'est parce qu'ils ont eu la bêtise d'arriver en vainqueur, tâchons de ne pas faire la même. Nous ne savons pas comment leur camp est défendu, partons du principe qu'il est impossible de les approcher par surprise.

Quant à l'aide... il y a une différence entre demander de l'aide à vos seigneurs, et embaucher un honnête soldat... Mais bon, si vous dites que vous n'avez pas d'autres problèmes que les bandits, résolvons ce problème une bonne fois pour toutes. »

Modifié par un modérateur vendredi 23 mars 2018 16:32:38(UTC)  | Raison: Non indiquée

Oleg arrête de sourire à la proposition d'Ephyra: « Je doute qu'une bonne ambiance s'installe si j'embauche ces brigands ici. Et si vous me les envoyer tous, ça ne feras aucune différence avec avant, ils n'auront qu'à réitérer. Non non, s'ils se repentent vraiment, je suis certain que vous leurs trouverez un travail à la mesure de leurs talent. Je sais pas moi... En les envoyant à Restov avec les caravanes marchandes, par exemple... » Tout en parlant, il se fait un peu ronchon, histoire de marquer sa désapprobation.

Iressa restait pensive. Le combat du matin lui pesait encore un peu sur la conscience. Elle remercia Oleg et sa femme pour le repas et la boisson mais resta passive et se contenta d'écouter. Les plans avaient été donnée, les idées posées, il n'y avait plus qu'à agir.
« En effet j'ai peur que les bandits cherche à se venger, ou revenir montrer qu'ils sont les plus fort. Et puis ils n'ont pas l'air de chercher à se rendre. Le seul l'ayant fait l'a fait car il n'avait pas d'autre solution pour survivre. Je pense que les autres ne voudront pas se rendre non plus. Du coup on s'occupe de se problème puis on a le temps pour explorer la région. »

Charani lève les yeux au ciel à l'évocation de rédemption par Ephyra.

« On est déjà passées par là Ephy. Oleg et Svetlana ont été menacés, volés, intimidés, humiliés... Tu ne peux pas leur demander de tendre l'autre joue. Les dieux savent comme je ne porte pas la loi des villes dans mon coeur, mais ces gens là on fait plus que voler de quoi survivre. Rien n'excuse ce qu'ils ont fait à ces pauvres gens, et si tu as besoin de t'en convaincre, reste à discuter avec le bandit pendant que Krone, Iressa et moi allons explorer la forêt, parce que si on tombe sur la troupe de brigands venus voir pourquoi les percepteurs ne sont pas revenus, on attaque sans sommation, je te préviens ! »

Charani se tourne vers Krone et Iressa, le feu dansant dans ses yeux.

« Qu'est ce que vous en pensez, vous ? Y a que moi qui veuille rendre la justice ici ? »

Krone descendit de son cheval et détacha sa tente de son sac.
« Je vous laisse monter la tente,elle est petite mais c'est déjà ça, et commencez à faire un feu si ça ne vous dérange pas. Avec Iressa on va essayer de trouver de quoi manger. »

Modifié par un utilisateur mardi 27 mars 2018 16:02:00(UTC)  | Raison: Non indiquée

Comme convenu, Krone et Iressa partirent profondément dans la foret afin de trouver de quoi se nourrir. La motivation y était, cependant le talent n'était pas présent. Iressa faisait de son mieux, elle arrivait quelques fois à trouver des traces d'animaux mais dès que le barbare voyait une proie, sa stratégie consistait à charger droit sur elle en hurlant, car il avait vraiment très faim. Bizarrement, les deux aventuriers n'attrapèrent pas beaucoup de gibier de cette manière.
Au bout de quelques heures infructueuses, il désirèrent de rentrer bredouille au camps, légèrement honteux de leur performance et de leur jet de dés. L'humeur s'était un peu dégrader suite à leur échec et Krone, dans un accès de rage, passa sa fureur sur un arbre. Plus le barbare tapé l'arbre, plus sa rage montait en lui. La petite druide regardait Krone sans rien dire. Elle aussi était déçu mais elle n'allait pas décimer toute la foret. Cependant durant son observation, une chose étrange se passa. Lors d'un coup particulièrement puissant, de longues cornes torsadées jaillirent du front du barbare durant quelques instant. Iressa cligna des yeux mais ce n'était pas un mirage. Krone avait bien des cornes. Elles disparurent d'elles mêmes au bout de quelques instants et elle décida de ne pas en parler. La nuit lui portera conseil et elle verra demain quoi faire de cette information. Krone se retourna vers la gnome, un large sourire sur le visage.
« Pffiou, ça fait du bien ! On rentre au camps ? Tout va bien ? T'as l'air un peu pale ? »
Iressa répondit par l'affirmative et ils rentrèrent finalement au camps.
Une fois au camps, un feu avait été fait autour de quelques tentes. Iressa prit la parole pour indiquer leur retour. Son visage respirait la joie, quoique un peu gêné d’être revenu bredouille.
« On est de retour ! Les mains vides par contre, aha. Je vous avais dit que la chasse n'était pas mon truc. Puis Krone n'est pas l'homme le plus discret que je connais, surtout quand il a faim. Quoi qu'il en soit, on ne pourra que faire mieux la prochaine fois. »