Jane avait encore un peu de mal à comprendre le Tian lorsqu'il était exprimé par des habitués. Cela ne faisait pas longtemps qu'elle avait appris les rudiments de cette langue et comprendre ce qui se disait dans la foulée générale nécessitait un surplus de concentration.

" En effet, je viens d'Andoran. Je suis venue sur ce continent pour une affaire commerciale, mais ça a mal tourné... " répondit-elle à Wang Li.

La conversation suivit son cours et Jane tenta d'en comprendre l'intégralité, devant le plus souvent faire preuve de logique pour associer les mots ensemble. En réponse à Li Cai, elle exposa elle aussi ses compétences qu'elle ne jugea pas inutiles pour ce genre de situation.

" Pour ma part, j'ai étudié et pratiqué l’ingénierie, principalement militaire, durant quelques années. Puisque nous devrons travailler ensemble, vous pourrez compter sur moi pour mettre mes connaissances à contribution. "

Jane semblait assez fière d’énoncer ses connaissances. Après tout cela avait toujours servit dans son passé, il n'y avait pas de raison que ça ne soit pas utile ici. Attendant que d'autres prennent la parole, elle réajustait la sangle de son mousquet accroché dans son dos, ne se doutant pas que cet engin était assez méconnu en ces terres.

Modifié par un modérateur dimanche 6 mai 2018 23:44:32(UTC)  | Raison: Non indiquée

Même s'il était loin et parlait en Minkai, Li Cai entendit et compris parfaitement les propos de Shojiro. Il pensa rapidement à de nombreuses réponses, mais n'en formula aucune, impassible, focalisé sur ses propres pensées.
Il était plus focalisé sur ceux de Jane, l'aventurière venu de loin pour commercer avec les pays du continent de Tian Xia. L'Andoran ... Cette arme me dit quelque chose.

« Ce sont les fils du destin qui vous ont conduit à Mizuki, Madame Jane. Votre présence ici ne peut être que le fait de Desna, vous êtes tombés dans sa toile ... Mizuki est aimée par la déesse, vos talents sont le présage de notre réussite. » Afficha-t-il avec enthousiasme avant de développer ses pensées.

« Madame Jane, votre mousquet m'a l'air fort intéressant, il s'agit d'une arme extrêmement rare ici, et il se peut bien que la plupart des gens présents ici n'en ait pas connaissance. Peut-etre devriez vous nous expliquer comment ça fonctionne afin qu'ils ne soient pas surpris la première fois que vous l'utiliserez ... Si l'on vous donne les matériaux et les outils ... Seriez vous capable d'en produire d'autres et les munitions qui vont avec ? » Demanda Li Cai, visiblement intéressé par cette technologie de pointe qui pourrait être un avantage certain dans leur mission de gouverneur.

« Le Taldor est extrêmement loin, le voyage représente un défi majeur ... Vous devez être une aventurière d'exception. Qu'est-il advenu de vos compagnons de voyages ? Serez-ils enclins à nous prêter main forte ? Le commerce avec le Taldor serait un avantage certains pour accomplir notre mission.  »

Modifié par un utilisateur dimanche 6 mai 2018 15:06:23(UTC)  | Raison: Non indiquée

Jane sentait bien qu'elle intéressait de par ses origines et son étrange arme. Ses compagnons de voyage semblaient tout aussi intéressant et prenait soin d'écouter ce qu'ils disaient et d'en prendre note dans un creux de sa tête. Savoir de quoi chacun était capable était important pour l'organisation à venir. Elle ne chercherait pas à prendre la tête de quoi que ce soit, n'étant pas chez elle ça serait mal vu, mais plutôt d'être de bons conseils.

Lorsque Li Cai l'interrogea à propos de son arme, elle répondit avec une passion non dissimulée. " Et bien ce qui risque de vous surprendre dans un premier temps c'est le bruit que cela risque de générer, un gros 'boom'. Ça en a déjà surpris plus d'un. Ensuite il faut savoir que le temps de recharger peut être un peu long, je pourrais vous montrer comment cela fonctionne plus tard, peut-être lorsque nous nous établirons pour la nuit. " Bien qu'elle ne maîtrisait pas encore entièrement la langue, elle semblait parler avec une certaine assurance, sûre de ce qu'elle disait. " Je suis également apte à fabriquer ce genre d'arme, les munitions aussi, mais pas celles que j'ai actuellement. Les talents d'un alchimiste sont nécessaires. En revanche je suis aussi capable de fabriquer d'autre type d'arme... Des engins de siège notamment. " Elle énonça ce fait avec un certain naturel mais n'en était pas moins fière, il s'agissait de son gagne pain après tout.

Le Taldor ? De quoi parle-t-il donc ? Quoi qu'il en soit, Jane répondit : "Le voyage a été long oui, mais relativement calme. J'étais en compagnie d'autre marchands principalement, des mercenaires, mais personne de mon équipe. Eux sont restés là-bas pour tenir la boutique disons. J'imagine qu'il sera possible de les recontacter dès que nous aurons un moyen pour voyager aussi loin."

L'étrangère opina simplement du chef lorsque Wang Jing s'exprima. Il semblait en savoir un paquet sur la région, bien plus qu'elle en tout cas, c'était certain.

Modifié par un utilisateur mardi 8 mai 2018 12:29:44(UTC)  | Raison: Non indiquée

Mizuki écoutait la discussion, répondant simplement «  Pour ma part je suis guérisseuse, ce qui peut toujours être utile. De plus je suis douée pour la parole et pour cerner les gens.  »

Elle écouta la suite des paroles, un peu à l’écart car son cheval ne suivait pas le reste. «  Je pense qu’avant de faire des plans sur la comète le mieux sera d’arriver là et de discuter avec la population vous ne pensez pas ?  »

Le trajet fut fastidieux, la pluie et le brouillard ralentissait le groupe. Chaque soir, avec l'aide de Lin, Li Cai trouvait un abris pour le groupe et leur allumait un feu de camp, permettant à tous sauf aux Aranéas déguisés de sécher leurs vêtements pendant la nuit. En premier, il enlevait les bagages de son cheval. Le premier soir, il avait montré au groupe comment trouver les matériaux les plus secs pour allumer un feu. Il sortait sa ration une fois le camp établie, puis accompagnait son cheval Kuro et celui de Mizuki manger et boire pendant que la prêtresse bénissait le groupe (ou c'est du moins ce qu'il pensait qu'elle faisait en son absence.)

En revenant au camp, Li Cai profitait de la pénombre et du brouillard pour enlever ses vêtements et son armure et s'entourer des couvertures à l'extérieur du camp où Lin jouait de son biwa malgré la fatigue de la journée.

L'homme ne quittait pas sa couverture, bien emmitouflé, ne lâchant jamais son masque et son chapeau de paille. Il restait à l'écart, ne discutant que rarement avec les autres. Il avait demandé tout ce qu'il avait besoin de savoir aux autres, le reste était de la conversion de table, superflue et inutile.

Il prenait des notes quand la météo le lui permettait et rangeait son ardoise dès que les premières gouttes tombaient du ciel. Il serait dommage de perdre ces précieuses notes. Le soir, il prenait le premier ou le second tour de garde, en profitant pour revoir ses notes de la journée et faire quelques ajustements.

Une fois son tour de garde terminé, il remettait ses vêtements presque secs, alimentait le feu une dernière fois et laissait la relève à quelqu'un d'autre. Il dormait profondément jusqu'au matin, ces journées étant épuisantes même pour lui, le stress du voyage et des créatures rodant autours ne l'empêchait pas de fermer l'oeil ... Il était habitué à une vie difficile et angoissante.

Le matin il prenait soin étouffer correctement le feu, remettait son armure, accompagnait de nouveaux les deux chevaux vers la rivière la plus proche et ramassait les comestibles qu'il trouvait sur la route, partageant les quelques baies et les racines qu'il trouvait avec les autres. Dès le premier matin, il avait montré les baies et les racines comestibles du coin aux autres, et il avait montré à tous ceux intéressés la différence avec une baie toxique qui poussait dans le coin, les branches et les feuilles de l’arbuste pouvant facilement être différencié. Même si la baie pouvait être consommé une fois cuite elle restait très mauvaise gustativement.

Il arrivait que Feng vienne lui parler pendant le voyage, les conversations étaient alors simple et lente, plusieurs heures s'écoulait pour écrire une page de dialogue entre les deux protagonistes.

Pendant la pause du midi, Li Cai amenait de nouveaux les chevaux boire et brouter l'herbe du coin, s'assurant qu'ils puissent se reposer et il en profitait pour faire réviser à Mizuki ses enseignements et lui demandait ce qu'elle avait conclue ou comment elle interprétait t-elle ou t-elle aspect de son culte.


Ce soir du quatrième jour était particulier. Ils n'avaient pas pu trouver d'abris convenables, il était impossible de faire un feu sous la pluie et ils devraient dormir sous la pluie. Il n'avait donc enlevé que son armure et il ne sortit pas son ardoise. L'ambiance était pesante, les gouttes filtraient à travers les arbres. Personne n'avait de tente.
Les brumes étaient si dense et si glaciales qu'elles ne semblaient pas naturels.

« Vous aviez raison "Madame" Jing. Je peux sentir l'aura des spectres qui hantent cette forêt. Si nous souhaitons faire de Yin-see un village prospère, il faudra étudier des contre-mesures contre les morts-vivants et les fantômes. D'ailleurs, cela fait quatres jours et demi que vous y réfléchissez. Êtes vous arrivé à une conclusion sur ce que nous devrions faire en arrivant à Yin-see ? Comment allons nous gouverner, à 8 ? »

Li cai plongea dans ses réflexions sur les morts vivants. Les frissons s'accentuaient, était-ce le froid ? Etait-ce les spectres ? Ils étaient peut-être juste à côté de lui ... Non, ces frissons ... La peur. C'était la peur, une peur ancienne. Des images traversèrent Li Cai, des connaissances sur les morts vivants fusèrent sur son esprit. Il les voyait, les il les sentait, il les combattait ... Il fut plongé dans ce passé, complétement détaché du monde réel et de la réponse à la question qu'il venait de poser. Ses yeux étaient vides, il n'était plus là pendant quelques instants.

Modifié par un utilisateur mardi 8 mai 2018 11:48:10(UTC)  | Raison: Non indiquée

Durant le voyage, Shojiro ne parlait que très peu. Il était à l'affût du moindre danger, redoutant le moment où ils devraient défendre leur vie. Bien que nul chose vivante, ou morte, n'attaqua le groupe; le samouraï n'était pas tranquille. Entre la pluie et la brume, l’absence de vie et les frissons inexpliqués; Shojiro gardait souvent sa main sur son katana, prêt à dégainer.
Le samouraï état tendu; et cela le conduisait à être susceptible, irascible voir même désagréable avec les autres. Quand la colère montait, il parvenait à se calmer en ne répondant plus et en se concentrant sur le chemin devant eux.

A chaque fois que le groupe faisait une pause, Shojiro répétait les même gestes. Il laissa paître son cheval après avoir détaché les sacoches de la selle. Il avala rapidement un petite portion de sa ration quotidienne et faisait le tour du groupe, main sur l'arme. Visiblement, il prenait très à cœur son rôle de gardien et de défenseur.
Le soir, sa routine changeait peu. Il faisait le tour du campement, en s'éloignant un peu afin d'évaluer les risques et les menaces. Il mangeait en silence, n'entrant dans les conversations que rarement. Avant d'aller dormir, il refaisait le tour du campement, s'assurant que les chevaux allaient bien.
Shojiro prenait toujours le tour de garde le moins facile, celui du milieu, en pleine nuit. Malgré l'heure tardive et le manque de sommeil, il était alerte et ne semblait pas fatigué. Il s'installait à côté du feu, et son regard se perdait dans les flammes et dans la nuit.
Le matin, il effectuait des exercices. Il se levait tôt, et après avoir manger quelque chose, se mettait à l'écart. Et là commençait une séance d'entrainement. Il était clairement question d'échauffements et d'exercices physiques et mentaux. A la fin, il s'agenouillait dans l'herbe, la tête baissée; et il murmurait quelques prières.



Le quatrième soir, rien n'avait changé dans la routine de Shojiro. Mais Li Cai posa une question fort intéressante. Bien que d'ordinaire il ne participait pas aux conversations, il releva la tête de son frugal repas. « Je suis d'accord avec Dame Mizuki; nous devons appendre à connaître la population, tout en nous faisant connaître d'elle. Mais il faut s'attendre à quelques réticences je pense. Après tout, nous sommes des étrangers pour les habitants d'ici.
Quand à la question de la gouvernance, je pense que le mieux serait de voir de quoi la population a besoin. Et chacun de nous aura un rôle, en fonction de nos capacités, afin d'être le plus utile. »

Jane vivait de mieux en mieux le voyage au fur et à mesure qu'elle discutait avec ses compagnons. Elle semblait à l'aise avec son cheval, l'habitude de chevaucher se faisait ressentir. En revanche, elle était bien contente que Li Cai était présent pour enseigner son savoir sur la nature entourant, car elle n'en avait aucune connaissance et serait surement déjà morte intoxiquée si elle avait été livrée à elle-même. Lors des nuits, elle avait spécifié que ça ne la dérangeait pas d'être réveillée en pleine nuit pour prendre un tour de garde. Elle en avait déjà fait par le passé avec l'armée d'Andoran, sauf que cette fois elle avait du whisky pour l'aider à tenir le coup.

Cette quatrième nuit en revanche allait être difficile pour tout le monde, et impossible pour Jane de trouver le repos sous cette pluie. Les chevaux en revanche avaient besoin de se reposer, mais elle espérait que personne n'allait tomber malade durant cette nuit. Une fois de plus, le whisky devenait la solution miracle pour se réchauffer les veines, bien que Jane essayait de l'économiser, sachant qu'il leur restait encore quelques jours de voyage.

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Li Cai s’interrogeait sur la façon de gérer le village une fois qu'ils y seraient ce à quoi elle entreprit de lui répondre.

" Là d'où je vient, la nation est gouvernée par un roi, mais les décisions concernant le pays se prennent via une assemblée de près de 350 représentants de différentes villes et villages et de différentes fonctions, qu'ils soient du simple peuple ou de la noblesse. Ainsi, chacun est entendu et les actions entreprises sont décidées à la majorité. C'est un système relativement récent, depuis que notre nation a prit son indépendance et s'est libéré de l'esclavagisme. "

Elle marqua un blanc.

" Cependant, je reste de l'avis général. Il faut avant toutes choses écouter les habitants de ce village, savoir de quoi ils ont besoin, quels sont les problèmes majeurs, et surtout gagner leur confiance. "

Cela semblait facile dit comme ça, mais Jane s'attendait à ce que ce premier défi soit de taille. Gagner la confiance de tout un village, c'est pouvoir faire une action mémorable qui va dans leur sens, et quand bien même, il y aura toujours des réticents au début.

Modifié par un utilisateur jeudi 10 mai 2018 09:17:56(UTC)  | Raison: Non indiquée

Wang Feng était sans doute le plus taciturne du groupe, plus encore que Li Cai. Malgré tout, en voyageant avec lui, il était simplement impossible de ne pas en apprendre un peu sur lui. Il partageait une grande part de l'attitude de Shojiro: méfiant, vigilant et tendu. Mais lorsqu'il ne scrutait pas les collines et les landes environnantes, tentant de percer le brouillard, il inspectait régulièrement son matériel.
Le soir, autour du feu, il s'éloignait pour retirer son casque, le remplaçant par un foulard autour du visage et un capuchon. Ses yeux étaient clairs comme le ciel d'automne lorsqu'il s'asseyait autour du feu et aidait à préparer de quoi manger.


Wang Ling, de son côté, paraissait être à peine là. Elle était sans cesse distraite, et c'est tout juste si on avait l'impression qu'elle ne réalisait pas complètement la situation...sauf quand elle interrompait Li Cai pour ajouter des détails à son analyse de la contrée autour d'eux. Elle paraissait très informée à propos de ce que la nature, même aussi sinistre, avait à offrir...mais discuter avec elle tournait invariablement à une discussion sur la beauté des jeux d'ombre et de lumière, et des lamentations sur la perte de son atelier à Gaotong. Pour ne rien arranger, elle avait toujours une attitude étrange, regardant un peu à côté des yeux de ses interlocuteurs, ou se parlant à elle même. Et elle ne retirait jamais son capuchon. Mais lorsqu'on arrivait à avoir son attention, elle était sympathique, mais un peu tête en l'air.


Wang Hui était du même tonneau que sa soeur, mais beaucoup plus ouverte, et optimiste. Malgré la pluie, la dureté de la route et du voyage, et leurs perspectives au mieux inquiétantes, elle restait confiante en eux, dans le fait qu'ils étaient assez talentueux pour surmonter cette épreuve et les autres épreuves à venir. Lorsque le temps le permettait, elle jouait du biwa pour alléger l'atmosphère, et meublait les silences autour du feu de camp d'histoires sur Lung Wa et de légendes, même si elle restait soigneusement à l'écart de celles qui concernaient les fantômes de Shenmen.
Par ailleurs, elle se montrait avide d'apprendre et écoutait soigneusement les leçons de Li Cai et Mizuki.


Ce soir là, cependant, Wang Hui s'arrêta au milieu d'une bouchée, et jeta un regard à la fois inquiet, médusé et désapprobateur à Li Cai.
« Si c'est une blague, elle est de mauvais goût. Et sinon, je dois dire que vous me décevez, Li Cai. Jusqu'ici, vous paraissiez pourtant sage...Vous paraissez oublier que nous arrivons chez eux. Vous pensez vraiment être capable d'imposer votre volonté en sortant de nulle part? Quand à l'idée de créer des morts-vivants...c'est un blasphème qui va à l'encontre du cycle même des reincarnations! Vous allez avoir une révolte sur les bras, et si il le faut pour vous arrêter, je suis prête à la mener. Alors je vous conseille de revoir vos projets. »

Shojiro, qui pour une fois participait à la conversation du soir, allait répondre à la question de Wang Jing sur la famille quand Li Cai choqua tout le groupe. Le samouraï resta bouche bée devant son discours, et ne répondit pas tout de suite. Wang Hui trouva la blague de mauvais gout et Wang Jing analysa la chose avec son esprit critique et lettré.

Shojiro quand à lui ne réagit pas de la même manière que les femmes du groupe. Il foudroya Li Cai du regard et posa sa main sur son katana. « Dès notre rencontre, vous ne m'avez pas plu, Li Cai. Mais là, vos dires sont justes inacceptables. Esclaves et nécromancie. Vous vous rendez compte de se que vous dites?
La réactions de nos camarades est plus timorée que la mienne. Mais je pense qu'elles n'en pensent pas moins. » Sa voix était plus cassante qu'à la normal, plus grave aussi.
Le samouraï se tourna vers Wang Jing. « Je suis d'accord avec vous, mais là on ne parle plus de crime grave. Même un massacre ne justifie pas la ... proposition de Li cai. » Une lueur inquiétante passa dans le regard du jeune homme, une lueur animale, bestiale. « J'espère que vous ne pensez pas se que vous venez de nous dire. Et demander à Dmae Mizuki d'adhérer à votre idée blasphématoire est irrespectueux de sa foi. »

Mais qu'est-ce qu'il lui prenait à ce Li Cai ? Oser prôner l'esclavagisme comme moyen de gouverner, doubler de nécromancie ? Jane prit un peu de temps à réaliser ce que venait de prononcer l'homme avant de sortir de ses gonds, et semblait véritablement furax. Elle se leva brusquement, faisant front à Li Cai, haussa le ton tout en le pointant du doigt tel un accusé.

" Jamais je ne soutiendrais un système esclavagiste ! Notre nation s'est battue pour en sortir et il est hors de question que j'y adhère ! Chaque homme nait libre et il n'est pas un objet de servitude ! Quant à vos sombres idées de relever les morts, vous feriez bien de les oublier définitivement ! "

Jane, qui semblait d'ordinaire plutôt patiente, était dans ce cas présent une véritable bombe dont on venait d'allumer la mèche. Ce n'était vraiment pas le genre de propos à tenir devant elle, d'autant que ces histoires sont encore fraiches pour les Andorans.

Elle n'interrompit pas les autres qui semblaient tout aussi surpris qu'elle, mais parvenaient néanmoins à se contrôler d'avantage. En réponse à Wang Jing, qui supposait une possession ou une maladie, elle avait une solution... plutôt radicale.

" Si c'est le cas, il vaudrait mieux que l'un de vous ai une solution pour le soigner. Dans le cas contraire, un tir à bout portant dans la tête devrait suffire ! "

Bien qu'elle avait encore son mousquet dans le dos, elle aurait été prête à le pointer sur Li Cai si le peu de bon sens qu'il lui restait ne lui avait pas effleurer l'esprit. Jane se rendait compte qu'elle n'était pas seule contre lui, et qu'il valait mieux, dans un premier temps, laisser les personnes plus sereines s'occuper de la situation. Elle ne décrocha pas pour autant du professeur, continuant de le menacer par sa présence.

Modifié par un utilisateur vendredi 11 mai 2018 07:06:13(UTC)  | Raison: Non indiquée